recommencer avec Sainte Marie, Mère de Dieu

La Sainte Mère de Dieu - Basilique Saint-Pierre du Vatican
La Sainte Mère de Dieu – Basilique Saint-Pierre du Vatican

« Au commencement de l’année nous ressentons le besoin de repartir du centre, de laisser derrière nous les fardeaux du passé et de recommencer à partir de ce qui compte », a dit le pape François en ce premier jour de l’année 2018, lors de la messe célébrée en la basilique Saint-Pierre pour la solennité de Sainte Marie Mère de Dieu : « Voici aujourd’hui devant nous le point de départ : la Mère de Dieu. »

« L’année s’ouvre au nom de la Mère de Dieu. La Mère de Dieu est le titre le plus important de Notre-Dame. Mais une question pourrait se poser: pourquoi disons-nous Mère de Dieu et non Mère de Jésus? Certains, dans le passé, ont demandé à se limiter à cela, mais l’Église a affirmé : Marie est la Mère de Dieu. Nous devons être reconnaissants parce que ces mots contiennent une vérité splendide sur Dieu et sur nous. »

« Et c’est depuis que le Seigneur s’est incarné en Marie, depuis lors et pour toujours, il porte notre humanité attachée à lui. Il n’y a plus de Dieu sans homme : la chair que Jésus a pris à la Mère est à elle, même maintenant, et ce sera pour toujours. Dire ‘Mère de Dieu‘ nous le rappelle: Dieu est proche de l’humanité comme un enfant de la mère qui le porte en son sein. »

« Marie est exactement comme Dieu nous veut, comme il veut son Église : Mère tendre, humble, pauvre de choses et riche d’amour, libre du péché, unie à Jésus, qui garde Dieu dans le cœur et le prochain dans la vie. »

« Pour repartir, regardons vers la Mère. » Et méditons sur les « secrets de la Mère de Dieu : garder dans le silence et porter à Dieu. » Deux attitudes qui se vivent dans le « cœur ».

« Si nous voulons nous garder, nous avons besoin de silence. Nous avons besoin de demeurer en silence en regardant la crèche. Parce que devant la crèche, nous nous redécouvrons aimés, nous savourons le sens authentique de la vie. Et en regardant en silence, nous laissons Jésus parler à notre cœur : que sa petitesse démonte notre orgueil, que sa pauvreté dérange notre faste, que sa tendresse remue notre cœur insensible. »

« Ménager chaque jour un moment de silence avec Dieu, c’est garder notre âme ; c’est garder notre liberté des banalités corrosive de la consommation et des étourdissements de la publicité, du déferlement de paroles vides et des vagues irrésistibles des bavardages et du bruit. »

Marie « n’a rien gardé pour elle, elle n’a rien renfermé dans la solitude ou noyé dans l’amertume, elle a tout porté à Dieu. » « En confiant on garde : non en laissant la vie en proie à la peur, au découragement ou à la superstition, non en se fermant ou en cherchant à oublier, mais en faisant de tout un dialogue avec Dieu. Et Dieu qui nous a à cœur, vient habiter nos vies. »

« La dévotion à Marie n’est pas une bonne manière spirituelle, elle est une exigence de la vie chrétienne. En regardant vers la Mère nous sommes encouragés à laisser tant de boulets inutiles et à retrouver ce qui compte.  Le don de la Mère, le don de toute mère et de toute femme est très précieux pour l’Église, qui est mère et femme.  Alors que souvent l’homme fait des abstractions, affirme et impose des idées, la femme, la mère, sait garder, unir dans le cœur, vivifier.

Parce que la foi ne se réduit pas seulement à une idée ou à une doctrine, nous avons besoin, tous, d’un cœur de mère, qui sache garder la tendresse de Dieu  et écouter les battements de cœur de l’homme. Que la Mère, signature de l’autorité de Dieu sur l’humanité, garde cette année et apporte la paix de son Fils dans nos cœurs, dans nos cœurs et dans le monde.

Et comme enfants, simplement, je vous invite à la saluer aujourd’hui avec la salutation des chrétiens d’Éphèse, devant leurs évêques : « Sainte Mère de Dieu! » Disons, trois fois, du cœur, tous ensemble, en le regardant [face à la statue exposée à côté de l’autel] : « Sainte Mère de Dieu! »

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