Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Les Associés à la Chapelle près de Marie

Les Associés à la Chapelle près de Marie

Dans la Chapelle de la rue du Bac à Paris, les associés de la Médaille Miraculeuse présents se sont récemment réunis pour la photo près de notre Sainte Mère, dans ce lieu béni.

Associés de la Médaille Miraculeuse dans la Chapelle rue du Bac Paris
Associés de la Médaille Miraculeuse dans la Chapelle rue du Bac Paris

Le mardi, lors des eucharisties de la neuvaine, avec l’assemblée nous avons porté nos intentions, en faisant des offrandes et des chants, dans le recueillement et la communion spirituelle. La sainte Mère veille avec bienveillance, elle nous enveloppe de sa lumière et de sa protection. C’est un moment de foi et de solidarité où les cœurs s’unissent dans l’amour divin.

En vivant cette communion, nous ressentons une profonde paix intérieure, un sentiment de bien-être. Cela aide à retrouver notre équilibre intérieur, à soulager le stress et l’anxiété, et à nous sentir plus en harmonie avec nous-mêmes et avec le monde qui nous entoure, à trouver du sens et de la sérénité dans nos vies, et à renforcer notre relation avec Dieu.

Nous cultivons une relation personnelle avec Marie, modèle de vie chrétienne. Nous pratiquons des prières spécifiques dédiées à Marie, comme le chapelet, la consécration à son cœur immaculé. Nous participons au pèlerinage, notamment les jours de l’Assomption, de l’Immaculée Conception, juste après la fête de la Médaille Miraculeuse.

Méditer la vie de Marie, chercher à imiter ses qualités de foi, d’humilité et de service aux autres, se confier à Marie dans les moments de joie et de peine, lui confier nos intentions et nos désirs, c’est une façon de vivre une spiritualité mariale authentique.

Enfin, se tourner vers Marie dans les moments de doute ou de difficulté, lui  demander son intercession et sa protection maternelle, c’est la considérer comme la médiatrice de toutes grâces et la mère attentionnée de tous les croyants.

Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

 

Jean-Daniel Planchot

Les dix apparitions du Christ ressuscité

Les dix apparitions du Christ ressuscité

Londres - le Christ Jésus ressuscité sur le vitrail dans l’église St. Lawrence Jewry par Christopher Webb
Londres – le Christ Jésus ressuscité sur le vitrail dans l’église St. Lawrence Jewry par Christopher Webb

Après sa Résurrection, le Seigneur est apparu à ses disciples dix fois.

La première fois, à Marie Madeleine. La grâce du Seigneur apparaît à l’âme pénitente avant toutes les autres.

La deuxième fois, il apparut aux femmes revenant du tombeau. Le Seigneur apparaît à ceux qui reviennent du tombeau, c’est-à-dire de la réflexion sur leur naissance et sur leur mort.

La troisième fois, il apparaît à Pierre qui pleurait amèrement ! Le Seigneur, dit Luc, se retournant, fixa son regard sur Pierre. Il le regarda parce qu’il aimait. Le Seigneur ne veut pas se venger des pécheurs, mais accorde son pardon à ceux qui se repentent.

La quatrième fois, il apparut aux deux disciples allant vers Emmaüs. Ces deux disciples désignent l’amour de Dieu et du prochain. Le Seigneur apparaît à celui qui possède l’amour et désire imiter la pauvreté de Jésus Christ.

La cinquième fois, il apparut aux dix disciples réunis, toutes portes closes. Lorsque les disciples, les sentiments de l’homme, sont unis dans le bien, c’est alors qu’apparaît à l’esprit la grâce de l’Esprit Saint.

La sixième fois, il apparut huit jours après, aux disciples réunis avec Thomas. Le jour de la résurrection générale, Dieu emportera de notre coeur tout ombre de doute et toute tache d’infirmité.

La septième fois, il apparut au bord du lac aux disciples en train de pêcher. La pêche représente la prédication, et le Seigneur apparaît à ceux qui y travaillent avec assiduité.

La huitième fois, il apparut aux onze disciples sur une montagne de Galilée, nom qui signifie transmigration. Par la conversion, l’homme transmigre de la rive du péché mortel à la rive de la satisfaction, en passant par le pont de la confession.

De même, il apparut le jour même de l’Ascension. Au cours d’un repas qu’il partageait avec eux, dit Luc, il leur enjoignit de ne pas s’éloigner de Jérusalem (Ac 1,4). Le Seigneur apparaît à ceux qui sont à table, c’est-à-dire se reposent du souci des choses temporelles et se nourrissent du pain des larmes.

Enfin il leur apparut lorsqu’il les amena jusque vers Béthanie, au mont des Oliviers, où levant les mains, il les bénit, sous leurs regards s’éleva au ciel et une nuée le déroba à leurs yeux. Le mont des Oliviers signifie miséricorde. Le Seigneur apparaît à l’homme miséricordieux qui éprouve de la compassion pour le pauvre, le blessé, le tourmenté, l’affamé, le nu, le souffrant. Blessé par leur pauvreté, il s’embrase de compassion et leur use miséricorde.

Que daigne nous accorder cette compassion celui qui est ressuscité des morts et à qui revient l’honneur et la gloire, la domination et le pouvoir, au ciel et sur la terre. Et que toute âme fidèle dise, en cette joie pascale: Amen, Alléluia !

Saint Antoine de Padoue

EUCHARISTIE MÉDITÉE 30

EUCHARISTIE MÉDITÉE 30

Terminons ce mois en rappelant que L’Eucharistie symbolise le sacrifice de Jésus, qui se renouvelle à chaque messe, et le fait qu’il est descendu sur ceux qu’il aimait pour les protéger et les guider après sa mort. L’Eucharistie contient en elle-même tout l’amour de Jésus, sous toutes ses formes : crucifié, unitif, adoration, contemplatif, contemplatif, priant, enivrant. Réserver du temps et de l’attention à cette dévotion conduit à l’obtention de nombreuses grâces et à un sentiment de proximité de l’amour inestimable de Dieu.

La Patrie

L’œil de l’homme n’a rien vu, son oreille n’a rien entendu, son cœur ne saurait comprendre rien de ce que Dieu réserve dans le ciel à ses élus.

Eucharistie- Motif sculpté sur porte d'église - Bruxelles
Eucharistie- Motif sculpté sur porte d’église – Bruxelles

30e ACTION DE GRÂCES

Vous vous donnez à moi, je vous possède, ô Jésus, mon aimable Sauveur, vous la joie, les délices et la gloire du ciel, et cependant j’envie la félicité des bienheureux, je la désire, et mon cœur languit et se consume du regret de ne pouvoir encore l’atteindre. Qu’est-ce que le ciel pourra donc me donner de plus que ce que je possède en cet instant, ô Jésus !

Ah ! sans doute, il ne me donnera rien de plus, mais il fera tomber les voiles qui vous dérobent à mes regards avides, et votre vue inondera mon âme de cette inénarrable joie dont parfois vous m’avez donné l’avant-goût ici-bas.

Mais cette joie n’entre jamais dans ce pauvre cœur que goutte à goutte; dans votre royaume, ô mon bien-aimé Sauveur, elle s’y précipitera par torrents, elle le rassasiera, elle comblera l’immensité de ses désirs ; ici encore cette joie n’est que passagère, là-haut elle sera éternelle.

Je me confie en votre bonté, ô Jésus, j’espère en votre infinie miséricorde, je crois à votre amour, et je sais que votre grâce ne me fera jamais défaut, et que toujours vous serez l’appui, le soutien de ma faiblesse.

Mais si je me confie en vous, je me défie de moi, je crains mon inconstance, ma lâcheté, et je tremble au seul souvenir de ces terribles paroles : Nul ne sait s’il est digne d’amour ou de haine, et encore : Que celui qui est debout prenne garde de tomber.

Oh ! quand donc la mort viendra-t-elle mettre un terme à cette cruelle incertitude? Quand me fixera-t-elle pour jamais dans votre grâce? quand donc enfin serai-je assuré de ne plus pouvoir vous perdre?

Je le comprends, ô Jésus, une des plus douces joies du ciel sera d’être affranchi de cette crainte de vous perdre, si douloureuse pour une âme qui vous aime. Ce sera la certitude de ne plus vous offenser jamais, de vous aimer, de vous posséder toujours.

Cette sécurité fera le bonheur de l’âme bienheureuse, car si dans le ciel, la crainte de vous perdre, d’être séparé de vous, ne fût-ce qu’un instant, pouvait exister, le bonheur n’existerait plus.

Mais elle n’y pénètre pas cette crainte dans votre royaume, ô Jésus, tout est stable, rien ne change, tout est permanent, immuable, éternel, et les âmes que vous y admettez sont pour toujours confirmées dans votre grâce et dans votre amour; vous vous êtes donné à elles pour ne vous reprendre jamais.

Hélas! il n’en est pas de même ici-bas. Aujourd’hui je suis votre ami, ô Jésus, demain je puis être votre ennemi. Je possède votre grâce en ce moment, le moment qui va suivre peut me la faire perdre.

Je vous aime et je puis cesser de vous aimer, car je suis faible, la faiblesse même, mes ennemis sont forts, ils sont nombreux, ils sont puissants, ils me pressent de toutes parts, ils m’assiègent sans cesse, ils voudraient m’empêcher d’atteindre le but auquel j’aspire, me frustrer du bonheur pour lequel vous m’avez créé.

Et vous le savez, Seigneur, c’est ce qui fait couler mes larmes, ce qui me fait gémir sur la prolongation de mon exil, car il n’y a dans mon faible cœur, dans l’inconstance de ma volonté que trop de tendance à se laisser séduire et à céder aux perfides insinuations de mes ennemis.

Ah ! ne le permettez pas, Seigneur, gardez vous-même ce cœur dans lequel vous venez de descendre, il est à vous, il veut y être toujours, il est votre bien, votre propriété, votre conquête, ne souffrez pas qu’on vous le ravisse , il s’est donné à vous pleinement, entièrement, sans réserve, ne permettez pas qu’il se reprenne jamais, sauvez-le de sa propre fragilité.

En vous possédant sous les voiles eucharistiques, j’entrevois, il est vrai, ô Jésus, quelque reflet de votre divine beauté, et ce que je vois ne fait qu’augmenter le désir que j’ai de la contempler face à face, je me forme une faible idée de vos amabilités de vos perfections infinies.

Mais je ne vous connais qu’imparfaitement ; mon âme a soif de vous connaître, ô éternelle vérité; quand donc lui sera-t-il donné d’étancher cette soif aux sources d’eaux vives qui jaillissent du trône de votre gloire et abreuvent tous les élus?

Quand comprendrai-je cette sainteté infinie, source et principe de toute sainteté? quand me sera-t- il donné de pénétrer les mystères de votre justice? mais quand surtout se dévoileront à mes regards ravis, ô Jésus, ceux de vos miséricordes et de votre amour. Ah ! je le sais, le ciel seul nous garde la révélation de tous ces mystères.

C’est là, là seulement que nous connaîtrons bien votre cœur adorable, là que nous pourrons mesurer la hauteur, la largeur, la profondeur et la longueur de sa charité, là que seront livrées à notre admiration toutes les tendresses, toutes les inventions de ce divin cœur, pour sauver les âmes et arracher à l’enfer les pécheurs les plus obstinés.

Oui, c’est au ciel, ô cœur si bon de Jésus, que nous vous connaîtrons tel que vous êtes, que vous nous livrerez tous vos secrets et que la connaissance que nous en aurons, nous plongera dans une éternelle extase de reconnaissance et d’amour.

Mais si mon âme a soif de vous connaître, elle a bien plus soif de vous aimer, ô mon bien-aimé Sauveur. Vous le savez, Seigneur, cette soif la dévore, elle la consume, elle la fait languir et soupirer après vous comme le cerf altéré soupire après l’eau des fontaines.

L’amour n’est pas seulement un besoin pour le cœur de l’homme, il est sa vie, il meurt s’il n’aime pas et ce besoin et ce désir de vivre deviennent trop souvent la cause de ses égarements, car il cherche dans les créatures ce qu’il ne peut trouver qu’en vous.

Il leur donne ce qu’il ne doit donner qu’à vous seul, il leur prodigue ses affections, il profane en la leur donnant la plus noble de ses facultés, celle d’aimer et il ne trouve que dégoût et déceptions, car aucun des amours de la terre n’est capable de satisfaire à l’immensité de ses aspirations.

Votre amour seul peut le faire, ô mon Dieu ; mais sur la terre il est à la fois le bonheur et le tourment de l’âme qui vous aime. L’amour est un feu qui dévore ; il ne dit jamais c’est assez, et plus l’objet auquel s’attache notre cœur est grand, plus il est beau, plus le feu qui le brûle devient ardent, l’âme qui vous aime, veut vous aimer plus encore.

Car elle sent que le faible amour qu’elle peut vous offrir n’est rien auprès de celui que vous méritez, elle gémit de n’avoir qu’un cœur à vous donner, elle voudrait qu’il fût en son pouvoir d’allumer dans le cœur de tous les hommes ce feu sacré que vous avez apporté sur la terre et son impuissance est un tourment dont vous seul, ô mon Dieu, comprenez la rigueur.

Il cessera dans le ciel ce tourment, ô Jésus, car le ciel est la patrie de l’amour et ce sentiment divin ne sera plus qu’une source d’inénarrables et éternelles délices pour ses heureux habitants.

Vous aimer, ô Jésus, vous aimer autant que vous êtes aimable, voilà le vœu le plus ardent de mon cœur, et je ne le puis ici-bas. Quand donc? oh ! quand donc romprez-vous les liens qui retiennent loin de vous ? Quand l’âme affranchie de la prison d’argile pourra-t-elle entonner l’hymne de la délivrance en allant se perdre et s’abîmer en vous, ô source divine de l’éternel amour.

Ici, ô Jésus, vous n’êtes point connu, vous n’êtes pas aimé, vous êtes outragé, méprisé. Plus que jamais, l’impiété lève son front superbe en vomissant contre vous l’insulte et le blasphème.

Plus que jamais aussi le monde est devenu un lieu d’exil pour vos serviteurs et vos amis, qui ne peuvent vous offrir en compensation des outrages dont l’ingratitude des hommes vous abreuve, que leurs gémissements, leurs larmes et l’hommage de leurs réparations et de leur amour.

Comment l’âme qui vous aime, ô Jésus, pourrait-elle se plaire au milieu de vos ennemis ?

Comment ne soupirerait-elle pas avec ardeur après l’heure bénie, où les portes de la Jérusalem céleste s’ouvriront pour elle, où elle vous verra enfin connu, loué par tous ces heureux habitants, où unie aux anges, aux saints, à tous ses parents, ses amis qui vous ont aimé sur la terre et qui l’ont précédé dans votre sein, elle n’aura plus avec eux tous qu’un seul cœur pour vous aimer, qu’une seule voix pour vous bénir.

O Marie, vierge immaculée, douce et aimable souveraine des cieux, vous l’ornement, la gloire et la joie du séjour du bonheur, vous que l’Église nomme la porte du ciel et qui ne portez dans vos mains virginales que le sceptre de la miséricorde et de l’amour.

Ah ! abaissez-le vers votre pauvre enfant, ô ma tendre mère ; je le reconnais, je suis indigne de vous donner ce doux nom, je ne mérite ni votre protection, ni votre amour ; mais vous êtes le refuge des pécheurs, vous n’en repoussez aucun, vous vous plaisez à les arracher à l’enfer, à les sauver, à leur ouvrir le ciel.

Vous ne rejetterez donc pas mon humble prière, ô vous, qui êtes après Jésus ma plus ferme espérance, vous vous souviendrez que c’est sur le Calvaire que vous m’avez été donnée pour mère, que c’est là que Jésus mourant a confié mon âme à votre sollicitude maternelle.

Et comme une mère a pitié de la misère et de la faiblesse de son enfant, quelque coupable qu’il soit, vous aurez pitié de la mienne, ô Marie, vous vous souviendrez de ce que mon âme a coûté de sang et de douleurs à votre divin Fils, de ce qu’elle vous a coûté à vous-même, d’angoisses, de larmes, et vous ne souffrirez pas qu’elle périsse.

Oui, j’en ai la douce confiance, ô Marie, après avoir été pour moi la radieuse étoile du matin, qui a réjoui les jours de mon enfance et de ma jeunesse, après avoir été l’étoile tutélaire qui a guidé mon frêle esquif sur la mer agitée du monde, vous vous lèverez sur mon lit de mort, vous brillerez à mes yeux éteints comme l’étoile de l’espérance et vous serez pour moi la porte du ciel. Ainsi soit-il.

Léonie Guillebaut