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Visitation : la médaille miraculeuse dans les Jardins du Vatican

Un cadeau des Filles de la Charité de S. Vincent de Paul

Les Jardins sont le lieu de repos et de méditation du Saint Père depuis 1279, année où le Pape Nicolas III (1277-1280) ramena la résidence papale du Latran au Vatican. A l’intérieur des nouvelles murailles, qu’il fit construire en guise de défense de sa résidence, le Pape fit planter un verger, un pré et un jardin. Les nouveaux Jardins, unis à ceux du noyau originel, couvrent environ la moitié des 44 hectares sur lesquels s’étend le Vatican.

À l’occasion de la fête de la Visitation, ce 31 mai 2017, et de la conclusion du “mois de Marie” dans les jardins du Vatican, les Filles de la Charité de saint Vincent de Paul, qui servent la Maison Sainte-Marthe du Vatican, offrent aux participants une « médaille miraculeuse » dont le modèle a été indiqué par la Vierge Marie à sainte Catherine Labouré, le 27 novembre 1830, à Paris, en la Chapelle de la rue du Bac.

Les « miracles » qui accompagnèrent les premières distributions de la médaille lui ont valu son nom populaire, mais, comme le revers de la médaille l’indique par les deux cœurs de Jésus et Marie, ce qui est miraculeux, c’est l’amour surnaturel dont le don de la médaille témoigne.

La Grotte de Lourdes En continuant la promenade sous une mâture de chênes vert, on rejoint la partie la plus haute des jardins du Vatican, où l’on trouve aussitôt le cœur spirituel du parc: la Grotte de Lourdes, copie fidèle de celle de Massabielle, offerte en 1902 au Pape Léon XIII 1878-1903) par les Français. Devant la statue de cette grotte, le Pape, pour clore le mois de mai, salue les fidèles au terme d’une marche aux flambeaux à travers les Jardins du Vatican.

C’est en effet la tradition que le mois de Marie se conclue au Vatican par une procession aux flambeaux jusqu’à la « Grotte de Lourdes » des Jardins du Vatican et la prière du chapelet.

La supérieure des Filles de la charité, Sœur Stefania Monti, a expliqué ce geste des sœurs au micro de Radio Vatican : « Remettre cette médaille miraculeuse aux participants de ce pèlerinage, au terme du mois de Marie, c’est revaloriser ce grand don que la Vierge Sainte a fait à Catherine Labouré et  à toute la communauté » : « C’est un signe de la grande tendresse de Dieu pour toute l’humanité. »

Ce geste rappelle aussi le jubilé des 400 ans de la famille spirituelle de saint Vincent de Paul à Châtillon.

Quant au service des sœurs à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, Sœur  Stefania souligne : « C’est un service spécial, un service que nous vivons au cœur de l’Église, auprès du Vicaire du Christ, le pape François. »

Source: Zenit ; cf. notre confère Émile Ghali sur Famvin

L’Esprit-Saint fait de nous des semeurs d’espérance

L’Esprit-Saint nous rend capables d’espérer mais fait également de nous des «semeurs d’espérance», des consolateurs auprès des plus pauvres et des personnes rejetées : le Pape François l’a dit ce mercredi 31 mai 2017, lors de l’audience générale, Place St Pierre. A quatre jours de la Pentecôte, et devant des pèlerins venus à Rome pour fêter le Jubilé d’Or du Renouveau charismatique, le Souverain Pontife a centré sa catéchèse sur le rapport entre l’Esprit-Saint et l’espérance chrétienne.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 31 mai 2017


Frères et sœurs, à proximité de la Solennité de la Pentecôte, nous nous rappelons que l’espérance est comme une voile ; elle recueille le vent de l’Esprit et le transforme en force motrice qui pousse le bateau, selon les cas, vers le large ou le rivage. Ainsi, l’Apôtre Paul souhaite que « nous débordions d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint ».

Car, les hommes ont besoin d’espérance pour vivre et de l’Esprit Saint pour espérer. L’Esprit nous rend capables « d’espérer contre toute espérance » car il atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu et ses héritiers

Et, par là-même, il nous permet d’être des semeurs d’espérance. Un chrétien peut semer l’amertume, il peut semer la perplexité, mais si tu fais cela, tu n’es pas un bon chrétien. Mais il peut semer l’huile et le parfum de l’espérance, et non le vinaigre de l’amertume et de la désespérance.

L’Esprit Saint nous permet  d’être comme Lui et grâce à Lui, des « paraclets », c’est-à-dire des consolateurs et des défenseurs de nos frères, en particulier des pauvres et des exclus. Ce que l’Esprit-Saint fait pour chacun de nous, qui sommes ici sur cette Place, nous devons le faire pour ceux qui souffrent le plus. L’Esprit Saint nourrit aussi l’espérance dans toute la création qui attend avec impatience sa libération et il nous conduit à la respecter.

Alors, que la fête de la Pentecôte, qui est l’anniversaire de l’Église, nous trouve unis dans la prière avec la Vierge Marie, pour que le don de l’Esprit Saint nous fasse déborder d’espérance ! Ainsi, que l’Esprit Saint nous aide à être des semeurs d’espérance. Que Dieu vous bénisse !


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un pasteur doit savoir prendre congé de son troupeau

30-05-2017 source : Radio Vatican

Au cours de sa messe quotidienne ce mardi 30 mai 2017, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape François a dit que le vrai pasteur sait prendre congé de son Église, parce qu’il sait qu’il n’est pas au centre de l’histoire, qu’il est un homme libre et qu’il a servi sans faire de compromis et sans s’approprier son troupeau.

Ne pas prendre congé à moitié

Le Pape a centré son homélie sur la première lecture, tirée des Actes des Apôtres (20, 17-27), où Paul prend congé de l’Église d’Éphèse, qu’il avait fondée.

«Nous tous pasteurs, nous devons prendre congé. Il arrive un moment où le Seigneur nous dit ‘va ailleurs, va ici, va là, viens auprès de moi’. Un pasteur doit se préparer à bien prendre congé, et pas le faire à moitié. Le pasteur qui n’apprend pas à prendre congé n’a pas un bon lien avec le troupeau, un lien qui n’a pas été purifié par la croix de Jésus.»

Des pasteurs sans compromis

St Paul convoque tous les prêtres d’Éphèse et les Anciens qui forment une sorte «conseil presbytéral» afin de prendre congé. Le Pape souligne «trois attitudes» de l’apôtre.

Avant tout, il affirme n’avoir jamais reculer. «Ce n’est pas un acte de vanité, parce qu’il dit qu’il est le pire des pécheurs. Il le sait et il le dit», mais «il raconte simplement l’histoire.» «C’est une des choses qui donnera beaucoup de paix au pasteur lorsqu’il prendra congé : se rappeler qu’il n’a jamais été un pasteur de compromis.» Et pour cela «il faut du courage

Des pasteurs qui ne s’approprient pas le troupeau

Paul dit encore qu’il se rend à Jérusalem, «contraint par l’Esprit», sans savoir ce qui l’y attend. Il obéit à l’Esprit-Saint, car «le pasteur sait qu’il est en chemin.»

«il continue car il sait qu’il ne possède rien en propre, il ne s’est pas approprié son troupeau, il l’a servi. ‘Et maintenant, voici que je suis contraint par l’Esprit de me rendre à Jérusalem, sans savoir ce qui va m’arriver là-bas. Je sais seulement que l’Esprit Saint témoigne, de ville en ville, que les chaînes et les épreuves m’attendent’, affirme St Paul. Il ne va pas à la retraite. Il va ailleurs, afin de servir d’autres Églises, avec le cœur toujours ouvert à la voix de Dieu : je laisse cela, je verrai ce que le Seigneur me demande. Et ce pasteur sans compromis est maintenant un pasteur en chemin.»

Des pasteurs qui ne se considèrent pas comme le centre de l’histoire

«En aucun cas, je n’accorde du prix à ma vie», affirme St Paul, et c’est là la troisième «attitude» de l’apôtre. «Il n’est pas le centre de l’histoire, grande ou petite», mais «un serviteur». Paul prend congé avec une «liberté sans compromis», et c’est «ainsi que doit prendre congé un pasteur.»

«Avec ce très bel exemple, prions pour les pasteurs, pour nos pasteurs, pour les curés, les évêques, le Pape, afin que leur vie soit une vie sans compromis, une vie en chemin, une vie où il ne se croient pas au centre de l’histoire et apprennent ainsi à prendre congé.»