Dieu pleure pour nous, quand nous nous éloignons de lui

Dieu pleure pour nous, quand nous nous éloignons de lui

la mort d'Absalon - Châteauroux - église Saint-christophe
la mort d’Absalon – Châteauroux – église Saint-christophe

Les pleurs de David après la mort de son fils qui s’était retourné contre lui, est une prophétie de l’amour de Dieu le Père pour ses fils ; un amour qui est allé jusque la mort de Jésus. C’est ce qu’a dit le Pape, ce mardi matin 4 février, lors de sa messe quotidienne dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. «Le Seigneur est un père, et jamais il ne renie sa paternité.»

La première lecture de la liturgie de ce jour est tirée du deuxième livre de Samuel et décrit la fin de la longue bataille conduite par Absalom contre son propre père, le roi David, afin de lui ravir son trône. David souffrait de cette guerre déclenchée par son fils qui avait convaincu le peuple à lutter à ses côtés, poussant même David à fuir de Jérusalem pour se sauver.

Celui-ci se retrouva «pieds nus, la tête couverte, insulté, visé par des jets de pierres parce que son peuple s’était rangé du côté de son fils qui avait piégé les gens et les avait séduit avec des promesses.»

Les larmes de David, une prophétie

La lecture du jour décrit David qui attend des nouvelles du front et voit arriver enfin un messager qui l’avertit de la mort de son fils, Absalom, sur le champ de bataille. David se met alors à pleurer, s’exclamant: «Mon fils Absalom ! Pourquoi ne suis-je pas mort à ta place ?»

Les gens qui l’entourent s’étonnent de cette réaction: «Mais pourquoi le pleures-tu ? Il était contre toi, il t’avait renié, renié ta paternité, il t’avait insulté, persécuté. Fais plutôt la fête, célèbre cette victoire !» David se contente de dire «mon fils, mon fils, mon fils» et pleure. «Ces larmes de David sont un fait historique mais également une prophétie.»

Cela nous permet de voir le cœur de Dieu, de voir ce que fait le Seigneur quand nous nous détruisons en péchant, désorientés et perdus. «Le Seigneur est père, et jamais il ne renie sa paternité.»

Lorsque les fidèles vont se confesser , ils ne vont pas «au pressing pour enlever une tâche.» Ils vont à la rencontre du Père qui pleure pour eux parce qu’il est père.

Le Seigneur ne renie jamais sa paternité

Le cri angoissé de David: «Mon fils Absalom ! Pourquoi ne suis-je pas mort à ta place ?» est prophétique parce qu’il se fait réalité. «L’amour paternel qu’éprouve Dieu pour ses enfants est si grand qu’il est mort pour nous. Il s’est fait homme et il est mort pour nous». Ainsi, lorsque le regard se pose sur le Crucifix, pensons au cri de David : «Pourquoi ne suis-je pas mort à ta place ?».

«Dieu ne renie jamais ses fils» comme «il ne négocie pas» sa paternité. L’amour de Dieu va jusqu’à la Croix. Celui qui est crucifié est Dieu, le Fils du Père, envoyé pour donner sa vie pour nous.

Jésus a pleuré en regardant Jérusalem. Il pleure «parce que nous ne le laissons pas nous aimer ».  Il convient «dans les moments les plus sombres que nous traversons tous, dans les moments de péché et d’éloignement de Dieu, d’entendre sa voix dans nos cœurs qui dit «mon fils, ma fille, que fais-tu ? Ne te suicide pas, s’il te plaît, car je suis mort pour toi.»

Dans les moments de tentation et de péché, alors que nous nous éloignons de Lui, écoutons sa voix qui nous dit «mon fils, ma fille, pourquoi ?»

Jubilé des 400 ans de Notre Dame de Buglose

Jubilé des 400 ans de Notre Dame de Buglose

jubilé Buglose
jubilé Buglose

Le diocèse d’Aire-et-Dax (Landes) a lancé, dimanche 2 février, un jubilé pour célébrer les 400 ans de la découverte de la statue de la Vierge de Buglose, haut lieu de la piété populaire.

Il y a quatre siècles dans un champ marécageux des Landes, en 1620, un pâtre dirigeant son troupeau de bœufs a découvert une grande statue de la Vierge à l’Enfant. Dissimulée là cinquante ans plus tôt, durant les guerres de Religion, pour échapper aux exactions des troupes protestantes des Huguenots, la pierre  d’environ 400 kg est quasi envasée et cachée par les joncs.

Apprenant la nouvelle, l’évêque local ordonne aussitôt son transfert jusqu’à la paroisse voisine, mais l’attelage chargé de la transporter refuse d’avancer. Y voyant un signe de la Providence, l’évêque ordonne l’érection, à cet emplacement même, d’une chapelle.

Pour célébrer les 400 ans de cette première construction consacrée à Notre-Dame de Buglose, le diocèse d’Aire-et-Dax a ouvert officiellement, dimanche 2 février, une année jubilaire avec de nombreuses festivités locales, notamment le dimanche 1er juin.

«Saint Vincent de Paul (1581 -1660) est aussi né à quelques kilomètres de là. Comme Notre-Dame de Buglose passée de la boue à la lumière, lui a concrètement prêché le passage de la misère humaine à la dignité spirituelle. Les évêques d’ici ont coutume d’assurer que la tête de notre diocèse est à Dax, tandis que son cœur est à Buglose. C’est une belle image pour symboliser ce lieu fédérateur, et de profond ressourcement spirituel.»
(
Denis Cazaux, vicaire général du diocèse, et recteur du sanctuaire Notre-Dame de Buglose)

DÉCRET

Nicolas SOUCHU
par la grâce de Dieu et l’autorité du Siège apostolique
évêque d’Aire et Dax
décrète
un temps jubilaire à l’occasion du quatrième centenaire
de la découverte de la statue de Notre Dame, à Buglose, en 1620.

Depuis lors vénérée sous le vocable de Notre Dame de Buglose, la Mère de Dieu a été déclarée patronne du diocèse par décision du pape Pie IX, le 10 janvier 1878.

Ce temps jubilaire se déroulera dans le diocèse d’Aire et Dax du 2 février 2020 – fête de la Présentation du Seigneur au Temple – au 13 septembre 2020 – clôture de la Semaine Mariale diocésaine .

L’indulgence plénière pourra être reçue, selon les normes habituelles*, au sanctuaire de Notre Dame de Buglose, aux dates suivantes :
– le 2 février, ouverture du Jubilé ;
– le 1er mai, mémoire du premier pèlerinage de Dax à Buglose ;
– le 1er juin, fête de Marie Mère de l’Église. Grande fête du temps jubilaire avec la Province de Bordeaux ;
– le 15 août, solennité de l’Assomption de la Vierge Marie ;
– tous les jours de la Semaine Mariale autour du 8 septembre, Solennité de la Nativité de la Vierge Marie, patronne du diocèse.

L’indulgence plénière sera accordée aussi aux personnes malades et handicapées lors du passage de l’image pèlerine de Notre Dame dans l’église paroissiale de leur domicile, le temps du Jubilé.

En ce temps de grâce, que Notre Dame de Buglose bénisse le diocèse et accompagne de son sourire la vie de tous les pèlerins qui viendront se confier à sa protection maternelle.

À Dax, le 1er janvier 2020,
Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu


+ Nicolas SOUCHU
Évêque d’Aire et Dax

Bernard HAYET
Chancelier

* Confession, communion, prière pour le pape et pour le diocèse.

Le chrétien n’est pas immobile,  sa mission est d’annoncer Jésus

Le chrétien n’est pas immobile,  sa mission est d’annoncer Jésus

À midi aujourd’hui, le Saint-Père François est apparu à la fenêtre d’étude du Palais apostolique du Vatican pour prier l’Angélus avec les fidèles et les pèlerins réunis sur la place Saint-Pierre.

Avant l’Angélus

Présentation du Seigneur - Notre-Dame de Paris
Présentation du Seigneur – Notre-Dame de Paris

Chers frères et sœurs, bonjour!

Aujourd’hui, nous célébrons la fête de la Présentation du Seigneur: lorsque le nouveau-né Jésus a été présenté au temple par la Vierge Marie et Saint Joseph. À cette date, il y a aussi le Jour de la vie consacrée, qui rappelle le grand trésor dans l’Église de ceux qui suivent le Seigneur de près en professant les conseils évangéliques.

L’Évangile (cf. Lc 2, 22-40) dit que, quarante jours après la naissance, les parents de Jésus ont amené l’enfant à Jérusalem pour le consacrer à Dieu, comme le prescrit la loi juive. Et tout en décrivant un rituel prévu par la tradition, cet épisode porte à notre attention l’exemple de certains personnages.

Ils sont pris lorsqu’ils font l’expérience de la rencontre avec le Seigneur à l’endroit où il se rend présent et proche de l’homme. Ce sont Marie et Joseph, Siméon et Anne, qui représentent des modèles d’acceptation et de don de leur vie à Dieu. Ces quatre n’étaient pas les mêmes, ils étaient tous différents, mais ils ont tous cherché Dieu et se sont laissé guider par le Seigneur

L’évangéliste Luc les décrit tous les quatre dans une double attitude: une attitude de mouvement et une attitude d’étonnement.

La première attitude est le mouvement. Marie et Joseph marchent vers Jérusalem; pour sa part, Siméon, mû par l’Esprit, se rend au temple, tandis qu’Anne sert Dieu jour et nuit sans s’arrêter. De cette façon, les quatre protagonistes du passage évangélique nous montrent que la vie chrétienne requiert du dynamisme et de la volonté de marcher, se laissant guider par le Saint-Esprit.

L’immobilisme ne convient pas au témoignage chrétien et à la mission de l’Église. Le monde a besoin de chrétiens qui se laissent émouvoir, qui ne se lassent pas de marcher dans les rues de la vie, pour apporter à chacun la parole consolante de Jésus. Chaque baptisé a reçu la vocation de proclamer – annoncer quelque chose, annoncer Jésus -, la vocation à la mission évangélisatrice: annoncer Jésus!

Les paroisses et les différentes communautés ecclésiales sont appelées à encourager l’engagement des jeunes, des familles et des personnes âgées, afin que chacun puisse vivre une expérience chrétienne, vivre la vie et la mission de l’Église en tant que protagonistes.

La deuxième attitude avec laquelle Saint Luc présente les quatre personnages de l’histoire est l’étonnement. Marie et Joseph « ont été étonnés des choses qui ont été dites de lui [Jésus] » (v. 33).

L’étonnement est une réaction explicite également du vieux Siméon, qui dans l’Enfant Jésus voit de ses propres yeux le salut opéré par Dieu en faveur de son peuple: ce salut qu’il attendait depuis des années.

Et il en va de même pour Anne, qui « a aussi commencé à louer Dieu » (v. 38) et à aller montrer aux gens Jésus. C’est une sainte loquace, elle a bien parlé,  elle a dit de bonnes choses, non pas de mauvaises. Elle a dit, elle a annoncé: c’est une sainte qui est passée en leur faisant voir Jésus.

Ces figures de croyants sont enveloppées de stupeur, car elles se laissent capturer et impliquer par les événements qui se sont déroulés sous leurs yeux. La capacité de s’étonner des choses qui nous entourent favorise l’expérience religieuse et rend fructueuse la rencontre avec le Seigneur.

Au contraire, l’incapacité à nous étonner nous rend indifférents et élargit les distances entre le chemin de la foi et la vie quotidienne. Frères et sœurs, toujours en mouvement et nous laissant étonnés!

Que la Vierge Marie nous aide à contempler chaque jour le don de Dieu pour nous en Jésus, et à nous laisser impliquer par lui dans le mouvement du don, avec une stupéfaction joyeuse, afin que toute notre vie devienne une louange à Dieu au service de nos frères.

Après l’Angélus

Chers frères et sœurs!

Aujourd’hui,  la Journée de la vie est célébrée en Italie, sur le thème « Ouvrez les portes de la vie ». Je me joins au Message des évêques et j’espère que cette Journée sera l’occasion de renouveler l’engagement de sauvegarder et de protéger la vie humaine du début jusqu’à sa fin naturelle.

Il est également nécessaire de lutter contre toute forme de violation de la dignité, même lorsque la technologie ou l’économie est en jeu, ouvrant les portes à de nouvelles formes de fraternité solidaire.

Aujourd’hui, au jour de la vie consacrée, je voudrais que nous tous ensemble sur la place prions pour les hommes et les femmes consacrés qui  travaillent beaucoup et souvent en secret.

Prions ensemble. [Ave Maria]

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


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