Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Lumen Fidei

05-07-2013 Radio Vatican

« Lumen Fidei »- Lumière de la foi – la première Encyclique du Pape François a été publiée vendredi 5 juillet, pour que la foi illumine nos vies. Le document a été présenté en salle de presse du Saint-Siège.

Une encyclique fruit du travail de deux papes

Le texte prévu pour une publication en l’Année de la foi complètera la trilogie des encycliques sur la charité et sur l’espérance ( « Deus Caritas Est » et « Spe Salvi » ), les trois vertus théologales en étant le fil directeur. Lorsque le pape Benoît XVI a renoncé à sa charge, la possibilité que le texte soit publié sous une forme privée avait été évoquée. Le pape François a donc décidé d’assumer le texte, de le faire sien, de le compléter, soulignant ainsi la continuité des deux pontificats.

On se souvient que le pape Benoît XVI avait pour sa part assumé un projet de Jean-Paul II sur la charité en publiant sa première encyclique « Deus Caritas est ». Le Pape François aurait un projet entièrement personnel sur la pauvreté. « Heureux les pauvres! » serait son titre, non pas au sens idéologique ou politique mais au sens évangélique.

En voici la synthèse : Lire la suite →

coeur du message de Dieu, la miséricorde

05-07-2013 Radio Vatican

Le cœur du message de Dieu est la miséricorde : c’est ce que le Pape François a affirmé à la messe en la Maison Sainte Marthe en commentant un passage de l’Évangile selon Saint Matthieu.

«Je veux la miséricorde et non le sacrifice»: le pape a répété les mots de Jésus aux Pharisiens qui critiquent le Seigneur qui mange avec les pécheurs. Et les publicains – explique-t-il – « étaient doublement coupable, parce qu’ils étaient attachés à l’argent et même traîtres à la patrie», encaissant les impôts de leur peuple pour le compte des Romains. Jésus, donc, voit Matthieu, le collecteur d’impôts, et le regarde avec pitié:

«Et cet homme, assis au bureau des impôts, Jésus le regarde dans un premier temps et cet homme entend quelque chose de nouveau, quelque chose qu’il ne savait pas – le regard de Jésus sur lui – il en est stupéfait, il entend l’invitation de Jésus: «Suivez-moi! Suivez-moi !». A ce moment, cet homme est plein de joie, mais il doute aussi un peu, car il est tellement attaché à l’argent. Il a suffi d’un seul – et nous savons comment le Caravage a réussi à l’exprimer : cet homme qui regardait, mais aussi prenait l’argent avec ses mains – un moment unique où Matthieu dit oui, quitte tout et va avec le Seigneur. C’est le moment de la miséricorde reçue et acceptée: «Oui, je viens avec toi!. » C’est la première rencontre, une expérience spirituelle profonde. »

« Puis vient un second moment : la fête », « le Seigneur fait la fête avec les pécheurs »: il célèbre la miséricorde de Dieu qui «change la vie». Après ces deux moments, la stupeur de la rencontre et la fête, vient celui du « travail quotidien », celui d’annoncer l’Évangile :

«Ce travail doit se nourrir du souvenir de cette première rencontre, de cette fête. Ce n’est pas un moment, c’est temps qui dure jusqu’à la fin de la vie. Le souvenir. Le souvenir de quoi? De ces faits! De cette rencontre avec Jésus qui a changé ma vie! De sa miséricorde! De celui qui a été si bon pour moi et m’a dit: «Invite tes amis pécheurs, que nous fassions la fête!». Ce souvenir donne la force à Matthieu et à tous pour aller de l’avant. «Le Seigneur a changé ma vie! J’ai rencontré le Seigneur ! ». Souvenez-vous en toujours. C’est comme souffler sur les braises du souvenir, non? Souffler pour préserver le feu, toujours. »

Dans les paraboles évangéliques il est question du refus de nombreux invités à la fête du Seigneur. Et Jésus est allé «chercher les pauvres, les malades et a fait la fête avec eux.» « Et Jésus, continuant avec cette habitude, fait la fête avec les pécheurs et offre aux pécheurs la grâce. Je veux la miséricorde et non le sacrifice. Je ne suis pas venu, en fait, pour appeler les justes, mais les pécheurs. »

Etre fils de Dieu, une carte d’identité

04-07-2013 Radio Vatican

« Nous sommes fils de Dieu grâce à Jésus. Personne ne peut nous voler cette carte d’identité ». L’image du pape François lors de son homélie quotidienne durant la messe célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican.Au centre de l’homélie, l’Evangile sur la guérison d’un para

lysé. Jésus, au début, lui dit : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. » « Peut-être que cette personne a été déconcertée, explique le pape, car elle s’attendait à guérir physiquement. Face aux critiques des scribes qui l’accusent de blasphème, Jésus guérit aussi le corps de l’homme paralysé. »

Le pardon des péché, le « miracle le plus profond »

Le pape explique qu’en réalité, les guérison, l’enseignement, les paroles fortes contre l’hypocrisie, ce sont « seulement un signe de quelque chose en plus que Jésus était en train de faire », c’est-à-dire le pardon des péchés : par Jésus, le monde se réconcilie avec Dieu. Pour le pape François, c’est cela le « miracle le plus profond ».« Cette réconciliation est la recréation du monde : c’est cela la mission la plus profonde de Jésus, poursuit le pape. La rémission de tous les pêcheurs que nous sommes : Jésus ne le fait pas avec des mots, mais avec des gestes. Il ne le fait pas en marchant dans la rue, non ! Il le fait avec sa chair ! C’est Lui, Dieu, qui devient l’un d’entre nous, homme, pour nous guérir de l’intérieur, nous pécheurs. »

Au pape de conclure : « nous, esclaves du péché, il nous a tous libérés. Il nous a guéri dans le fond de notre existence. »