Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

LETTRE DE L’AVENT : L’INCARNATION « ICI ET MAINTENANT »

Rome, le 18 novembre 2016

pere-tomaz-mavricA tous les membres de la Famille vincentienne

Chers membres de la Famille vincentienne,

            Que la grâce et la paix de Jésus soient toujours avec nous !

            Chaque temps de l’année liturgique est un don de Dieu pour nous. Le temps de l’Avent est un cadeau que Dieu nous fait !

            « L’Incarnation » est l’un des mystères centraux de la spiritualité de saint Vincent de Paul. Toute la période de l’Avent, aussi bien que Noël et le temps de Noël, place le mystère de l’Incarnation au cœur de son message.

            L’Incarnation signifie que Dieu s’est fait homme. Dieu devient un être humain comme nous. Dieu s’abaisse à notre niveau. Dieu s’identifie à chaque personne individuellement, depuis le début de l’humanité jusqu’à la fin du monde.

            Jésus s’incarne quotidiennement, encore et encore, dans tous les recoins du monde. A chaque conception, au début de chaque vie humaine, Jésus s’incarne à nouveau. Par conséquent, la présence réelle de Jésus dans la personne humaine, son Incarnation, doit être reconnue dans chaque période de l’histoire humaine, dans tous les domaines du développement humain : la foi, la culture, la science, l’éducation, la politique, etc.

            Ce Jésus qui a été conçu, qui est né, qui a souffert, qui est mort et ressuscité d’entre les morts, vit « ICI ET MAINTENANT » ; il a soif et il a envie d’être redécouvert par nous, afin de renouveler et approfondir notre proximité avec lui, notre amitié, l’amour entre lui et moi.

            Nous entrons dans le temps de l’Avent, avec la certitude que nous ne sommes pas seuls. Jésus, Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, notre fondateur, tous les bienheureux et les saints de la Famille vincentienne nous accompagnent sur le chemin.

            Mes pensées et ma prière accompagnent toutes les branches de la Famille vincentienne et chaque membre en particulier. Que le chemin de l’Avent nous apporte un profond réconfort, joie, encouragement, engagement renouvelé, paix et zèle ! Que Noël et le temps de Noël unissent nos cœurs et nos esprits !

            Ensemble, en prière devant la crèche et nous en remettant à la Providence, nous attendons avec une grande confiance l’année 2017, 400e anniversaire de notre charisme commun. Ouverts aux « signes des temps », nous continuons à marcher ensemble, car « l’amour est inventif jusqu’à l’infini » (SV, XI, 146).

            Je vous souhaite une belle fête de Noël et une très bonne année 2017 !

            Votre frère en saint Vincent,

           Tomaž Mavrič, CM, Supérieur général  Lire la suite →

s’éloigner du Seigneur mène à la damnation éternelle

eloignementChoisir de s’éloigner du Seigneur mène à la damnation éternelle, a affirmé le pape dans son homélie à la messe célébrée dans la chapelle de la maison Sainte Marthe, ce matin vendredi 25 novembre 2016.

Le Saint-Père a mis en garde de ne jamais parler au diable, séducteur et filou, mais d’aborder la dernière rencontre avec le Seigneur, le jour du jugement, avec un cœur humble.

Au cours des deux derniers jours de l’année liturgique, l’Église porte sa réflexion sur la réalisation de la fin du monde et le pape a fait allusion sur ce point à la première lecture de l’Apocalypse de Jean. Comment seront le Jugement dernier et la rencontre finale avec Jésus?

Le diable est le séducteur qui ruine nos vies, nous n’avons donc pas à dialoguer avec lui.

La damnation n’est pas une salle de torture

Le premier à avoir été jugé est «le dragon, le serpent antique qui est le diable» que l’ange descendu du ciel jette dans l’Abysse, enchainé pour qu’il ne «séduise plus les nations, car il est séducteur», souligne François. «C’est un menteur, et même plus : il est le père du mensonge, il génère le mensonge, c’est un imposteur. Il te fait croire que si tu manges cette pomme, tu seras comme un dieu. Il te la vend, tu l’achètes et à la fin, il te trompe, il te piège et te ruine la vie. ‘Mais, mon père, comment faire pour ne pas se laisser piéger par le diable ?’». Jésus nous enseigne de ne jamais parler avec le diable, répond le Pape. Avec le diable, pas de dialogue. Qu’a fait Jésus ? Il l’a chassé.

Même dans le désert, Jésus n’a «jamais prononcé un seul mot, justement parce qu’Il était conscient du danger», souligne le Pape. Dans les trois réponses qu’Il a donné au diable, il s’est défendu avec la Parole de Dieu, la Parole de la Bible. Il ne faut donc jamais dialogue avec ce «menteur» et cet «escroc» qui cherche à obtenir notre ruine et pour cela «sera jeté dans l’abysse ».

La damnation, une seconde mort

Dans l’Apocalypse, les âmes des martyrs apparaissent, les âmes des «humbles» qui ont témoigné de Jésus et qui n’ont pas adoré le diable et ses disciples. Le Seigneur jugera les grands et les petits pour leurs actions, peut-on lire, et les damnés seront jetés au feu. Le Pape réfléchit à cette seconde mort : «La damnation éternelle n’est pas une salle de torture, c’est une mort. Le motif pour lequel certains ne seront pas reçus dans le Règne de Dieu, est qu’ils ne se seront pas rapprochés du Seigneur. Ce seront ceux qui sont allés sur leur propre route en s’éloignant du Seigneur. Ceux qui passent devant Lui et s’éloignent, seuls. La damnation éternelle est le fait de s’éloigner constamment du Seigneur.» L’éloignement pour toujours de ce Dieu qui donne le bonheur, de ce Dieu qui nous veut tant de bien, cela est le «feu» et «la route de la damnation éternelle».

Une parole, il fera le reste

L’ultime image de l’Apocalypse s’ouvre néanmoins à l’espérance et le Pape fait de même. Si nous ouvrons nos cœurs, comme le demande Jésus, et que nous n’allons pas seul sur notre route, nous connaîtrons la joie et le salut, affirme François. Il faut ainsi se laisser «caresser» et «pardonner» par Jésus sans orgueil, mais avec espérance. «L’espérance qui ouvre les cœurs à la rencontre avec Jésus. Car c’est cela qui nous attend : une rencontre avec Jésus. C’est beau, si beau ! Il nous demande d’être humble et de dire : ‘Seigneur’. Cette parole suffira. Lui fera le reste», assure le Saint-Père.

25-11-2016 source : Radio Vatican

la civilisation de l’argent tombera

 

La corruption est une forme de blasphème, le langage de Babylone pour lequel «il n’y a pas de Dieu», mais seulement «le dieu de l’argent, un dieu de la richesse, le dieu de l’exploitation» a déploré le Pape dans son homélie lors de la messe de ce jeudi 24 novembre à la Maison Sainte-Marthe. Il rappelle que, en cette dernière semaine de l’année liturgique, l’Église nous fait réfléchir à la fin du monde et à notre mort.

L’homélie du Pape revient sur l’Apocalypse qui parle de trois voix.

La première est le cri de l’ange: «Babylone est tombée», la grande ville, «celle qui semait la corruption dans le cœur des gens» et nous porte «tous vers le chemin de la corruption». « La corruption est une façon de vivre dans le blasphème, c’est une forme de blasphème , le langage de cette Babylone, de cette mondanité, c’est un blasphème, ce n’est pas Dieu, c’est le dieu de l’argent, de la richesse et de l’exploitation».

Mais cette civilisation, cette « mondanité qui séduit les grands du monde tombera, l’empire de la vanité, de l’orgueil tomberont », comme l’annonce le cri de victoire de l’ange de l’Apocalypse.

La deuxième voix est celle de l’adoration du peuple de Dieu, pêcheur mais pas corrompu, qui cherche le salut de Jésus. Contrairement au cri de l’ange, cri de victoire pour la chute de la civilisation corrompue, cette autre cri de la foule qui loue Dieu est puissante. C’est la voix puissante de « l’adoration, du peuple en chemin, qui demande pardon pour ses pêchés ».

Pourtant, pour les chrétiens « il n’est pas facile d’adorer. Nous sommes bons quand nous prions pour demander quelque chose, mais la prière de louange, elle n’est pas facile ». Apprenons dès maintenant, devant le Tabernacle, cette prière qui dit seulement « Tu es Dieu et moi je suis ton pauvre fils aimé ».

La troisième voix du texte de l’Apocalypse, ce n’est pas un cri, c’est la voix douce de Dieu qui invite au banquet. C’est un murmure de l’ange qui dit d’écrire: «Bienheureux les invités au banquet des noces de l’Agneau ». Beauté que cette façon de parler au cœur d’une voix douce. « La voix de Dieu quand il parle au cœur est ainsi: comme une corde de silence sonore ». Et cette invitation au «mariage de l’agneau » sera la fin, «notre salut».

Ceux qui sont entrés au banquet, selon la parabole de Jésus, sont en fait ceux qui étaient à la croisée des chemins, « bon et mauvais, aveugle, sourd, boiteux, nous tous pécheurs, mais avec assez d’humilité pour dire:« Je suis un pécheur et Dieu me sauvera»». « Et si nous avons cela dans le cœur, il nous invitera » et nous entendrons «cette voix chuchotant» qui nous invite au banquet.

24-11-2016 source : Radio Vatican