Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

le péché rend impur, pas la maladie

Ce n’est pas la maladie qui rend impur, mais bien le péché, a dit le Pape, ce dimanche 11 février 2018, jour où l’Église fête Notre-Dame de Lourdes, et célèbre la Journée mondiale du malade. Au cours de l’Angélus,  Place Saint Pierre à Rome, le Souverain pontife a médité sur l’Évangile de ce jour : la guérison d’un lépreux par Jésus, le médecin des corps et des âmes (Mc 1, 40-45).

Cathédrale Saint Patrick (Charlotte Caroline du Nord - Le Christ guérit un homme aveugle
Cathédrale Saint Patrick (Charlotte Caroline du Nord – Le Christ guérit un homme aveugle

Comme la première lecture, tirée du Lévitique, le montre, la lèpre était considérée comme une «grave impureté», et elle impliquait que le lépreux se sépare de toute la communauté et vive à l’écart. «Sa condition était vraiment pénible parce que la mentalité de l’époque le faisait se sentir impur devant Dieu et devant les hommes».

La compassion et l’audace de Jésus

Le lépreux, dont parle l’Évangile de Marc, rencontre Jésus et le supplie : «si tu le veux, tu peux me purifier !». Devant ce cri, Jésus ressent de la compassion. «On ne peut comprendre l’œuvre du Christ, on ne peut comprendre le Christ lui-même, si l’on n’entre pas dans son cœur rempli de compassion.» Jésus touche donc le lépreux, en lui disant : «je le veux, sois purifié».

Ce geste est spectaculaire et bouleversant: la loi mosaïque interdisait en effet de toucher toute personne atteinte de cette maladie, au risque de se voir également devenir impur. Mais dans ce cas, le mouvement ne va pas du lépreux vers Jésus pour le contaminer, mais bien de Jésus vers le lépreux, pour le purifier.

L’audace du Christ n’a cure des prescriptions ou de la contagion, mais est seulement «mû par sa volonté de libérer l’homme de la malédiction qui l’opprime».

Le péché rend impur

Aucune maladie n’est cause d’impureté. Certes, «elle concerne toute la personne, mais n’influence, ni n’empêche la relation avec Dieu». Au contraire, «une personne malade peut être unie encore plus à Dieu». Ce qui rend impur, c’est le péché : «l’égoïsme, l’orgueil, l’appartenance au monde de la corruption», voilà les «maladies du cœur qui ont besoin d’être purifiées».

Le Saint-Père a alors demandé à chacun de faire silence, de regarder dans son cœur ses propres péchés et impuretés, et de faire sienne la supplication du lépreux de l’Évangile: «si tu le veux, tu peux me purifier!» Une phrase que le Pape a lentement répétée trois fois.

Et à chaque fois que nous recevons le sacrement de la Réconciliation,  «Jésus nous répète, ‘je le veux, sois purifié’. Ainsi, la lèpre du péché disparait, nous retournons vivre avec joie notre relation filiale avec Dieu», pleinement intégrés au sein de la communauté.

Demain nous célébrerons Notre-Dame de Lourdes

Comme Associés de la Médaille Miraculeuse,

il nous est bon de méditer aujourd’hui les paroles de  saint Jean-Paul II concernant la fête et la célébration de demain, ainsi que sur le nouvel an lunaire tout proche.

grotte de Notre-Dame de LourdesNous fêterons demain la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes. Dans la petite ville des Pyrénées, un puissant phare d’espérance s’est allumé, en particulier pour ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit, depuis que le 11 février 1858, la Madone est apparue à sainte Bernadette dans la grotte de Massabielle, demandant que celle-ci devînt un lieu de pèlerinage et de prière.

Cette fête mariale est associée à la célébration de la Journée mondiale du Malade, occasion propice pour la Communauté ecclésiale de se réunir autour des malades, en demandant pour eux le soutien maternel de Marie, qui apporte à tous réconfort et lumière.

… [À] Vailankanny, dans le sud de l’Inde… s’élève le Sanctuaire de la « Madone de la Santé », surnommé « la Lourdes de l’Orient », et destination de nombreux pèlerins. Nous confions à la protection céleste de la Mère de Dieu également les personnes de religion hindoue ou d’autres religions qui se rendent dans ce sanctuaire chrétien…

Afin qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10, 10). Ces paroles de Jésus, que nous lisons dans l’Évangile de Jean,.. rappellent la perspective de fond de la foi chrétienne qui, même dans l’expérience de la maladie et de la mort elle-même, est toujours ouverte à la vie. Le croyant sait qu’il peut compter sur la puissance de Dieu créateur, du Christ ressuscité et de l’Esprit vivifiant.

Cette perspective donne un sens à l’engagement de ceux qui, de nombreuses façons, s’occupent avec amour des malades et des personnes qui souffrent:  des médecins, des infirmiers, des chercheurs, des pharmaciens, des volontaires. À tous ces serviteurs de la vie, parmi lesquels figurent de nombreuses personnes consacrées, je voudrais exprimer ma reconnaissance la plus cordiale.

Je voudrais réserver une pensée toute particulière aux très chers malades, qui se trouvent dans toutes les parties du monde. J’assure chacun de ma proximité spirituelle, en rappelant que la souffrance humaine a été assumée par le Christ et est partie intégrante de son mystère de salut: salvificus dolor.

En s’unissant avec foi et amour à la passion du Christ, la personne qui souffre participe à sa lutte victorieuse sur le mal et sur la mort, comme le démontre le témoignage des saints.

Prions afin que la Vierge Marie, Santé des Malades, assiste de sa protection ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit, et soutienne ceux qui, avec une disponibilité pleine d’amour, prennent soin d’eux.

Une partie importante de la famille humaine s’apprête à célébrer le nouvel an lunaire le 12 février. Je pense aux Chinois, aux Vietnamiens, aux Coréens et à tous ceux qui célébreront cette fête. Ce sont des peuples qui me sont particulièrement chers, et je suis heureux de former pour eux des vœux de paix, de prospérité et de croissance spirituelle.

JEAN-PAUL II ANGÉLUS dimanche 10 février 2002


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persévérer dans la lutte contre la traite humaine

Au lendemain de la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humain, le Pape François a reçu ce vendredi matin 9 février les membres du groupe Sainte-Marthe, une organisation informelle qui regroupe des personnalités des forces de l’ordre, du monde de la recherche universitaire, des politiques et des religieux «pour affronter les causes et les effets de ce fléau moderne, qui continue à causer d’indicibles souffrances humaines».

Dans une courte intervention, le Pape a dit son espérance que ces journées «de réflexion et d’échange d’expériences aient mis dans une lumière plus claire l’interaction des problématiques globales et locales de la traite des personnes humaines. L’expérience montre que ces formes modernes d’esclavage sont bien plus répandues que ce que l’on peut imaginer, y compris, pour notre honte et scandale, à l’intérieur des plus prospères de nos sociétés.»

S’appuyant sur ce cri de Dieu adressé à Caïn dans les premières pages de la Bible, «où est ton frère ?», le Pape a invité à «examiner sérieusement les différentes formes de complicité avec lesquelles la société tolère et encourage, particulièrement à propos de la traite à fins sexuelles, l’exploitation d’hommes, de femmes et d’enfants vulnérables».

Il a appelé une nouvelle fois le monde de la recherche universitaire et les médias à s’investir dans ce domaine, afin de développer «la conscience de la nécessité croissante d’aider les victimes de ces crimes, en les accompagnant dans un chemin de réintégration dans la société et de rétablissement de leur dignité humaine».

L’Église, en apportant le «baume de la miséricorde» aux victimes de ces réseaux, a un rôle essentiel à jouer pour «le redressement et le renouvellement de la société dans son ensemble.»