Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

recevoir la tendresse de Dieu pour consoler

logo de l'année de la foi « Vous représentez la jeunesse de l’Eglise ! Si l’Eglise est l’Epouse du Christ, dans un certain sens vous représentez le moment des fiançailles, le printemps de la vocation », a déclaré le pape François dan son homélie pour le pèlerinage des séminaristes et des novices dans le cadre de l’Année de la foi, ce dimanche matin, 7 juillet, en la basilique Saint-Pierre.

Le pape a commenté les lectures de la messe, soulignant la « cascade de tendresse » que Dieu déverse sur les siens. La mission c’est de consoler le Peuple de Dieu et pour cela, l’apôtre doit d’abord se laisser consoler par Dieu lui-même, faire l’expérience de sa tendresse, a expliqué en substance le pape en improvisant ce passage de son homélie. De là dit-il dépend la « fécondité » de la mission.

Homélie du pape François Lire la suite →

Bienheureuse celle qui a cru

Conclusion de l’encyclique LUMEN FIDEI :

« Bienheureuse celle qui a cru  » (Lc 1, 45)

Dans la parabole du semeur, saint Luc rapporte ces paroles par lesquelles Jésus explique la signification de «   la bonne terre  » : « Ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur noble et généreux, la retiennent et portent du fruit par leur constance  » (Lc 8, 15). Dans le contexte de l’évangile de Luc, la mention du cœur noble et généreux, en référence à la Parole écoutée et gardée, constitue un portrait implicite de la foi de la Vierge Marie. Le même évangéliste nous parle de la mémoire de Marie, de la manière dont elle conservait dans son cœur tout ce qu’elle écoutait et voyait, de façon à ce que la Parole portât du fruit dans sa vie. La Mère du Seigneur est l’icône parfaite de la foi, comme dira sainte Élisabeth  : « Bienheureuse celle qui a cru  » (Lc 1, 45).

En Marie, Fille de Sion, s’accomplit la longue histoire de foi de l’Ancien Testament, avec le récit de la vie de beaucoup de femmes fidèles, à commencer par Sara, femmes qui, à côté des Patriarches, étaient le lieu où la promesse de Dieu s’accomplissait, et la vie nouvelle s’épanouissait. À la plénitude des temps, la Parole de Dieu s’est adressée à Marie, et elle l’a accueillie avec tout son être, dans son cœur, pour qu’elle prenne chair en elle et naisse comme lumière pour les hommes. Saint Justin martyr, dans son Dialogue avec Tryphon, a une belle expression par laquelle il dit que Marie, en acceptant le message de l’Ange, a conçu « foi et joie  ».49 En la mère de Jésus, en effet, la foi a porté tout son fruit, et quand notre vie spirituelle donne du fruit, nous sommes remplis de joie, ce qui est le signe le plus clair de la grandeur de la foi. Dans sa vie, Marie a accompli le pèlerinage de la foi en suivant son Fils.50 Ainsi, en Marie, le chemin de foi de l’Ancien Testament est assumé dans le fait de suivre Jésus, et il se laisse transformer par Lui, en entrant dans le regard-même du Fils de Dieu incarné.

Nous pouvons dire que dans la Bienheureuse Vierge Marie s’est réalisé ce sur quoi j’ai insisté auparavant, c’est-à-dire que le croyant est totalement engagé dans sa confession de foi. Marie est étroitement associée, par son lien avec Jésus, à ce que nous croyons. Dans la conception virginale de Marie, nous avons un signe clair de la filiation divine du Christ. L’origine éternelle du Christ est dans le Père, il est le Fils dans un sens total et unique  ; et pour cela il naît dans le temps sans l’intervention d’un homme. Étant Fils, Jésus peut apporter au monde un nouveau commencement et une nouvelle lumière, la plénitude de l’amour fidèle de Dieu qui se livre aux hommes. D’autre part, la maternité véritable de Marie a assuré au Fils de Dieu une véritable histoire humaine, une véritable chair dans laquelle il mourra sur la croix et ressuscitera des morts. Marie l’accompagnera jusqu’à la croix (cf. Jn 19, 25), de là sa maternité s’étendra à tout disciple de son Fils (cf. Jn 19, 26-27). Elle sera également présente au cénacle, après la Résurrection et l’Ascension de Jésus, pour implorer avec les Apôtres le don de l’Esprit Saint (cf. Ac 1, 14). Le mouvement d’amour entre le Père et le Fils dans l’Esprit a parcouru notre histoire  ; le Christ nous attire à Lui pour pouvoir nous sauver (cf. Jn 12, 32). Au centre de la foi, se trouve la confession de Jésus, Fils de Dieu, né d’une femme qui nous introduit, par le don de l’Esprit Saint, dans la filiation adoptive (cf. Ga 4, 4-6).

Tournons-nous vers Marie, Mère de l’Église et Mère de notre foi, en priant  :

Ô Mère, aide notre foi  !
Ouvre notre écoute à la Parole,
pour que nous reconnaissions la voix de Dieu et son appel.
Éveille en nous le désir de suivre ses pas,
en sortant de notre terre et en accueillant sa promesse.
Aide-nous à nous laisser toucher par son amour,
pour que nous puissions le toucher par la foi.
Aide-nous à nous confier pleinement à Lui, à croire en son amour,
surtout dans les moments de tribulations et de croix,
quand notre foi est appelée à mûrir.
Sème dans notre foi la joie du Ressuscité.
Rappelle-nous que celui qui croit n’est jamais seul.
Enseigne-nous à regarder avec les yeux de Jésus,
pour qu’il soit lumière sur notre chemin.
Et que cette lumière de la foi grandisse toujours en nous
jusqu’à ce qu’arrive ce jour sans couchant,
qui est le Christ lui-même, ton Fils, notre Seigneur  !

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 29 juin 2013, solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, en la première année de mon Pontificat.

renouveler les structures de l’Église

06-07-2013 source : Radio Vatican

Être chrétien ne signifie pas « faire des choses, mais se laisser renouveler par l’Esprit Saint ». C’est ce que le pape François a souligné lors la messe dans la chapelle de la maison Sainte Marthe.

Le pape a souligné que, même dans la vie de l’Église, il y a des « structures anciennes » qui doivent être renouvelées sans crainte.

Du « vin nouveau dans des outres neuves » : dans son homélie, le pape s’est arrêté sur le renouveau que porte Jésus. « La doctrine de la loi, observe le pape, est enrichie par Jésus, qui renouvelle toutes choses ». « Les exigences de Jésus étaient plus fortes », plus « grandes que celles de la loi ». La loi qui permet de haïr son ennemi, Jésus au contraire dit de prier pour lui.

C’est donc « le règne de Dieu que Jésus prêche ». Un renouveau qui se déroule « avant tout dans notre cœur ». Le pape avertit : « nous pensons qu’être chrétien, c’est faire ça ou cela. Mais ce n’est pas ainsi. »

Ne pas être un chrétien à temps partiel

« Étre chrétien, cela implique de se laisser renouveler par Jésus dans cette vie nouvelle. Je suis un bon chrétien, tous les dimanches, de 11 heures à midi, je vais à la messe, et je fais ci, je fais cela… comme si c’était une collection. La vie chrétienne, ce n’est pas un collage. C’est une totalité harmonique, harmonieuse, faite par l’Esprit Saint ! On ne peut pas être chrétien à temps partiel, ça ne va pas ! Il faut tout, la totalité, à temps plein. Et ce renouveau, le Saint-Esprit le fait. Pour utiliser les paroles de Jésus, être chrétien, c’est devenir un vin nouveau ».

« Dans la vie chrétienne, comme dans celle de l’Église, il existe des structures anciennes, des structures caduques : il est nécessaire de les renouveler ! Et l’Église a toujours été attentive à cela, par le dialogue avec les cultures ».

«L’Église est libre : le Saint-Esprit la porte vers l’avant. L’Évangile nous enseigne cela : la liberté pour trouver toujours la nouveauté de l’Évangile en nous, dans notre vie, mais aussi dans les structures. ».

Le pape demande enfin la grâce de ne pas avoir peur de la nouveauté de l’Évangile, de ne pas avoir peur du renouveau de l’Esprit Saint, de ne pas avoir peur de laisser tomber les structures caduques, qui nous emprisonnent. »