Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

comme Jean-Baptiste, rendre témoignage de Jésus

Matthias Grünewald détail St Jean-Baptiste Retable d’Issenheim Musée de Colmar

Les chrétiens se tournent vers le «grand» Jean-Baptiste comme un modèle de témoignage humble de Jésus.

Lors de la messe célébrée, ce vendredi 16 décembre 2016, en la chapelle de la maison sainte Marthe au Vatican, le Pape François a invité, comme lors des deux jours précédents, à une réflexion sur la figure de Jean-Baptiste présenté dans l’Évangile comme le «témoin». Sa vocation est de «témoigner de Jésus», «indiquer Jésus», comme le fait la «lampe» pour la lumière.

«La lampe qui indique où est la lumière, donne un témoignage de la lumière. Lui était la voix mais qui donne témoignage de la Parole, indique la Parole, le Verbe de Dieu. Il était le prédicateur de la pénitence qui baptisait mais disait clairement :“celui qui vient après moi est plus fort que moi et je ne suis pas digne de lui ôter ses sandales. Lui, il vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu”. »

Jean-Baptiste ouvre la porte au témoignage du Père

Jean-Baptiste est donc le «provisoire qui indique le définitif», et le définitif est Jésus. «C’est sa grandeur », démontrée chaque fois que le peuple et les docteurs de la loi lui demandaient s’il était ou non le Messie, et lui clairement répondait : «Je ne le suis pas».

Et ce témoignage provisoire mais sûr, fort, ce flambeau qui n’a pas été éteint par le vent de la vanité, cette voix qui ne s’est pas laissée diminuer par la force de l’orgueil devient toujours celui qui ouvre la porte à l’autre témoignage, celui du Père. Et c’est Jean-Baptiste qui ouvre la porte à ce témoignage. Le «grand» Jean-Baptiste «qui se met toujours de côté».

Jean-Baptiste «le grand témoin»

Il est «humble», en «prenant la même route que celle empruntée ensuite par Jésus» : celle de «se dépouiller». Et il en sera ainsi jusqu’à la fin : «dans l’obscurité d’une cellule, en prison, décapité pour le caprice d’une danseuse, (…) et la faiblesse d’un ivrogne».

Le Pape interpelle alors les fidèles, les invitant à s’interroger sur leur propre vie chrétienne. A-t-elle «toujours ouverte la voie à Jésus, a-t-elle été pleine de ce geste: indiquer Jésus». Et s’adressant à ceux qui, présents, célèbrent leur 50ème anniversaire de mariage, de sacerdoce ou de vie consacrée, «que Jean-Baptiste, le grand témoin, vous aide sur cette nouvelle route.»

Jean le Baptiste, un modèle de vérité et de radicalité

Jean Baptiste -Léonard de Vinci

Jean-Baptiste a été au centre de l’homélie du Pape, ce jeudi 15 décembre 2016 lors de la messe à la maison Sainte-Marthe. La liturgie de l’Avent, de jeudi à samedi, donne à réfléchir sur son ministère : un homme qui vivait dans le désert, prêchait et baptisait.

La forte prédication du Baptiste envers les pharisiens et les docteurs de la loi

Tous allaient le trouver, aussi les pharisiens et les docteurs de la loi, mais «avec distance», c’est-à-dire pour le juger, et ils ne se faisaient pas baptiser. Dans l’Évangile de ce jour, Jésus demande à la foule ce qu’ils étaient allés voir dans le désert : «Un canne agitée par le vent ? Un homme habillé avec des habits de luxe ?» Non pas un homme vêtu avec des habits de luxe, parce que ceux qui vivent dans le luxe, sont dans les palais du roi, «quelques-uns dans les évêchés». Celui qu’ils sont allés voir est en revanche un prophète, «plus qu’un prophète». Il n’y avait pas d’homme plus grand que Jean, «le dernier des prophètes», parce qu’après lui il n’y a que le Messie.

Les motifs de cette grandeur : «c’était un homme fidèle à ce que le Seigneur lui avait demandé», «un grand, parce qu’il était fidèle» «Il prêchait fortement, il disait des choses dures aux pharisiens, il ne leur disait pas : « mes chers, comportez-vous bien ». Il leur disait simplement « races de vipères », aussi simplement que ça. Il n’y allait pas avec des nuances. Parce qu’ils se rapprochaient pour contrôler et pour voir, mais jamais avec le cœur ouvert : « races de vipères ». Il risquait la vie, oui, mais lui il était fidèle. Ensuite, à Hérode, en face, il lui disait : « adultère, il n’est pas licite de vivre ainsi, adultère ! » En face ! Mais c’est sûr que si un curé aujourd’hui dans l’homélie dominicale disait : « parmi vous, il y en a certains qui sont race de vipère, et il y a tellement d’adultère », certainement, l’évêque recevrait des lettres de mécontentement : « mais renvoyez ce curé qui nous insulte ! ». Et celui-ci, il insultait. Pourquoi ? Parce qu’il était fidèle à sa vocation et à la vérité.»

Aux publicains, Jean-Baptiste demandait un premier pas, et les baptisait
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Le prophète Isaïe nous ouvre à l’espérance du salut

«La plus grande joie de Noël» est «la paix intérieure» intimement liée à la conviction que le Seigneur efface les péchés. C’est un message d’espérance que le Pape François a transmis ce mercredi matin lors de l’audience générale, salle Paul VI au Vatican. En ce temps de l’Avent, le Saint-Père dans sa catéchèse, a commenté un passage du livre d’Isaïe soulignant que le prophète nous aide à nous ouvrir à l’espérance du salut.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi, 14 décembre 2016

condensé

Isaïe – mosaïque – Saint Vital à Ravenne

Frères et sœurs, à l’approche de Noël le prophète Isaïe nous ouvre à l’espérance du salut. Le Seigneur veut libérer Jérusalem : « Me voici ! ».

Il se fait proche du « petit reste » d’Israël qui, à travers les épreuves, résiste dans la foi et verra bientôt les merveilles de Dieu : « Comme ils sont beaux, sur les montagnes, les pas du messager qui annonce la paix ».

C’est l’annonce joyeuse du Règne de Dieu qui se penche sur les hommes pour leur offrir sa miséricorde, Règne instauré en Jésus Christ.

Lorsque tout semble perdu et que la foi chancelle face à tant de réalités négatives, cette joyeuse nouvelle de Noël retentit : Dieu vient, et il refait toute chose nouvelle ; le mal ne triomphera pas toujours, le désespoir est vaincu.

Chacun de nous est à son tour appelé à se réveiller, à l’invitation du prophète, et à devenir, pour les autres, messager de paix, de justice et de vérité.

En voyant le petit enfant de Bethléem, les petits de ce monde savent que la promesse a été remplie, le message est devenu réalité. Dans un nouveau-né, ayant besoin de tout, enveloppé de langes et couché dans une crèche, est enfermé toute la puissance du Dieu qui sauve.

Noël, c’est un jour pour ouvrir votre cœur: nous devons ouvrir nos cœurs à tant de petitesse, qui est là en cet enfant, et tellement merveilleuse. C’est la merveille de Noël, que nous préparons, en cette période de l’Avent avec espérance. C’est la surprise d’un  enfant Dieu, d’un Dieu pauvre, d’un Dieu faible, d’un Dieu qui abandonne sa grandeur pour se faire proche de chacun de nous.

Je vous invite, devant la crèche, à vous laisser toucher par Dieu qui pour nous s’est fait enfant. Que Dieu vous bénisse !


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