QUATRE-VINGT-SIXIÈME LECTURE : Des indulgences

QUATRE-VINGT-SIXIÈME LECTURE : Des indulgences

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Quaecumque ligaveritis super terram, erunt ligata et in caelo ; et quaecumque solveritis super terram, erunt solula et in coelo.

Tout ce que vous lierez sur la terre sera aussi lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera aussi délié dans le ciel. Matthieu 18.

Je ne puis assez bénir votre miséricorde, ô mon Dieu ; j’avais mérité l’enfer, et vous m’en avez délivré ; vous avez effacé mes péchés dans le sacrement de pénitence : j’étais encore redevable à votre justice ; elle exigeait de moi une satisfaction proportionnée à mes fautes ; hélas ! qu’ai-je fait pour les réparer ?

Les œuvres que j’avais à vous offrir étaient trop légères et trop faibles pour expier mes péchés ; vous venez encore à mon secours, et vous daignez remplacer, par des indulgences, ce qui manque à ma pénitence. C’est du trésor inépuisable de vos mérites, ô mon Sauveur ! que l’Église tire le prix qui doit m’acquitter avec vous. Quelle reconnaissance ne vous dois-je pas pour tant de grâces !

Ce serait en abuser, que de prétendre être exempt des travaux de la pénitence parce que vous daignez abolir mes dettes. Voudrais-je donc ne rien faire pour vous, parce que vous faites tout pour moi ? Serais-je assez lâche pour vouloir me sauver sans qu’il m’en coûte, tandis que mon salut vous a coûté si cher ?

Non, il n’est pas juste que l’innocent souffre seul, et que le coupable soit épargné ; je consens à souffrir avec vous : tout ce que je vous demande, c’est que vous daigniez m’appliquer le mérite de vos souffrances, pour suppléer à l’imperfection des miennes.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

CONTRE LE RELATIVISME PHILOSOPHIQUE ET MORAL

CONTRE LE RELATIVISME PHILOSOPHIQUE ET MORAL

Jésus tenté par Satan Vitrai ND-du-Port Clermont-Ferrand
Jésus tenté par Satan Vitrai ND-du-Port Clermont-Ferrand

Depuis que, par la jalousie du démon, le genre humain s’est misérablement séparé de Dieu auquel il était redevable de son appel à l’existence et des dons surnaturels, il s’est partagé en deux camps ennemis, lesquels ne cessent pas de combattre, l’un pour la vérité et la vertu, l’autre pour tout ce qui est contraire à la vertu et à la vérité.

Le premier est le royaume de Dieu sur la terre, à savoir la véritable Église de Jésus Christ, dont les membres, s’ils veulent lui appartenir du fond du cœur et de manière à opérer le salut, doivent nécessairement servir Dieu et son Fils unique, de toute leur âme, de toute leur volonté.

Le second est le royaume de Satan. Sous son empire et en sa puissance se trouvent tous ceux qui, suivant les funestes exemples de leur chef et de nos premiers parents, refusent d’obéir à la loi divine et multiplient leurs efforts, ici, pour se passer de Dieu, là pour agir directement contre Dieu.

Ces deux royaumes, saint Augustin les a vus et décrits avec une grande perspicacité, sous la forme de deux cités opposées l’une à l’autre, soit par les lois qui les régissent, soit par l’idéal qu’elles poursuivent; et, avec un ingénieux laconisme, il a mis en relief dans les paroles suivantes le principe constitutif de chacune d’elles:

« Deux amours ont donné naissance à deux cités : la cité terrestre procède de l’amour de soi porté jusqu’au mépris de Dieu; la cité céleste procède de l’amour de Dieu porté jusqu’au mépris de soi. »

Dans toute la suite des siècles qui nous ont précédés, ces deux cités n’ont pas cessé de lutter l’une contre l’autre, en employant toutes sortes de tactiques et les armes les plus diverses, quoique non toujours avec la même ardeur, ni avec la même impétuosité.

A notre époque, les fauteurs du mal paraissent s’être coalisés dans un immense effort … Ceux-ci, en effet, ne prennent plus la peine de dissimuler leurs intentions et ils rivalisent d’audace entre eux contre l’auguste majesté de Dieu.

C’est publiquement, à ciel ouvert, qu’ils entreprennent de ruiner la sainte Église, afin d’arriver, si c’était possible, à dépouiller complètement les nations chrétiennes des bienfaits dont elles sont redevables au Sauveur Jésus Christ.

Gémissant à la vue des maux et sous l’impulsion de la charité, Nous Nous sentons souvent porté à crier vers Dieu,  » Seigneur, voici que vos ennemis font un grand fracas, ceux qui vous haïssent ont levé la tête. Ils ont ourdi contre votre peuple des complots pleins de malice et ils ont résolu de perdre vos saints. Oui, ont-ils dit, venez et chassons-les du sein des nations. »

Cependant, en un si pressant danger, en présence d’une attaque si cruelle et si opiniâtre du christianisme, c’est de Notre devoir de signaler le péril, de dénoncer les adversaires, d’opposer toute la résistance possible à leurs projets et à leur industrie.

D’abord pour empêcher la perte éternelle des âmes dont le salut Nous a été confié; puis afin que le royaume de Jésus Christ, que Nous sommes chargé de défendre, non seulement demeure debout et dans toute son intégrité, mais fasse par toute la terre de nouveau progrès, de nouvelles conquêtes.

Demandons à la Vierge Marie, Mère de Dieu, de se faire notre auxiliaire et notre interprète. Victorieuse de Satan dès le premier instant de sa conception, qu’Elle déploie sa puissance contre les sectes réprouvées qui font si évidemment revivre parmi nous l’esprit de révolte, l’incorrigible perfidie et la ruse du démon.

Appelons à notre aide le prince des milices célestes, saint Michel, qui a précipité dans les enfers les anges révoltés ; puis saint Joseph, l’époux de la Très Sainte Vierge, le céleste et tutélaire patron de l’Église catholique et les grands apôtres saint Pierre et saint Paul, ces infatigables semeurs et ces champions invincibles de la foi catholique.

Grâce à leur protection et à la persévérance de tous les fidèles dans la prière, Nous avons la confiance que Dieu daignera envoyer un secours opportun et miséricordieux au genre humain en proie à un si grand danger.

En attendant, comme gage des dons célestes et comme témoignage de Notre bienveillance, Nous vous envoyons du fond du cœur la bénédiction apostolique, à vous, Vénérables Frères, ainsi qu’au clergé et aux peuples confiés à votre sollicitude.

Donné à Rome, près Saint Pierre, le 20 avril 1884, de Notre Pontificat la septième année.

LÉON XIII

HUMANUM GENUS, LETTRE ENCYCLIQUE
CONDAMNANT LE RELATIVISME PHILOSOPHIQUE ET MORAL …


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Sur terre un bonheur sans nuage, est-ce possible?

3e SEMAINE APRÈS PÂQUES : LUNDI

Sur terre un bonheur sans nuage, est-ce possible ?

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

Ceux qui attendent sur terre un bonheur sans nuage ne peuvent être que des rêveurs ou des égoïstes. Car la suppression de toutes les souffrances n’est malheureusement pas prévisible pour demain; et en admettant même que l’on puisse avoir le privilège, rare, d’ignorer soi-même les deuils, maladies, tristesses ou ennuis de la vie, comment oublier tous ceux qui souffrent autour de nous, et comment y remédier de façon satisfaisante?

Le christianisme est réaliste en ce qu’il ne nous promet pas l’exemption de la condition humaine. L’Évangile au contraire nous annonce la croix, et nous la prêchons, à la suite de saint Paul. Mais cette révélation nous apprend du même coup à inclure notre peine elle-même dans la joie, où elle se dissout.

La souffrance en effet n’exclut la joie que si elle se clôt sur elle-même. Si elle est sans but. Dès lors, nous souffrons doublement : de souffrir d’abord, et en outre de nous révolter en vain contre une peine stérile, scandaleusement inutile par conséquent au regard de notre raison.

Mais que la souffrance devienne croix, que la raison s’épanouisse dans la foi, et le présent douloureux apparaît comme le gage même de l’avenir. Le cœur accepte alors, comme il arrive à la femme qui enfante, en prévision de l’enfant qu’elle porte déjà… : « et votre tristesse elle-même se changera en joie » (Jn. 16, 20).

Dom Claude Jean-Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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