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La loi de Dieu, parole qui guide sur le chemin de la vie

Dieu donne le plus grand commandement à Moïse, fragment d’une bible, fin du XIIIe siècle, musée Charles VII, Mehun-sur-Yèvre

Le thème de la Loi de Dieu, de son commandement, c’est un élément essentiel de la religion juive ainsi que de la religion chrétienne, dans laquelle il trouve son plein accomplissement dans l’amour (cf. Rm 13, 10). La loi de Dieu est sa parole qui guide l’homme sur le chemin de la vie, le fait sortir de l’esclavage de l’égoïsme et l’introduit dans la « terre » de la vraie liberté et de la vie.

C’est pourquoi dans la Bible, la loi n’est pas considérée comme un poids, une limite qui opprime, mais comme le don le plus précieux du Seigneur, le témoignage de son amour paternel, de sa volonté de rester proche de son peuple, d’être son allié et d’écrire avec lui une histoire d’amour. Le juif pieux prie ainsi : « Je trouve en tes volontés mes délices, je n’oublie pas ta parole. (…) Guide-moi au chemin de tes commandements, car j’ai là mon plaisir » (Ps 119, 16.35).

Dans l’Ancien Testament, celui qui transmet au nom de Dieu la Loi au peuple, c’est Moïse. Après un long chemin dans le désert, au seuil de la terre promise, il s’exclame : « Et maintenant, Israël, écoute les lois et les coutumes que je vous enseigne aujourd’hui pour que vous les mettiez en pratique: afin que vous viviez, et que vous entriez, pour en prendre possession, dans le pays que vous donne Yahvé le Dieu de vos pères » (Dt 4, 1).

Et voilà le problème : lorsque le peuple est établi sur sa terre et qu’il est dépositaire de la Loi, il est tenté de placer sa sécurité et sa joie dans quelque chose qui n’est plus la parole du Seigneur : dans les biens, le pouvoir et d’autres « divinités » qui en réalité sont vaines, qui sont des idoles.

Certes, la Loi de Dieu reste, mais elle a cessé d’être la chose la plus importante, la règle de la vie ; elle devient plutôt un revêtement, une couverture, pendant que la vie suit d’autres voies, d’autres règles, des intérêts individualistes ou de groupes souvent égoïstes.

Et la religion perd ainsi sa signification authentique qui consiste à vivre à l’écoute de Dieu pour faire sa volonté — qui est la vérité de notre être — et donc pour vivre bien, dans la véritable liberté, et elle se réduit à des pratiques et des usages secondaires qui satisfont plutôt le besoin humain de se sentir en règle avec Dieu.

Et ceci est un risque grave dans toutes les religions, que Jésus a rencontré à son époque mais que l’on peut aussi retrouver, malheureusement, dans la chrétienté. C’est pourquoi les paroles que Jésus prononce dans l’Évangile d’aujourd’hui contre les scribes et les pharisiens, doivent nous faire réfléchir nous aussi.

Jésus fait siennes les paroles du prophète Isaïe : « Ce peuple m’honore des lèvres ; mais leur cœur est loin de moi. Vain est le culte qu’ils me rendent, les doctrines qu’ils enseignent ne sont que préceptes humains » (Mc 7, 6-7 ; cf Is 29, 13). Et il conclut ensuite : « Vous mettez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes » (Mc 7, 8).

L’apôtre Jacques lui aussi, dans sa Lettre, met en garde contre le danger d’une fausse religiosité. Il écrit aux chrétiens : « Mettez la Parole en pratique. Ne soyez pas seulement des auditeurs qui s’abusent eux-mêmes ! » (Jc 1, 22).

Que la Vierge Marie, à laquelle nous nous adressons à présent en prière, nous aide à écouter d’un cœur ouvert et sincère la Parole de Dieu, pour qu’elle oriente nos pensées, nos choix et nos actions de chaque jour.

En cette période de rentrée, je m’adresse à vous, chers écoliers et élèves qui commencez une nouvelle année scolaire. Il est beau et nécessaire d’apprendre. Faites-le de bon cœur. Puissiez-vous découvrir aussi la joie de l’amitié ! Le temps pour le sport et pour les loisirs est important, mais le temps pour la famille et pour Dieu est plus important encore. Vos parents et vos professeurs doivent en favoriser le juste équilibre.  Je vous bénis tous de grand cœur.

Le Pape émérite BENOÎT XVI – ANGÉLUS – Castel Gandolfo – dimanche 2 septembre 2012

© Copyright 2012 – Libreria Editrice Vaticana

Neuvaine pour la Nativité de la Vierge Marie

La Nativité de la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ, est célébrée chaque année le 8 septembre. Cette fête très ancienne nous met en présence de la plus haute sainteté humaine reconnue et vénérée par l’Église, celle de la Vierge Marie.

Neuvaine pour préparer la fête de la Nativité de la Vierge Marie.

Giotto – naissance de la Vierge – chapelle des Scrovegni – Padoue

Vierge Marie, Mère de Jésus, Dieu vous a choisie et bénie entre toutes les femmes. Vous êtes sans tache. Votre cœur maternel est plein d’amour et de miséricorde. Vous connaissez nos peines, nos souffrances, comme nos intentions ou celles que nous ont confiées nos proches.

Mais vous nous dites : « Priez à mes intentions et moi je prierai pour les vôtres. » Ainsi, nous venons vers vous, face aux douleurs que vous et votre Fils Jésus Christ, notre Seigneur, avez subies.

Nous venons tout simplement vers vous pour obtenir la conversion et le salut des pécheurs que nous sommes. Pour cela, affermissez notre foi, aidez-nous à devenir humbles et donnez-nous l’ardeur de prier chaque jour. Consolez-nous dans nos épreuves et délivrez-nous des embûches du mal.

Apprenez-nous à connaître Dieu, à l’aimer, à le servir. Mettez en nos cœurs votre cœur, et faites-nous sentir souvent votre présence. Vierge Marie, vous qui êtes notre Mère et notre protectrice, nous vous confions notre famille et nous vous demandons de présenter notre prière à Dieu notre Père par l’intermédiaire de votre fils Jésus.

Ô MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS QUI AVONS RECOURS A VOUS ! (3 fois)

Le choix de Marie selon Saint Vincent de Paul

Saint Vincent de Paul – entretien avec les Filles de la Charité – dessin aquarelle de J. Bernat | DR

La Sainte Mère de Dieu, sous les vocables de Notre-Dame des douleurs et de Notre-Dame du Rosaire, nous accompagne en ces mois de septembre et octobre.

Oui, Marie est la Mère de Dieu, tel est le premier motif de se dévouer à son service ; Marie est notre mère, tel est le second. Ces deux motifs reproduisent exactement l’idée centrale de la règle des Lazaristes, donnée par saint Vincent de Paul.

Celui-ci a prêché la dévotion mariale par son exemple autant que par ses écrits. Parlant de sa captivité en Barbarie, il écrivait à monsieur de Comet, le 24 juillet 1607 :

« Dieu opéra toujours en moi une croyance de délivrance par les assidues prières que je lui faisais et à la Sainte Vierge Marie, par la seule intercession de laquelle je crois fermement avoir été délivré. »

Et le chant qui lui revient à la mémoire, en ces jours d’exil, en son apostolat de prisonnier, se trouve être, avec le psaume ‘Super flumina Babylonis’, l’antienne ‘Salve Regina’.

Concernant la vertu d’humilité de cette Sainte Mère, Vincent de Paul, qui l’a si bien pratiquée pour sa part, en témoigne notamment par cet extrait tiré de ses entretiens aux Filles de la Charité :

« Le Saint-Esprit dit : ‘Aujourd’hui si vous écoutiez sa Parole, n’endurcissez pas votre cœur…’ (Psaume 94, 8) ; si vous sentez que Dieu vous appelle aujourd’hui pour vous faire sortir d’un état si dangereux, écoutez-le ; si vous sentez qu’il vous appelle à espérer cette grâce, n’endurcissez pas votre cœur, accourez à la Sainte Vierge, la priant qu’elle vous obtienne de son Fils la grâce de participer à son humilité, qui la fit dire la servante du Seigneur lorsqu’elle était choisie pour sa mère. Qu’est-ce qui fit que Dieu regarda la Vierge ? Elle le dit elle-même : ‘C’est mon humilité’. Je vous laisse à penser si nos sœurs ont recours à la Sainte Vierge, qui a tant aimé cette vertu, comme elle obtiendra de Dieu qu’il leur fasse la grâce de la pratiquer. » ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm
(dans le cadre de l’année jubilaire des quatre cents ans du Charisme Vincentien)