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Saint Aristide et son apologie de la religion chrétienne

Aristide d'AthènesPhilosophe païen d’Athènes, Aristide se convertit au Christ, selon la chronique d’Eusèbe. Alors qu’il enseigne la philosophie à Athènes, l’empereur Hadrien visite cette ville en 125 de notre ère. Aristide lui présente une Apologie de la religion chrétienne qui fut bien accueillie. Dans un discours prononcé devant l’empereur, il souligne la nouveauté de la religion du Christ, message d’espérance et d’amour et soutient le principe de la divinité de Jésus-Christ. Il règne dans cet écrit un ton de sincérité joyeuse qui prouve combien l’auteur était heureux d’avoir trouvé la foi. Cette apologie a été retrouvée traduite en syriaque, en arménien et en grec. C’est l’un des premiers textes de défense du christianisme dont voici la finale. 

L’APOLOGIE D’ARISTIDE (début IIe siècle)
« Un exposé raisonné du christianisme » (Saint Jérôme)

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Silence ! Sors de cet homme !

Jésus guérit un possédéLe passage évangélique de ce [jour] raconte le récit d’un homme possédé par le démon, qui se met à crier à l’improviste : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu ! » Et Jésus l’interpelle vivement : « Silence ! Sors de cet homme ! » Et immédiatement, note l’évangéliste, l’esprit malin sortit de cet homme. Jésus ne chasse pas seulement les démons des personnes, en les libérant du pire esclavage, mais empêche les démons eux-mêmes de révéler son identité.

Et il insiste… parce que c’est la réussite de sa mission même, dont dépend notre salut, qui est en jeu. Il sait en effet que pour libérer l’humanité de la domination du péché, Il devra être sacrifié sur la croix comme un véritable Agneau pascal. Le diable, pour sa part, cherche à le détourner pour le dérouter au contraire vers la logique humaine d’un Messie puissant et plein de succès. La croix du Christ sera la ruine du démon, et c’est pour cela que Jésus ne cesse d’enseigner à ses disciples que pour entrer dans sa gloire, il doit beaucoup souffrir, être rejeté, condamné et crucifié (cf. Lc 24, 26), la souffrance faisant partie intégrante de sa mission.

Jésus souffre et meurt sur la croix par amour. De cette manière, si l’on regarde bien, il a donné sens à notre souffrance, un sens que beaucoup d’hommes et de femmes de chaque époque ont compris et ont fait leur, en expérimentant une sérénité profonde, même dans le chagrin de dures épreuves physiques et morales…

La réponse véritable ne peut être [que] de témoigner de l’amour qui aide à affronter la douleur et l’agonie de manière humaine. Nous en sommes certains : aucune larme, ni celles de celui ou celle qui souffre, ni celles de celui ou celle qui lui est proche, n’est perdue aux yeux de Dieu.

La Vierge Marie a gardé dans son cœur de mère le secret de son Fils, elle en a partagé l’heure douloureuse de la passion et de la crucifixion, soutenue par l’espérance de la résurrection. Nous lui confions les personnes qui souffrent et celles qui s’engagent chaque jour à les soutenir, en servant la vie à toutes ses étapes:  les parents, le personnel de la santé, les prêtres, les religieux, les chercheurs, les bénévoles, et les nombreux autres. Pour tous, prions !

BENOÎT XVI ANGÉLUS Place Saint-Pierre dimanche 1er février 2009

opportunisme ou humilité aidante

28-08-2016 source : Radio Vaticen

C’est sur l’évangile de ce dimanche que s’est longuement arrêté le Pape François, citant en exemple deux comportements diamétralement opposés que peuvent être l’opportunisme d’un côté, et l’humilité de l’autre. L’Évangéliste Luc raconte comment Jésus, dans la demeure d’un chef des pharisiens, observe les invités se battre pour s’accaparer les premières places au banquet. Jésus intervient alors pour leur dire que lorsque l’on est invité, c’est la dernière place qu’il convient de choisir et attendre que le maitre des lieux vous invite à vous avancer. « une leçon sur la valeur de l’humilité », dit le Pape ajoutant que l’orgueil, l’arrivisme, la vanité et l’ostentation sont les causes de bien des malheurs. C’est Jésus qui nous fait comprendre la nécessité de choisir la dernière place. Lui, qui indique aussi le comportement désintéressé, toujours chez le pharisien. Jésus demande de ne pas inviter au banquet les amis ou les riches voisins, tous ceux qui pourraient l’inviter en retour, mais d’inviter plutôt les pauvres, les exclus, les réfugiés, tous ceux qui n’ont rien à offrir en retour.

« Ainsi, Servir gratuitement son prochain est un témoignage d’amour, qui rend crédible et visible l’amour du Christ. »

« Demandons à la Vierge Marie de nous conduire tous les jours sur le chemin de l’humilité, elle qui était humble toute sa vie, et pour nous permettre de nous rendre capables de gestes d’accueil et de solidarité avec les marginalisés, pour devenir digne de la récompense divine. »

En évoquant le service aux autres, le Saint Père oriente sa pensée vers les bénévoles qui apportent leur aide dans les cantines pour les plus démunis ; puis une nouvelle fois vers les victimes du séisme de mercredi dernier dans le centre de l’Italie:

« Je désire renouveler ma proximité spirituelle aux habitants du Latium, des Marches et de l’Ombrie, durement touchés par le tremblement de terre de ces derniers jours. Je pense en particulier aux habitants de Amatrice, Accumoli, Arquata del Tronto, et Norcia. Encore une fois, je dis à ces chères populations que l’Église partage leurs souffrances et leurs inquiétudes. Elle prie pour les morts et les rescapés. L’attention avec laquelle travaillent les autorités, la police, la sécurité civile et les bénévoles, montre l’importance de la solidarité pour surmonter ces épreuves douloureuses. Chers frères et sœurs, j’espère moi aussi venir vous voir, le plus tôt possible, pour vous apporter en personne, le réconfort de la foi et le soutien de l’espérance chrétienne ».