Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Neuvaine à Notre Dame du Mont Carmel : quatrième jour

Jour 4 : Marie, Mère du bon conseil

Notre Dame remettant le chapelet à saint Dominique et le saint scapulaire à saint Simon de Stock
Notre Dame remettant le chapelet à saint Dominique et le saint scapulaire à saint Simon de Stock

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Lorsque vous nous avez donné, ô Notre Dame, le Scapulaire comme notre Habit, Vous nous avez appelés à être non seulement des serviteurs, mais aussi vos propres enfants. Nous vous demandons de nous obtenir de votre  Fils la grâce de vivre comme Vos enfants dans la joie, la paix et l’amour. (Mentionnez votre demande ici)

Notre-Dame du Mont Carmel, priez pour nous.

I. Dans la Bible

Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord. Jn 2, 1-7

II. Marie, Mère du bon conseil

St Jean de la Croix, Cantique Spirituel A, 2, 8 (daté de 1584) :
Celui qui aime sagement ne se met pas en peine de demander ce qui lui manque ou ce qu’il désire : il se contente d’exposer son besoin, laissant au Bien-Aimé [le soin] de faire ce qui lui plaira. La bienheureuse Vierge en agit ainsi aux noces de Cana en Galilée. Elle n’adressa pas à son cher Fils de demande directe ; elle se contenta de lui dire : ‘ils n’ont pas de vin’ (Jean 2, 3).

III . À l’école de Marie

La sobriété du récit de Cana est étonnante : un manque de vin dont la cause reste inconnue, quelques mots de Marie, et un simple ordre de Jésus. Dans cette sobriété, la demande de Marie expose les besoins d’un monde qui n’est pas achevé, sa foi s’en remet totalement à Jésus.

Cette simplicité est en fait difficile ! Pour nous, acceptons-nous de regarder nos besoins en face ? Ou croyons-nous que nous allons nous en sortir tout seuls ? L’école de Marie est une école d’humanité, où nous apprenons à reconnaître notre condition d’êtres limités – mais aussi sauvés, rejoints par Dieu ! Il attend seulement que nous tendions nos mains pour les remplir des dons les meilleurs…

Aujourd’hui, quel besoin pressant ai-je à regarder en face dans ma vie, celle de mes proches, celle du monde ? Voudrais-je le confier à l’intercession de Marie dans une attitude de foi ?

IV . Prière de la neuvaine

Ô Marie, fleur et beauté du Carmel,
Vigne fructueuse, splendeur du ciel,
Vierge et Mère du Fils de Dieu,
Penchez-vous vers nous dans nos nécessités !
(formuler ici votre demande)
Ô Etoile de la mer,
Venez à notre aide et montrez-vous notre Mère !
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Nous vous implorons humblement du fond de notre cœur :
Que rien ne résiste à votre intercession toute-puissante.
Notre Dame du Mont Carmel, priez pour nous.
Amen.

LITANIES DU MONT CARMEL

Neuvaine à Notre Dame du Mont Carmel : troisième jour

Jour 3 : Marie, médiatrice dans le Christ

Notre Dame du Mont Carmel et Jésus son enfant portant le scapulaire dans ses deux mains
Notre Dame du Mont Carmel et Jésus son enfant portant le scapulaire dans ses deux mains

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

O Reine du Ciel, Vous  nous avez donné le Scapulaire comme un signe extérieur par lequel nous puissions être reconnus comme vos enfants fidèles. Puissions-nous toujours le porter avec honneur en évitant le péché et en imitant Vos vertus. Aidez-nous à être fidèles à ce désir qui est le nôtre.

Notre-Dame du Mont Carmel, priez pour nous.

I. Dans la Bible

Le Seigneur Dieu appela l’homme et lui dit : « Où es-tu donc ? » Il répondit : « J’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. » Le Seigneur reprit : « Qui donc t’a dit que tu étais nu ? Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger ? » (…) Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux. (…) Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. » (Gn 3, 9…15)

Lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils. (Ga 4, 4-5)

II. Marie, médiatrice en Christ

« Marie a reçu les clés de deux trésors, égarés ou perdus depuis les temps reculés… C’est la clé de la miséricorde pour les pénitents, et la clé de la grâce pour ceux qui désirent avancer dans la vertu… Nul ne l’égalera dans ce rôle de médiatrice… Quelque chose que tu veuilles offrir à Dieu, ne tarde pas de le confier en ses mains ; elle s’occupera diligemment des affaires de son frère chéri… Chaque jour, tu deviendras meilleur, car elle enseigne les voies de Dieu ! »
Jean Bostius, carme flamand du 15e siècle, Miroir historial de l’Ordre du Carmel

III. À l’école de Marie

La médiation de Marie est étroitement unie à la médiation du Christ. Elle lui est même subordonnée puisque le Christ est ‘l’unique médiateur entre Dieu et les hommes’ (1 Timothée 2, 5).

Pourtant, avec une longue tradition chrétienne, nous aimons croire que le Christ choisit de faire passer ses dons par Marie : elle est la Nouvelle Eve. « A Jésus, par Marie », pouvons-nous nous écrier en notre cœur, avec une confiance filiale et une sincère dévotion.

Aujourd’hui, Marie médiatrice va présenter notre prière à Jésus. Dans l’autre sens, elle peut aussi nous aider à reconnaître dans nos vies les dons que nous fait le Dieu Trinité.

Sur quel(s) don(s) de Dieu puis-je ouvrir les yeux ? Puis-je en rendre grâce ?

IV. Prière de la neuvaine

Ô Marie, fleur et beauté du Carmel,
Vigne fructueuse, splendeur du ciel,
Vierge et Mère du Fils de Dieu,
Penchez-vous vers nous dans nos nécessités !
(formuler ici votre demande)
Ô Etoile de la mer,
Venez à notre aide et montrez-vous notre Mère !
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Nous vous implorons humblement du fond de notre cœur :
Que rien ne résiste à votre intercession toute-puissante.
Notre Dame du Mont Carmel, priez pour nous.
Amen.

LITANIES DU MONT CARMEL

Le monde brûle en raison du réchauffement climatique et des conflits

Le monde brûle en raison du réchauffement climatique et des conflits

«Le cri de la terre et des pauvres se fait entendre, parce qu’il a atteint le cœur de Dieu», a dit le Pape ce mercredi 9 juillet, lors de la messe pour la sauvegarde de la Création qu’il a présidée dans le Borgo Laudato si’. «Notre mission est de prendre soin de la Création, d’y apporter la paix et la réconciliation». Au cours de cette célébration, le nouveau formulaire de prières pour la Messe “pro custodia creationis” (la protection de la création), a été utilisé pour la première fois.

MESSE POUR LA PROTECTION DE LA CRÉATION

HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ LE PAPE LÉON XIV

Borgo Laudato si’ (Castel Gandolfo)
Mercredi 9 juillet 2025

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En ce beau jour, je voudrais tout d’abord vous inviter, à commencer par moi-même, à vivre ce que nous célébrons dans la beauté d’une cathédrale – que l’on pourrait qualifier de « naturelle » –, avec ses plantes et tant d’éléments de la création qui nous ont réunis ici pour célébrer l’Eucharistie, qui signifie : rendre grâce au Seigneur.

Les raisons pour lesquelles nous voulons remercier le Seigneur dans cette Eucharistie sont nombreuses : cette célébration pourrait être la première avec la nouvelle formule de la Messe pour la Protection de la Création, expression également du travail des différents dicastères du Vatican.

Et je remercie personnellement les nombreuses personnes ici présentes qui ont œuvré en ce sens pour la liturgie. Comme vous le savez, la liturgie représente la vie, et vous êtes la vie de ce Centre Laudato Si’.

Je voudrais vous remercier en ce moment, en cette occasion, pour tout ce que vous faites, sous la belle inspiration du pape François, qui nous a donné ce petit bout de terrain, ces jardins, ces espaces, précisément pour poursuivre la mission si importante concernant tout ce que nous savons dix ans après la publication de Laudato Si’ : la nécessité de prendre soin de la création, notre maison commune.

Ici, c’est comme dans les églises antiques des premiers siècles, qui avaient des fonts baptismaux par lesquels il fallait passer pour entrer. Je ne voudrais pas être baptisé dans cette eau… mais le symbole de passer par l’eau pour être purifié de nos péchés, de nos faiblesses, et ainsi pouvoir entrer dans le grand mystère de l’Église est quelque chose que nous vivons encore aujourd’hui.

Au début de la messe, nous avons prié pour la conversion, notre conversion. J’aimerais ajouter que nous devons prier pour la conversion de tant de personnes, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Église, qui ne reconnaissent pas encore l’urgence de prendre soin de notre maison commune.

Les nombreuses catastrophes naturelles que nous voyons encore dans le monde, presque chaque jour, en de nombreux endroits et dans de nombreux pays, sont en partie causées par les excès humains, par nos modes de vie. Nous devons donc nous demander si nous vivons nous-mêmes cette conversion : combien nous en avons besoin !

Après tout cela, j’ai préparé une homélie que je vais partager. Je vous prie de m’excuser : certains éléments nous aident vraiment à poursuivre notre réflexion ce matin, en partageant ce moment familier et serein dans un monde en proie aux flammes, tant dues au réchauffement climatique qu’aux conflits armés, qui rendent le message du pape François dans ses encycliques Laudato si’ et Fratelli tutti si actuel.

Nous pouvons nous retrouver précisément dans cet Évangile, que nous avons écouté, en observant la peur des disciples dans la tempête, une peur partagée par une grande partie de l’humanité. Mais au cœur de l’Année jubilaire, nous confessons – et nous pouvons le répéter à maintes reprises – qu’il y a de l’espoir !

Nous l’avons rencontré en Jésus. Il apaise encore la tempête. Sa puissance ne renverse pas, mais crée ; elle ne détruit pas, mais fait naître, donnant une vie nouvelle. Et nous aussi, nous nous demandons : « Qui est donc celui-ci, à qui même les vents et la mer obéissent ? » (Mt 8, 27).

L’émerveillement exprimé par cette question est le premier pas qui nous libère de la peur. Jésus avait vécu et prié autour de la mer de Galilée. C’est là qu’il avait appelé ses premiers disciples à leurs lieux de vie et de travail. Les paraboles par lesquelles il annonçait le Royaume de Dieu révèlent un lien profond avec cette terre et ces eaux, avec le rythme des saisons et la vie de ses créatures.

L’évangéliste Matthieu décrit la tempête comme un « tremblement de terre » (le mot seismos) : Matthieu utilisera le même terme pour le tremblement de terre au moment de la mort de Jésus et à l’aube de sa résurrection.

Le Christ s’élève au-dessus de ce bouleversement, debout : déjà ici, l’Évangile nous laisse entrevoir le Ressuscité, présent à l’envers dans notre histoire. La réprimande que Jésus adresse au vent et à la mer manifeste sa puissance vivifiante et salvifique, qui surpasse les forces devant lesquelles les créatures se sentent perdues.

Alors, revenons à la question : « Qui est donc celui-ci, que même les vents et la mer lui obéissent ? » (Mt 8, 27). L’hymne de la Lettre aux Colossiens que nous avons entendu semble répondre précisément à cette question : « Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature, car en lui ont été créées toutes les choses qui sont au ciel et sur la terre » (Col 1, 15-16).

Ses disciples, ce jour-là, à la merci de la tempête, saisis par la peur, ne pouvaient encore professer cette connaissance de Jésus. Aujourd’hui, dans la foi qui nous a été transmise, nous pouvons au contraire continuer : « Il est aussi la tête du corps de l’Église. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’avoir la prééminence sur toutes choses. » (v. 18).

Ce sont des paroles qui nous interpellent tout au long de l’histoire, qui font de nous un corps vivant, dont le Christ est la tête. Notre mission de protéger la création, d’y apporter paix et réconciliation, est sa mission même : la mission que le Seigneur nous a confiée. Nous entendons le cri de la terre, nous entendons le cri des pauvres, car ce cri a atteint le cœur de Dieu. Notre indignation est son indignation, notre travail est son travail.

À cet égard, le chant du psalmiste nous inspire : « La voix de l’Éternel retentit sur les eaux ; le Dieu de gloire tonne, l’Éternel sur les grandes eaux. La voix de l’Éternel est puissante, la voix de l’Éternel est puissante » (Ps 29, 3-4)

. Cette voix engage l’Église à la prophétie, même lorsqu’elle exige l’audace de s’opposer au pouvoir destructeur des princes de ce monde. L’alliance indestructible entre le Créateur et les créatures mobilise, en effet, notre intelligence et nos efforts, afin que le mal se transforme en bien, l’injustice en justice, la cupidité en communion.

Avec un amour infini, le Dieu unique a créé toutes choses, nous donnant la vie : c’est pourquoi saint François d’Assise appelle les créatures frères, sœurs et mères.

Seul un regard contemplatif peut transformer notre relation au créé et nous aider à sortir de la crise écologique provoquée par la rupture des relations avec Dieu, avec notre prochain et avec la terre, à cause du péché (voir Pape François, Lettre encyclique Laudato si’, 66).

Chers frères et sœurs, le Borgo Laudato si’, où nous nous trouvons, se veut, selon l’intuition du Pape François, un « laboratoire » où nous expérimentons cette harmonie avec la création qui nous apporte guérison et réconciliation, en développant de nouvelles voies efficaces pour protéger la nature qui nous est confiée. À vous qui vous consacrez à la réalisation de ce projet, je vous assure de mes prières et de mes encouragements.

L’Eucharistie que nous célébrons donne sens et soutient notre action. En effet, comme l’écrit le pape François : « Dans l’Eucharistie, la création trouve sa plus haute exaltation. La grâce, qui tend à se manifester de manière perceptible, atteint une expression merveilleuse lorsque Dieu lui-même, fait homme, se laisse consumer par sa créature.

Le Seigneur, au sommet du mystère de l’Incarnation, a choisi d’atteindre notre intimité à travers un fragment de matière. Non pas d’en haut, mais de l’intérieur, afin que nous puissions le rencontrer dans notre monde » (Pape François, Lettre encyclique Laudato Si’, 236).

C’est donc de là que je souhaite conclure ces réflexions en vous confiant les paroles par lesquelles saint Augustin, dans les dernières pages de ses Confessions, unit les choses créées et l’humanité dans une louange cosmique : Seigneur, « tes œuvres te louent pour que nous t’aimions, et nous t’aimons pour que tes œuvres te louent » (Saint Augustin, Confessions, XIII, 33, 48).

Que ce soit cette harmonie que nous répandions dans le monde entier.


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille miraculeuse