Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

la porte du salut étroite, mais ouverte

21-08-2016 source : Radio Vatican

La porte du salut est « une porte étroite mais toujours grande ouverte », a dit le pape François lors de l’angélus du 21 août 2016 : étroite « pour contenir notre orgueil qui nous fait enfler » et « grande ouverte parce que Dieu nous accueille sans distinction ».

La porte étroite du salut « nous demande de restreindre et contenir notre orgueil et notre peur, pour nous ouvrir à [Dieu] avec un cœur humble et confiant, en nous reconnaissant pécheurs, ayant besoin de son pardon ».

« En entrant par la porte de Jésus, (…) nous pourrons sortir des attitudes mondaines, des mauvaises habitudes, des égoïsmes et des fermetures ». Et le pape a invité les chrétiens à un examen de conscience sur ce qui les empêche de franchir la porte : « Mon orgueil, ma suffisance, mes péchés ».

Au fil de sa méditation, le pape François a appelé à ne pas gâcher l’occasion de franchir la porte en se contentant « de discours académiques sur le salut », mais à « saisir les occasions de salut ». « La vie n’est pas un jeu vidéo ni un feuilleton télévisé ; notre vie est sérieuse et l’objectif à atteindre est important : le salut éternel. » 

L’intégrale du pape avant l’angélus
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miséricorde et multiplication des pains

C’est sur le miracle de la multiplication des pains que le Pape François a développé sa catéchèse lors de l’audience générale de ce mercredi 17 août 2016. Un miracle en forme de témoignage de la miséricorde du Christ, et qui invite les chrétiens à rester au contact des hommes et des femmes de notre temps pour leur offrir un signe concret de miséricorde.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 17 août 2016


 

Dans ce récit du miracle de la multiplication des pains, que nous venons d’entendre, nous voyons à quel point le peuple, redoutant d’être abandonné, s’en remet avec confiance à Jésus. Et le Seigneur en est bouleversé. Il se sent lié à cette foule ; il se donne à elle. La compassion du Maître n’est pas un sentiment vague, mais il prend vraiment soin de ceux qui le suivent et il se préoccupe de donner à manger à ceux qui ont faim. Mais il fait participer ses disciples à sa compassion. Il doit en être de même pour nous. Les signes que Jésus utilise pour accomplir le miracle sont les mêmes que dans l’Eucharistie qui réalise l’unité de la communauté chrétienne et qui la soutient. Vivre dans cette communion signifie offrir aux autres le signe concret de la miséricorde et de l’attention du Christ qui demande à ses disciples de nourrir son peuple et de le garder dans l’unité.

Que Notre-Dame de l’Assomption intercède pour nous, et qu’elle nous aide à être des instruments de communion et des signes de la miséricorde de Dieu partout où nous vivons.

Que Dieu vous bénisse !

 


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L’homme en prière : la méditation

Chers frères et sœurs,

méditationNous sommes encore dans la lumière de la fête de l’Assomption qui est une Fête de l’espérance. Marie est arrivée au Paradis et telle est notre destination: nous pouvons tous arriver au Paradis. La question est de savoir comment. Marie y est arrivée; Elle est — nous dit l’Évangile — «Celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur» (Lc 1, 45). Marie a donc cru, elle s’est fiée à Dieu, elle est entrée de sa pleine volonté dans la volonté du Seigneur et ainsi, elle était véritablement sur le chemin tout droit, sur le chemin vers le Paradis. Croire, se confier au Seigneur, entrer dans sa volonté: tel est l’objectif essentiel.

Aujourd’hui, je ne voudrais pas parler de tout ce chemin de la foi, mais uniquement d’un aspect limité de la vie de la prière qui est la vie du contact avec Dieu, c’est-à-dire la méditation. Et que signifie la méditation? Cela signifie «faire mémoire» de ce que Dieu a fait et ne pas oublier ses nombreux bienfaits (cf. Ps 103, 2b). Souvent, nous ne voyons que les choses négatives; nous devons garder en mémoire également les choses positives, les dons que Dieu nous a faits, être attentifs aux signes positifs qui viennent de Dieu et nous en souvenir. Nous parlons donc d’un type de prière qui, dans la tradition chrétienne, est appelé «oraison mentale». Nous connaissons d’ordinaire l’oraison à travers les paroles, et naturellement, l’esprit et le cœur doivent également être présents dans cette oraison, mais nous parlons aujourd’hui d’une méditation qui n’est pas faite de paroles, mais qui est une prise de contact de notre esprit avec le cœur de Dieu. Et Marie est ici un modèle très réel. L’évangéliste Luc répète plusieurs fois que «quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur» (2, 19; cf. 2, 51b). Gardienne qui n’oublie pas, Elle est attentive à tout ce que le Seigneur lui a dit et fait, et médite, c’est-à-dire qu’elle prend contact avec diverses choses, elle les approfondit dans son cœur.

Celle, donc, qui «a cru» à l’annonce de l’Ange et s’est faite instrument afin que la Parole éternelle du Très-Haut puisse s’incarner, a également accueilli dans son cœur l’admirable prodige de la naissance humaine-divine, elle l’a méditée, elle s’est arrêtée dans sa réflexion sur ce que Dieu était en train d’opérer en Elle, pour accueillir la volonté divine dans sa vie et y répondre. Le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu et de la maternité de Marie est si grand qu’il exige un processus d’intériorisation de la part de Marie, qui cherche à en approfondir la compréhension, à en interpréter le sens, à en comprendre les aspects et les implications. Ainsi, jour après jour, dans le silence de la vie ordinaire, Marie a continué de conserver dans son cœur les admirables événements successifs dont elle a été le témoin, jusqu’à l’épreuve extrême de la Croix et la gloire de la Résurrection. Marie a vécu pleinement son existence, ses devoirs quotidiens, sa mission de Mère, mais elle a su maintenir en elle un espace intérieur pour réfléchir sur la parole et sur la volonté de Dieu, sur ce qui avait lieu en Elle, sur les mystères de la vie de son Fils. Lire la suite →