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Le Pape visite un centre de l’Arche à Rome

13-05-2016 source : Radio Vatican 

Le Pape François a effectué une nouvelle visite surprise dans le cadre des « vendredis de la miséricorde ». Il s’est rendu en milieu d’après-midi à la communauté du Chicco à Ciampino, au sud de Rome, une communauté qui accueille des personnes handicapées. La communauté du Chicco (« le grain », en italien ) est administrée par la communauté de l’Arche, fondée par Jean Vanier.

Fondée en 1981, le Chicco est la première communauté de l’Arche en Italie. Elle accueille 18 personnes atteintes de graves maladies mentales. Le Pape s’est assis à table pour partager le goûter, comme en famille, et a discuté avec les volontaires et les personnes malades. Un moment familial de joie et de simplicité. Le Pape a aussi pu visiter le petit atelier où les personnes handicapées confectionnent des objets et peuvent exprimer leur créativité. Selon l’intuition de Jean Vanier, chacun est appelé en effet à un travail manuel en fonction de ses capacités.

Contre la culture du rejet

La rencontre s’est terminée par une prière commune, chacun tenant la main de son voisin, dans la petite chapelle de la communauté. Le Saint-Père a embrassé chacun des pensionnaires du Chicco avant de rentrer au Vatican.

La vocation de l’Arche est de faire en sorte que nul ne soit discriminé à cause de son infirmité. Par cette visite, le Pape a voulu donner un signe supplémentaire de son engagement contre la culture du rejet.

ceux qui sèment la zizanie par leurs paroles

Jésus prie pour l’unité des chrétiens, mais dans l’Église, certains sèment la zizanie, ils divisent et détruisent les communautés par leurs paroles. Lors de son homélie à Sainte-Marthe au Vatican ce jeudi matin, le Pape François est revenu sur cette unité dont parle le Christ dans l’Évangile, mettant en garde contre les tentations des diviseurs.

Jésus, avant sa Passion prie pour l’unité des croyants, des communautés chrétiennes, pour qu’elles soient un comme Jésus et le Père sont un, a expliqué le Pape, commentant l’Évangile du jour, tiré de Saint Jean. L’unité des communautés chrétiennes, des familles chrétiennes sont le témoignage que le Père a envoyé Jésus. Mais arriver à cette unité, que ce soit dans les paroisses, les familles, une institution chrétienne, est l’une des choses les plus difficiles. «Notre histoire nous fait honte parfois quand on voit que nous avons mené des guerres contre nos frères chrétiens !»  a dit le Pape François, qui a cité en exemple la guerre de Trente ans (1618-1648, entre catholiques et protestants)

Il n’y a pas de témoignage là où les chrétiens se font la guerre, nous devons demander pardon au Seigneur pour toute cette histoire, mais aussi pour les divisions encore d’aujourd’hui. « Le monde voit que nous sommes divisés et dit : ‘qu’ils se mettent d’accord et après nous verrons…’»

Salir la réputation de l’autre

C’était l’envie du diable de faire entrer le péché dans le monde, y compris dans les communautés chrétiennes, qu’il y a ait de l’égoïsme, des jalousies, des divisions. Et cela invite à parler les uns des autres.

Les divisions commencent avec la langue, en Argentine on les appelle les « zizaniers », ceux qui sèment la zizanie, qui divisent. La langue est capable de détruire une famille, une communauté, une société, de semer la haine et la guerre. Il est souvent plus commode aujourd’hui de salir la « réputation de l’autre ». Le Pape a rappelé une anecdote de Saint Philippe Neri, comme pénitence à une femme qui avait eu de mauvaises paroles, lui demanda de plumer une poule et de répandre ses plumes dans son quartier puis de les ramasser. « Cela n’est pas possible ! » répondit la femme. Ceci est la médisance !

La médisance salit l’autre, détruit la vie, et tant de fois détruit la vérité a expliqué le Pape. Jésus a prié pour que nous soyons un. «Prions ainsi le Seigneur, pour qu’il nous donne la grâce et le don de l’unité contre la force si fort du diable. Parce que Lui qui est notre unité, la gloire de notre communauté, c’est Lui qui nous donne la paix.»

la parabole du Père miséricordieux

La parabole du Fils prodigue ou du Père miséricordieux, en St Luc : c’est sur cette parabole dite « de miséricorde » que le Pape François a centré sa catéchèse, lors de l’audience générale, Place St Pierre, ce mercredi matin. Un épisode évangélique qui montre que « notre dignité d’enfant de Dieu ne dépend ni de nos mérites, ni de nos actions, mais de l’amour gratuit du Père. »

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 11 mai 2016
condensé

Frères et sœurs, dans la parabole du Père Miséricordieux, Jésus ne révèle pas un Père offensé, rempli de ressentiments. Certes, le fils sait qu’il a péché, et il reconnaît sa faute ; mais le Père s’empresse de lui rendre sa place et les signes extérieurs de sa dignité : un bel habit, un anneau au doigt, des sandales aux pieds, dans une miséricorde que le Père exerce sans conditions, lui qui, voyant son fils au loin, court à sa rencontre, heureux de le voir revenir chez lui.

Notre dignité d’enfant de Dieu ne dépend pas de nos mérites, ni de nos actions, mais de l’amour gratuit du Père. Et cela doit nous encourager à ne jamais désespérer, même dans les situations difficiles où tout espoir semble perdu. Nous ne cesserons jamais d’être enfants d’un Dieu qui nous aime et attendra toujours notre retour.

Le fils aîné, qui est toujours resté à la maison, a aussi besoin de la miséricorde du Père. C’est nous qu’il représente, lorsque nous sommes tentés par le découragement, et que nos efforts semblent ne rien rapporter. Le fils aîné attendait une récompense comme un dû, mais sa récompense était de rester auprès du Père, en qualité de fils. Le père réunit ses deux fils, l’un qui attendait un châtiment, l’autre une récompense, dans une logique nouvelle, celle de la miséricorde. Il les invite à se retrouver comme des frères dans la joie et la fête pour celui qui s’était perdu.

S’adressant aux pèlerins brésiliens présents, le Pape confie le peuple brésilien à la Vierge d’Aparecida : mes pensées vont vers votre pays bien-aimé. En ces jours de préparation à la fête de la Pentecôte, je demande au Seigneur de répandre les dons de son Esprit, afin que le pays, en ce temps de crise, avance sur le sentiers de l’harmonie et de la paix.

Alors que la fête de la Pentecôte est proche, je vous invite à vous préparer, par la prière et par les œuvres de miséricorde, à recevoir le Saint Esprit ; qu’il fasse de chacun de nous des enfants de Dieu réconciliés, accueillants les uns envers les autres.

Que Dieu vous bénisse.


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