Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Les missionnaires sont la gloire de l’Église

10-05-2016 source : Radio Vatican

La docilité à la voix de l’Esprit Saint qui pousse à brûler la vie pour annoncer l’Évangile, y compris dans les endroits les plus reculés, telle est la caractéristique de chaque homme et femme qui choisit de servir l’Église en allant en mission. C’est sur cet aspect que le Pape François s’est arrêté lors de son homélie ce mardi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

La suite du Christ, qui est au cœur de chaque apôtre est un élan irrésistible à lui consacrer sa vie, un appel qui « contraint ». C’était le feu qui consumait le cœur de Saint Paul, le même feu qui est ardent dans le cœur de nombreux jeunes, hommes et femmes qui ont quitté leur famille, leur pays et sont partis loin, sur d’autres continents pour annoncer Jésus.

Le Pape a repris la lecture tirée des Actes des Apôtres qui relate l’épisode de l’envoi de Paul à Jérusalem. Paul est contraint de quitter Milet, une scène émouvante car il sait qu’il ne reverra plus sa communauté, les prêtres d’Éphèse. Il est temps pour lui d’aller à Jérusalem, car c’est là que l’Esprit le conduit, le même Esprit qui l’a toujours poussé à annoncer l’Évangile en affrontant peines et problèmes. « Je crois que cet extrait nous évoque la vie de nos missionnaires, à toutes les époques. »

Les missionnaires, gloire de l’Église

Le Pape a ainsi rendu hommage à tous ces missionnaires, parfois jeunes, qui sont morts pour annoncer la Bonne Nouvelle. Ils ont donné leur vie, ils l’ont brûlée. « Je pense qu’au moment de leur mort, loin de tous ce qui leur était cher, ils se sont dit : ‘cela vaut la peine ce que je fais !’ ».

Le missionnaire va sans savoir ce qui l’attend. « Je sais seulement, dit l’Apôtre,  que l’Esprit Saint témoigne, de ville en ville, que les chaînes et les épreuves m’attendent.» Le missionnaire sait que la vie ne sera pas facile, mais il va de l’avant. A propos de tous les missionnaires d’aujourd’hui, qui partent sans revenir, « je crois qu’il est juste de remercier le Seigneur pour leur témoignage. Anonymes, ils sont partis, ils ont été de nouveaux martyrs en offrant leur vie pour l’Évangile. Ces missionnaires sont notre gloire, la gloire de notre Église ! »

L’une des qualités des missionnaires est ainsi la docilité : « je voudrais dire aux jeunes d’aujourd’hui qui ne se sentent pas à l’aise avec la culture ambiante du consumérisme, du narcissisme : mais regardez à l’horizon ! Regardez nos missionnaires ! Priez l’Esprit Saint qui pousse à partir loin, à brûler la vie, dans le service, l’annonce, et à aller de l’avant. C’est cela la joie de l’annonce de l’Évangile».

Sainte Louise de Marillac

Louise de Marillac

Cette année la fête de Sainte Louise de Marillac est déplacée au 9 mai.

Dans l’allée de la Chapelle de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, rue du Bac, à Paris, il y a sur la gauche, juste avant d’entrer dans le sanctuaire, un socle sur lequel se trouvent deux statues. L’une est debout, légèrement penchée vers l’autre qui la regarde en levant la tête, tout en ayant un genou à terre.

Nous devinons que cette dernière est Sœur Catherine Labouré, cette Fille de la Charité qui a vu la Vierge Marie et révélé la médaille. Mais connaissez-vous la première ? Il s’agit aussi d’une fervente de l’Immaculée et du Coeur de Jésus. C’est sainte Louise de Marillac, la fondatrice des Filles de Charité avec Vincent de Paul.

Voici quelques éléments de sa biographie. Elle est née le 12 août 1591. Elle épouse Antoine Le Gras en l’église Saint Gervais de Paris le 5 février 1613. A la mort de son époux, le 21 décembre 1625, elle fait vœu de demeurer veuve. Sous la conduite spirituelle de saint Vincent de Paul, elle s’emploie à secourir les pauvres et à organiser les Confréries de Charités. Le 29 novembre 1633, elle accueille ses premières aides avec qui débute la Compagnie des Filles de la Charité. Elle meurt le 15 mars 1660.

Béatifiée le 9 mai 1920, c’est le 11 mars 1934 qu’elle est inscrite au catalogue des Saints. Le 10 février 1960, le pape Jean XXIII l’a déclarée patronne de tous ceux qui s’adonnent aux oeuvres sociales chrétiennes. Nous célébrons normalement sa fête le 15 mars.

J.-Daniel Planchot, cm

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élever le regard avec espérance

08-05-2016 source : Radio Vatican

Jésus est monté au CielLors de la prière du Regina Coeli, en ce dimanche 8 mai 2016, place Saint-Pierre au Vatican, le Pape François est revenu sur le sens de la fête de l’Ascension.

«Lors de la fête de l’Ascension, nous célébrons le mystère de Jésus qui sort de notre espace terrestre pour entrer dans la plénitude de la gloire de Dieu, portant avec lui notre humanité.» «Depuis ce jour, il est devenu possible pour les apôtres, et pour tout disciple du Christ, d’habiter à Jérusalem et dans toutes les villes du monde, aussi dans celles qui sont le plus travaillées par l’injustice et la violence, parce qu’au-dessus de chaque ville il y a le même ciel et chaque habitant peut élever le regard avec espérance.»

En effet, «dans ce ciel habite ce Dieu qui s’est révélé proche au point de prendre le visage d’un homme, Jésus de Nazareth.» Il reste pour toujours l’Emmanuel, «Dieu avec nous». Cette prise de conscience nous donne une responsabilité : comme les disciples qui sont retournés dans la ville pour annoncer à tous la vie nouvelle qui vient de Jésus, «la conversion et le pardon des péchés», nous devons porter le témoignage en sortant de nos églises, chaque dimanche, pour l’amener «dans les maisons, dans les bureaux, à l’école, dans les lieux de rencontre et de divertissement, dans les hôpitaux, dans les prisons, dans les maisons de retraite, dans les lieux remplis par des foules de migrants, dans les périphéries de la ville…» «Ce témoignage, nous, nous devons l’apporter chaque semaine : le Christ est avec nous, Jésus est monté au ciel, il est avec nous, le Christ est vivant.»

Les communications peuvent «jeter des ponts entre les personnes»

Le Pape François a aussi évoqué l’organisation ce dimanche de la 50e Journée mondiale des Communications sociales, issue du Concile Vatican II. En citant son message pour cette édition 2016, le Saint-Père a souhaité que les communications «puissent jeter des ponts entre les personnes, les familles, les groupes sociaux, les peuples. Et ceci dans l’environnement physique comme dans le numérique.» Il a appelé à ce que les acteurs de la communication de l’Église aient toujours «un style clairement évangélique, un style qui unisse la vérité et la miséricorde.»

Le Pape François a publié ce dimanche une image sur ses comptes Twitter et Instagram d’un message manuscrit et signé de son nom en latin, Franciscus : «À toi, qui de la grande communauté digitale, me demande bénédictions et prières, je veux dire: tu seras le don précieux de ma prière au Père. Et toi, n’oublie pas de prier pour moi et pour mon service d’Évangile et de Miséricorde.»