Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

On ne peut pas servir Dieu et le monde

Pour bien servir le Seigneur nous devons nous garder d’être déloyaux et de rechercher le pouvoir. Le Pape François l’ a dit dans son homélie lors de la messe en la chapelle Sainte-Marthe ce mardi 8 novembre 2016.

dieu-et-largentOn ne peut pas servir Dieu et le monde. Le Pape se demande alors quels sont les obstacles qui nous empêchent de servir le Seigneur. Parmi ces obstacles, il y a la volonté de pouvoir. Or « Jésus nous a enseigné que celui qui commande devient comme celui qui sert. Ou, si quelqu’un veut être le premier, qu’il devienne le serviteur de tous. Jésus renverse les valeurs de la mondanité. »

« Le Seigneur nous a appris que l’on ne peut pas avoir deux maîtres. Ou l’on sert Dieu ou l’on sert l’argent ». Volonté de pouvoir et absence de loyauté, « enlèvent la paix et nous portent à être toujours anxieux, cela nous amène à vivre dans cette tension de la vanité mondaine, à vivre pour apparaître. »

« Le service de Dieu est libre : nous sommes des enfants, pas des esclaves. Et servir Dieu en paix, avec sérénité, quand lui-même nous a enlevé les obstacles qui enlèvent la paix et la sérénité, est de le servir avec liberté. » Malgré cette paix, il ne faut pas cesser de répéter que « nous sommes des serviteurs inutiles », conscients que seuls nous ne pouvons rien.

lutte contre la traite des personnes

Le Pape François s’est adressé ce lundi 7 novembre dans la matinée aux quelques 130 participants à la IIe Assemblée du réseau européen contre la traite des personnes. Cette rencontre, qui s’est ouvert ce dimanche, se tient à Rome jusqu’au 12 novembre sur le thème : « Mettre fin au trafic commence avec nous ». Le Saint-Père, particulièrement sensible à cette question douloureuse, a une nouvelle fois condamné la traites des êtres humains, interpellant les responsables politiques et économiques mais aussi l’opinion publique.

La traite des êtres humains est aujourd’hui dans le monde « l’une des plaies les plus douloureuses ». C’est en ces termes que le Pape François s’insurge une fois de plus contre un phénomène qu’il n’a eu de cesse de condamner depuis le début de son pontificat. « Cette forme moderne d’esclavage » représente à ses yeux une violation de « la dignité, don de Dieu, de tant de frères et sœurs ». Elle constitue « un véritable crime contre l’humanité ». Une accusation déjà portée par le Saint-Père notamment en juin dernier devant une centaine de magistrats du monde entier réunis au Vatican.

Tout en reconnaissant que beaucoup a été fait pour mettre en lumière « la gravité et l’expansion de ce phénomène », le Pape rappelle que de nombreux efforts restent à faire pour sensibiliser davantage l’opinion publique et pour mieux coordonner l’action des gouvernements, des autorités judiciaires et législatives ainsi que des acteurs sociaux. « L’un des défis importants dans ce travail de sensibilisation, d’éducation et de coordination, c’est de combattre une certaine indifférence voire une complicité (de la part de nombreuses personnes) alors que des intérêts économiques puissants et des réseaux criminels sont à l’œuvre ». Le Saint-Père salue ainsi « les efforts énormes et souvent silencieux » des congrégations religieuses, en particulier féminines, dans l’accompagnement des victimes. Et il invite en cette année sainte, comme le bon samaritain, à panser les nombreuses plaies présentes dans notre monde avec le baume de la miséricorde.

La résurrection est le fondement de la foi chrétienne

Après la messe de ce dimanche 6 novembre à l’occasion du Jubilé des prisonniers, le Pape François a lancé un appel pour l’amélioration des condition de vie dans les prisons lors de l’Angélus, pour que la dignité humaine des détenus soit pleinement respectée. Le Saint-Père a aussi invité à réfléchir à une justice pénale qui ne soit pas seulement une justice punitive, «mais (une justice) ouverte à l’espérance et à la possibilité de réinsérer le criminel dans la société». «Je soumets à la considération des autorités civiles compétentes, la possibilité de faire un acte de clémence à l’égard des détenus» qui pourraient bénéficier d’une telle réintégration, en cette Année de la miséricorde.

Un appel pour le climat avant la COP22

À propos de l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris sur le climat, vendredi 4 novembre 2016 dernier, «cet important pas en avant démontre que l’humanité a la capacité de collaborer pour la sauvegarde de la création, de mettre l’économie au service des personnes et pour construire la paix et la justiceDemain commence à Marrakech un nouvelle session de la Conférence sur le climat… Que tout ce processus soit guidé par la prise de conscience de notre responsabilité pour les soins de la maison commune». La COP22 s’ouvre ce lundi 7 novembre jusqu’au 18 novembre 2016.

Le mystère de la résurrection des morts

Lors de la prière de l’Angélus, le Pape a invité à réfléchir au mystère de la résurrection des morts, quelques jours après la Toussaint et la Commémoration des morts. «La résurrection est le fondement de la foi chrétienne.»  «S’il n’y avait aucune référence au paradis et à la vie éternelle, le christianisme serait seulement une éthique, une philosophie de vie» a rappelé le Saint-Père, alors que « le message de la foi chrétienne vient du ciel, est révélé par Dieu.. Croire en la résurrection est essentielle, afin que chaque grand acte d’amour chrétien ne soit pas éphémère et une fin en soi mais qu’il devienne un graine destinée à fleurir dans le jardin de Dieu, et à produire le fruit de la vie éternelle.»

Béatifications en Albanie

Le Pape est aussi revenue sur la béatification ce samedi 5 novembre 2016 de 38 martyrs, en Albanie, à Scutari, victimes de la persécution du régime communiste. Parmi eux, deux évêques et de nombreux prêtres et religieux, un séminariste et des laïcs. «Ils ont préféré subir la prison, la torture et enfin la mort pour rester fidèle au Christ et à l’Église.»

06-11-2016 source : Radio Vatican