Visite surprise du Pape auprès des Filles de la Charité

Visite surprise du Pape auprès des Filles de la Charité

Le Pape François s’est rendu dimanche après-midi à la maison provinciale des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul à Rome.
Le Pape en visite privée chez les Filles de la Charité à la Casa Regina Mundi à Rome le 28 juillet 2019
Le Pape en visite privée chez les Filles de la Charité à la Casa Regina Mundi à Rome le 28 juillet 2019

L’évêque de Rome s’est déplacé à la Casa Regina Mundi, la maison provinciale des Filles de la Charité située via Pompeo Magno dans le quartier romain de Prati, afin de rendre visite à sœur Maria Mucci, qui a travaillé durant de nombreuses années à la Maison Sainte-Marthe, la résidence du Pape au Vatican, et qui est maintenant soignée à l’infirmerie de la communauté.

Le Pape François a contemplé une relique de saint Jean-Paul II, un maillot de corps taché de sang, qu’il portait lors de l’attentat du 13 mai 1981 et qui avait été donné aux sœurs lors du Jubilé de l’an 2000. Au terme de sa visite, le Pape a béni les sœurs, les employés et les hôtes de la maison.

Les Filles de la Charité, une communauté apostolique

Les Filles de la Charité de Saint Vincent-de-Paul sont une société de vie apostolique de droit pontifical, et constituent le plus grand groupe de religieuses au monde, avec plus de 15 000 sœurs recensées en 2016. Elles sont notamment présentes dans le monde de la santé et l’enseignement.

Elles ont été fondées en 1633 par saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac, qui furent ainsi à l’initiative de la première communauté religieuse féminine à ne pas être soumise à la règle de la clôture. Elle ont tenu un rôle central dans le développement du système hospitalier, en France notamment.

C’est dans la Chapelle de leur Maison-Mère à Paris qu’ont eu lieu les apparitions à Sainte Catherine Labouré et que fut révélée la MÉDAILLE MIRACULEUSE.

Jésus enseigne le Notre Père aux disciples

Commentant le passage dans l’Évangile de Luc, dans lequel Jésus enseigne le « Notre Père » aux disciples, le Pape François nous demande instamment de prier sans cesse, d’entrer en communication avec le Père et d’entretenir une relation personnelle avec lui, comme le font les enfants avec leurs mille pourquoi à leurs pères.

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place saint Pierre
Dimanche, 28 juillet 2019


Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans la page de l’Évangile d’aujourd’hui (voir Lc 11, 1-13), saint Luc raconte les circonstances dans lesquelles Jésus enseigne le « Notre Père ». Comme tels, Les disciples savent déjà prier en récitant les formules de la tradition juive, mais ils souhaitent également pouvoir vivre eux aussi la même « qualité » de la prière de Jésus, car ils peuvent voir que la prière est une dimension essentielle de la vie de leur Maître.

Chacune de ses actions importantes est caractérisée par des arrêts de prière prolongés. De plus, ils restent fascinés car ils voient qu’il ne prie pas comme les autres maîtres du temps, mais que sa prière est un lien intime avec le Père, au point qu’ils souhaitent participer à ces moments d’union avec Dieu pour en savourer pleinement la douceur.

Ainsi, un jour, ils attendent que Jésus termine la prière, dans un lieu isolé, puis ils demandent: « Seigneur, enseigne-nous à prier » (v.1). Répondant à la question explicite des disciples, Jésus ne donne pas une définition abstraite de la prière, il n’enseigne pas non plus une technique efficace pour prier et « obtenir » quelque chose.

En communication avec le Père

Au lieu de cela, il invite ses fidèles à faire l’expérience de la prière, en les mettant directement en communication avec le Père, suscitant en eux le désir d’une relation personnelle avec Dieu, avec le Père.

Voici la nouveauté de la prière chrétienne! C’est un dialogue entre personnes qui s’aiment, un dialogue basé sur la confiance, soutenu par l’écoute et ouvert à la solidarité. C’est un dialogue du Fils avec le Père, un dialogue entre les enfants et le Père. C’est la prière chrétienne.

Précieux don du maître

Par conséquent, il leur donne la prière du « Notre Père », peut-être le cadeau le plus précieux que nous ait laissé le divin Maître dans sa mission terrestre. Après nous avoir révélé son mystère de Fils et de Frère, avec cette prière, Jésus nous fait pénétrer dans la paternité de Dieu.

Je tiens à souligner ceci : lorsque Jésus nous enseigne le Notre Père , Il fait entrer dans la paternité de Dieu et nous montre le moyen d’entrer dans un dialogue de prière et de dialogue direct avec Lui, par le biais du chemin de la confiance filiale. Et un dialogue entre le Père et son Fils, du Fils avec le Père.

Le don de Dieu

Ce que nous demandons dans le « Notre Père » nous est déjà tout donné dans le Fils unique: la sanctification du Nom, l’avènement du Royaume, le don du pain, le pardon et la libération du mal. Comme nous le demandons, nous ouvrons notre main pour le recevoir. Recevez les dons que le Père nous a montrés dans le Fils.

La prière que le Seigneur nous a enseignée est la synthèse de chaque prière et nous l’adressons toujours au Père en communion avec nos frères. Il arrive parfois que, dans la prière, il y ait des distractions, mais souvent, nous ressentons le désir de nous arrêter au premier mot: « Père » et de ressentir cette paternité dans notre cœur.

Ensuite, Jésus raconte la parabole de l’ami importun et dit: « nous devons insister quand nous priions ». Cela me rappelle ce que font les enfants quand ils ont trois, trois ans et demi: ils commencent à demander des choses qu’ils ne comprennent pas. Dans mon pays, cela s’appelle « l’âge des pourquoi », je crois que même ici, c’est la même chose.

Ardente persévérance

Les enfants commencent à regarder leur père et à dire: « Papa, pourquoi? Papa, pourquoi? » Ils demandent des explications. Nous faisons attention : quand le père commence à expliquer pourquoi, ils arrivent avec une autre question sans écouter toute l’explication. Qu’est-ce qui se passe ? Il arrive que les enfants ne se sentent pas en sécurité à propos de nombreuses choses qu’ils commencent à comprendre à mi-chemin.

Ils veulent juste attirer le regard de leur père sur eux et pour cela: « Pourquoi, pourquoi, pourquoi? » Nous, dans le Notre Père, si nous nous arrêtons au premier mot, nous ferons comme si nous étions enfants, attirons le regard du Père sur nous. Disons « Père, Père », et aussi: « Pourquoi? » Et Il nous regardera.

Demandons à Marie, une femme qui prie, de nous aider à prier le Notre Père, unis à Jésus pour vivre l’Évangile, guidés par le Saint-Esprit.

Après l’angélus

Chers frères et sœurs,

J’ai appris avec douleur la nouvelle du naufrage dramatique survenu ces derniers jours dans les eaux de la Méditerranée, où des dizaines de migrants, y compris des femmes et des enfants, ont perdu la vie.

Je réitère un appel sincère à la communauté internationale pour qu’elle agisse avec rapidité et détermination, afin d’éviter que de telles tragédies ne se reproduisent et pour garantir la sécurité et la dignité de tous. Je vous invite à prier avec moi pour les victimes et leurs familles. Et aussi demandons avec le cœur: « Père, pourquoi? » [Une minute de silence suit]

Je vous souhaite à tous un bon dimanche et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

La première à voir le Ressuscité

Jésus ressuscité et Marie Madeleine Fra Angelico
De Fra Angelico, une des plus célèbres fresques du couvent San Marco de Florence est dans la cellule n° 1, où l’on voit Jésus ressuscité apparaître à Marie-Madeleine. La représentation a une valeur historique, mais elle développe la symbolique de l’évangile de Jean. La scène se passe dans un jardin, riche de ses grands arbres et clos d’une barrière stricte. Les fleurs sont représentées avec minutie et disposées selon un ordre qui a donné lieu à de nombreuses interprétations allégoriques – arbitraires pour une part. On peut  penser au Cantique des cantiques où il est fait mention de la venue du Bien-aimé dans son jardin au moment de la floraison. Le thème du jardin renvoie aussi au début de la Genèse où le sort de l’humanité se joue dans un jardin (le Paradis), le jardin d’Eden dont Adam avait reçu la garde et la charge de le faire fructifier. Adam avait désobéi et perdu l’accès à ce jardin. Cette malédiction est renversée par Jésus qui est confessé par l’Église comme « nouvel Adam », celui qui ouvre l’accès au jardin. C’est ce qui explique pourquoi Marie Madeleine  le prend pour le jardinier ; ce que Fra Angelico a symbolisé par l’outil que Jésus porte sur son épaule. Cette mise en scène permet de comprendre le sens que Jean a donné à la scène qui met en vis-à-vis Marie Madeleine et le Ressuscité.

Aujourd’hui 22 juillet, l’Église célèbre Marie de Magdala, Marie Madeleine.

La passion de sa foi, sa ferveur «ont été largement récompensées» car, selon saint Jean Chrysostome, c’est elle qui a été la première «à voir ce que les frères n’ont pu voir qu’après».

Marie Madeleine, premier témoin de la Résurrection, devient ainsi «l’apôtre» qui est chargé d’annoncer le Mystère pascal aux autres apôtres, signe que le Christ voulait, selon saint Grégoire de Nysse, « que la femme devienne pour les hommes une messagère de joie, elle qui avait été pour Adam une cause d’affliction ». On lui accepte ainsi une signification apostolique au sens littéral du terme.

Elle l’a vu et elle est tombée à ses pieds essayant de les toucher non pour s’assurer de sa réalité comme Thomas, mais pour témoigner de son amour et de sa foi. Elle sera arrêtée : Ne me touche pas ! Un refus non pour son indignité, comme saint Grégoire Palamas l’a interprétée, mais parce que Jésus l’invite à dépasser l’ordre du sensible pour devenir l’annonciatrice de la Vérité.

Par son geste de bénédiction, il comble de lumière Marie-Madeleine agenouillée. Par sa bénédiction, le Christ demeurera en vérité le «jardinier» de nos âmes, celui qui fait pousser dans la glaise de nos cœurs, dans nos âmes, l’arbre éternel et les fruits de la vie et de l’amour.

La figure de la sainte n’a aucune existence en dehors de celle du Christ : elle fait bloc avec celle-ci, elle lui appartient. Elle apparaît alors dans les scènes de la vie du Christ : la Résurrection de Lazare, la Crucifixion, la Lamentation, le Noli me tangere : ne me touche pas. Marie-Madeleine est la femme qui a approché le Christ, l’a touché, puis l’a vu ressusciter. Comme telle, elle devient le premier Apôtre.

Marie-Madeleine représente la vertu d’espérance en la miséricorde du Christ. C’est une figure qui, en raison de son passé, l’exprime plus qu’aucun autre saint. Pour autant elle demeure toujours une figure christique : la femme de mauvaise vie, repentie, met l’accent sur la bonté du Christ plutôt que sur sa propre conduite. Elle traduit clairement la confiance que doivent avoir les pécheurs en la bonté du Christ.

Voir aussi :

Sainte Marie-Madeleine
Marie-Madeleine, apôtre de l’espérance

site officiel en France