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le Pape François sur Instagram

le Pape François sur Instagram

«Je commence un nouveau chemin, sur Instagram, pour parcourir avec vous la voie de la miséricorde et de la tendresse de Dieu». C’est par ce message que le Pape François est arrivé sur le réseau social Instagram, ce samedi 19 mars, avec le compte @Franciscus. Le Saint-Père lui-même a inauguré son compte en publiant sur le réseau une photo le montrant en prière, première photographie de l’un des social network les plus aimés des jeunes, en raison de la possibilité qu’il offre de partager des images.

L’inauguration du compte a eu lieu à midi et demi, après la Messe d’ordination de deux évêques dans la basilique vaticane. Il s’agit de la nouvelle initiative du Pape pour témoigner de sa proximité aux personnes à travers un langage simple et immédiat. Comme en témoigne le succès du compte Twitter en neuf langues, sur lequel le Pape a déjà 25 millions de fidèles et que nous relayons sur notre site de l’association de la Médaille Miraculeuse.

Et la date du 19 mars n’est certainement pas un hasard: c’est non seulement la même qu’il y a trois ans, quand il célébra la Messe du début du pontificat, mais elle est aussi liée à sa dévotion pour saint Joseph. Comme il l’a plusieurs fois raconté, il possède dans sa résidence Sainte-Marthe une statuette de l’époux de la Vierge Marie, représenté endormi, auquel il confie, à travers des petits billets, ses doutes et les décisions problématiques. Précisément parce qu’il est un père attentif et affectueux, le patron de l’Église universelle a été choisi pour le lancement de cette nouvelle expérience sur un réseau social qui compte aujourd’hui 130 millions d’usagers dans le monde.

Selon la logique d’Instagram, au moins une photographie par jour sera postée — au début davantage pour créer un premier petit album — et de brèves vidéos d’environ quinze secondes chacune. Les images seront parfois accompagnées par un texte, qui ne dépassera pas les 150 caractères.

On sélectionnera des clichés du service photographique de L’Osservatore Romano, en cherchant à encadrer certains détails, pour souligner les aspects de proximité et d’inclusion que le Pape François vit quotidiennement. L’arrivée sur Instagram a lieu au cours de l’année de la miséricorde, pour raconter le pontificat à travers les gestes de tendresse du Pape François. Ainsi le jubilé  entre dans les médias sociaux de manière très concrète et naturelle.

Après Twitter, le Pape est désormais présent sur un autre réseau social, l’un des plus utilisés de la planète. Cette plateforme, forte de quelque 400 millions d’utilisateurs, sera utilisée par le Secrétariat à la communication pour partager des photos du Service photographique de l’Osservatore Romano, mais aussi de brèves vidéos. Par cette stratégie de communication dont le Pape François est la pierre angulaire, le Vatican veut s’adresser plus directement aux jeunes générations, souvent très connectées. Le compte Instagram du Pape François, a très vite connu un grand succès. Quatre heures après son ouverture, il comptait plus de 400 000 abonnés.

Pour activer son profil, le Pape était assisté par Kevin Systrom, administrateur délégué et cofondateur d’Instagram, et par Mgr Lucio Adrian Ruiz, numéro deux du Secrétariat à la communication du Vatican.

le Verbe et le mystère de l’Incarnation

Tout énoncé d’un paradoxe sous la forme de deux contraires réunis provoque inévitablement la question d’un «comment». C’est le cas de l’énoncé même de la foi chrétienne qui vénère le Dieu fait homme, le Verbe fait chair: définition de l’Incarnation sous la forme du premier paradoxe de sa culture. Lorsque l’ange Gabriel annonce à Marie la venue d’un Dieu fait homme, elle questionne: «Comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d’homme?» (Lc 1, 34).

Rien de psychologique dans cette interrogation qui situe la Vierge devant le processus du mystère de l’Incarnation. L’annonce faite à Marie de l’événement qui la rend mère en étant vierge est en effet une théologie. Qui dit théologie dit pensée de nature humaine concernant la nature divine, en vue d’une communication entre l’une et l’autre au moyen d’une parole vivante.

Le récit de l’Annonciation est écrit avec de tels mots de vie. Victor Hugo (1802-1885) le dit magnifiquement dans les vers suivants: «Car le mot, qu’on le sache, est un être vivant […] / Car le mot, c’est le Verbe, et le Verbe, c’est Dieu». Aussi, l’annonce faite à Marie est comme écrite dans une langue vivante. Dans le langage courant, pour exprimer le vivant, on dira autrement que ce récit parle à chacun d’entre nous.

D’après des extraits de l’intervention de Sylvie Barnay: «Un air de déjà vu encore jamais vu. Imaginer l’art demain» prononcée le 6 mars, dans le cadre des conférences de Carême à Notre-Dame de Paris, consacrées au thème«Culture et évangélisation. Le sens spirituel des cultures.»

l’espérance en Dieu ne déçoit jamais

17-03-2016 source : Radio Vatican

Abraham chapiteau Saint Georges de Boscherville - Abraham, descendant de Noé, est le premier monothéiste et le premier patriarche. Il aurait vécu entre le XXe et le XVe siècle avant JC. C'est une figure centrale pour les trois religions que sont le christianisme, le judaïsme et l'islam. Sur l'ordre de Dieu, il quitte sa patrie (Ur, en Chaldée), puis Harran, où il s'était arrêté, pour parcourir le pays de Canaan, semant sur son passage des autels en l'honneur de son Dieu. L’espérance chrétienne est une vertu humble et forte qui nous soutient et nous permet de ne pas sombrer face aux difficultés de la vie. Le Pape François a insisté sur ce point, lors de la messe célébrée en la chapelle de la maison Sainte Marthe, au Vatican, ce jeudi 17 mars 2016. L’espérance dans le Seigneur ne déçoit jamais, elle est une source de joie et de paix dans nos cœurs. Jésus parle aux docteurs de la loi et affirme qu’Abraham «exulte dans l’espérance» à la pensée de voir son jour. Le Saint-Père a pris appui sur l’Évangile du jour pour souligner combien l’espérance est fondamentale dans la vie du chrétien. Abraham a dit, «j’ai eu ses tentations sur le chemin de l’espérance», mais il a cru et obéi au Seigneur, et ainsi il s’est mis en chemin vers la terre promise.

L’espérance nous fait avancer et nous donne de la joie

Il y a comme un «fil d’espérance » qui lie « toute l’histoire du salut» et elle est « source de joie» : Aujourd’hui, l’Église nous parle de la joie de l’espérance. Dans la première prière de la messe, nous avons demandé la grâce de Dieu pour prendre soin de l’espérance de l’Église, pour qu’elle «n’échoue pas». « Et Paul, en parlant d’ Abraham, nous dit : “espérer contre toute espérance”. Quand il n’y a pas d’espérance humaine, il y a cette vertu qui te fait avancer, humble, simple, mais qui te donne une joie, parfois une grande joie, parfois seulement la paix, mais la sécurité que cette espérance ne déçoit pas. L’espérance ne déçoit pas».

Cette « joie d’Abraham», cette espérance «se développe dans l’Histoire». « Parfois elle se cache, on ne peut la voir; d’autres fois elle se manifeste ouvertement». Et le Saint-Père cite l’exemple d’Élisabeth enceinte qui se réjouit quand sa cousine Marie vient lui rendre visite. C’est la «joie de la présence de Dieu» qui marche avec son peuple. « Et quand il y a la joie, il y a la paix. C’est la vertu de l’espérance : de la joie à la paix ». Cette espérance «ne déçoit jamais», même pas dans les «moments d’esclavage», quand le peuple de Dieu se trouvait sur une terre étrangère.

L’espérance nous soutient face aux difficultés

Ce «fil d’espérance» débute avec Abraham, «Dieu qui parle à Abraham», et « finit » avec Jésus. Le Saint-Père s’attarde alors sur les caractéristiques de cette espérance. Si, l’on peut affirmer avoir la foi et éprouver de la charité, il est plus difficile de s’exprimer sur l’espérance. «Tu as de l’espérance ? tu as la joie de l’espérance ?» Il n’est pas facile de répondre à cette question. «L’espérance est cette vertu humble, cette vertu qui ruisselle sous l’eau de la vie, mais qui nous soutient pour ne pas être submergé par les nombreuses difficultés, pour ne pas perdre ce désir de trouver Dieu, trouver ce merveilleux visage que nous allons tous voir un jour : l’espérance».

C’est «le même Dieu qui appela Abraham et lui fit quitter sa terre sans savoir où il allait, qui va sur la croix, pour accomplir la promesse qu’il a faite» : «c’est le même Dieu qui, dans la plénitude des temps fait en sorte que cette promesse devienne une réalité pour nous tous. C’est le fil de l’espérance; celui qui unit ma vie chrétienne à notre vie chrétienne, à tout moment, et permet d’aller de l’avant – pécheurs, mais en allant de l’avant – c’est l’espérance; c’est celui qui nous donne la paix dans les mauvais moments, dans les moments les plus sombres de la vie. L’espérance ne déçoit pas, elle est toujours là : silencieuse, humble, mais forte».