Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Neuvaine pour la nativité de Marie

En cette fin d’été le Ciel nous invite à nous tourner vers le mystère de la naissance de la Vierge Marie que nous fêterons le 8 septembre.

+ Neuvaine du 31 août (fête de Marie Médiatrice de toutes grâces en Belgique) au 8 septembre  .

Prions cette neuvaine qui ouvre nos cœurs au mystère de la pureté de la toute petite enfance. Donnons-nous à Dieu par Marie !

A travers cette neuvaine nous pourrons remettre particulièrement à Dieu par Marie toute notre venue au monde, issus de notre mère, c’est-à-dire notre naissance ainsi que celle de nos enfants et petits-enfants (si nous en avons).

Naissance de Marie d’après les révélations d’Anne Catherine Emmerich.
« Anne s’agenouilla devant la niche. Je vis alors une lumière surnaturelle remplir la chambre, se mouvoir et se condenser autour d’Anne. Les autres femmes tombèrent la face contre terre comme évanouies. La lumière prit tout autour d’Anne la forme qu’avait le buisson ardent de Moise sur l’Horeb, en sorte que je ne la vis plus. La flamme rayonnait vers l’intérieur, et je vis tout d’un coup Anne recevoir dans ses bras la petite Marie toute resplendissante, l’envelopper dans son manteau, la presser sur son sein. Alors j’entendis l’enfant pleurer. Elle emmaillota l’enfant jusque sous les bras, laissant la poitrine, la tête et les bras découverts. L’apparition du buisson ardent s’était évanouie.
Je vis alors la chambre se remplir de nouveau de lumières, et j’entendis plusieurs anges qui chantaient gloria et alléluia. J’entendais tout ce qu’ils disaient. Ils annonçaient que l’enfant devait recevoir, le vingtième jour, le nom de Marie. »
– Extraits de révélation de la Bienheureuse  Anne-Catherine Emmerich (chapitres 23)

 Prière à faire pour la fête de la nativité
« Quant à moi, la Sainte Vierge s’est approchée de moi et m’a dit, entre autres choses, que quiconque aujourd’hui, dans l’après-midi, récite avec ton coeur neuf Ave Maria en l’honneur de son séjour de neuf mois dans le sein de sa mère et de sa naissance, et continue pendant neuf jours cet exercice de prière, donne chaque jour aux anges neuf fleurs destinées à former un bouquet qu’elle reçoit dans le Ciel et présente à la Sainte Trinité, afin d’obtenir une grâce pour la personne qui a fait ces prières. »
– Extraits des révélations de la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich (chapitres 25)

Prions chaque jour 9 Ave Maria en l’honneur de son séjour de neuf mois dans le sein de sa mère et de sa naissance, puis exprimons avec tout notre cœur, notre demande particulière.

Confession et communions si possible pendant la neuvaine.

Confiance, ma fille !

Évangile selon saint Matthieu (Mt 9, 20-22)
Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement. Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 31 août 2016

Jésus guérit non seulement les personnes de leur souffrance, de leur isolement et de leur honte, mais il les réintroduit dans l’amour de Dieu et les rétablit dans leur dignité. Dans le récit que nous venons d’entendre, cette femme qui touche le manteau de Jésus sait dans son cœur que le Seigneur peut la sauver et elle a l’ardent désir de le rencontrer. En touchant le manteau de Jésus, elle manifeste sa foi et son espérance. Lui est est touché et la regarde avec miséricorde et tendresse. « Confiance, ma fille. » Il réalise ce qu’elle désirait secrètement dans son cœur : un rencontre personnelle avec lui. Non seulement il l’accueille, mais il la trouve digne d’une telle rencontre. Jésus est l’unique source de bénédiction où jaillit le salut pour tous les hommes.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française.

Alors que, pour beaucoup d’entre vous, la période de repos estival se termine, je vous invite à placer votre vie de chaque jour sous le regard miséricordieux du Seigneur afin qu’il donne à chacun d’accomplir son devoir et de porter l’amour du Christ autour de lui.

Que Dieu vous bénisse.


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la voie de la beauté pour rencontrer Dieu

En tant qu’Associés de la Médaille Miraculeuse, aujourd’hui il nous est bon de redécouvrir une audience du Pape émérite Benoit XVI déjà publiée il y a cinq ans exactement le mercredi 31 août.

Chers frères et sœurs,

Ces derniers temps, j’ai rappelé à plusieurs reprises la nécessité pour chaque chrétien de trouver du temps pour Dieu, pour la prière, parmi les nombreuses préoccupations qui remplissent nos journées. Le Seigneur lui-même nous offre de nombreuses occasions pour que nous nous souvenions de Lui. Aujourd’hui, je voudrais m’arrêter brièvement sur l’une des voies qui peuvent nous conduire à Dieu et nous aider également à le rencontrer: c’est la voie des expressions artistiques, qui font partie de la via pulchritudinis — «voie de la beauté» — dont j’ai parlé à plusieurs reprises et dont l’homme d’aujourd’hui devrait retrouver la signification la plus profonde.

Il vous est sans doute parfois arrivé, devant une sculpture ou un tableau, les vers d’une poésie ou en écoutant un morceau de musique, d’éprouver une émotion intime, un sentiment de joie, c’est-à-dire de ressentir clairement qu’en face de vous, il n’y avait pas seulement une matière, un morceau de marbre ou de bronze, une toile peinte, un ensemble de lettres ou un ensemble de sons, mais quelque chose de plus grand, quelque chose qui «parle», capable de toucher le cœur, de communiquer un message, d’élever l’âme. Une œuvre d’art est le fruit de la capacité créative de l’être humain, qui s’interroge devant la réalité visible, s’efforce d’en découvrir le sens profond et de le communiquer à travers le langage des formes, des couleurs, des sons. L’art est capable d’exprimer et de rendre visible le besoin de l’homme d’aller au-delà de ce qui se voit, il manifeste la soif et la recherche de l’infini. Bien plus, il est comme une porte ouverte vers l’infini, vers une beauté et une vérité qui vont au-delà du quotidien. Et une œuvre d’art peut ouvrir les yeux de l’esprit et du cœur, en nous élevant vers le haut.

Mais il existe des expressions artistiques qui sont de véritables chemins vers Dieu, la Beauté suprême, et qui aident même à croître dans notre relation avec Lui, dans la prière. Il s’agit des œuvres qui naissent de la foi et qui expriment la foi. Nous pouvons en voir un exemple lorsque nous visitons une cathédrale gothique: nous sommes saisis par les lignes verticales qui s’élèvent vers le ciel et qui attirent notre regard et notre esprit vers le haut, tandis que, dans le même temps, nous nous sentons petits, et pourtant avides de plénitude… Ou lorsque nous entrons dans une église romane: nous sommes invités de façon spontanée au recueillement et à la prière. Nous percevons que dans ces splendides édifices, est comme contenue la foi de générations entières. Ou encore, lorsque nous écoutons un morceau de musique sacrée qui fait vibrer les cordes de notre cœur, notre âme est comme dilatée et s’adresse plus facilement à Dieu. Il me revient à l’esprit un concert de musiques de Jean Sébastien Bach, à Munich , dirigé par Leonard Berstein. Au terme du dernier morceau, l’une des Cantate, je ressentis, non pas de façon raisonnée, mais au plus profond de mon cœur, que ce que j’avais écouté m’avait transmis la vérité, la vérité du suprême compositeur, et me poussait à rendre grâce à Dieu. A côté de moi se tenait l’évêque luthérien de Munich et, spontanément, je lui dis: «En écoutant cela, on comprend que c’est vrai; une foi aussi forte est vraie, de même que la beauté qui exprime de façon irrésistible la présence de la vérité de Dieu. Mais combien de fois des tableaux ou des fresques, fruit de la foi de l’artiste, dans leurs formes, dans leurs couleurs, dans leur lumière, nous poussent à tourner notre pensée vers Dieu et font croître en nous le désir de puiser à la source de toute beauté. Ce qu’a écrit un grand artiste, Marc Chagall, demeure profondément vrai, à savoir que pendant des siècles, les peintres ont trempé leur pinceau dans l’alphabet coloré qu’est la Bible. Combien de fois, alors, les expressions artistiques peuvent être des occasions de nous rappeler de Dieu, pour aider notre prière ou encore la conversion du cœur! Paul Claudel, célèbre poète, dramaturge et diplomate français, ressentit la présence de Dieu dans la Basilique Notre-Dame de Paris, en 1886, précisément en écoutant le chant du Magnificat lors de la Messe de Noël. Il n’était pas entré dans l’église poussé par la foi, il y était entré précisément pour chercher des arguments contre les chrétiens, et au lieu de cela, la grâce de Dieu agit dans son cœur.

Chers amis, je vous invite à redécouvrir l’importance de cette voie également pour la prière, pour notre relation vivante avec Dieu. Les villes et les pays dans le monde entier abritent des trésors d’art qui expriment la foi et nous rappellent notre relation avec Dieu. Que la visite aux lieux d’art ne soit alors pas uniquement une occasion d’enrichissement culturel — elle l’est aussi — mais qu’elle puisse devenir surtout un moment de grâce, d’encouragement pour renforcer notre lien et notre dialogue avec le Seigneur, pour nous arrêter et contempler — dans le passage de la simple réalité extérieure à la réalité plus profonde qu’elle exprime — le rayon de beauté qui nous touche, qui nous «blesse» presque au plus profond de notre être et nous invite à nous élever vers Dieu. Je finis par une prière d’un Psaume, le psaume 27: «Une chose qu’au Seigneur je demande, la chose que je cherche, c’est d’habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, de savourer la douceur du Seigneur, de rechercher son palais» (v. 4). Espérons que le Seigneur nous aide à contempler sa beauté, que ce soit dans la nature ou dans les œuvres d’art, de façon à être touchés par la lumière de son visage, afin que nous aussi, nous puissions être lumières pour notre prochain.

BENOÎT XVI AUDIENCE GÉNÉRALE Castel Gandolfo mercredi 31 août 2011