Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

le grand commandement de l’Amour de Dieu

Tu aimeras le Seigneur | DR

Le Pape a entretenu les fidèles avant la prière de l’Angélus ce dimanche sur la réponse de Jésus aux Pharisiens«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement.»

Les Pharisiens qui voulaient mettre Jésus à l’épreuve en lui posant une question: «Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ?» Demande insidieuse car dans la loi de Moise il existe plus de 600 préceptes. Mais Jésus n’hésite pas une seconde pour apporter sa réponse et y ajouter que le second lui est semblable  au premier : «Tu aimeras ton prochain comme toi-même».

La réponse de Jésus n’est pas attendue car dans les multiples préceptes de la loi hébraïque, les plus importants étaient certainement les 10 commandements. Or ce que le Christ veut faire comprendre aux Pharisiens en apportant une réponse loin d’être escomptée, c’est que sans l’amour de Dieu et du prochain il ne peut y avoir de véritable fidélité à l’alliance avec le Seigneur.

Le Saint Père fait référence aux livre de l’Exode et au «code de l’alliance» où il est dit qu’on ne peut pas être fidèle à l’alliance et maltraiter ceux que le Seigneur protège, la veuve, l’orphelin et l’étranger, autrement dit des personnes sans défense.

La réponse de Jésus aux Pharisiens veut aussi les aider à remettre de l’ordre dans leur religiosité, à rétablir ce qui compte véritablement et ce qui est de moindre importance. Jésus ajoute : «De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes».

De fait c’est ainsi que le Christ a vécu : en prêchant et faisant ce qui compte le plus et qui est essentiel : L’amour qui donne élan et fécondité à la vie et au cheminement de foi. Sans amour, la vie et la foi sont stériles.

Jésus propose un idéal merveilleux, qui correspond au désir le plus authentique des cœurs, car nous avons été créés pour aimer et pour être aimés. Pour être aimés de Dieu, pour l’aimer et avec lui aimer toutes les autres personnes. «C’est le rêve de Dieu pour l’homme.»

Et pour le réaliser, nous avons besoin de sa grâce et de recevoir en nous la capacité d’aimer qui nous provient de Dieu lui-même. «Jésus s’offre à nous dans l’eucharistie exactement pour cela.» L’Eucharistie par laquelle nous recevons son Corps et son Sang, par laquelle de fait nous recevons Jésus dans la plus grande expression de son amour, lorsqu’il s’est offert au Père pour notre Salut.

«Que la Sainte Vierge nous aide à recevoir dans nos vies le «grand commandement» de l’amour de Dieu et du prochain. Même si nous connaissons ce «grand commandement» de l’amour du Christ depuis notre enfance, » nous devons « le mettre en pratique dans les différentes situations que nous traversons .»

Soutien aux aspirations légitimes des populations du Togo et du Venezuela

Au terme de la prière de l’Angélus, le Pape François a salué la communauté togolaise présente et les vénézuéliens venus place Saint Pierre avec une représentation de Notre Dame de Chinquinquirà, et a confié «les espoirs et les aspirations légitimes de ces deux pays» à la Vierge Marie.

mémoire de la première rencontre pour la paix à Assise

27 octobre 1986 : première rencontre pour la paix à Assise (Italie) des représentants de douze religions organisée à l’initiative du saint Pape Jean Paul II.

Voici le condensé de son discours sur la place inférieure de la Basilique Saint François :

Chers frères et sœurs,
Dirigeants et représentants des Églises chrétiennes, des communautés ecclésiales et des religions du monde,
Chers amis,

A TOUTES les hautes personnalités présentes et à tous ceux qui se sont associés à cette initiative de prière, j’adresse un salut fraternel et un message d’espérance: la paix est possible, si tous les hommes veulent progresser dans la vérité, fondement de la paix.

Pour la première fois sans doute dans l’histoire humaine, Églises chrétiennes et religions de toutes les parties du monde se sont réunies en un même lieu pour montrer que la paix est un impératif de la conscience des croyants engagés dans la recherche de la vérité sur Dieu, sur notre destinée, sur l’histoire le l’humanité. J’invite tous les hommes de bonne volonté à s’engager avec une générosité renouvelée pour la promotion de la paix.

Permettez-moi maintenant de m’adresser à chacun d’entre vous, représentants des Eglises chrétiennes, des communautés ecclésiales et des religions du monde qui êtes venus à Assise pour cette journée de prière, de jeûne et de pèlerinage. Je vous remercie encore d’avoir accepté mon invitation à venir ici pour ce témoignage devant le monde. Mes remerciements vont aussi à tous ceux qui ont rendu possible notre présence ici, en particulier à nos frères et sœurs d’Assise.

Et par-dessus tout, je remercie Dieu et Père de Jésus-Christ pour ce jour de grâce pour le monde, pour chacun de vous et pour moi-même. Je le fais en invoquant la Vierge Marie, reine de la paix. Je le fais avec les paroles de la prière qui est communément attribuée à saint François, parce qu’elle en reflète bien l’esprit :

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.  »

une lutte qui ne donne pas la tranquillité mais la paix

Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Lc12, 49

Lutter contre le mal et au sein même de notre cœur, «une lutte qui ne donne pas la tranquillité mais la paix». «Jésus nous appelle à changer de vie, à changer de route, il nous appelle à la conversion.»  C’est ce qu’a dit le Pape dans son homélie prononcée ce jeudi 26 octobre 2017 lors de sa messe quotidienne dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Une homélie inspirée de l’Évangile du jour (Lc 12, 49-53).

Lutter contre les maladies de la mondanité

«Changer son mode de penser, de ressentir. Ton cœur était mondain et païen, il devient maintenant chrétien avec la force du Christ : changer, voilà la conversion. Et changer son mode d’agir : tes actions, elles aussi, doivent changer.» «C’est un changement qui ne se fait pas avec du maquillage. Le Saint-Esprit y pourvoit à l’intérieur de nous. Et je dois donner du mien afin que l’Esprit Saint puisse agir, cela signifie lutter.»

De chrétiens tranquilles qui ne soient pas en lutte, «ceux-là ne sont pas des chrétiens, mais des tièdes». «Tu peux toujours prendre des pilules pour trouver la tranquillité et le sommeil, mais il n’existe aucune pilule pour trouver la paix intérieure.»

Trouver la paix intérieure

Seul l’Esprit Saint peut donner cette paix de l’âme qui donne leur force aux chrétiens. Aussi, «nous devons l’aider en faisant de la place dans notre cœur». Pour cela, un outil «qui aide tant», l’examen de conscience au quotidien pour voir si nous luttons contre les maladies de la mondanité.

«Le combat de Jésus contre le diable et le mal n’est pas une chose antique». Au contraire, c’est une lutte «très moderne, c’est aujourd’hui et tous les jours», car «ce feu que Jésus est venu nous apporter est dans notre cœur».

Pour cette raison, nous devons le laisser entrer et nous demander constamment «comment je suis passée de la mondanité et du péché à la grâce, et si j’ai fait de la place à l’Esprit Saint pour qu’il puisse agir». Pour se convertir, il faut avoir un cœur généreux, et «cela vient toujours de l’amour et de la fidélité à la Parole de Dieu.»