Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

rechercher le pouvoir, l’argent et la vanité

La voie que montre Jésus est celle du service alors que souvent dans l’Église, on recherche le pouvoir, l’argent et la vanité. C’est le cœur de la réflexion du Pape François en ce mardi 17 mai 2016 lors de la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

Se basant sur la lecture du jour, le Pape rappelle que quand Jésus parle de service, ses disciples se demandent qui est le plus grand. « Jésus parle une langue d’humiliation, de mort, de rédemption et eux, parlent une langue de parvenus : qui ira le plus haut dans le pouvoir ? ».

Or « le plus grand est celui qui sert le plus, c’est celui qui est le plus au service des autres ; ce n’est pas celui qui se vante, qui recherche le pouvoir, l’argent, la vanité, l’orgueil. Non, ceux-ci ne sont pas grands ». Ce qui s’est passé avec les Apôtres, « c’est une histoire qui arrive chaque jour dans l’Église, dans chaque communauté. »

La première lecture, la lettre de saint Jacques, est aussi une mise en garde contre les passions que suscitent le pouvoir, les envies et les jalousies. Les bavardages qui salissent autrui et n’ont que pour objectif d’atteindre le pouvoir. Là aussi, cela se produit dans chaque institution ecclésiale, des paroisses aux diocèses. Or, Jésus est venu pour « servir » et non « pour être servi ».

« nous sommes tous tentés par ces choses, nous sommes tentés de détruire l’autre pour monter par-dessus. C’est une tentation mondaine qui divise et détruit l’Église. Ce n’est pas l’esprit de Jésus ». La grandeur des saints, c’est d’avoir su qu’ils étaient pécheurs, qu’ils étaient tentés par la mondanité en une sorte d’appel à la prise de conscience de nos faiblesses.

La miséricorde entre Christianisme et Islam

PAKISTAN – « La miséricorde dans le Christianisme et dans l’Islam » : tel est le titre d’un séminaire organisé à Lahore, à l’occasion de l’Année jubilaire, par le Conseil pour le Dialogue interreligieux au Pakistan, coordonné par le Père Francis Nadeem OFM Cap. et conduit par le responsable islamique soufi Pir Shafaat Rasool. L’événement a été centré sur les valeurs communes présentes dans le Christianisme et dans l’Islam.

Ainsi que cela a été communiqué à l’agence Fides par le Conseil, le Père Qaisar Feroz, l’un des responsables chrétiens intervenus, a cité différents passages de l’Ancien et du Nouveau Testament concernant la miséricorde, rappelant que « Dieu est miséricordieux et nous demande de l’être également ». Alors que l’on s’attarde trop souvent sur des faits qui « suscitent la haine et les différences, il existe un besoin désespéré de créer des situations de paix, de tolérance, de pardon et de miséricorde », ainsi « l’Année de la Miséricorde proclamée par le Pape François est d’une extrême importance pour le monde entier » et constitue « une invitation à construire la culture de la miséricorde, valeur commune à l’islam et au Christianisme. »

Pir Shafaat Rasool a ensuite décrit la perspective de l’islam en matière de miséricorde, citant de nombreux versets du coran. « Personne n’a le droit de convertir de force un croyant d’une autre religion ». « La miséricorde est le seul canal qui fait qu’un être humain embrasse une religion. » L’Islam et le Christianisme auraient une origine commune. « La miséricorde est le facteur clef dans les deux religions et en écoutant l’appel du Pape François, nous devons diffuser la miséricorde au sein de notre société. »

Les intervenants musulmans présents ont exprimé une grande satisfaction pour le geste du Pape François de célébrer en 2016 une Année de la Miséricorde, souhaitant que cela puisse servir à promouvoir l’harmonie interreligieuse et à extirper l’extrémisme des cœurs. « Nous continuerons à diffuser le message de la miséricorde au Pakistan, en espérant que la paix puisse prévaloir au sein de notre société ». Les participants ont approuvé à l’unanimité une résolution demandant aux responsables religieux, aux hommes politiques, aux éducateurs et à la presse de contribuer à promouvoir des valeurs telles que la miséricorde, le pardon et la tolérance, en faisant appel aux disciples de toutes les religions pour diffuser le message de paix et d’harmonie.

le message du salut, don de Dieu pour tous

15-05-2016 source : Radio Vatican

«Ne fermons pas notre cœur sur nos préoccupations particulières, mais élargissons-le aux horizons de toute l’humanité». En la solennité de la Pentecôte, le Pape publie son message pour la 90° Journée missionnaire mondiale, approuvée par Pie XI en 1926 et qui se tient chaque année le 3° dimanche du mois d’octobre. Le Jubilé invite à considérer «la mission ad gentes comme une grande, immense œuvre de miséricorde tant spirituelle que matérielle» et le Pape invite chacun «à sortir» pour se mettre au service de l’autre et en particulier de celui qui ne connaît pas encore Jésus : «l’Église prend soin de ceux qui ne connaissent pas l’Évangile, parce qu’elle désire que tous soient sauvés et arrivent à faire l’expérience de l’amour du Seigneur».

Le talent des femmes missionnaires

«La miséricorde est source de joie intime pour le cœur du Père lorsqu’il rencontre toute créature humaine». Dieu s’adresse avec amour même aux plus fragiles, il s’identifie même aux plus petits, il se fait proche, il s’implique avec tendresse dans la réalité humaine comme le feraient un père et une mère. De cet amour de miséricorde témoignent de nombreuses personnes, et le Pape note «la considérable et croissante présence féminine au sein du monde missionnaire» et souligne le talent des laïques et consacrées, tout comme des familles.

«À côté de l’œuvre évangélisatrice et sacramentelle des missionnaires, les femmes et les familles comprennent souvent de manière plus adéquate les problèmes des personnes et savent les affronter de manière opportune et parfois inédite, en prenant soin de la vie, en accordant une attention particulière aux personnes plutôt qu’aux structures et, en mettant en jeu toutes les ressources humaines et spirituelles dans la construction de l’harmonie, des relations, de la paix, de la solidarité, du dialogue, de la collaboration et de la fraternité, tant dans le cadre des rapports interpersonnels que dans celui plus vaste de la vie sociale et culturelle et en particulier du soin des pauvres».

L’Église, une mère pour ceux qui pourront arriver à la foi au Christ

Le Pape salue le travail d’Évangélisation lancé au travers de l’activité éducative. Les personnes qui y sont engagées sont comme «des vignerons miséricordieux». Ils font preuve de patience, attendant «les fruits après des années de lente formation» qui ont permis à des personnes d’être à leur tour capable d’évangéliser.

Que chacun se sente appelé à «une sortie missionnaire renouvelée», que cela profite à l’ensemble de la famille humaine. «Je souhaite que le saint peuple de Dieu exerce le service maternel de la miséricorde qui aide tant les peuples qui ne Le connaissent pas encore à rencontrer et à aimer le Seigneur». La foi grandit grâce au témoignage de foi et de charité des évangélisateurs. Elle est un don, non le fruit du prosélytisme.

Évangéliser pour obtenir la paix

Aujourd’hui, «le mandat de l’Évangile, Allez donc de toutes les nations et faites des disciples’, ne s’est pas achevé.» «Chaque peuple et chaque culture ont le droit de recevoir le message du salut qui est le don de Dieu pour tous», et cela est «d’autant plus nécessaire» que de nombreuses situations de crises humanitaires, de guerres et d’injustices attendent encore de trouver une solution. Or les missionnaires le savent par expérience : «l’Évangile du pardon et de la miséricorde peut apporter la joie, la réconciliation, la justice et la paix».

Voir aussi : Pentecôte de la Vierge Marie ; Pentecôtes récentes