SOIXANTE-QUINZIÈME LECTURE : Des vœux du Baptême

SOIXANTE-QUINZIÈME LECTURE : Des vœux du Baptême

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Consepulti sumus cum illo per Baptismum… ut in novitate vitae ambulemus.

Nous avons été ensevelis avec lui par le Baptême… afin que nous marchions dans une vie nouvelle. Rom. 6.

Quelle confusion pour moi, ô mon Dieu, à la vue de mes infidélités ! que sont devenues mes promesses ? où sont les biens que vous m’aviez accordés ? Ah ! Seigneur, oubliez mes iniquités ! vous voyez à vos pieds un coupable qui vous demande grâce, et qui désire de réparer son ingratitude passée, et de s’engager à vous par de nouveaux serments.

Oui, mon Dieu ! je ratifie maintenant les promesses qu’on vous a faites pour moi au jour de mon baptême, je les renouvelle de tout mon cœur en votre présence : je renonce de nouveau et pour toujours à Satan, je me donne à vous et pour ne m’en séparer jamais.

Le démon, votre ennemi et le mien, n’aura plus d’empire sur moi ; je renonce à ses œuvres en détestant tous les péchés que j’ai commis, et ceux que je pourrais commettre. Inspirez-moi, Seigneur, une horreur infinie pour ces œuvres de ténèbres qui donnent la mort à l’âme.

Je renonce donc au monde, à ses maximes et à ses vanités ; je veux mener une vie chrétienne et conforme aux règles de l’Évangile ; je veux vivre de la vie de Jésus-Christ, et être dans les mêmes dispositions et les mêmes sentiments où il a été.

Je vous consacre mon âme et mon corps, comme une hostie vivante, sainte et agréable à vos yeux ; toute ma gloire sera d’être appelé et d’être en effet votre enfant ; mon unique plaisir d’espérer en vous, de vous aimer et de vous posséder dans l’éternité.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, que j’ai mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

SOIXANTE-QUATORZIÈME LECTURE : Du Baptême

SOIXANTE-QUATORZIÈME LECTURE : Du Baptême

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Salvos nos fecit Deus per lavacrum regenerationis… ut justificati gratia ipsius, haeredes simus secundum spem vitae aeternae.

Dieu nous a sauvés par l’eau de la régénération, afin qu’étant justifiés par sa grâce, nous soyons héritiers de la vie éternelle. Tite 3.

Quand vous m’avez accordé la grâce du Baptême, ô mon Dieu ! je n’étais pas en état de connaître la grandeur de ce bienfait, ni de vous en remercier. Vous m’avez prévenu de l’abondance de vos miséricordes, dans le temps que je ne pouvais ni les désirer ni les sentir.

Maintenant je connais le don ineffable que vous m’avez fait, et je vous en rends mes très-humbles actions de grâces. J’avais été conçu dans le péché ; mais, par le Baptême, vous m’en avez délivré : j’étais, par ma naissance, l’esclave du démon, et vous m’avez adopté pour votre enfant ; je n’avais reçu de mes parents qu’une vie périssable, et vous m’avez communiqué une vie divine.

Vous n’avez pas fait la même grâce à tant de peuples infidèles, qui ne vous connaissent pas, ô mon Dieu ! j’ai eu le bonheur de naître dans le sein de l’Église catholique, et d’une famille chrétienne ; qu’avais-je fait pour mériter cette préférence ? je ne la dois qu’à votre miséricorde.

Un don si précieux et si peu mérité, exige de moi la plus vive reconnaissance. Ah ! Seigneur, je veux vous la témoigner, en estimant la qualité de Chrétien plus que tous les titres du monde, en ne faisant jamais rien qui soit indigne d’un enfant de Dieu.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

Catéchèse – 28. Prier en communion avec les saints

Catéchèse – 28. Prier en communion avec les saints

Lors de l’audience générale, le Pape François a parlé du lien entre la prière et la communion des saints : «nous sommes immergés dans un fleuve majestueux d’invocations qui nous précède et qui se poursuit après nous.»

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Bibliothèque du palais apostolique
Mercredi 7 avril 2021


Chers frères et sœurs, bonjour!

Je voudrais aujourd’hui m’arrêter sur le lien entre la prière et la communion des saints. En effet, quand nous prions, nous ne le faisons jamais seuls: même si nous n’y pensons pas, nous sommes plongés dans un fleuve majestueux d’invocations qui nous précède et qui se poursuit après nous.

Dans les prières que nous trouvons dans la Bible, et qui retentissent souvent dans la liturgie, on trouve la trace d’antiques histoires, de libérations prodigieuses, de déportations et d’exils tristes, de retours émouvants, de louanges prononcées devant les merveilles de la création…

Et ainsi, ces voix se transmettent de génération en génération, dans un mélange incessant entre l’expérience personnelle et celle du peuple et de l’humanité à laquelle nous appartenons. Personne ne peut se détacher de sa propre histoire, de l’histoire de son peuple, nous portons cet héritage dans nos habitudes et également dans la prière.

Dans la prière de louange, en particulier dans celle qui naît du cœur des petits et des humbles, retentit quelque chose du chant du Magnificat que Marie éleva à Dieu devant sa parente Élisabeth; ou de l’exclamation du vieux Siméon qui, prenant l’Enfant Jésus dans les bras, dit ceci: «Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix» (Lc 2, 29).

Les prières – celles qui sont bonnes – se “diffusent”, elles se propagent dans cesse, avec ou sans messages sur les “réseaux sociaux”: à partir des chambres d’hôpital, des moments de retrouvailles festifs, comme de ceux où l’on souffre en silence…

La douleur de chacun est la douleur de tous, et le bonheur d’une personne se déverse dans l’âme des autres personnes. La douleur et le bonheur font partie de l’unique histoire: ce sont des histoires qui deviennent histoire dans notre propre vie. On revit l’histoire avec ses propres mots, mais l’expérience est la même.

Les prières renaissent toujours: chaque fois que nous joignons les mains et que nous ouvrons notre cœur à Dieu, nous nous retrouvons en compagnie de saints anonymes et de saints reconnus qui prient avec nous, et qui intercèdent pour nous, comme des frères et sœurs aînés qui sont passés par notre même aventure humaine.

Dans l’Église, il n’y a pas un deuil qui reste solitaire, il n’y a pas une larme qui soit versée dans l’oubli, car tout respire et participe d’une grâce commune. Ce n’est pas un hasard si dans les églises antiques les sépultures se trouvaient précisément dans le jardin autour de l’édifice sacré, comme pour dire qu’à chaque Eucharistie participe, d’une certaine manière, la foule de ceux qui nous ont précédés.

Il y a nos parents et nos grands-parents, il y a les parrains et les marraines, il y a les catéchistes et les autres éducateurs… Cette foi communiquée, transmise, que nous avons reçue: avec la foi a également été transmise la manière de prier, la prière.

Les saints sont encore ici, non loin de nous; et leurs représentations dans les églises évoque cette “nuée de témoins” qui nous entoure toujours (cf. He12, 1). Au début, nous avons entendu la lecture du passage de la Lettre aux Hébreux.

Ce sont des témoins que nous n’adorons pas – bien évidemment, nous n’adorons pas ces saints –, mais que nous vénérons et qui, de mille manières, nous renvoient à Jésus Christ, unique Seigneur et médiateur entre Dieu et l’homme. Un saint qui ne te renvoie pas à Jésus Christ n’est pas un saint, pas même un chrétien. Le saint te rappelle Jésus parce qu’il a parcouru le chemin de la vie comme un chrétien.

Les saints nous rappellent que dans notre vie également, bien que faible et marquée par le péché, la sainteté peut éclore. Dans les Evangiles, nous lisons que le premier saint «canonisé» a été un voleur et il a été « canonisé » non par un Pape, mais par Jésus lui-même.

La sainteté est un parcours de vie, de rencontre avec Jésus, qu’elle soit longue ou brève, d’un instant, mais c’est toujours un témoignage. Un saint est le témoignage d’un homme ou d’une femme qui a rencontré Jésus et qui a suivi Jésus. Il n’est jamais trop tard pour se convertir au Seigneur, qui est bon et grand dans l’amour (cf. Sal 102,8).

Le Catéchisme explique que les saints «contemplent Dieu, ils le louent et ne cessent pas de prendre soin de ceux qu’ils ont laissé sur la terre. […] Leur intercession est leur plus haut service du Dessein de Dieu. Nous pouvons et devons les prier d’intercéder pour nous et pour le monde entier» (CEC, 2683).

Dans le Christ, il y a une solidarité mystérieuse entre ceux qui sont passés à l’autre vie et nous qui sommes pèlerins dans celle-ci: du Ciel, nos chers défunts continuent à prendre soin de nous. Ils prient pour nous et nous prions pour eux, et nous prions avec eux.

Ce lien de prière entre nous et les saints, c’est-à-dire entre nous et les gens qui sont arrivés à la plénitude de la vie, ce lien de prière nous en faisons déjà l’expérience ici, dans la vie terrestre: nous prions les uns pour les autres, nous demandons et nous offrons des prières…

La première façon de prier pour quelqu’un est de parler de lui ou d’elle à Dieu. Si nous faisons cela fréquemment, chaque jour, notre cœur ne se ferme pas, il reste ouvert à nos frères. Prier pour les autres est la première manière de les aimer et nous pousse à la proximité concrète.

Même dans les moments de conflits, une manière de dénouer le conflit, de l’adoucir, est de prier pour la personne avec laquelle je suis en conflit. Et quelque chose change avec la prière. La première chose qui change est mon cœur, est mon attitude. Le Seigneur le change pour rendre une rencontre possible, une nouvelle rencontre et éviter que le conflit ne devienne une guerre sans fin.

La première manière d’affronter un temps d’angoisse est de demander à nos frères, en particulier aux saints, qu’ils prient pour nous. Le nom qui nous a été donné au baptême n’est pas une étiquette ou une décoration!

C’est généralement le nom de la Vierge, d’un saint ou d’une sainte, qui n’attendent rien d’autre que de “nous donner un coup de main ” dans la vie, de nous donner un coup de main pour obtenir de Dieu les grâces dont nous avons le plus besoin.

Si dans notre vie les épreuves n’ont pas été excessives, si nous sommes encore capables de persévérance, si malgré tout nous avançons avec confiance, peut-être devons-nous tout cela, plus qu’à nos mérites, à l’intercession de nombreux saints, certains au Ciel, d’autres pèlerins comme nous sur la terre, qui nous ont protégés et accompagnés, car nous savons tous qu’ici sur la terre il y des personnes saintes, des hommes et des femmes saints qui vivent dans la sainteté.

Ils ne le savent pas, nous ne le savons pas non plus, mais il y a des saints, des saints de tous les jours, des saints cachés ou, comme j’aime à le dire, des «saints de la porte à côté», ceux qui partagent leur vie avec nous, qui travaillent avec nous et qui conduisent une vie de sainteté.

Que soit donc béni Jésus Christ, unique Sauveur du monde, avec cette immense floraison de saints et de saintes, qui peuplent la terre et qui ont fait de leur vie une louange à Dieu. Car – comme l’affirmait saint Basile – «pour l’Esprit, le saint est une demeure particulièrement adaptée, parce qu’elle s’offre pour habiter avec Dieu et qu’elle est appelée son temple» (Liber de Spiritu Sancto, 26, 62: PG 32, 184A; cf. CEC, 2684).


Salutations

Je salue cordialement les personnes de langue française. Que, dans les épreuves de ce monde, le Christ ressuscité, unique Seigneur et Médiateur entre Dieu et les hommes, soit toujours votre joie et vous donne sa force pour l’annoncer autour de vous. Que Dieu vous bénisse !

Je salue cordialement les fidèles anglophones. Dans la joie du Christ ressuscité, j’invoque l’amour miséricordieux de Dieu notre Père sur vous et vos familles. Que le Seigneur vous bénisse!

J’adresse un salut cordial aux fidèles germanophones. La prière pour les autres est une aide essentielle à la vie communautaire. N’oublions pas de prier spécialement pour nos familles. Que le Seigneur ressuscité nous donne son Esprit et sa paix pascale.

Je salue cordialement les fidèles hispanophones. En cette octave de Pâques, nous demandons au Christ ressuscité, par l’intercession de tous les saints du Seigneur, de nous accorder les grâces dont nous avons le plus besoin pour surmonter les moments difficiles et faire de notre vie, en communion avec toute l’Église, une louange agréable. . Que Dieu vous bénisse. Merci beaucoup.

J’adresse un salut cordial aux fidèles de langue portugaise. Chers frères, réjouissez-vous et réjouissez-vous parce que le Seigneur Jésus est ressuscité! Sur les traces des saints, laissez-vous éclairer et transformer par la puissance de la résurrection du Christ, afin que votre vie devienne un témoignage de vie plus fort que le péché et la mort. Que Dieu vous bénisse.

Je salue les fidèles arabophones. Les saints nous rappellent que même dans notre vie, même si elle est faible et marquée par le péché, la sainteté peut s’épanouir. Partons donc sur le chemin de la sainteté, car il n’est jamais trop tard pour nous convertir au Seigneur, qui est bon et grand dans l’amour. Le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal!

Je salue cordialement tous les Polonais. Chers frères et sœurs, dimanche nous célébrerons la Fête de la Divine Miséricorde. En l’instituant, saint Jean-Paul II nous a rappelé que «la liturgie de ce dimanche semble tracer le chemin de la miséricorde qui, tout en reconstruisant la relation de chacun avec Dieu, suscite aussi de nouvelles relations de solidarité fraternelle entre les hommes.

Le Christ nous a enseigné que «l’homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde de Dieu, mais est aussi appelé à« faire miséricorde »envers les autres: Heureux les miséricordieux, car ils trouveront miséricorde (Mt 5, 7)» ». Tournons-nous avec confiance vers le Christ miséricordieux et demandons la grâce du pardon et de l’amour actif du prochain. Je vous bénis de tout mon cœur.


Deux appels :

Je désire assurer de mon souvenir dans la prière les victimes des inondations qui, ces jours derniers, ont frappé l’Indonésie et le Timor Est. Que le Seigneur accueille les défunts, réconforte les familles et soutienne ceux qui ont perdu leur logement.

Hier a été célébrée la Journée internationale du sport pour le développement et la paix, lancée par les Nations unies. Je souhaite que celle-ci puisse relancer l’expérience du sport comme événement d’équipe, pour favoriser le dialogue solidaire entre cultures et peuples différents.

Dans cette perspective, je suis heureux d’encourager l’Athletica Vaticana à poursuivre son engagement de diffuser la culture de la fraternité dans le domaine sportif, en portant une grande attention aux personnes les plus fragiles, devenant ainsi des témoins de paix.

***

J’adresse un salut cordial aux fidèles de langue italienne. Que le message qui découle de la résurrection du Christ soit un engagement à témoigner pour vous: reconnaissez que la vérité la plus profonde sur l’homme est annoncée dans l’événement du Christ ressuscité.

Enfin, comme d’habitude, mes pensées vont aux personnes âgées, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. Que la joie et la paix, dons du Ressuscité, soient une cause de consolation et d’espérance sûre pour chacun de vous.

Ma bénédiction à tous!


Résumé de la catéchèse :

Frères et sœurs, lorsque nous prions, nous ne le faisons jamais seuls. Chaque fois que nous joignons les mains et ouvrons notre cœur à Dieu, nous nous retrouvons en compagnie de saints anonymes et de saints reconnus qui prient avec nous et qui intercèdent pour nous comme des frères et des sœurs aînés.

Dans l’Église, il n’y a pas un deuil qui reste solitaire, il n’y a pas une larme qui est versée dans l’oubli, parce que tout participe d’une grâce commune. Les saints ne sont pas loin de nous. Ce sont des témoins qui, de mille manières, nous renvoient à Jésus Christ, unique Seigneur et Médiateur entre Dieu et les hommes. Ils nous rappellent que dans notre vie, même fragile et marquée par le péché, la sainteté peut s’épanouir.

Il n’est jamais trop tard pour se convertir au Seigneur qui est bon et dont l’amour est grand. Dans le Christ, il y a une mystérieuse solidarité entre ceux qui sont passés dans l’autre vie et nous, pèlerins ici-bas. Prier pour les autres est la première façon de les aimer et nous pousse à une proximité concrète.

Si, malgré les épreuves, nous sommes encore capables d’avancer avec confiance, nous le devons peut-être à l’intercession de nombreux saints, certains au ciel, d’autres pèlerins comme nous sur la terre, et qui nous ont protégé et accompagné.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

site officiel en France