Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

vivre dans l’obéissance à l’Esprit Saint

conncile de JérusalemAujourd’hui aussi dans l’Église, comme hier, il y a des résistances aux surprises de l’Esprit face aux nouvelles situations, mais Il nous aide à les vaincre et à aller de l’avant, sûrs, sur la voie de Jésus : c’est ce que le Pape a dit lors de la Messe matinale à la Maison Sainte-Marthe.

Des discussions chaudes dans l’Église, mais le protagoniste est l’Esprit Saint

En commentant le célèbre extrait des Actes des Apôtres sur le « Concile de Jérusalem », le Pape a observé que «le protagoniste de l’Église» est l’Esprit Saint. C’est Lui qui, «depuis le premier moment, a donné la force aux apôtres de proclamer l’Évangile», c’est «l’Esprit qui fait tout, l’Esprit qui pousse l’Église en avant», aussi «avec ses problèmes», aussi quand se découvre la persécution», et «c’est Lui qui donne la force aux croyants pour rester dans la foi», aussi dans les moments «de résistance et d’acharnement des docteurs de la loi». Dans ce cas, il y a une double résistance à l’action de l’Esprit : celle de ceux qui croient que «Jésus est venu seulement pour le peuple élu», et ceux qui voulaient imposer la loi juive, y compris la circoncision, aux païens convertis. Il y eut «une grande confusion sur tout cela».

«L’Esprit mettait les cœurs sur une voie nouvelle : c’était les surprises de l’Esprit. Et les apôtres se sont trouvés dans des situations qu’ils n’auraient jamais cru, des situations nouvelles. Et comment gérer ces nouvelles situations ? Le passage d’aujourd’hui, commence ainsi : « En ces jours-là, car une grande discussion s’était levée », une discussion chaude, parce qu’ils discutaient sur ces questions. Eux, d’une part, avaient la force de l’Esprit, le protagoniste, qui poussait à aller de l’avant. Mais l’Esprit les portait à certaines nouveautés, à certaines choses qui n’avaient jamais été faites. Jamais. Personne ne l’avait imaginé. Que les païens puissent recevoir l’Esprit Saint, par exemple.»
 

Celui qui a peur d’écouter n’a pas l’Esprit dans le cœur

Les disciples «avaient la patate chaude dans les mains et ne savaient pas quoi faire.» Ainsi, ils convoquaient une réunion à Jérusalem, à partir de laquelle chacun peut raconter sa propre expérience, de comment l’Esprit Saint descend aussi sur les païens : «Et à la fin ils se sont mis d’accord. Mais avant, il y a une belle chose : « Toute l’assemblée se tue, et ils écoutèrent Barnabé et Paul, qui se référaient à ces grands signes et prodiges que Dieu avait accompli parmi les nations, au milieu d’eux. » Écouter, ne pas avoir peur d’écouter. Quand quelqu’un a peur d’écouter, il n’a pas l’Esprit dans son cœur. Écouter : “Toi, qu’est-ce que tu penses, et pourquoi ?” Écouter avec humilité. Et après avoir écouter, ils ont décidé d’envoyer aux communautés grecques, c’est-à-dire aux chrétiens qui sont venus du paganisme, d’envoyer certains disciples pour les tranquilliser et leur dire ; “c’est bien, faites comme ça”.»

Nouveautés mondaines et nouveautés de l’Esprit
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s’inspirer de la compassion du Samaritain

27-04-2016 source : Radio Vatican – Ce mercredi matin, 27 avril 2016, lors de l’audience générale place Saint-Pierre au Vatican, le Pape François a poursuivi son exploration du thème de la miséricorde dans les enseignements de Jésus, en s’arrêtant cette fois-ci sur la parabole du Bon Samaritain, tirée du chapitre 10 de l’Évangile selon saint Luc.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 27 avril 2016
condensé

Frères et sœurs, dans la parabole du bon Samaritain Jésus nous montre que l’amour du prochain ne peut se limiter à une théorie abstraite, mais engage tout l’être humain dans le concret de la vie. A l’exemple du prêtre et du lévite de la parabole, il ne suffit pas de pratiquer le culte pour exercer la miséricorde envers le prochain. Le Samaritain, au contraire, éprouve de la compassion envers celui qui souffre. La compassion est une caractéristique essentielle de la miséricorde que Dieu exerce à travers nous. En effet, celui qui est compatissant, par son agir, exerce la miséricorde même de Dieu. Jésus nous enseigne à ne pas classifier les autres pour voir qui est le prochain et qui ne l’est pas. On peut devenir le prochain de tous ceux que l’on rencontre ; et on le deviendra par la compassion que l’on éprouve envers eux.

Frères et sœurs, ne soyons pas indifférents aux souffrances des personnes que nous rencontrons. À l’exemple de Jésus, notre bon Samaritain qui se penche sur nous pour guérir nos blessures, sachons éprouver de la compassion et leur porter secours.

Que Dieu vous bénisse !

 


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Le cléricalisme déforme l’Église

26-04-2016 source :  Radio Vatican

«Les laïcs sont des protagonistes de l’Église et du monde», le Pape François invite les pasteurs à «les servir et non à se servir d’eux».

Le Saint-Père s’exprime ainsi dans une lettre adressée au cardinal Marc Ouellet, président de la commission pontificale pour l’Amérique latine. Un document qui fait suite à la rencontre du Saint-Père avec les participants à l’assemblée plénière de la commission. Elle s’était réunie en mars dernier sur le thème «L’indispensable engagement des laïcs dans la vie publique». Ce texte peut être valable pour tout pays.

Dans ce long texte le Pape précise le rôle et la mission des laïcs. «Ce n’est pas le pasteur qui doit dire au laïc ce qu’il doit faire et dire, il le sait bien et mieux que nous». Le ton est donné et le Saint-Père est très clair lorsqu’il évoque la place des laïcs dans l’Église, dans «nos villes qui sont devenues de véritables lieus de survie». «Personne n’a été baptisé prêtre ou évêque» mais bien en tant que laïc, «un signe indélébile que personne ne pourra jamais effacer». «Oublier que l’Église n’est pas une élite de prêtres, consacrés et évêques, et que nous formons tous le Saint Peuple de Dieu comporte de nombreux risques». Ainsi «l’une des déformations les plus grandes que l’Amérique latine ait à affronter : le cléricalisme».

Le cléricalisme déforme l’Église

«Cette attitude, déplore le Saint-Père, non seulement annule la personnalité des chrétiens mais tend aussi à amoindrir et à sous-évaluer la Grâce baptismale». «Le cléricalisme plutôt que de donner une impulsion aux différentes contributions et propositions éteint peu à peu le feu prophétique dont l’Église tout entière est appelée à rendre témoignage dans le cœur de ses peuples». «Sans nous en rendre compte, nous avons généré une élite laïcale, en croyant que les laïcs engagés sont seulement ceux qui travaillent pour les prêtres et nous avons oublié, en le négligeant, le croyant qui souvent brûle son espérance dans la lutte quotidienne pour vivre sa foi».

Le Saint-Père met alors en relief «la pastorale populaire» qui en Amérique latine est «l’un des rares espaces dans lequel le peuple de Dieu a été libéré de l’influence du cléricalisme». Tout en reconnaissant qu’elle peut avoir des «limites» le Pape indique que «bien orientée en particulier à travers une pédagogie de l’évangélisation, elle est riche de valeurs».

Au regard de ce constat, le Pape interpelle les pasteurs appelés à se demander comment ils sont en train de «stimuler et promouvoir la charité et la fraternité, le désir de vérité et de justice». «Comment faisons nous en sorte que la corruption ne se niche pas dans nos cœurs». Et le Saint-Père indique qu’«il n’est pas logique même impossible de penser qu’en tant que pasteurs nous devrions avoir le monopole des solutions face aux nombreux défis de la vie contemporaine». Au contraire, «nous devons être du côté de nos fidèles, en les accompagnant dans leur recherche et en stimulant l’imagination capable de répondre aux problématiques actuelles».