Sœur André, Fille de la Charité, notre doyenne
Sœur André, doyenne de l’Europe et vice-doyenne de l’humanité, fête ses 118 ans ce jeudi 11 février. Elle nous adresse ses meilleurs vœux. Doyenne des religieux du monde entier, elle est probable vice-doyenne de l’humanité derrière la Japonaise Kane Tanaka, qui a eu 119 ans le 2 janvier.
Testée positive au Covid-19 le 16 janvier dernier, qui a affecté beaucoup de résidents de sa maison de retraite, elle en est guérie et continue d’impressionner de par sa santé de fer. Même diminuée (aveugle et forcée de se déplacer en fauteuil), elle garde un esprit vif, entretenu par ses relations avec les autres pensionnaires de la maison de retraite, et par une écoute assidue de la radio qui lui offre une fenêtre sur le monde, sur l’actualité, et qui rythme sa vie de prière.
Une traversée du siècle marquée par le soin des plus fragiles
Née en 1904, Sœur André a connu la IIIème République, ainsi que les deux guerres mondiales puis l’avènement de la IVe et Ve Républiques en France. Fille de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, elle a par ailleurs vécu sous le pontificat de dix Papes, de saint Pie X à François.
Protestante huguenote de naissance et ayant eu un grand-père pasteur, Lucile Randon, de son nom civil, s’est convertie au catholicisme à l’âge de 19 ans. Elle n’est rentrée qu’à 40 ans, chez les Filles de la Charité, rue du Bac à Paris, dans le contexte d’une “vocation tardive” qui dure tout de même depuis près de 77 ans.
Après 28 années passées à l’hôpital de Vichy pour s’occuper de personnes âgées et d’orphelins, Sœur André (un nom masculin choisi en référence à son frère, perplexe devant son entrée en vocation), rejoint une première maison de retraite en Savoie, aux Marches. Ce n’est qu’en 2009 que sœur André, déjà âgée de 105 ans, s’installe à Toulon, dans la maison de retraite Sainte Catherine Labouré.
Elle qui avait reçu un chapelet du Pape François pour ses 115 ans avait confié dans des interviews qu’elle trouve le Saint-Père bien «courageux». «Priez pour moi… et je prie pour vous», conclut-elle.
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse