Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

méditer sur la jeunesse de Marie

Immaculée Conception - église de Bort-les-Orgues - vitrail de Jacques Dorchies 1973
Immaculée Conception – église de Bort-les-Orgues – vitrail de Jacques Dorchies 1973

En ce 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, le Pape François a donné une méditation sur la beauté de Marie et sur sa jeunesse, due au fait qu’elle n’a pas été corrompue par le péché, lors de sa traditionnelle bénédiction de l’Angélus, depuis la fenêtre du Palais apostolique.

«Que veut dire « pleine de grâce » ? Cela veut dire que Marie est pleine de la présence de Dieu. Et si elle est entièrement habitée par Dieu, il n’y a pas de place en elle pour le péché.» Chacun de nous a des «côtés obscurs», même les plus grands saints, Marie est l’unique «oasis toujours verte» de l’humanité, «créée immaculée pour accueillir pleinement, avec son « oui », Dieu qui venait dans le monde et commencer ainsi une histoire nouvelle.»

«Quand nous la reconnaissons « pleine de grâce », nous lui faisons le compliment le plus grand, le même que Dieu lui a fait». Quand nous qualifions Marie de «pleine de grâce», cela revient à la reconnaître jeune, «plus jeune que le péché», «la plus jeune du genre humain», expressions utilisées par l’écrivain français Georges Bernanos dans le Journal d’un curé de campagne.

Marie n’avait pourtant pas une vie spectaculaire, elle venait d’une humble famille, et d’un petit village presque inconnu. «Elle n’était pas célèbre : quand l’ange l’a visitée, personne ne l’a su, ce jour-là, il n’y avait aucun reporter sur place».

Et pourtant, sa vie fut belle, car Marie avait l’habitude de dialoguer avec Dieu. «La Parole de Dieu était son secret», elle avait «le cœur dirigé vers Dieu». Demandons-lui de nous aider à rester jeunes, en disant «non au péché, et à vivre une vie belle, en disant oui à Dieu».

Au terme de sa méditation, le Pape a rappelé qu’il se rendrait comme chaque année place d’Espagne cet après-midi pour «renouveler la traditionnel acte d’hommage et de prière au pied du monument de l’Immaculée».

compte-rendu du voyage apostolique au Myanmar et au Bangladesh

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 6 décembre 2017
condensé


Voyage apostolique au Myanmar et au Bangladesh

Frères et sœurs, je remercie le Seigneur pour mon Voyage apostolique au Myanmar et au Bangladesh. Au Myanmar, j’ai voulu exprimer la proximité du Christ et de l’Église à un peuple qui a souffert et qui chemine vers la liberté et la paix. Un peuple majoritairement bouddhiste où les chrétiens sont un petit troupeau, levain du Royaume de Dieu.

A l’occasion de la Messe avec les jeunes, j’ai vu sur leurs visages l’avenir de l’Asie : celui des semeurs de fraternité. Au Conseil Supérieur des moines bouddhistes, j’ai exprimé ma confiance pour que chrétiens et bouddhistes puissent aider les personnes à aimer Dieu et leur prochain, en rejetant toute violence et en s’opposant au mal par le bien.

Au Bangladesh, j’ai fait un pas de plus en faveur du dialogue entre le christianisme et l’islam, en rappelant l’exigence du peuple bengali qui a voulu que la liberté religieuse soit toujours protégée. Et j’ai manifesté ma solidarité au Bangladesh dans son engagement à secourir les réfugiés Rohingya. Avec l’ordination de seize prêtres, j’ai rendu grâce à Dieu pour les vocations qui naissent dans des communautés vivantes.

Et, à Dacca, j’ai souligné l’importance de l’ouverture du cœur comme fondement d’une culture de la rencontre, de l’harmonie et de la paix. Comme un signe d’espérance pour le Bangladesh, pour l’Asie et pour le monde, la dernière rencontre avec les jeunes en a aussi témoigné.

En ce temps de l’Avent, que le Seigneur nous aide, ainsi que les peuples du Myanmar et du Bangladesh, à ouvrir nos cœurs pour l’aimer et aimer notre prochain. Que Dieu vous bénisse !


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Être humble signifie accepter les humiliations comme le Christ

L’humilité est une qualité indispensable dans la vie du chrétien : selon l’interprétation de la première lecture tirée du Livre d’Isaïe, chaque chrétien est comme «un bourgeon où se posera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur». «Ce sont les dons de l’Esprit Saint. De la petitesse du bourgeon à la plénitude de l’Esprit. C’est cela la promesse, le royaume de Dieu». Et voici quelle doit être la vie du chrétien :

«Être conscient que chacun de nous est un bourgeon de cette racine qui doit grandir, avec la force de l’Esprit, jusqu’à la plénitude de l’Esprit Saint en nous». Dans cette optique, le devoir du chrétien serait simplement de « garder le bourgeon qui grandit (en nous), garder l’Esprit ».

Et quel serait le style de vie du chrétien? «Un style comme celui de Jésus», empreint d’humilité : «il faut de la foi et de l’humilité pour faire grandir ce bourgeon (…). Il faut de l’humilité pour croire que le Père du ciel et de la terre, comme le dit l’Évangile de ce jour, a caché ces choses aux sages et aux savants, et les a révélées aux touts petits. L’humilité, c’est être petit, comme le bourgeon, qui grandit chaque jour, qui a besoin de l’Esprit Saint pour avancer vers la plénitude de sa propre vie».

«D’aucuns pensent qu’être humble signifie être éduqué, courtois, fermer les yeux pendant la prière.» La vraie humilité se repère en réalité à un unique signal : «accepter les humiliations. L’humilité sans humiliations n’est pas humilité. L’homme ou la femme humble est celui ou celle qui est capable d’endurer les humiliations, comme l’a fait Jésus, l’humilié, le grand humilié».

Rappelons l’exemple de ces nombreux saints, qui non contents d’avoir accepté les humiliations, les ont demandées, pour ressembler à Jésus. «Que le Seigneur nous donne cette grâce de garder ce bourgeon (…), de ne pas en oublier la racine et d’accepter les humiliations».

Le Pape François, ce mardi 5 décembre, lors de sa messe matinale, célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.