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Neuvaine à la Nativité de Marie 1

Introduction

Claudine Bouzonnet-Stella + 1697 – La Naissance de la Vierge
Claudine Bouzonnet-Stella + 1697 – La Naissance de la Vierge

La Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie est une des treize fêtes mariales du calendrier liturgique. Elle inaugure l’économie du salut et l’inscription du Verbe de Dieu dans l’histoire des hommes.

Rappelant la naissance de la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ, la fête du 8 septembre est très ancienne. Si elle a été célébrée très tôt à Constantinople et à Jérusalem, elle a pris forme à Rome au VIIe siècle.

Au cours de cette fête, les fidèles sont mis en présence de la plus haute sainteté humaine reconnue et vénérée par l’Église, celle de la Vierge Marie.

Rien n’est connu, ni du lieu ni de la date de naissance de la Vierge Marie.

D’après un évangile apocryphe ses parents s’appellent Joachim et Anne. Depuis le début du Ve siècle on vénère près de la piscine de Bethesda, porte des Lions, à Jérusalem, le lieu où elle serait née car la tradition orientale y fixe la maison d’Anne et Joachim, parents de Marie, au niveau de l’église Sainte-Anne de Jérusalem dont la dédicace a eu lieu un 8 septembre.

La fête, déjà célébrée en Orient, est inscrite au calendrier de l’Église de Rome par le pape Serge Ier (687-701),  lui-même d’origine orientale syrienne, même s’il est né à Palerme en Sicile.

Cette neuvaine va nous faire rencontrer Marie, colombe de pureté, aurore resplendissante, astre brillant, Mère de Dieu et notre Mère.

Premier jour de la neuvaine
Sainte Marie, née de sainte Anne et saint Joachim

De la naissance de Marie, la Sainte Écriture ne dit rien. Ce que l’on sait, on le sait soit par la Tradition authentique de l’Église, soit par les textes apocryphes. Pourtant, comme l’ont évoqué les Pères de l’Église, les saints et les mystiques rejoignant la théologie mariale, la naissance de Marie fut une occasion de réjouissances incommensurables dans la Sainte Trinité et parmi les myriades des anges du Ciel.

En effet, avec la naissance de Marie, la Création toute entière, visible et invisible, parvenait à cette heure annoncée par les prophètes, celle de « l’Accomplissement des temps« , celle qui verrait le Messie naître d’une Vierge issue du peuple élu…

« La bienheureuse et glorieuse Marie toujours vierge, de la race royale et de la famille de David, naquit et fut élevée dans la ville de Jérusalem, dans le temple du Seigneur. Son père se nommait Joachim et sa mère Anne. La famille de son père était de Galilée, de la ville de Nazareth, celle de sa mère était de Bethléem.

Leur vie était simple et juste devant le Seigneur, pieuse et irréprochable devant les hommes : car, ayant partagé tout leur revenu en trois parts, ils dépensaient la première pour le temple et pour les ministres du temple ; la seconde, ils la distribuaient aux pèlerins et aux pauvres, et ils réservaient la troisième pour leurs besoins et pour ceux de leur famille. » (Évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie, ch I)

Salut, monde nouveau où les magnificences de la création primitive sont dépassées; salut, port fortuné dont le repos s’offre à nous après tant d’orages! L’aurore paraît ; l’arc-en-ciel brille ; la colombe s’est montrée ; l’arche touche terre, ouvrant au monde de nouvelles destinées. Le port, l’aurore, l’arc-en-ciel, la colombe, l’arche du salut, le paradis du céleste Adam, la création dont l’autre n’était qu’une ébauche, c’est vous, douce enfant, en qui déjà résident toute grâce, toute vérité, toute vie…

Avec l’Emmanuel qui vous prédestina pour son lieu de délices, vous êtes vous-même, enfant bénie, le sommet de toute création, l’idéal divin pleinement réalisé sur terre.

Dom Guéranger – Année liturgique – 8 septembre, la nativité de la Très Sainte Vierge

Ayez pitié de moi, pécheur et venez à mon aide, ô ma Dame. Votre glorieuse naissance de la race d’Abraham, de la tribu de Juda, de la souche de David, n’a-t-elle pas apporté la joie au monde entier? Qu’elle me remplisse aussi de joie et me purifie de tout péché.

Prières quotidiennes (page 2)

Neuvaine à Marie Médiatrice 9

Neuvaine à Marie Médiatrice – neuvième jour

Marie, Mère de Dieu

Avec Marie redisons : « Magnificat »

« Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse. » Marie, Vierge immaculée, Dieu vous a choisi entre toutes les femmes. Puissent les hommes mieux comprendre votre rôle, votre mission, votre pouvoir sur le Cœur du Tout-Puissant.

Pardonnez-nous nos manques de confiance, de respect, d’amour. Pardonnez notre tiédeur et notre indifférence. Vierge Marie, Médiatrice de toutes les grâces, nous nous consacrons à Vous, notre Patrie, notre Église et le monde entier.

Le temps, comme un fleuve profond, sépare l’Église militante de l’Église du ciel. Ce fleuve coule entre le rivage des deux et la vallée des larmes habitée par les tristes enfants d’un père coupable. Mais la bienheureuse Vierge, par sa maternité divine, est comme un pont mystérieux jeté par la miséricorde infinie, par-dessus le fleuve du temps, pour rapprocher les deux rives.

C’est par Elle, que les enfants de l’espérance passent du rivage de cette vie dans le royaume éternel, où son divin Fils les reçoit pour les faire entrer dans la gloire des trois personnes divines; pour consommer, entre les élus et le Dieu trois fois Saint, cette unité de la gloire qui est le terme de nos immortelles destinées.

Voyageurs de l’espérance, dans cette nuit que tant d’erreurs et tant de crimes rendent si sombre, ne détachons jamais les yeux de notre âme de cette femme bénie entre toutes les femmes qui a reçu la mission de faire luire, sur cette terre de l’exil, les douces clartés de la grâce.

Ô Vierge Marie, notre Mère, Médiatrice de toutes les grâces, intercédez pour nous auprès de votre Fils et obtenez-nous la grâce demandée….
Mère de Jésus et notre Mère, Mère de l’Église priez pour nous.

Notre Père….
Je vous salue…. 3
Gloire au Père….
Méditons un instant toutes ces choses dans nos cœurs (cf Luc 2,19)

Le martyre de saint Jean-Baptiste

Le martyre de saint Jean-Baptiste

Bernardino Luini - Milan vers 1485-1532 - tête de Jean-Baptiste présentée par Salomé, fille d'Hérodiade
Bernardino Luini – Milan vers 1485-1532 – tête de Jean-Baptiste présentée par Salomé, fille d’Hérodiade

Au seuil du Nouveau Testament, Jean Baptiste, se refusant à taire la Loi du Seigneur et à se compromettre avec le mal, « a donné sa vie pour la justice et la vérité », et il fut ainsi précurseur du Messie jusque dans le martyre (cf. Mc 6, 17-29).

C’est pourquoi « il est enfermé dans l’obscurité d’un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d’être appelé flambeau ardent de la lumière par la Lumière elle-même qui est le Christ. Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde ».

Jean-Paul II – Veritatis splendor, 91

La Liturgie fait aujourd’hui mémoire du martyre de saint Jean le Baptiste, précurseur du Messie Jésus. Chaque année, comme saint Pierre et saint Paul, il a deux fêtes : sa Nativité le 24 juin et son Martyre, le 29 août.

Cette célébration met en relief son témoignage envers la personne du Christ, l’Agneau de Dieu qu’il a annoncé, désigné et précédé. Il est la voix qui a rugi dans le désert, préparant la route au Messie qu’il a baptisé dans les eaux du Jourdain, pour satisfaire sa demande de devenir solidaire avec toute l’humanité.

Seule la condamnation à mort parvint à réduire au silence la voix puissante du dernier prophète de la première Alliance, devenu le premier messager du Christ et de son Évangile. Jean avait osé reprocher publiquement au roi Hérode Antipas sa conduite immorale. Il est emprisonné puis décapité dans la prison de Makéronte qui domine la Mer Morte.

La Liturgie de la Messe de ce jour en fait parfaitement le portrait. Parlant sans crainte devant les rois, il a donné sa vie pour la justice et la vérité. Il précéda le Christ dans sa naissance et dans sa mort. Il s’effaça devant lui, en déclarant à ses propres disciples :

« Moi, je ne suis pas le Christ, mais je suis celui qui a été envoyé en avant de lui. Celui qui a l’Épouse est l’Époux. Je ne suis que l’ami de l’Époux : je me tiens près de lui, je l’écoute et sa voix me comble de joie. Il faut que lui grandisse et que moi, je diminue » (Jean 3, 28-30).

Frère Bernard Pineau, OP