Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

prier pour les victimes de Barcelone

Le Pape François qui a prié pour les victimes des catastrophes en Sierra Leone au Pakistan et au Burkina Faso, prie aussi pour les victimes de l’attentat qui a frappé Barcelone, en Espagne, ce jeudi 17 août 2017, et qui a fait 13 morts et une centaine de blessés, selon le bilan fourni par le gouvernement régional catalan jeudi soir.  – On peut adjoindre depuis des victimes en Finlande et en Russie…

Dans un télégramme adressé ce vendredi au cardinal Juan José Omella, l’archevêque de Barcelone, et signé par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape François dénonce «le cruel attentat terroriste» qui a semé «la mort et la douleur» sur la Rambla de Barcelone.

Il exprime sa profonde peine «pour les victimes qui ont perdu la vie dans une action si inhumaine» et offre ses prières pour leur éternel repos. «Dans ces moments de tristesse et de douleur, il désire faire parvenir aussi son appui et sa proximité pour les nombreux blessés, leurs proches et toute la société catalane et espagnole. Le Saint-Père condamne une fois de plus la violence aveugle, qui est une très grave offense au Créateur, et élève sa prière au Très-Haut pour qu’il nous aide à continuer à travailler avec détermination pour la paix et la concorde dans le monde. Avec ses désirs, Sa Sainteté invoque la bénédiction apostolique sur toutes les victimes, leurs proches, et le peuple espagnol bien-aimé.»

Le cardinal Juan José Omella, archevêque de Barcelone, a interrompu une retraite spirituelle pour «être avec son peuple dans ce moment de douleur», et donc organiser le soutien aux victimes et aux personnes choquées qui auraient besoin d’une assistance de l’Église.

Les évêques de France assurent aussi de leurs prières (page 2)

le pardon divin, moteur d’espérance

Marie-Madeleine aux pieds de Jésus chez Simon

Lors de l’audience générale de ce mercredi 16 août, tenue en salle Paul VI, le Pape François a poursuivi sa série d’enseignements sur l’espérance. Pour la 30e étape de ce parcours catéchétique, il s’est arrêté sur «le pardon divin, moteur d’espérance», en commentant la rencontre du Christ avec Marie-Madeleine, dans le 7e chapitre de l’Évangile selon saint Luc.

«Qui est cet homme, qui pardonne même les péchés ?» C’est sur cette réaction scandalisée de Simon le pharisien que le Pape a axé sa réflexion. Cette séquence de l’Évangile de Luc est en effet subversive pour la société de l’époque.

«Une femme de la ville, connue par tous comme une pécheresse, est entrée dans la maison de Simon, s’est penchée vers les pieds de Jésus et a versé sur ses pieds une huile parfumée», suscitant le regard méprisant des témoins de la scène, murmurant que Jésus ne pouvait pas être un vrai prophète s’il la laissait faire. «Selon la mentalité du temps, entre le saint et le pécheur, entre le pur et l’impur, la séparation devait être nette.»

Mais Jésus vient renverser cet ordre moral, quitte à déconcerter ses contemporains. «Là où il y a une personne qui souffre, Jésus en prend charge, et cette souffrance devient la sienne.» Jésus n’est pas comme les philosophes stoïciens, qui appelaient à supporter la peine avec héroïsme : au contraire, il «partage la douleur humaine», avec un cœur «miséricordieux».

Il pardonne, il embrasse, il pose un regard d’espérance sur chaque personne. Or se croire  parfaits et mépriser les autres, c’est suivre la voie des scribes et des pharisiens et non pas celle de Jésus.

Et pourtant, «l’Église est un peuple de pécheurs qui expérimentent la miséricorde et le pardon de Dieu.» Ce n’est donc qu’avec cette «confiance dans le pardon, dans l’amour miséricordieux de Jésus» que peut se construire un chemin chrétien authentique.

16-08-2017 source : Radio Vatican

 

Angélus de l’Assomption : Marie apporte au monde la joie de Jésus

Assomption par Fermo Ghisoni da Caravaggio – XVIe siècle

En ce jour de fête de l’Assomption ce mardi 15 août 2017, beaucoup de pèlerins sont venus à la Chapelle de la rue du Bac, pour vénérer Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse.

Le Pape François, lors de l’Angélus, place Saint Pierre à Rome, a insisté sur la joie de Jésus apportée par la Vierge Marie au monde. Il a ainsi commenté l’Évangile du jour, celui de la visitation selon saint Luc, quand Marie enceinte du Christ se rend auprès de sa cousine Élisabeth, qui attend Jean-Baptiste. «Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni

Voici le cri d’exclamation d’Élisabeth dès l’arrivée de Marie dans sa maison. Ce sont ces mots qui commenceront la populaire prière de l’Ave Maria, Je vous salue Marie. Ce cri d’émerveillement, c’est un cri de grande joie car «Marie vient de faire un don à Élisabeth, et même au monde entier.»

C’est le don de «Jésus qui vit déjà en elle, pour prendre chair humaine, pour accomplir sa mission de salut.» Tout d’un coup dans la demeure d’Élisabeth et Zacharie, il y a «la présence invisible mais réelle de Jésus qui remplit tout de sens : la vie, la famille, le salut du peuple, tout !»

Cette joie s’exprime par la voix de Marie, «dans la belle prière que Saint-Luc nous transmet, qui s’appelle Magnificat, un chant de louange à Dieu qui s’opère à travers les personnes humbles comme Marie elle-même, comme son époux Joseph et le lieu où ils vivent Nazareth.» Car «l’humilité est comme un vide qui laisse place à Dieu.» «L’humble est puissant car il est humble et non car il est fort, c’est ça la grandeur de l’humilité.»

Posons-nous la question, en répondant dans notre cœur, «comment va mon humilité ?» «Le Magnificat chante le Dieu miséricordieux et fidèle qui accomplit son dessein de salut avec les petits et les pauvres, avec ceux qui se fient à sa Parole comme Marie.»

Ainsi, dans la maison d’Élisabeth, la présence de Jésus crée non seulement un «climat de joie et de communion fraternelle, mais aussi de foi qui apporte espérance, prière et louange.» C’est ce qui doit se passer aujourd’hui dans nos maisons,  en célébrant «celle qui nous apporte ce don immense, cette grâce au-dessus de toute autre grâce, la grâce de Jésus-Christ !»

Car «en portant Jésus, la Vierge nous apporte aussi une joie nouvelle, pleine de sens, une nouvelle capacité de traverser avec foi les moments douloureux et difficiles, la capacité de miséricorde, de nous pardonner, de nous comprendre, de nous soutenir les uns les autres.» «Marie est un modèle de vertu et de foi.»

Remercions-la de «toujours nous précéder dans le pèlerinage de la vie et de la foi», et demandons-lui «son soutien pour avoir une foi forte, joyeuse et miséricordieuse qui nous aide à être saints pour la rencontrer un jour, au Paradis.»

Après l’Angélus, le Saint-Père a confié à la Vierge Marie «les angoisses et les douleurs des populations de tant de parties de monde qui souffrent à cause des catastrophes naturelle, des tensions sociales et des conflits.»

15-08-2017 source : Radio Vatican