Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

La joie du don selon Mère Teresa – prière

Mère Teresa

La joie est prière,
la joie est force,
la joie est amour.

Dieu aime celui qui donne avec joie.
La meilleure manière de montrer notre gratitude
envers Dieu et envers les gens,
c’est d’accepter tout avec joie.

Ne laissez jamais le chagrin vous noyer
au point d’en oublier la joie du Christ ressuscite
Nous aspirons tous au ciel où est Dieu,
mais nous avons le pouvoir de nous trouver
dès maintenant dans ce ciel :
il suffit d’être heureux avec lui,
en l’instant présent.

Mais être heureux avec lui, maintenant,
cela veut dire :
aimer comme il aime,
aider comme il aide,
servir comme il sert,
sauver comme il sauve,
être avec lui vingt-quatre heures par jour,
le toucher sous son déguisement de misère,
dans les pauvres et dans ceux qui souffrent.

Un cœur joyeux est le résultat normal
d’un cœur brûlant d’amour.
C’est le don de l’Esprit,
une participation à la joie de Jésus
vivant dans l’âme.

Gardons dans nos cœurs la joie de l’amour de Dieu
et partageons cette joie
de nous aimer les uns les autres,
comme il aime chacun de nous.

Que Dieu nous bénisse !
Amen.

Mère Teresa, La joie du don, Seuil, 1975

Mère Teresa, vie au service des plus pauvres

Mère Teresa

***

02-09-2016 source : Radio Vatican

En Inde, dix-neuf ans après sa mort, des milliers de chrétiens, d’hindous et de musulmans continuent de venir sur sa tombe à la Mother House, la maison-mère des Missionnaires de la Charité à Calcutta. Celle que certains considéraient de son vivant déjà comme une sainte, Mère Teresa sera canonisée ce dimanche 4 septembre 2016 place Saint-Pierre à Rome, lors d’une messe présidée par le Pape François. Elle avait été béatifiée à Rome par Jean-Paul II, le 19 octobre 2003 à l’occasion de la Journée mondiale des Missions, Mère Teresa était la «Mère des pauvres».

L’hommage de Jean-Paul II

«Par le témoignage de sa vie, Mère Teresa rappelle à tous que la mission évangélisatrice de l’Église passe par la charité, nourrie par la prière et l’écoute de la Parole de Dieu.» Telle est la manière dont Jean-Paul II avait présenté dans son homélie l’action d’Anjezë Gonxhe Bojaxhiu, nom de baptême de celle qui deviendra Mère Teresa, celle qui «s’est rendue partout pour servir le Christ dans les plus pauvres des pauvres».

Quitter ses racines, vivre la radicalité évangélique auprès des plus démunis, répondre à ce «J’ai soif» du Christ en Croix, un chemin de vie et d’accomplissement. Un projet devenu famille religieuse grâce à l’union de forces humaines et de la Providence. Une vie rythmée par l’adoration et le service, mais également éprouvée par une «nuit de la Foi», une nuit vécue dans la fidélité.

Des débuts fondateurs
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La Vierge Marie et son missionnaire

Père Vincent CarmeEn cliquant sur l’image, petite biographie du Père Vincent Carme, Lazariste, missionnaire à Madagascar, décédé le 27 août 2016.

Avant mon départ pour Madagascar, je voulus à tout prix aller à Lourdes pour confier à Marie ma future mission et tous les Malgaches que le Seigneur allait placer sur mon chemin.

J’ai oublié les dates de mon pèlerinage, je pense que c’était en mars-avril 61. N’ayant que très peu d’argent, mais sachant que bientôt à Madagascar-la-pauvre j’aurai besoin d’argent, j’ai décidé de faire le trajet en stop. Mais comme je trouvais malhonnête de laisser les bons samaritains qui me prendraient dans leur voiture sans contrepartie, je pris la résolution de leur proposer à tous un court prêche sur Jésus. Le temps passé au bord de la route en attendant la voiture suivante, je réciterai des rosaires pour ma future mission. Enfin, s’il se présenterait des occasions de faire du bien à des pauvres rencontrés au bord de la route, ne pas hésiter à aller vers eux comme s’ils étaient Jésus en personne.

Je n’ai pas compté le nombre de voitures qui se sont charitablement arrêtées pour me prendre, mais elles étaient nombreuses et tous, chauffeurs ou occupants, étaient d’une exquise gentillesse (délicatesse). A tous je leur ai proposé de parler de Jésus ainsi qu’une courte prière. Certains, avant de nous déposer, m’ont même demandé une bénédiction.

Je vous raconterai brièvement [une des] petites aventures qui me sont arrivées durant ce long trajet… A la sortie d’une petite ville, une camionnette de commerçant s’arrêta et me prit.

Avant de démarrer, il me dévisagea avec colère et me dit : « Je n’avais pas voulu vous prendre, car je hais les prêtres. Je ne sais pas pourquoi je vous ai pris ! » Et pendant toute une heure, il me raconta avec colère, parfois en criant, tout le mal qu’il savait des « curés », surtout de l’ancien curé qui avait – paraît-il – fait beaucoup de mal à son père. Entre deux explosions de colère, j’ai essayé de lui exposer mon petit sermon sur Jésus… Il me le permit finalement et en parut assez content. « Et votre curé actuel, comment est-il ? », lui demandais-je. « D’après ma femme, me dit-il, il est infiniment mieux que l’autre, mais moi, je les ai tous exclus de ma vie ! »

Moi : « Et la Sainte Vierge Marie, qu’en pensez-vous ? »
Lui : « Oh ! celle-là, nous l’aimons bien, moi et toute ma famille. Malheur à celui qui serait du mal d’elle devant moi ! »

Soudain, il arrêta la voiture et arrêta le moteur… Je l’interrogeais du regard. « Je suis presque chez moi et notre discussion n’est pas encore fini », me dit-il.

Moi : « Vous me donnerez aussi un peu la parole ? »
Lui : « Allez-y, je vous écoute ! ».

Alors je lui conseillais d’aller voir son nouveau curé pour se réconcilier avec lui.

« Ça ferait un plaisir fou à la Sainte Vierge ! » fis-je.
Lui : « Vous pensez qu’elle le connaît ? — Bien sûr qu’elle le connaît et je puis vous assurez que même elle l’aime bien ! »

Et je repris la parole :

« Et maintenant, avant de nous séparer je voudrais que nous prions ensemble. »

Mais avant de commencer, je lui citais des paroles de réconciliation. Comme il ne parlait plus, ni ne bougeait, je me tournais vers lui… Il pleurait !… Puis, il sortit un gros billet de sa poche :

« Avec ça, me dit-il, vous achèterez pour la Sainte Vierge le plus gros cierge que vous trouverez à Lourdes. »

Puis arrivés au village de mon nouvel ami, nous continuâmes chacun de son côté. Longtemps encore après cette rencontre, je remerciais Dieu de m’avoir fait rencontrer ce brave homme.

+ Père Vincent Carme, cm