Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Sainte Françoise Romaine

sainte Françoise Romaine

Françoise Romaine Theodor Schnell 1899
Françoise Romaine Theodor Schnell 1899

Le 9 mars, mémoire de sainte Françoise Romaine, religieuse. Mariée toute jeune, elle vécut quarante ans dans le mariage, épouse et mère de famille parfaite, admirable de piété, d’humilité et de patience. En période de calamités, elle distribua ses biens aux pauvres, soigna les malades et, après la mort de son mari, elle se retira parmi les oblates qu’elle avait rassemblées sous la Règle de saint Benoît, mourut en 1440 et fut canonisée en 1608. (cf. martyrologe romain)

De noblesse romaine, à treize ans, elle dut épouser Lorenzo de Ponziani. Ils formèrent un ménage parfait et paisible. Elle était une merveilleuse maîtresse de maison et une grande dame dans ses réceptions. Mais elle réservait à Dieu ses conversations les plus longues, dans le petit oratoire au fond de son jardin. Elle acceptait avec une joie paisible les charges d’épouse et de mère de famille.

Devenue veuve, elle se retira dans la petite congrégation des Oblates de saint Benoît qu’elle venait de fonder pour les dames romaines qui voulaient s’adonner à la prière et aux bonnes œuvres. Toute sa vie Françoise manifesta une charité active envers les pauvres et les malades ainsi qu’un grand souci de réforme des mœurs. Elle mourut chez elle en soignant son fils malade.

Saint Jean de Dieu et la Miséricorde

Saint Jean de Dieu et la Miséricorde

Saint Jean de Dieu

En ce 8 mars, l’Église fait mémoire de saint Jean de Dieu, religieux, fondateur des Frères de la Charité. Né au Portugal, après une vie pleine d’aventures et de périls, où il fut tour à tour en Espagne berger, régisseur, soldat, pèlerin et marchand d’images, mais avec le désir d’une vie meilleure.

Il construisit à Grenade un hôpital où il servit et soigna avec une constante charité les pauvres et les malades, et s’adjoignit des compagnons qui constituèrent plus tard l’Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Dieu. Il s’en alla vers le repos éternel en 1550. (Martyrologe romain)

A huit ans, pour des raisons que l’on ignore, le petit portugais Joao Ciudad fait une fugue et se retrouve, vagabond, sur les routes. Pendant 33 ans, il va mener une vie d’errance: enfant-volé puis abandonné par un prêtre-escroc, il parcourt l’Espagne.

Tour à tour berger, soldat, valet, mendiant, journalier, infirmier, libraire… Le vagabond, un moment occupé à guerroyer contre les Turcs en Hongrie, se retrouve à Gibraltar. Et c’est là qu’un sermon de saint Jean d’Avila le convertit.

Il en est si exalté qu’on l’enferme avec les fous. Libéré sur les instances de Jean d’Avila, il resta comme infirmier, puis fit un pèlerinage à Notre-Dame de Guadalupe d’Estramadure. Tandis qu’il priait devant une image de la Vierge, Marie daigna se pencher vers lui pour déposer sur ses bras l’Enfant Jésus avec des langes et des vêtements pour le couvrir.

Puis son dévouement éclot en œuvres caritatives. Tout ce qu’il a découvert et souffert, va le faire devenir bon et miséricordieux pour les misérables. Il collecte pour eux, ouvre un hôpital, crée un Ordre de religieux, l’Ordre de la Charité. L’hôpital qu’il a fondé à Grenade donnera naissance aux Frères Hospitaliers de Saint Jean de Dieu.

Au moment de mourir, il dira: « Il reste en moi trois sujets d’affliction : mon ingratitude envers Dieu, le dénuement où je laisse les pauvres, les dettes que j’ai contractées pour les soutenir. »

Saint Jean de Dieu aimait exhorter ses amis par rapport à la nature miséricordieuse de Dieu et à la confiance qu’elle suscite.

Dans sa première Lettre à la Duchesse de Sessa, il écrit : « Si nous considérons combien grande est la miséricorde de Dieu, jamais nous ne cesserions de faire le bien quand nous le pouvons ; car, donnant aux pauvres, pour son amour, ce que lui-même nous a donné, c’est le centuple qu’il nous promet, en la bienheureuse éternité. »

Saint Jean de Dieu, a été déclaré Protecteur des hôpitaux et des malades, en même temps que Saint Camille de Lellis, par Léon XIII le 22 juin 1886. Pie XI les a proclamés, tous deux, patrons du personnel des hôpitaux.

L’année passée, cette fête pris un sens tout particulier du fait qu’elle coïncidait avec l’Année de la miséricorde voulue par le pape François. Mais qu’entendons-nous par « miséricorde » ? D’où vient ce terme ? Qu’évoque-t-il à chacun ? Quelle représentation s’associe à son évocation ? Comment se traduit la miséricorde dans nos pratiques ? Comment pouvons-nous la mettre en valeur ?
C’est le regard porté les uns sur les autres, pour proposer un accueil inconditionnel, qui restaure la personne, l’accompagnement dans la durée, jusqu’au bout, qui  retient l’attention, avec le passage d’un relais nécessaire entre les personnes, entre les soignants.  C’est la confiance dans le changement, permettant la fidélité dans l’accompagnement. Enfin c’est l’accueil de la différence en osant la bienveillance.

En ouvrant une Année Sainte de la miséricorde au nom de l’Église catholique, le Pape François a écrit : « La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours.»

Les saintes martyres Perpétue et Félicité

Les saintes martyres Perpétue et Félicité

Saintes Perpétue et Félicité
Saintes Perpétue et Félicité

Le 7 mars, au martyrologe romain, mémoire des saintes martyres Perpétue et Félicité. En 203, sous l’empereur Septime Sévère, elles furent arrêtées à Carthage avec de jeunes catéchumènes. Perpétue était l’une d’elles, patricienne d’environ vingt-deux ans, mère d’un enfant à la mamelle; Félicité était une esclave; comme elle était enceinte, elle devait, d’après les lois, attendre d’avoir enfanté; elle gémissait dans les douleurs à l’heure de l’enfantement, mais se réjouissait d’être exposée aux bêtes. Elles s’avancèrent de la prison à l’amphithéâtre, le visage radieux, comme pour le ciel.

Perpétue est donc une jeune patricienne, Félicité une jeune esclave. Elles avaient toutes deux demandé le baptême à l’évêque de Carthage. L’empereur Septime Sévère ayant interdit le christianisme, le groupe des catéchumènes, dont elles faisaient partie, est arrêté, avec Sature, Saturnin, Révocat et Secondule.

Pendant plusieurs mois, ils connurent la prison dans des conditions très dures, d’autant qu’ils étaient dans l’incertitude du sort exact qui les attendait. Félicité était enceinte et Perpétue, jeune mariée, allaitait son enfant.

Le père de la jeune femme tenta en vain de la faire sacrifier aux dieux au nom de l’amour maternel. Quant à Félicité, elle mit au monde une petite fille dans sa prison. Trois jours après la naissance, elle était martyrisée et l’enfant fut adoptée par une chrétienne de la ville.

Comme leurs compagnons, Perpétue et Félicité furent livrées aux bêtes du cirque, enveloppées dans un filet, et livrées à une vache furieuse. Elles attirèrent la pitié des spectateurs devant ces jeunes mères torturées. On les acheva en les égorgeant.

Selon les actes de leur martyre, des témoins disaient : »Leur visage était rayonnant et d’une grande beauté. Il était marqué non de peur mais de joie. » Le culte des deux jeunes femmes connut très vite une grande popularité : leur jeunesse, leur situation de mère de famille, leur courage, le fait qu’elles soient des catéchumènes les font figurer en tête des martyres mentionnées dans la première prière eucharistique de la liturgie latine.

Sainte Perpétue est la patronne de la ville de Vierzon dans le Cher. Chaque année le dimanche le plus proche du 7 mars, un pèlerinage est organisé à Vierzon par la Fraternité Sainte Perpétue.