Saint Gabriel de Notre-Dame des Sept-Douleurs (François Possenti) était originaire d’Assise. A 17 ans, il entra chez les religieux passionnistes (Congrégation de la Passion). Cinq ans après, à 24 ans, encore séminariste, à Isola del Gran Sasso dans les Abruzzes, le 27 février 1862, tuberculeux et atteint d’une grande souffrance qu’il supporte joyeusement, il offre sa vie à Dieu. Il vécut sa dernière année dans une union à Dieu très profonde et une charité fraternelle des plus délicates. Il a été proposé par l’Église comme patron des novices et des séminaristes.
Le sanctuaire de saint Gabriel de l’Addolorata, en Italie, lance ce samedi le jubilé du centenaire de la canonisation de ce passioniste, décédé en 1862. À cette occasion, le Pape François adresse un message au sanctuaire et à tous les pèlerins qui le visiteront au cours de cette année.
Marie arrive au Temple pour la Présentation, elle passe l’enfant Jésus à Syméon qui le prend et le serre dans ses bras. Maintenant, elle le tend à chacun de nous, prenons-le et serrons-le sur notre cœur.
Alors avec Syméon, le cœur rempli de joie, disons : “Mes yeux ont vu mon Sauveur et mon Dieu !” Et restons là, dans un cœur à cœur où l’enfant deviendra notre maître.
Mais Marie nous rappelle que son geste, nous avons à le faire nôtre, car l’enfant, nous ne pouvons le garder pour nous, il faut le passer à nos frères et mystérieusement, plus nous le passerons, plus nous vivrons dans son intimité. Expérimentons-le durant ce temps du carême.
Prions pour être à notre tour des passeurs d’espérance. A l’image de ceux et de celles qui sans cesse au péril de leur vie et de leur réputation, ont le souci de transmettre la Foi qui les animent. Conscients que cette Foi est un trésor donné par Dieu et qu’ils ne peuvent garder pour eux ce trésor.
Il naît vers 70 de parents chrétiens. Il apprend les enseignements du Christ des apôtres et devient disciple de Jean. C’est son disciple Irénée, puis évêque de Lyon, qui le raconte ainsi que l’historien Eusèbe de Césarée :
« Polycarpe non seulement fut éduqué par les Apôtres mais aussi vécut avec nombreux de ceux qui avaient vu le Seigneur ; mais il fut aussi établi par les Apôtres en Asie comme évêque de l’Eglise de Smyrne » (Adversus Haereses III, 3,4 ; Historia ecclesiastica IV, 14, 3,4,).
C’est aussi le témoignage d’un certain Marcianus, témoin oculaire de son martyre. Le Martyrium Polycarpi, considéré par beaucoup de personnes comme le plus ancien et le plus authentique des Actes des Martyrs. Il s’agit de la première œuvre où est défini martyr celui qui meurt à cause de la foi.
Durant son long épiscopat, Polycarpe se distingue par son zèle dans la sauvegarde fidèle de la doctrine des Apôtres, dansa la diffusion de l’Evangile parmi les païens et dans le combat contre les hérésies. Irénée le décrit comme un prédicateur patient et affable, de grande sollicitude envers les veuves et les esclaves.
L’amitié dans l’épiscopat avec Ignace d’Antioche
En 107 Polycarpe accueille à Smyrne Ignace d’Antioche, de passage et sous escorte, vers Rome pour y être jugé. Sont célèbres les sept lettres que Ignace adresse aux églises tout au long de son voyage ; les quatre premières partent justement de Smyrne.
De Troade, ensuite, il écrit aux fidèles de Smyrne et à leur évêque Polycarpe en le chargeant de transmettre à l’Église d’Antioche son dernier souvenir et en le décrivant comme un bon pasteur et un combattant pour la cause du Christ. Et c’est à Polycarpe que les Philippiens demandent de recueillir les lettres d’Ignace.
L’évêque de Smyrne leur envoie ce qu’ils lui demandent ensemble avec sa propre missive pour les exhorter à servir Dieu dans la crainte, à croire en Lui, à espérer dans la résurrection, à marcher dans le chemin de la grâce, en ayant toujours devant les yeux l’exemple des martyrs et surtout celui d’Ignace.
La Lettre aux Philippiens d’Ignace est très connue ; parvenue jusqu’à nos jours, elle est particulièrement importante pour les notices historiques qu’on peut y tirer, pour les dogmes, pour les principales vérités de la foi qui y sont rappelées.
Vers la fin de 154, Polycarpe part pour Rome, comme représentant des chrétiens de l’Asie mineure pour traiter avec le pape Anicet de diverses questions, principalement celle de la date de Pâques : dans les églises orientales elle est célébrée le 14 du mois juif de Nisan, dans la capitale de l’Empire le dimanche suivant. On ne parvient pas à un accord, mais les relations entre les églises restent amicales.
Martyr à 86 ans
Sous l’empereur Antonin Pio éclatent les persécutions également à Smyrne. Polycarpe est arrêté. Les Actes de son martyre racontent qu’il « est conduit devant le proconsul, ce dernier ….chercha à le convaincre de renier sa foi en disant « Pense à ton âge … et change d’idée, jure et je te libère .Maudis le Christ ».
Polycarpe répondit : » Depuis 86 ans que je le sers, et il ne m’a jamais fait aucun mal. Comment pourrais-je renier mon roi et mon sauveur ? … j’en suis très convaincu. Je suis chrétien ». On décide pour lui le bûcher, mais il reste indemne parmi les flammes du bûcher, il est poignardé.
« Ces faits, lit-on dans le Martyrium Polycarpi, concernent le bienheureux Polycarpe qui, avec ceux de Philadelphie, fut le douzième à subir le Martyre à Smyrne. Le bienheureux Polycarpe a rendu témoignage le deuxième jour de xanthique, le septième jour avant les calendes de mars, un jour du Grand Sabbat, à la huitième heure. Il fut arrêté par Hérode, sous le pontificat de Philippe de Tralles et le proconsulat de Statius Quadratus, mais sous le règne éternel de notre Seigneur Jésus-Christ ».
La date du martyre de Polycarpe est donc certaine, c’était le 23 février de l’an 155.