
Contemplons maintenant de près les jours de la Pâque, de mort et de résurrection, qui marquent la défaite de l’ancien adversaire et le formidable événement de notre rédemption » (cf. Préface II de la Passion du Seigneur).
Le temps immédiat de préparation de la Pâque du Seigneur, à la fin de l’itinéraire pénitentiel du Carême, a traditionnellement été vécu dans l’Église comme un moment propice à la réconciliation pénitentielle, pour que tous les fidèles assistent à la célébration du sacrement pascal.
Suivant cette indication de la tradition ecclésiale, existent encore aujourd’hui des espaces bénis de pardon et de salut, avec une célébration de la pénitence, selon le Rite pour la réconciliation de pénitents, avec confession et absolution individuelle.
La célébration communautaire exprime la prise de conscience de la nécessité de demander pardon de ses péchés devant le Christ crucifié et ressuscité, dont les blessures nous ont guéris (cf. 1 P 2, 25), Pâques de notre salut, source de miséricorde et de grâce, en tant que membres de l’Église, « saints et ayant toujours besoin de purification » (Lumen Gentium n. 8).
Elle se réalise dans la lumière et la force de la Parole proclamée de Dieu : invitation à la conversion et annonce de miséricorde, expression de la volonté du Père qui appelle chacun à faire face à ses préceptes ; souvenir de l’exemple du Christ, le seul saint, qui a donné sa vie pour nous et nous a rachetés de son sang précieux ; don de l’Esprit, qui purifie et qui renouvelle tous les membres du Corps de Christ.
C’est un moment de prière ecclésiale intense qui prépare, dans la repentance et l’invocation du pardon, la confession individuelle, et se transforme en action de grâces joyeuse pour l’amour du Père, en victoire du Christ, en effusion du Saint-Esprit, qui sont renouvelés dans ce sacrement de réconciliation, de paix et de joie.
« Alors, venez vous tous d’ascendance humaine, vous qui êtes plongés dans les péchés : recevez la rémission des péchés. C’est moi, en fait, votre rémission : je suis la Pâque du salut ; Moi, l’agneau immolé pour vous, je suis votre rançon, je suis votre vie, je suis votre lumière, je suis votre salut, je suis votre résurrection, je suis votre roi » (extrait de l’épilogue de l’homélie pascale de Méliton de Sardes ).
D’après la CÉLÉBRATION DE PÉNITENCE Mardi Saint 11 avril 2006 Basilique Vaticane