Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Prions le maître de la moisson pour qu’il fasse de nous ses ouvriers

Prions le maître de la moisson pour qu’il fasse de nous ses ouvriers

Avant l’Angélus, commentant l’évangile de Saint Luc où le Seigneur envoie soixante-douze disciples en mission, Léon XIV a invité les fidèles à savoir discerner ce que Dieu veut faire dans nos vie: de grandes choses. «Peu de personnes s’en rendent compte et s’arrêtent pour accueillir ce don».

PAPE LÉON XIV

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 6 juillet 2025

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

L’Évangile d’aujourd’hui (Lc 10, 1-12.17-20) nous rappelle l’importance de la mission à laquelle nous sommes tous appelés, chacun selon sa vocation et dans les situations concrètes où le Seigneur l’a placé.

Jésus envoie soixante-douze disciples (v. 1). Ce nombre symbolique indique comment l’espérance de l’Évangile est destinée à tous les peuples : telle est la largeur du cœur de Dieu, telle est son abondante moisson, c’est-à-dire l’œuvre qu’Il accomplit dans le monde afin que tous ses enfants soient touchés par son amour et soient sauvés.

En même temps, Jésus dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » (v.2).

D’un côté, Dieu, tel un semeur, est sorti généreusement dans le monde pour semer et a mis dans le cœur de l’homme et dans l’histoire le désir de l’infini, d’une vie pleine, d’un salut qui le libère.

C’est pourquoi la moisson est abondante, le Royaume de Dieu germe comme une graine dans la terre, et les femmes et les hommes d’aujourd’hui, même lorsqu’ils semblent submergés par tant d’autres choses, attendent une vérité plus grande, sont à la recherche d’un sens plus profond à leur vie, désirent la justice, portent en eux une aspiration à la vie éternelle.

D’autre part, cependant, rares sont les ouvriers qui vont travailler dans le champ semé par le Seigneur et qui, avant même cela, sont capables de reconnaître, avec les yeux de Jésus, le bon grain prêt pour la moisson (cf. Jn 4, 35-38). Le Seigneur veut faire quelque chose de grand dans notre vie et dans l’histoire de l’humanité, pourtant, peu de personnes s’en rendent compte, s’arrêtent pour accueillir ce don, l’annoncent et le portent aux autres.

Chers frères et sœurs, l’Église et le monde n’ont pas besoin de personnes qui accomplissent leurs devoirs religieux en affichant leur foi comme un signe extérieur ; ils ont plutôt besoin d’ouvriers désireux de travailler dans le champ de la mission, de disciples amoureux qui témoignent du Royaume de Dieu partout où ils se trouvent.

Il y a peut-être des “chrétiens occasionnels” qui laissent parfois place à quelques bons sentiments religieux ou participent à certains événements ; mais rares sont ceux qui sont prêts à travailler chaque jour dans le champ de Dieu, en cultivant dans leur cœur la semence de l’Évangile pour ensuite la porter dans la vie quotidienne, en famille, sur les lieux de travail et d’étude, dans les différents milieux sociaux et auprès de ceux qui sont dans le besoin.

Pour cela, il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup d’idées théoriques sur des concepts pastoraux ; il faut surtout prier le maître de la moisson. La relation avec le Seigneur, cultiver le dialogue avec Lui, est donc primordiale. Il fera alors de nous ses ouvriers et nous enverra dans le champ du monde comme témoins de son Royaume.

Demandons à la Vierge Marie, qui a généreusement offert son “me voici” en participant à l’œuvre du salut, d’intercéder pour nous et de nous accompagner sur le chemin à la suite du Seigneur, afin que nous puissions nous aussi devenir des ouvriers joyeux du Royaume de Dieu.

Angelus Domini

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À l’issue de l’Angélus

Chers frères et sœurs,

je vous salue tous avec affection, fidèles de Rome et pèlerins d’Italie et de divers pays. Dans la grande chaleur de cette période, votre marche pour franchir les Portes Saintes est encore plus courageux et admirable !

Je salue en particulier les Sœurs Franciscaines Missionnaires du Sacré-Cœur, les élèves et les parents de l’école de Strzyzow et les fidèles de Legnica, en Pologne, ainsi que le groupe gréco-catholique venu d’Ukraine.

Je salue également les pèlerins venus de Romano di Lombardia, Melìa (Reggio de Calabre), Sassari et la communauté latino-américaine du diocèse de Florence.

Salutations aux pèlerins anglophones. Je voudrais exprimer mes sincères condoléances à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers, en particulier leurs filles qui étaient au camp d’été, dans la catastrophe causée par les inondations de la rivière Guadalupe au Texas, aux États-Unis. Nous prions pour eux.

Chers amis, la paix est le désir de tous les peuples, et c’est le cri douloureux de ceux qui sont déchirés par la guerre. Demandons au Seigneur de toucher les cœurs et d’inspirer les esprits des gouvernants, afin qu’ils remplacent la violence des armes par la recherche du dialogue.

Cet après-midi, je me rendrai à Castel Gandolfo, où je compte rester pour un court séjour de repos. Je souhaite à tous de pouvoir profiter de ces vacances pour se ressourcer corps et âme.

Bon dimanche à tous !


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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Sainte Maria Goretti, martyre à 12 ans

Sainte Maria Goretti, martyre à 12 ans (+ 1902)

Sainte Maria Goretti
Sainte Maria Goretti

C’est l’un des thèmes préférés des Passions des martyrs que celui de la vierge chrétienne qui accepte de mourir plutôt que de sacrifier sa chasteté. Or il se trouve que cela a été vécu au seuil du dernier siècle à quelques dizaines de kilomètres de Rome, dans ces Marais Pontins qui furent jusqu’à nos jours synonyme de pestilence et de misère.

Maria est née au village de Corinaldo en Italie, dans un univers frappé de plein fouet par la crise économique. Elle est l’aînée de six enfants et, de ce fait, reçoit très jeune de lourdes responsabilités, aidant sa mère dans les tâches domestiques.

Elle les assume avec sérénité et piété afin de permettre à ses parents d’assurer la subsistance de la famille. Malgré l’exil dans une métairie des Marais Pontins, près de Nettuno dans le Latium, la mort précoce du père et une promiscuité difficile, Maria, à 12 ans, rayonne par sa vie intérieure.

La jeune Maria Goretti avait douze ans et elle venait de faire sa première communion, quand elle eut à résister aux avances répétées d’un garçon de dix-huit ans, Alessandro Serenelli, dont la famille exploitait la même ferme que sa mère. Maria ne cède pas: « Non Alexandro, dit-elle, c’est un péché; Dieu ne veut pas, tu irais en enfer. » Fou de passion, le jeune homme la frappa de quatorze coups de poinçon (5 juillet 1902).

Maria mourut le lendemain, à l’hôpital de Nettuno, dans de grandes souffrances, ayant pardonné à son meurtrier et après avoir déclaré : « Pour l’amour de Jésus, je lui pardonne et je veux qu’il vienne avec moi en Paradis. »

Alessandro se convertira en prison. Quarante-cinq ans après la mort de Maria, il assistera à son procès de béatification avant de finir ses jours comme jardinier dans un monastère franciscain. En 1950, le pape Pie XII devait canoniser en présence de sa vieille maman celle qu’il appelait « l’Agnès du 20e siècle ».

« Assurément, nous ne sommes pas tous appelés à subir le martyre. Mais nous sommes tous appelés à posséder la vertu chrétienne. Notre activité persévérante ne devra jamais se relâcher jusqu’à la fin de notre vie. C’est pourquoi on peut parler aussi d’un martyr lent et prolongé. » Pie XII à la canonisation de sainte Maria.

« Marietta – c’est ainsi qu’on l’appelait familièrement – rappelle aux jeunes du troisième millénaire que le véritable bonheur exige du courage et un esprit de sacrifice, le refus de tout compromis et d’être disposé à payer en personne, même par la mort, la fidélité à Dieu et à ses commandements. » (Jean-Paul II, le 6 décembre 2003 pour la clôture du centenaire de la mort de Maria Goretti)

En raison de son histoire spirituelle, de la force de sa foi, de sa capacité à pardonner son bourreau, elle figure parmi les saintes les plus aimées du XXe siècle.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Sixième jour : le Sang du Crucifiement

Sixième jour : le Sang du Crucifiement

Crucifiement- Philippe de Champaigne 1602-1674
Crucifiement Philippe de Champaigne 1602-1674

A larges flots, le Sang a coulé quand, avec des clous, on a fixé, à coups de marteau, les pieds et les mains du Rédempteur à la croix. Mais ce Sang ruisselle avec plus d’abondance encore depuis qu’on l’a laissée retomber, avec violence, dans l’ouverture destinée à la recevoir : « Pardonne-leur, » s’écrie Jésus,  » mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.  »

Si leur haine ignore le mystère d’iniquité qu’ils viennent d’accomplir, ton amour sait, ô Jésus, que tes pieds et tes mains ont été percées pour l’expiation de nos démarches coupables et de nos œuvres perverses : que pour te créer ici-bas, par le sacrement de l’ordre, des représentants, d’autres christs  puissent continuer ton œuvre de réparation et, autres victimes, se laisser plutôt crucifier et immoler que de te trahir.

Ô Rédempteur bien-aimé, oui le Calvaire a tout mérité ; mais que deviendrions-nous, malgré tes souffrances et ton Sang répandu, si l’autel, si le prêtre n’étaient là pour nous appliquer continuellement les mérites de ton sacrifice ?

Sois à jamais béni et remercié, Sauveur Jésus, d’avoir institué le ministère presbytéral, — c’est-à-dire d’avoir communiqué à des hommes le pouvoir de remettre les péchés, de réaliser le signe du pain en ton corps, du vin en ton Sang, et de perpétuer les bienfaits du Calvaire.

En retour de cette grâce insigne, accorde-nous d’aider efficacement l’Église, et dans ses œuvres apostoliques et dans l’œuvre de la sanctification personnelle de ses prêtres, en offrant souvent, à leur intention, et ton Sang précieux et nos humbles mérites. Ainsi soit-il.

Que les effusions sept fois renouvelées de ton Sang précieux, ô Jésus, reçoivent à jamais les bénédictions, les actions de grâces du ciel et de la terre, et nous assurent la vie éternelle ! Ainsi soit-il.

Marie immaculée, ma douce souveraine et ma tendre mère, je vous en supplie, mettez entre mes péchés et la justice divine, au moment suprême de la mort, le mystère de votre immaculée conception et le Sang que votre divin Fils répandit dans la voie douloureuse. Ainsi soit-il.

Litanies du Précieux Sang et Supplique

Hymne ADORO TE DEVOTE de saint Thomas d’Aquin