Notre-Dame d’Aparecida continue d’accompagner les Brésiliens

Que Notre-Dame d’Aparecida continue d’accompagner le peuple brésilien

Notre-Dame d'Aparecida
Notre-Dame d’Aparecida

Dans un message vidéo enregistré ce matin pendant la pause des travaux du Synode sur l’Amazone, le Pape François a prié la Vierge d’Aparecida afin qu’elle soit toujours aux côtés des Brésiliens qui célèbrent aujourd’hui la fête de leur patronne, « petite et humble ».

En ce jour où le Brésil la célèbre, le Pape espère que la « Mère de chaque Brésilien » – comme il l’appelait en 2013, visitant le Sanctuaire Notre-Dame d’Aparecida – accompagne la population dans son voyage de « paix, joie et justice « . La prière est qu’elle soit aux côtés du peuple même dans la souffrance, face à tant de « limitations » politiques, sociales et écologiques, dans une perspective de croissance et de liberté.

Le voyage de 2013

Lors de son premier voyage apostolique hors d’Italie, à l’occasion de la XXVIIIe Journée mondiale de la jeunesse, François a célébré la messe à la basilique du sanctuaire de Notre-Dame d’Aparecida: en prononçant un acte de consécration à Notre-Dame, il l’a prié également, à cette occasion. d’insuffler « d’ innombrables bienfaits pour tout le Brésil. »

Pape FRANÇOIS – Acte de consécration à Notre-Dame d’Aparecida
(24 juillet 2013)

Très Sainte Marie, à travers les mérites de notre Seigneur Jésus-Christ, dans votre image bien-aimée d’Aparecida, répandez d’innombrables bienfaits sur tout le Brésil.

Bien que je sois indigne de faire partie du nombre de vos fils et de vos filles, mais animée du désir de partager les bénéfices de votre miséricorde, prosterné à vos pieds, je vous consacre mon entendement pour pouvoir toujours penser à l’amour que vous méritez; Je vous consacre ma langue pour pouvoir toujours louer et répandre votre dévotion; je vous consacre mon cœur car, après Dieu, je vous aime avant tout.

Recevez-moi, incomparable reine, vous que le Christ crucifié nous a donné pour Mère, dans le nombre béni de vos fils et de vos filles; accueillez-moi sous votre protection; sauvez-moi dans tous mes besoins spirituels et temporels, surtout au moment de ma mort.

Bénissez-moi, céleste coopératrice, et fortifiez-moi par le moyen de votre puissante intercession, pour que je vous serve fidèlement en cette vie, que je voue loue, que je aime et que je vous rende grâce au ciel pour toute l’éternité. Ainsi soit-il!

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Le Christ convertit nos cœurs à l’amour des autres

Le Christ convertit nos cœurs à l’amour des autres

Dans sa catéchèse à l’audience générale de ce mercredi, le pape François a expliqué comment Dieu a converti le cœur de Saul, le persécuteur des chrétiens, et l’a transformé en un prédicateur intrépide que nous connaissons sous le nom de saint Paul

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 9 octobre 2019


Frères et sœurs, le récit de la lapidation d’Étienne fait apparaître la figure d’un « jeune appelé Saul » qui deviendra l’instrument choisi de Dieu pour annoncer l’Évangile aux nations. Il est décrit comme une personne intransigeante, intolérante, voulant alors détruire l’Église.

Mais le Seigneur veut toucher son cœur et le convertir. Sur le chemin de Damas, où il faisait la chasse aux chrétiens, le Ressuscité lui demande de rendre compte de sa rage fratricide : « Pourquoi me persécutes-tu? » lui faisant comprendre que frapper un membre de l’Église, c’est le frapper lui-même.

La lumière du Christ l’a aveuglé, d’homme fort et dominant l’a rendu faible et dépendant des autres. Paul vit alors sa Pâque personnelle, son passage de la mort à la vie. Tout ce qui auparavant était une gloire devient déchet à rejeter afin de gagner le Christ et la véritable vie en lui.

Il retrouve la vue lorsqu’il reçoit l’« illumination » du Baptême avec la mission de porter le nom du Seigneur aux Nations.  Il deviendra un instrument choisi par Dieu pour annoncer l’Évangile.

Vous, qui venez de certains peuples qui ont été persécutés par les dictatures, vous comprenez bien ce que signifie donner la chasse aux gens et les capturer.

C’est ce que faisait Paul, un intransigeant, c’est-à-dire quelqu’un qui manifeste de l’intolérance envers celui qui pense différemment de lui, qui absolutise sa propre identité politique ou religieuse et réduit l’autre à un ennemi potentiel à combattre, pensant ainsi servir la Loi du Seigneur.

Paul a vécu une Pâque personnelle, passant de la mort à la vie. Son Baptême, et pour chacun de nous aussi,  est le commencement d’une vie nouvelle, accompagné d’un regard nouveau sur Dieu, sur nous-mêmes et sur les autres qui, d’ennemis, deviennent des frères dans le Christ.

Comment est-ce que moi, je vis ma vie de foi ? Est-ce que je vais à la rencontre des autres ou est-ce que je suis contre les autres ? Est-ce que j’appartiens à l’Église universelle ou est-ce que j’ai une idéologie sélective.

Demandons au Père, à la suite de Paul, de nous apprendre à ne plus combattre les personnes mais le mal qui les inspire, à ne plus aller contre les autres mais à leur rencontre. Que Dieu vous bénisse !


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

attention à ne pas préférer l’idéologie à la foi

attention à ne pas préférer «l’idéologie à la foi»

Au cours de l’homélie de la messe célébrée ce mardi matin, le Pape a dénoncé les conditions que mettent certains chrétiens dans leur vie de foi. Parlant de ceux qui jugent «à partir de la petitesse de leur cœur», il a rappelé que le Seigneur s’approche avec miséricorde de toutes les réalités humaines, parce qu’Il est venu pour sauver et non pour condamner.

 

Jonas devant Ninive
Jonas devant Ninive

La première lecture du jour, tirée du livre du prophète Jonas, fait suite à celle commencée hier, qui décrit la relation conflictuelle entre Dieu et Jonas lui-même. Dieu parle à nouveau à Jonas, et cette fois-ci ce dernier obéit: il se rend à Ninive, les habitants croient en sa parole et veulent se convertir, à tel point que Dieu «se repent du mal qu’il a menacé de leur faire, et ne l’a pas fait».

«Le Jonas têtu, parce que c’est l’histoire d’un Jonas têtu, le Jonas têtu a bien fait son travail, puis il est parti». Mais Jonas blâme le Seigneur, parce qu’Il lui semble trop miséricordieux: Dieu a accompli le contraire de ce qu’Il avait menacé de faire par la bouche même du prophète.

Un cœur endurci face à la Miséricorde de Dieu

Alors Jonas sort de la ville, construit une hutte et attend de voir ce que fera le Seigneur. Le prophète espérait que Dieu détruirait la ville. Le Seigneur fait alors pousser une plante de ricin près de lui, pour lui faire de l’ombre. Puis Il fait en sorte que ce ricin sèche et meure.

Jonas est alors à nouveau indigné contre Dieu. «Toi, tu as pitié de ce ricin, qui ne t’a coûté aucun travail et que tu n’as pas fait grandir, qui a poussé en une nuit, et en une nuit a disparu. Et moi, comment n’aurais-je pas pitié de Ninive, la grande ville (…) ?»,fait alors remarquer le Seigneur. On assiste à un dialogue «entre deux obstinés».

«Jonas est obstiné, car convaincu de par sa foi, et le Seigneur est obstiné dans sa miséricorde: Il ne nous quitte jamais, Il frappe à la porte de notre cœur jusqu’au bout, il est là. Jonas est têtu parce qu’il conçoit sa foi avec des conditions; Jonas est le modèle de ces chrétiens “à condition que”, des chrétiens avec des conditions».

«“Non, non, ces changements ne sont pas chrétiens”, “C’est une hérésie”, “Ça, ça ne va pas”… Des chrétiens qui conditionnent Dieu, qui conditionnent la foi et l’action de Dieu.»

Une étroitesse qui conduit à l’idéologie

Bien de chrétiens «s’enferment dans leurs propres idées et finissent dans l’idéologie: c’est le mauvais chemin, qui va de la foi à l’idéologie.» «Et aujourd’hui il y en a tant»  qui ont peur «de grandir, des défis de la vie, des défis du Seigneur, des défis de l’Histoire», attachés à «leurs convictions, dans leurs premières convictions, dans leurs propres idéologies». Ils «préfèrent l’idéologie à la foi» et s’éloignent de la communauté, ils «ont peur de se mettre entre les mains de Dieu et préfèrent tout juger, mais à partir de la petitesse de leur cœur.»

Enfin «les deux figures de l’Église, aujourd’hui: l’Église des idéologues qui s’accroupissent dans leurs propres idéologies, là, et l’Église qui montre le Seigneur s’approchant de toutes les réalités, qui n’est pas dégoûté: les choses ne dégoûtent pas le Seigneur, nos péchés ne le dégoûtent pas, Il se fait proche comme Il s’est approché pour caresser les lépreux, les malades». « Il est venu pour guérir, Il est venu pour sauver, et non pour condamner.»

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