Notre Dame de Luján, la sainte patronne de l’Argentine
Une dévotion toute particulière à la Vierge Marie, vénérée comme «Notre Dame de Luján», existe en Argentine. Chaque 8 mai, Jorge Mario Bergoglio, évêque de Buenos Aires, se rendait en pèlerinage à Basilique de Luján dans la province de la capitale d’Argentine. Dans une lettre parue ce lundi 4 mai, le Saint-Père renouvelle son désir d’être regardé par Marie avec tout le peuple de Dieu.
«Cher Frère, le 8 mai approche… et mon cœur « voyage » à Luján». C’est par ces mots que commence la lettre manuscrite, envoyée par le Pape François à l’archevêque du diocèse de Mercedes-Luján, Mgr Jorge Scheinig.
Faisant référence aux célébrations qui ont lieu chaque année à cette date en l’honneur de la Vierge Marie, le Pape assure aux fidèles argentins : «Je serai avec vous spirituellement, comme un pèlerin spirituel et « virtuel ». Je la regarderai une fois de plus et, une fois de plus, je me laisserai regarder par elle.»
La grâce de demander pardon
«Nous confierons nos soucis et nos joies à Notre Dame de Luján», écrit le Pape François. «Nous lui demanderons de prendre soin de nous, de nous aider à demander pardon. Nous lui promettrons de mieux nous comporter, comme le disait un grand prêtre de mon précédent diocèse, le père Amelio Luis Calori : « Ce soir, ô Vierge, ma promesse est sincère. Mais, au cas où, n’oubliez pas de laisser la clé à l’extérieur ». Je rentrerai chez moi avec la certitude d’avoir reçu une grâce.»
Une dévotion généralisée
Les célébrations du 8 mai au sanctuaire marial de Luján voient chaque année une grande participation des fidèles. L’origine de cette dévotion des Argentins à Marie «Notre-Dame de Luján», remonte au XVIIème siècle. La statue originale de la Vierge, vêtue d’un manteau blanc et céleste, et également connue sous les noms de Morenita et Patroncita, se trouve dans la Basilique de Luján, à environ 70 km au nord-ouest de Buenos Aires.
Chaque année, la basilique néogothique accueille en moyenne 9 millions de visiteurs qui ne viennent pas seulement d’Argentine. Lorsqu’il était évêque de Buenos Aires, le Pape François s’y rendait en pèlerinage, avec les fidèles, et restait longtemps dans le sanctuaire pour entendre les confessions.
Patronne de l’Argentine
L’arrivée sur le sol argentin de la statuette de Luján aurait eu lieu en mai de l’année 1630 à bord d’un navire en provenance de Sao Paulo, au Brésil. À bord était présent Manuel, un esclave d’Angola. On organisa le transport du Brésil en Argentine, puis, sur une charrette, de Buenos Aires à Sumampa.
Mais, après une halte pour la nuit sur la rive du fleuve Lujan, à quelque 68 kilomètres à l’Ouest de Buenos Aires, près de l’“Estancia don Rosendo”, la charrette portant les effigies de la Vierge se révéla inamovible :
Pour cette raison, la statuette est restée à Luján et, en peu de temps, son histoire s’est étendue et de nombreux pèlerins ont commencé à affluer pour la vénérer. Plus tard, le Pape Léon XIII célébra le couronnement de la Vierge de Luján en mai 1887, fixant la fête liturgique de la Vierge de Luján au samedi précédant le quatrième dimanche après Pâques.
Avec le bon Pasteur, prier pour que la paix règne dans les familles
St Pierre – église de Toucy Vision Détail.
Lors de la messe de ce lundi 4 mai, de la 4e semaine du temps pascal, célébrée dans la chapelle de la maison Sainte Marthe au Vatican, le Pape a invité à l’intention suivante :
«Prions aujourd’hui pour les familles : en cette période de confinement, la famille, enfermée à la maison, essaie de faire beaucoup de choses nouvelles, (montre) tant de créativité avec les enfants, avec tous, pour aller de l’avant. Et il y a aussi l’autre chose, parfois il y a de la violence domestique. Prions pour les familles, afin qu’elles continuent en paix avec créativité et patience, durant ce confinement».
Dans son homélie, le Pape a commenté la première lecture, tirée des Actes des Apôtres (Ac 11, 1-18) dans laquelle Pierre, rabroué par ses frères encore liés aux normes de la loi mosaïque pour avoir mangé dans une maison de païens, raconte comment l’Esprit Saint est descendu sur eux aussi. Pierre a agi ainsi parce que l’Esprit l’avait guidé.
Mais dans l’Église il y a toujours ce sentiment de se sentir juste et de croire les autres pécheurs. C’est une maladie de l’Église qui est née des idéologies. C’est une pensée mondaine qui se fait interprète de la loi. Ce sont des idées qui créent la division, au point que la division devient plus importante que l’unité. Or, le Seigneur veut l’unité.
Dans l’Évangile (Jn 10, 11-18), Jésus affirme qu’il y a aussi d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos et qu’il doit aussi guider. Ils écouteront sa voix et deviendront un seul troupeau sous la houlette d’un seul berger. Jésus assure qu’il est le berger de tous : grands et petits, riches et pauvres, bons et mauvais. Il est venu pour tous, il est mort pour tous.
Même pour les personnes qui ne croient pas en Lui ou qui sont d’autres religions : il est venu pour tous. Nous n’avons qu’un seul Rédempteur. La tentation est de dire que nous sommes d’un côté ou de l’autre. Les différences sont légitimes, mais dans l’unité de l’Église. Nous n’avons tous qu’un seul pasteur, Jésus. Que le Seigneur nous libère de la psychologie de la division et nous montre que nous sommes tous frères en Jésus.
homélie :
«Lorsque Pierre monte à Jérusalem, les fidèles lui font des reproches. Ils lui reprochent d’être entré dans la maison des incirconcis et d’avoir mangé avec eux, avec les païens : c’était un péché. La pureté de la loi ne le permettait pas.
Mais Pierre l’a fait parce que l’Esprit l’avait amené là. Il y a toujours dans l’Église – surtout dans l’Église primitive, parce que la chose n’était pas claire – cet esprit de « nous sommes les justes, les autres sont les pécheurs ». Ce « nous et les autres », « nous et les autres », les divisions : « nous avons la bonne position devant Dieu. »
Au lieu de cela, il y a « les autres », on dit aussi : « ce sont les « condamnés », oui. Et c’est une maladie de l’Église, une maladie qui découle des idéologies ou des partis religieux… Quand on pense qu’au temps de Jésus, il y avait au moins quatre partis religieux : le parti des Pharisiens, le parti des Sadducéens, le parti des Zélotes et le parti des Esséniens, et chacun interprétait « l’idée » qu’il se faisait de la loi.
Et cette idée est une école hors-la-loi quand c’est une façon de penser, de se sentir mondain qui devient un interprète de la loi. On reprochait aussi à Jésus d’être entré dans la maison des publicains – qui étaient des pécheurs, selon eux – et de manger avec eux, avec des pécheurs, parce que la pureté de la loi ne le permettait pas ; et il ne se lavait pas les mains avant le déjeuner… Mais toujours ce reproche qui crée la division : cela est important, et je voudrais le souligner.
Il y a des idées, des positions qui créent la division, au point que la division est plus importante que l’unité. Mon idée est plus importante que l’Esprit Saint qui nous guide. Il y a un cardinal émérite qui vit ici au Vatican, un bon pasteur, et qui disait à ses fidèles : « Mais l’Église est comme un fleuve, vous savez ? Certains sont plus de ce côté, d’autres de l’autre, mais l’important est que tout le monde soit à l’intérieur du fleuve. »
C’est l’unité de l’Église. Personne à l’extérieur, tous à l’intérieur. Ensuite, avec les particularités : cela ne divise pas, ce n’est pas une idéologie, c’est légal. Mais pourquoi l’Église a-t-elle cette largeur de fleuve ? C’est parce que le Seigneur le veut ainsi.
Le Seigneur, dans l’Évangile, nous dit : « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur”. Le Seigneur dit : « J’ai des brebis partout, et je suis le berger de tous ». Ce « tout » en Jésus est très important.
Pensons à la parabole du festin des noces, où les invités ne voulaient pas y aller : l’un parce qu’il avait acheté un champ, l’autre parce qu’il s’était marié… chacun donnait sa raison de ne pas y aller. Et le maître s’est mis en colère et a dit : « Allez au carrefour et amenez tout le monde à la fête ». Tous. Grands et petits, riches et pauvres, bons et mauvais. Tout le monde.
Ce « tout le monde » est un peu la vision du Seigneur qui est venu pour tout le monde et est mort pour tout le monde. « Mais est-il aussi mort pour ce misérable qui m’a rendu la vie impossible ? » Il est mort pour lui aussi. « Et pour ce bandit ? » Il est mort pour lui. Pour tout le monde.
Et aussi pour les personnes qui ne croient pas en lui ou qui sont d’autres religions : il est mort pour tout le monde. Cela ne signifie pas que vous devez faire du prosélytisme : non. Mais il est mort pour tout le monde, il a justifié tout le monde.
Ici, à Rome, il y a une femme très bien, un professeur, le professeur Mara, qui, lorsqu’elle était en difficulté… il y avait des partis, et elle disait: « Mais le Christ est mort pour tous : continuons !” Cette capacité constructive. Nous avons un seul Rédempteur, une seule unité : le Christ est mort pour tous. Au lieu de cela, la tentation…
Paul a également subi la tentation : « Je suis de Paul, je suis d’Apollon, je suis de ceci, je suis de l’autre… ». Et pensez à nous, il y a cinquante ans, après le Concile : les choses, les divisions dont l’Église a souffert. « Je suis de ce côté, je le pense, vous aussi… ». Oui, il est légitime de le penser, mais dans l’unité de l’Église, sous le Pasteur Jésus.
Deux choses. Le reproche des apôtres à Pierre parce qu’il était entré dans la maison des païens et Jésus qui dit : « Je suis le pasteur de tous ». Je suis le berger de tous. Et qui dit : « J’ai d’autres brebis qui ne viennent pas de cet enclos. Je dois aussi les diriger. Ils écouteront ma voix et deviendront un seul troupeau ». C’est la prière pour l’unité de tous les hommes, parce que tous les hommes et toutes les femmes … nous avons tous un Berger : Jésus.
Que le Seigneur nous libère de cette psychologie de la division et nous aide à voir ceci de Jésus, cette grande chose de Jésus, qu’en Lui nous sommes tous frères et qu’Il est le Berger de tous. Ce mot, aujourd’hui: « Tous tous! », pour nous accompagner tout au long de la journée.
Le Pape a invité les fidèles ne pouvant pas communier sacramentellement à prier avec
l’acte de communion spirituelle suivant :
«À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abandonne dans son néant et en ta sainte présence. Je T’adore dans le sacrement de ton amour, (l’Eucharistie). Je désire te recevoir dans la pauvre demeure que t’offre mon cœur; en attente de la félicité de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, ô Jésus, que je vienne à Toi. Que ton amour puisse enflamme tout mon être pour la vie et la mort. Je crois en Toi, j’espère en Toi, je T’aime».
Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique.
Puis, avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Cœli a été entonnée:
Regína caeli laetáre, allelúia.
Quia quem merúisti portáre, allelúia.
Resurréxit, sicut dixit, allelúia.
Ora pro nobis Deum, allelúia.
Regina Coeli : discerner la voix du berger de celle du voleur
Le bon-Pasteur
Le quatrième dimanche de Pâques, que nous célébrons aujourd’hui, est dédié à Jésus le Bon Pasteur.
Lors de la prière du Regina Coeli , le Saint-Père a insisté sur l’importance de savoir faire la distinction entre la voix de Dieu et la voix tentante, qui conduit au mal.
L’Évangile dit : «Les brebis entendent sa voix : il appelle ses brebis, chacune par son nom» (Jn 10, 3). «Le Seigneur nous appelle par notre nom, il nous appelle parce qu’il nous aime. Mais, l’Évangile le répète, il y a d’autres voix, à ne pas suivre : celles des étrangers, des voleurs et des brigands qui veulent le mal des brebis». Il y a différentes voix qui résonnent en chacun. La voix de Dieu «qui parle gentiment à la conscience» et la «la voix tentante qui conduit au mal».
Comment alors apprendre à discerner ces deux voix ? Elles parlent deux langues différentes et ont «des façons opposés de frapper nos cœurs». D’un côté, «la voix de Dieu ne nous force jamais : Dieu se propose, il ne s’impose pas».
De l’autre côté, «la voix du mal séduit, assaille, force : elle suscite des illusions éblouissantes, des émotions tentantes, mais éphémères. Au début, il nous flatte, il nous fait croire que nous sommes tout-puissants, mais ensuite il nous laisse vides à l’intérieur et nous accuse : « Vous ne valez rien”».
Au contraire, «la voix de Dieu nous corrige, avec tant de patience, mais nous encourage toujours, nous console : elle nourrit toujours l’espoir». «La voix de Dieu est une voix qui a un horizon, au lieu de cela, la voix du méchant vous emmène vers un mur, vous emmène dans un coin», a ajouté le Saint-Père.
Passé et présent
Une autre différence. La voix de l’ennemi «nous distrait du présent et veut que nous nous concentrions sur les craintes de l’avenir ou la tristesse du passé» faisant ainsi remonter à la surface «l’amertume, le souvenir des torts subis, de ceux qui nous ont fait du mal», tandis que celle de Dieu s’adresse au présent : «Maintenant, vous pouvez faire le bien, maintenant vous pouvez exercer la créativité de l’amour, maintenant vous pouvez renoncer aux regrets et aux remords qui retiennent votre cœur captif».
Deux questions différentes
Ces deux voix soulèvent des questions différentes. «Ce qui vient de Dieu sera : « Qu’est-ce qui est bon pour moi ? Au lieu de cela, le tentateur insistera sur une autre question : « Qu’est-ce que j’ai envie de faire ? Ce que je ressens : la voix du mal tourne toujours autour de l’ego, de ses pulsions, de ses besoins, de tout et tout de suite. La voix de Dieu, au contraire, ne promet jamais la joie à bas prix : elle nous invite à dépasser notre ego pour trouver le vrai bien, la paix.»
Des milieux différents
« Enfin, la voix de Dieu et celle du tentateur parlent dans différents « environnements » : l’ennemi préfère l’obscurité, le mensonge, les ragots;le Seigneur aime la lumière du soleil, la vérité, la transparence sincère.L’ennemi nous dira: « Fermez-vous, afin que personne ne vous comprenne et ne vous écoute, ne vous fiez pas! ».Au contraire, le bien nous invite à nous ouvrir, à être clairs et confiants en Dieu et en les autres. »
« Chers frères et sœurs, en ce moment, de nombreuses pensées et préoccupations nous amènent à rentrer en nous.Nous prêtons attention aux voix qui atteignent notre cœur.Demandons d’où ils viennent.Nous demandons la grâce de reconnaître et de suivre la voix du Bon Pasteur, qui nous fait sortir de l’enceinte de l’égoïsme et nous conduit aux pâturages de la vraie liberté.Notre-Dame, Mère du Bon Conseil, guide et accompagne notre discernement. »
Après le Regina Coeli
Chers frères et sœurs,
La Journée mondiale de prière pour les vocations est célébrée aujourd’hui. L’existence chrétienne est toujours et toujours une réponse à l’appel de Dieu, dans n’importe quel état de vie. Cette journée nous rappelle ce que Jésus a dit un jour, à savoir que le domaine du Royaume de Dieu nécessite beaucoup de travail, et nous devons prier le Père d’envoyer des ouvriers travailler dans son domaine (cf. Mt 9, 37-38).
La prêtrise et la vie consacrée nécessitent du courage et de la persévérance; et sans prière on ne va pas sur ce chemin. J’invite chacun à invoquer du Seigneur le don de bons ouvriers pour son Royaume, le cœur et les mains à la disposition de son amour.
Une fois encore, je voudrais exprimer ma proximité avec les malades de Covid-19, avec ceux qui se consacrent à leurs soins et avec tous ceux qui, de quelque manière que ce soit, souffrent de la pandémie. En même temps, je souhaite soutenir et encourager la collaboration internationale en cours avec diverses initiatives pour répondre de manière adéquate et efficace à la grave crise que nous traversons. Il est important, en effet, de rassembler les capacités scientifiques, de manière transparente et désintéressée, de trouver des vaccins et des traitements et de garantir un accès universel aux technologies essentielles qui permettent à chaque personne infectée, dans toutes les régions du monde, de recevoir les soins de santé nécessaires. .
J’adresse une pensée particulière à l’association « Meter », promotrice de la fête nationale des enfants victimes de violence, d’exploitation et d’indifférence. J’encourage les managers et les opérateurs à poursuivre leurs actions de prévention et de sensibilisation aux côtés des différentes agences éducatives. Et je remercie les enfants de l’Association qui m’ont envoyé un collage avec des centaines de marguerites colorées par eux. Merci!
Nous venons de commencer le mois de mai, le mois marial par excellence, au cours duquel les fidèles adorent visiter les sanctuaires dédiés à la Madone. Cette année, en raison de la situation sanitaire, nous nous rendons spirituellement dans ces lieux de foi et de dévotion, pour placer nos préoccupations, nos attentes et nos plans pour l’avenir au cœur de la Sainte Vierge.
Et comme la prière est une valeur universelle, j’ai accepté la proposition du Haut Comité pour la Fraternité Humaine afin que les croyants de toutes les religions se joignent spirituellement le 14 mai dans une journée de prière et de jeûne et d’œuvres de charité, pour implorer Dieu pour aider l’humanité à surmonter la pandémie de coronavirus. Rappelez-vous : le 14 mai, tous les croyants ensemble, croyants de traditions différentes, pour prier, jeûner et faire des œuvres de charité.
Je souhaite à tous un bon dimanche. N’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir.