Que les Saintes Écritures soient mes délices !

« Que les Saintes Écritures soient mes délices ! » Saint Augustin

Saint Augustin - Sandro Botticelli
Saint Augustin – Sandro Botticelli

« O Seigneur, mon Dieu !  écoule ma prière et que ta miséricorde exauce mon désir : car ce n’est pas seulement pour moi que ce désir s’est éveillé dans mon cœur, mais aussi pour l’utilité de mes frères.

Toi qui lis dans les cœurs, tu voies qu’il en est ainsi. Je veux que toutes mes pensées et mes paroles soient pour toi, qu’elles soient un sacrifice qui te soit réellement offert…

Que tes Saintes Écritures soient mes délices ! Que je ne m’y égare point et que je n’y égare personne. Donne à mes méditations de pénétrer dans le secret de ta Loi.

Car c’est pour un grand dessein que tu as dicté tant de pages mystérieuses, forêts sacrées à l’ombre desquelles les cerfs se retirent, s’abritent, courent ou se reposent et ruminent.

O Seigneur, achève ton œuvre et révèle-moi tes mystères. Entendre ta voix est ma grande joie : donne-moi cette joie. N’abandonne pas ce qui vient de toi ; ne méprise pas une pauvre petite plante qui a soif de toi.

Que je te boive en considérant les merveilles de ta Loi. Que je dise tout ce que je trouverai dans tes livres et que j’entende résonner la voix de ta louange !»

Saint Augustin Confessions livre 11, 2

La Providence, une expérience de vie

La Providence, une expérience de vie

Vierge à l'enfant - Éthiopie peinture sur parchemin - anonyme (D. R.)
Vierge à l’enfant – Éthiopie peinture sur parchemin – anonyme (D. R.)

Comment mieux décrire ce qu’est la Providence ? Non pas l’action d’un homme ou d’une femme extraordinaire, mais bien l’action de Dieu œuvrant à travers des êtres qui acceptent, humblement, de le suivre, sans naïveté.

Car faire confiance à la Providence n’est pas une forme de faiblesse. Ce n’est pas l’apanage des grands mystiques. C’est une façon simple et à la portée de tous de reconnaître, comme la Vierge Marie, la
volonté de Dieu dans la vie de chaque jour. Et voir la volonté de Dieu, c’est le percevoir dans son insondable mystère, y compris dans les événements les plus incompréhensibles.

La vie, cette belle et inquiétante inconnue, réserve tant de surprises à ceux qui s’abandonnent, non béatement à son cours, mais à l’intime conviction que, quoiqu’il arrive, ils sont conduits, protégés, aimés. Car la Providence ne se décrète pas, ne s’explique pas, elle ne fait pas l’objet de grands discours : elle se vit et s’expérimente au quotidien.

Mais au sein des épreuves, des peines, des souffrances, des misères de notre temps, une question surgit : Dieu pourrait-il nous oublier ? Il s’agit d’une question fondamentale qui se pose à nous. Le peuple de Dieu en chemin a été lui-même confronté à cette question tout au long de son histoire.

Être  conscient de la présence de Dieu qui n’oublie pas l’humanité et qui travaille en silence au cœur de notre monde, c’est vivre du royaume. Or le royaume de Dieu n’est rien d’autre que l’expression
de son amour.

Dès le moment où l’amour devient le centre de ce qui fait notre bonheur, alors tout le reste est organisé en fonction de l’amour. Tout devient grâce, dans la joie comme dans la crucifixion. C’est peut-être en cela qu’il faut comprendre l’invitation de Jésus à ne pas nous soucier de demain et à laisser demain se soucier de lui-même

P. Bernard Schoepfer c.m.

Réflexion de Jésus sur deux sens : la vue et le goût.

Réflexion de Jésus sur deux sens : la vue et le goût.

Le Pape François a partagé sa méditation, au bout de laquelle il «envoie à nouveau ces pensées depuis l’hôpital» où il se trouve, et d’où il partage «dans le corps et dans l’esprit la condition de tant de personnes malades et souffrantes».

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Dimanche 2 mars 2025

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Chers frères et sœurs,

Dans l’Évangile de ce dimanche (Lc 6, 39-45), Jésus nous fait réfléchir sur deux des cinq sens : la vue et le goût.

Concernant la vue, il nous demande d’entraîner nos yeux à bien observer le monde et à juger notre prochain avec charité. Il dit : « Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère » (v. 42). C’est seulement avec ce regard de sollicitude et non de condamnation que la correction fraternelle peut être une vertu. Car si elle n’est pas fraternelle, ce n’est pas une correction !

En ce qui concerne le goût, Jésus nous rappelle que « chaque arbre se reconnaît à son fruit » (v. 44). Et les fruits qui viennent de l’homme sont, par exemple, ses paroles, qui mûrissent sur ses lèvres, de sorte que « ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur » (v. 45). Les mauvais fruits sont des paroles violentes, fausses, vulgaires ; les bons sont les mots justes et honnêtes qui donnent de la saveur à nos dialogues.

Alors, on peut se demander : comment est-ce que je regarde les autres, qui sont mes frères et sœurs ? Et comment est-ce que je me sens regardé par eux ? Mes paroles ont-elles bon goût ou sont-elles remplies d’amertume et de vanité ?

Sœurs et frères, je vous envoie à nouveau ces pensées depuis l’hôpital, où, comme vous le savez, je me trouve depuis plusieurs jours, accompagné par les médecins et les opérateurs sanitaires, que je remercie pour l’attention avec laquelle ils prennent soin de moi.

Je sens dans mon cœur la « bénédiction » qui se cache dans la fragilité, car précisément dans ces moments-là, nous apprenons à faire encore plus confiance au Seigneur ; En même temps, je remercie Dieu parce qu’il me donne l’opportunité de partager dans le corps et dans l’esprit la condition de tant de personnes malades et souffrantes.

Je voudrais vous remercier pour les prières qui s’élèvent vers le Seigneur du cœur de nombreux fidèles provenant de plusieurs parties du monde : je ressens toute votre affection et votre proximité et, en ce moment particulier, je me sens comme « porté » et soutenu par tout le peuple de Dieu. Merci à tous !

Moi aussi je prie pour vous. Et je prie surtout pour la paix. D’ici, la guerre apparaît encore plus absurde. Prions pour l’Ukraine martyrisée, pour la Palestine, Israël, le Liban, la Birmanie, le Soudan, le Kivu.

Confions-nous avec confiance à Marie, notre Mère. Bon dimanche et au revoir.


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