Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Soyez attentifs à ne pas scandaliser

Jésus - tradition indienne
Jésus – tradition indienne

Les scandales blessent les cœurs et tuent les espérances et les illusions. «Il est inévitable que les scandales arrivent», selon les paroles de Jésus dans l’Évangile du jour, mais «gare à Celui à cause duquel elles arrivent».

Jésus lance cet avertissement à ses disciples : «’Soyez attentifs à vous-mêmes’, c’est-à-dire le scandale est mauvais parce que le scandale blesse, il blesse la vulnérabilité du peuple de Dieu, et il blesse la faiblesse du peuple de Dieu, et souvent ces blessures sont portées pour toute la vie. Et non seulement le scandale blesse, mais il est capable de tuer : tuer les espérances, tuer les illusions, tuer les familles, tuer tellement de cœurs… »

«’Soyez attentifs à vous-mêmes’» est donc un conseil adressé à tous, surtout pour celui qui se dit chrétien mais vit comme un païen. C’est cela, «le scandale du peuple de Dieu». «Combien de chrétiens éloignent les gens avec leur propre incohérence : l’incohérence des chrétiens est l’une des armes les plus faciles que le diable a pour affaiblir le peuple de Dieu, et pour éloigner le peuple de Dieu du Seigneur. Dire une chose et en faire une autre.»

Ceci est «l’incohérence» qui provoque du scandale, et qui soit aujourd’hui nous faire nous demander «comment est ma cohérence de vie ? Ma cohérence avec l’Évangile, avec le Seigneur ?» Exemple d’entrepreneurs chrétiens qui ne paient pas avec un juste salaire et se servent des gens pour s’enrichir, et aussi scandale des pasteurs dans l’Église qui ne prennent pas soin des brebis et s’en éloignent.

«Jésus nous dit que l’on ne peut pas servir deux maîtres, à la fois Dieu et l’argent, et que quand le pasteur est attaché à l’argent, il scandalise. Chaque pasteur doit se demander : comment est mon amitié avec l’argent ? Ou le pasteur qui cherche à se promouvoir, la vanité le pousse à grimper, au lieu d’être doux, humble, parce que la douceur et l’humilité favorisent la proximité à l’égard du peuple. Ou le pasteur qui se sent seigneur et commande tout le monde avec orgueil, et non pas le pasteur serviteur du peuple de Dieu.»

«Aujourd’hui, ce peut être une belle journée pour faire un examen de conscience sur ce thème : est-ce que je scandalise, ou non, et comment ? Et ainsi nous pouvons répondre au Seigneur et nous rapprocher un peu plus de Lui.»

Le Pape François – homélie de ce lundi matin, 13 novembre 2017

Soyons toujours prêts à la rencontre avec Dieu

Francken, Jérôme le jeune - Parabole des vierge avisés et folles - 1616
Francken, Jérôme le jeune – Parabole des vierge avisés et folles – 1616

Frapper à la porte du royaume des cieux est à la portée de tous, à condition de s’y préparer. L’évangile de ce dimanche retrace la parabole des 10 jeunes filles qui au milieu de la nuit devaient se rendre à la rencontre de leur époux. Elles le firent en prenant une lampe à huile, mais seule la moitié d’entre elles a pensé prendre une réserve d’huile.

Et les autres, parties à la recherche d’un peu d’huile, ont raté le rendez-vous avec l’époux. Elles n’étaient pas prêtes à la rencontre avec le Seigneur. «C’est là toute la signification de la sagesse et de la prudence. Il ne s’agit pas d’attendre le dernier moment de notre vie pour collaborer à la grâce de Dieu, mais il faut le faire maintenant.»

Il n’y a pas que la foi qui compte pour préparer la rencontre avec le Seigneur, mais également une vie chrétienne riche en amour pour le prochain. «Si nous nous laissons guider par ce qui nous semble le plus commode, par la recherche de nos intérêts, notre vie devient stérile.»

Être vigilants, au contraire, en cherchant de répandre le bien autour de nous avec des gestes d’amour, de partage, en aidant notre prochain en difficulté, permet d’assumer une certaine tranquillité dans l’attente de la venue du Seigneur.

Il pourra alors se présenter à tout moment,, «sans que nous ne soyons effrayés par le sommeil de la mort», parce que nos bonnes œuvres de chaque jours constituent la réserve d’huile, la réserve de charité qui alimente notre foi.

Au terme de l’Angélus, le Saint Père a évoqué la béatification, samedi à Madrid, de Vicente Querait Lloret et de ses 20 compagnons martyrs, ainsi que celle de  José Maria Fernandez Sanchez et de ses 38 compagnons martyrs.

Certains de ces bienheureux étaient membres de la Congrégation de la Mission tandis que les autres appartenaient à l’Association de la Médaille Miraculeuse. Tous ont été tués pour leur foi au cours des persécutions religieuses de la guerre civile espagnole entre 1936 et 1937.

Pape François Angélus du 12-11-2017 source : Radio Vatican

clôture de l’Assemblée des Évêques de France à Lourdes

Hier matin s’est terminée l’assemblée plénière de la conférence des évêques, après une semaine de rencontre. Mgr Georges Pontier dans son discours de clôture a mis en avant les défis auxquels aujourd’hui l’Église doit faire face.

Les 119 évêques réunis pour l’assemblée plénière de la conférence des évêques se sont quittés hier en fin de matinée. Juste avant, ils sont venus dans l’hémicycle au Sanctuaire pour reprendre les études effectuées et différents projets. Plusieurs thèmes ont été abordés, comme l’unité sur les presbytères, la place des pauvres au sein de l’Église, la vocation, etc.

Ensuite Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la conférence des évêques en France, a fait son discours de clôture : «L’assemblée plénière qui s’achève nous a permis de vivre des moments fraternels, riches et profonds.»

La réflexion des évêques s’est tenue sur la population des personnes d’origine roumaine, sans toit ni proposition de logement, qui sont souvent l’objet de violences verbales ou physiques. «Nous dénonçons les manques de respect de ces personnes et nous invitons les pouvoirs publics à s’engager dans la proposition de solutions pérennes et dignes.»

En ce qui concerne les futurs prêtres dans les séminaires de France, la baisse indéniable du nombre de vocations a été abordée. Les évêques ont réfléchi à leur formation.

Pendant l’assemblée, Mgr Patron Wong est venu présenter la «Ration Fundamentalis», c’est-à-dire la règle de fonctionnement des séminaires. «Nous avons décidé d’avancer dans les réformes nécessaires de nos séminaires.»

La structure de la conférence des évêques va être actualisée. «Les réalités changent si vite aujourd’hui dans la société comme dans l’Église.» Les évêques ont à définir l’objet précis qui les occupe et «dessiner l’esprit» dans lequel ils veulent travailler ensemble. Ils devrons préciser leurs priorités et mettre en place des structures à mettre en œuvre.

Cette assemblée a été aussi l’occasion de recevoir Mgr Mirkis, archevêque de Kirkouk et Souleymanié. Il a apporté son témoignage sur la situation en Irak. «Sa perception des enjeux, la place, la vie des chrétiens dans cette région du monde, tout cela nous a touchés en deçà d’une réalité bien plus dure et inconcevable pour nous.»

Les initiatives de rencontres et de partages, l’éducation et la culture sont indispensables pour «vaincre les peurs, les préjugés, les caricatures». La sécularisation en Occident a souvent été évoquée pendant cette semaine. «Nous devons choisir la défense de la vie, le témoignage d’une vie de famille solide, le refus du repli identitaire, un mode de vie sobre, libre par rapport à la course à toujours plus d’argent, à l’égoïsme.»

Avant de terminer, Mgr Georges Pontier a remercié Mgr Nicolas Brouwet pour l’accueil à Lourdes et la générosité du Sanctuaire. «Nous allons repartir dans nos diocèses. Nous continuerons à servir la communion et la mission dans nos églises diocésaines.»