Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

tu es mon Fils bien-aimé

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PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 10 janvier 2016


En ce dimanche après l’Épiphanie, nous célébrons le Baptême de Jésus, et nous faisons mémoire de notre baptême, pleins de reconnaissance. Dans ce contexte, ce matin, j’ai baptisé 26 nouveau-nés: priez pour eux!

L’Évangile présente Jésus dans les eaux du Jourdain, au milieu d’une merveilleuse révélation divine. Saint Luc écrit: «Après avoir été baptisé, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » (Lc 3,21-22). De cette façon Jésus est consacré et manifesté par le Père comme le Messie libérateur  et le Sauveur.

Dans cet événement – en témoignent les quatre évangiles – est fait le passage du baptême de Jean-Baptiste, sur la base du symbole de l’eau, au baptême de Jésus dans le Saint-Esprit et le feu »(Lc 3,16). Le Saint-Esprit, en fait,  est le principal architecte du baptême chrétien, il est celui qui brûle et détruit le péché originel, restituant aux baptisés la beauté de la grâce divine; Il est celui qui nous délivre de la puissance des ténèbres, celle du péché, et nous transfère dans le royaume de la lumière, celui de l’amour, de la vérité et de la paix : tel est le royaume de la lumière. Pensez à quelle dignité nous élève le baptême ! «quel grand amour nous a donné le Père pour être enfants de Dieu, et réellement nous le sommes!» (1 Jn 3, 1), dit l’apôtre Jean. Cette réalité prodigieuse d’être enfants de Dieu implique la responsabilité de suivre Jésus, le Serviteur obéissant, et de reproduire en nous-mêmes ses caractéristiques : celles de douceur, d’humilité, de tendresse. Et ce ne est pas facile, surtout quand tout autour de nous il y a tellement d’intolérance, d’arrogance, de dureté. Mais avec la force qui vient de l’Esprit Saint, c’est possible!

Le Saint-Esprit, reçu pour la première fois le jour de notre baptême, ouvre nos cœurs à la vérité, à toute la vérité. L’Esprit conduit notre vie sur un chemin difficile, mais un chemin de joyeuse charité et de solidarité avec nos frères. L’Esprit nous donne la tendresse du pardon de Dieu et nous imprègne de la puissance invincible de la miséricorde du Père. N’oublions pas que le Saint-Esprit est une présence vivante et vivifiante en ceux qui l’acceptent. Il prie en nous et nous remplit de joie spirituelle.

Aujourd’hui, fête du Baptême de Jésus, pensons au jour de notre Baptême. Chacun d’entre nous a été baptisé, remercions pour ce don. Lequel d’entre vous connaît la date de son baptême ? Je vous pose une question. Sûrement pas tous. Je vous invite donc à aller en chercher la date, en demandant par exemple à vos parents, vos grands-parents, vos parrains et marraines, ou en allant à la paroisse. Il est très important de le savoir, parce que c’est une date à célébrer : la date de notre renaissance en tant qu’enfants de Dieu. Pour cela, un devoir pour cette semaine: aller chercher la date de mon baptême. Célébrez, cela signifie réaffirmer notre adhésion à Jésus, avec l’engagement de vivre comme chrétiens, membres de l’Église et de l’humanité nouvelle en qui tous sont frères.

La Vierge Marie, la première disciple de son Fils Jésus, nous aide à vivre avec joie et zèle apostolique notre baptême, en accueillant chaque jour le don de l’Esprit Saint, qui nous rend enfants de Dieu.


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26 enfants baptisés en la Chapelle Sixtine

Baptême du Seigneur - chapelle SIxtineEn ce dimanche 10 janvier 2016, fête du Baptême du Seigneur, le Pape François a présidé une messe en la Chapelle Sixtine, et a procédé aux baptêmes de 26 enfants, 13 filles et 13 garçons, accompagnés de leurs parents (essentiellement des employés du Vatican), de leurs parrains et marraines et de quelques proches.

Dans une courte homélie improvisée, le Saint-Père s’est adressé aux parents de ces enfants, en rappelant que ce qui fait le sens du baptême, c’est la transmission de la foi, «d’une génération à l’autre, comme une chaîne au long des temps», suivant l’exemple de Joseph et Marie qui s’étaient rendu au Temple, 40 jours après la naissance de Jésus, pour le présenter à Dieu.

«Ces garçons, ces filles, les années passant, occuperont votre place avec d’autres enfants – vos petits-enfants – et demanderont la même chose : la foi, la foi que nous donne le baptême, la foi qui porte aujourd’hui dans le cœur, dans l’âme, dans la vie de ces enfants, de vos enfants.» «Le plus grand héritage que vous pourrez donner à vos enfants est la foi, il faut veiller à ce qu’elle ne soit pas perdue, il faut la faire grandir et la laisser comme héritage.»

Cette messe s’est déroulée dans une atmosphère intime et familiale, les pleurs d’enfant et les mamans donnant le sein à leurs bébés contrastant avec la solennité du lieu. Le Pape a répété, comme il l’avait dit les années précédentes, que les mamans pouvaient allaiter sans complexe et sans fausse pudeur. «Si ton enfant a faim, donne-lui à manger ici en toute liberté.»

Oui, «La Vierge Marie, la première disciple de son Fils Jésus, nous aide à vivre avec joie et zèle apostolique notre baptême, en accueillant chaque jour le don de l’Esprit Saint, qui nous rend enfants de Dieu.»

Qu’est-ce que l’amour ?

08-01-2016 source : Radio Vatican

«Qu’est-ce que l’amour ?» Dans son homélie, ce vendredi 8 janvier 2016, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape apporte une réponse à cette question : «Tout l’amour ne vient pas de Dieu, mais c’est Dieu le ‘véritable amour’ (…) Dieu aime toujours, il aime le premier, peu importe combien nous sommes pécheurs.»

Amour, compassion. Dieu et l’homme peuvent interpréter ces mots de manières tellement différentes. Dans sa première lettre, l’apôtre Jean développe une longue réflexion sur les deux commandements principaux d’une vie de foi : l’amour de Dieu et l’amour du prochain. «Il est beau de s’aimer soi-même, mais un amour sincère devient fort et croit dans le don de sa propre vie.»

Il aime le premier

Ce mot ‘amour’ est utilisé tant de fois que l’on ne sait pas, quand on l’utilise, ce qu’il signifie exactement. «Qu’est-ce que l’amour ? Certains penseront à l’amour des telenovele  (série hispanique à l’eau de rose) mais non, cela ne semble pas être l’amour. L’amour peut apparaître comme de l’enthousiasme pour une personne, et puis… celui-ci s’éteint.» D’où vient donc le véritable amour ? «Quiconque aime a été généré par Dieu, parce que Dieu est amour. Jean ne dit pas : « chaque amour est Dieu, non. Il dit Dieu est amour.»

L’apôtre souligne une caractéristique de l’amour de Dieu. Il aime le premier, comme le prouve la scène de l’Évangile narrant la multiplication des pains. Jésus regarde la foule et éprouve de la compassion. «Cela ne signifie pas qu’il avait de la peine.»  L’amour que nourrit Jésus pour les personnes qui l’entourent «le pousse à souffrir avec eux, à s’impliquer dans la vie des gens.» Cela est l’amour de Dieu. De nombreux exemples existent : le fils prodigue, Nathanaël ou Zachée.

Il t’apaisera de son étreinte

«Quand nous avons quelque chose dans notre cœur et que nous voulons demander pardon au Seigneur, c’est Lui qui nous attend pour nous donner son pardon.» En cette Année de la Miséricorde «nous devons savoir que le Seigneur nous attend, chacun d’entre nous. Pourquoi ? Pour nous embrasser. Rien de plus. Pour dire : “Fils, fille, je t’aime”. Je les ai laissé crucifier mon Fils pour toi ; ceci est le prix de mon amour. Ceci est le cadeau de l’amour.»

«Le Seigneur m’attend, le Seigneur veut que j’ouvre la porte de mon cœur : voici la certitude que nous devons toujours avoir.» Et si une personne avait le scrupule de ne pas se sentir digne de l’amour de Dieu, c’est encore mieux. «Parce que le Seigneur lui t’attend exactement comme tu es, non comme il faudrait que tu sois.»

Le Pape invite chacun à s’adresser au Seigneur en disant «Seigneur, tu sais que je t’aime» ou «Tu sais Seigneur que je voudrais t’aimer mais que je suis tellement pécheur.» Celui qui est dans cette démarche fera ce qu’a fait le fils prodigue qui a dépensé tout son argent en vice et «le Seigneur ne te laissera pas finir son discours, de son étreinte il le fera taire. L’accolade de l’amour de Dieu.»