Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

compte-rendu du voyage apostolique au Myanmar et au Bangladesh

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 6 décembre 2017
condensé


Voyage apostolique au Myanmar et au Bangladesh

Frères et sœurs, je remercie le Seigneur pour mon Voyage apostolique au Myanmar et au Bangladesh. Au Myanmar, j’ai voulu exprimer la proximité du Christ et de l’Église à un peuple qui a souffert et qui chemine vers la liberté et la paix. Un peuple majoritairement bouddhiste où les chrétiens sont un petit troupeau, levain du Royaume de Dieu.

A l’occasion de la Messe avec les jeunes, j’ai vu sur leurs visages l’avenir de l’Asie : celui des semeurs de fraternité. Au Conseil Supérieur des moines bouddhistes, j’ai exprimé ma confiance pour que chrétiens et bouddhistes puissent aider les personnes à aimer Dieu et leur prochain, en rejetant toute violence et en s’opposant au mal par le bien.

Au Bangladesh, j’ai fait un pas de plus en faveur du dialogue entre le christianisme et l’islam, en rappelant l’exigence du peuple bengali qui a voulu que la liberté religieuse soit toujours protégée. Et j’ai manifesté ma solidarité au Bangladesh dans son engagement à secourir les réfugiés Rohingya. Avec l’ordination de seize prêtres, j’ai rendu grâce à Dieu pour les vocations qui naissent dans des communautés vivantes.

Et, à Dacca, j’ai souligné l’importance de l’ouverture du cœur comme fondement d’une culture de la rencontre, de l’harmonie et de la paix. Comme un signe d’espérance pour le Bangladesh, pour l’Asie et pour le monde, la dernière rencontre avec les jeunes en a aussi témoigné.

En ce temps de l’Avent, que le Seigneur nous aide, ainsi que les peuples du Myanmar et du Bangladesh, à ouvrir nos cœurs pour l’aimer et aimer notre prochain. Que Dieu vous bénisse !


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Être humble signifie accepter les humiliations comme le Christ

L’humilité est une qualité indispensable dans la vie du chrétien : selon l’interprétation de la première lecture tirée du Livre d’Isaïe, chaque chrétien est comme «un bourgeon où se posera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur». «Ce sont les dons de l’Esprit Saint. De la petitesse du bourgeon à la plénitude de l’Esprit. C’est cela la promesse, le royaume de Dieu». Et voici quelle doit être la vie du chrétien :

«Être conscient que chacun de nous est un bourgeon de cette racine qui doit grandir, avec la force de l’Esprit, jusqu’à la plénitude de l’Esprit Saint en nous». Dans cette optique, le devoir du chrétien serait simplement de « garder le bourgeon qui grandit (en nous), garder l’Esprit ».

Et quel serait le style de vie du chrétien? «Un style comme celui de Jésus», empreint d’humilité : «il faut de la foi et de l’humilité pour faire grandir ce bourgeon (…). Il faut de l’humilité pour croire que le Père du ciel et de la terre, comme le dit l’Évangile de ce jour, a caché ces choses aux sages et aux savants, et les a révélées aux touts petits. L’humilité, c’est être petit, comme le bourgeon, qui grandit chaque jour, qui a besoin de l’Esprit Saint pour avancer vers la plénitude de sa propre vie».

«D’aucuns pensent qu’être humble signifie être éduqué, courtois, fermer les yeux pendant la prière.» La vraie humilité se repère en réalité à un unique signal : «accepter les humiliations. L’humilité sans humiliations n’est pas humilité. L’homme ou la femme humble est celui ou celle qui est capable d’endurer les humiliations, comme l’a fait Jésus, l’humilié, le grand humilié».

Rappelons l’exemple de ces nombreux saints, qui non contents d’avoir accepté les humiliations, les ont demandées, pour ressembler à Jésus. «Que le Seigneur nous donne cette grâce de garder ce bourgeon (…), de ne pas en oublier la racine et d’accepter les humiliations».

Le Pape François, ce mardi 5 décembre, lors de sa messe matinale, célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

 

être attentif et éveillé au retour du Christ pour Noël

bougies de l'Avent 1er dimanche
bougies de l’Avent 1er dimanche

Lors de la prière de l’Angélus, ce 3 décembre 2017, de retour du Bangladesh et de la Birmanie, son 21e voyage apostolique, le Pape François a exhorté les fidèles à se préparer au retour du Seigneur «qui vient à notre rencontre» en ces fêtes de Noël. Être attentif et rester éveillé pour accueillir le Christ, c’est son appel pour ce premier dimanche de l’Avent.

Ce chemin de l’Avent, qui s’ouvre aujourd’hui et culmine à Noël, est un temps «qui nous ai donné pour vérifier notre désir de Dieu». Ce temps «nous rappelle aussi sa venue dans l’humilité de la condition humaine» à la rencontre de tous ceux qui sont disposés à l’accueillir. C’est pour cette raison qu’il faut toujours être dans la veille et dans l’attente.

La personne attentive est celle qui, se tourne d’abord vers les autres. «Dans le bruit du monde, elle ne se laisse pas submerger par les distractions ou la spécialité, mais qui vit de pleinement et avec conscience, avec une préoccupation tournée avant tout vers les autres», qui permet de voir leurs larmes et leurs besoins.

La personne qui fait attention se tourne aussi vers le monde, et cherche à «combattre l’indifférence et la cruauté qui s’y trouvent, et se réjouir de ses trésors de beautés qu’il faut préserver». Il s’agit donc d’avoir «un regard de compréhension pour reconnaître à la fois la misère et la pauvreté des individus et de la société, et la richesse cachée dans les petites choses de chaque jour.»

Revenir sur les voies du Seigneur

Rester éveillé, en cette période de l’Avent. La «personne qui veille» est celle qui «ne se laisse pas emporter par le sommeil du découragement, du manque d’espérance, de la déception», et dans le même temps, «rejette toutes les vanités» qui gâchent le temps pour soi ou sa famille.

Ainsi être attentif et éveillé sont les «conditions préalables» pour arrêter de s’éloigner des chemins du Seigneur, de se perdre «dans nos péchés et dans nos infidélités», Dieu peut «pénétrer dans notre existence, lui redonner du sens et de la valeur à travers sa présence pleine de bonté et de tendresse».

Enfin, l’invocation à la Vierge Marie qui « nous guide à la rencontre de son Fils en ravivant notre amour pour Lui. »