Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

montrer et offrir Jésus aux autres

je-vous-salue-marieL’Épiphanie, fêtée à Rome le 6 janvier, est fêtée de façon anticipée ce dimanche 3 janvier dans certains pays, comme en France.

Premier Angélus de l’année pour le Pape, ce dimanche 3 janvier. Il est revenu sur l’Évangile de ce 2e dimanche après Noël,  le prologue de l’Évangile de Saint Jean selon le calendrier liturgique romain. Il est revenu sur la parole créatrice de Dieu relatée par Saint-Jean : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous. »

« Cette parole est venue sur la terre pour que nous l’écoutions et que nous puissions connaitre et toucher de la main l’amour du Père. » L’Évangéliste ne cache pas le drame de l’incarnation, en soulignant qu’au don d’amour de Dieu, répond un refus d’accueillir de la part des hommes. Ainsi,  à la lumière de la Parole, les hommes ont préféré les ténèbres. «Tel est le mystère du mal qui réclame notre vigilance afin qu’il ne prévale pas. Malheur à nous si nous laissons le mal entrer, car nous le laisserions fermer la porte à l’autre. Nous sommes au contraire invités à ouvrir grand la porte de notre cœur à la Parole de Dieu, pour devenir ses enfants.»

Grandir dans la connaissance et l’amour de Dieu

C’est en accueillant la Parole du salut que nous grandirons dans la connaissance et l’amour du Seigneur, que nous apprendrons à être miséricordieux comme Lui. « Demandons spécialement en cette année de la Miséricorde que l’Évangile s’incarne toujours plus dans notre vie… S’approcher de l’Évangile, le méditer, l’incarner dans la vie quotidienne est le meilleur moyen de connaître Jésus et le porter aux autres. »

« Telle est la vocation et la joie de tout baptisé : montrer et offrir Jésus aux autres.» En saluant la foule, le Souverain Pontife a une nouvelle fois conseillé chaque fidèle de lire quotidiennement un passage de l’Évangile, «pour ouvrir grand notre cœur à Jésus. »

« Avec un élan renouvelé d‘abandon filial, confions-nous à Marie une fois de plus en ces jours, contemplons la douce image de la Mère de Jésus et de notre Mère dans la crèche. »

LE CULTE DE MARIE

L’Église a toujours honoré la Vierge, Mère de Dieu, d’un culte spécial. Les honneurs qu’elle lui rend surpassent ceux dont la mémoire des autres saints est l’objet, à cause de la dignité suréminente dont elle a été revêtue dans le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu.

La Vierge Hodrigitria 1732Les écrivains ecclésiastiques les plus anciens emploient, en parlant de la sainte Vierge, des expressions qui ne laissent subsister aucun doute sur les sentiments dont les fidèles, à l’origine, étaient animés à son égard. Dès le commencement, c’est-à-dire aussitôt que le culte public fut organisé et développé par les papes et par les évêques, on chanta dans l’assemblée des chrétiens les louanges de Marie, on célébra les privilèges dont elle fut comblée, on exalta ses vertus, on invoqua sa protection, on eut recours à son intercession.

À mesure que l’Église devint plus florissante, à mesure que les mystères de Jésus Christ furent célébrés avec plus de magnificence, les fêtes de Marie devinrent plus solennelles et plus nombreuses. Tout en prenant soin d’instruire les fidèles qu’à Dieu seul appartient le culte souverain, elle n’a pas cessé d’insister sur les pratiques de dévotion envers la sainte Vierge, parce que la puissante intercession de la Mère de Dieu nous facilite l’accès auprès de la divine justice et de l’éternelle miséricorde.

“ Nous sommes pleins de vénération, dit saint Jérôme, pour celle qui a coopéré à notre salut, et qui, en recevant du Ciel dans son sein son Créateur, nous a donné sur la terre un rédempteur… On ne peut douter que tout ce que nous rendons à la Mère de Dieu ne tourne à la gloire de Jésus Christ, son fils.”

Il n’y a donc pas dans le christianisme de culte plus autorisé que celui que nous rendons à la Mère de Dieu. En Orient, comme en Occident, retentissent partout les louanges de Marie. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Solennité de Sainte-Marie Mère de Dieu

Bannière Sainte Marie Mère de Dieu*

Dans la basilique Saint-Pierre, le Pape François a présidé ce vendredi 1er janvier 2016 une messe pour la paix, en ce premier jour de l’année civile qui marque la Solennité de Sainte-Marie Mère de Dieu dans le calendrier liturgique. Face à «un fleuve de misère, alimenté par le péché», le Pape a invité les fidèles à s’immerger dans «un océan de miséricorde» pour «se laisser régénérer, vaincre l’indifférence qui empêche la solidarité, et sortir de la fausse neutralité qui empêche le partage». Dans son homélie, le Pape a répondu à la question que se posent des milliers de fidèles qui s’interrogent sur la persistance de la souffrance et de la mort dans le monde, malgré la naissance du Christ.

Lors de l’Angélus qui a suivi, le Pape a appelé chacun à découvrir le visage miséricordieux du Père qui, patient, nous permet toujours de nous relever et de nous renouveler. Il a demandé aux fidèles de combattre pour la paix que Dieu souhaite semer dans le monde. Cela implique de lutter contre l’indifférence et de prendre soin de nos frères dans le besoin.

«Il est beau de s’échanger des vœux au début de l’année». C’est le renouvellement d’un désir réciproque pour que l’avenir soit meilleur. «Un signe de l’espérance qui nous anime et nous invite à croire dans la vie». Cependant, «nous le savons», la nouvelle année ne changera pas tout, de nombreux problèmes d’hier demeureront demain. Pour cette raison, le Pape lors de l’Angélus, a souhaité formuler des vœux «portés par une espérance réelle», inspirée du Livre des Nombres, première lecture de ce jour.

«Que le Seigneur pose sur vous son regard et que vous puissiez vous réjouir, conscient que chaque jour son visage miséricordieux, plus radieux que le soleil resplendit sur vous et sans jamais se ternir.»

Un combat spirituel à livrer dans nos cœurs 

Le Pape souhaite que chacun puisse redécouvrir le visage de Dieu qui renouvelle la vie. Le Pape met en avant la patience de Dieu : le Père, amoureux de l’homme, ne se fatigue jamais de recommencer depuis le début pour nous permettre de nous renouveler. A chaque fois que l’on tombe, il nous aide à nous relever. Bien sûr, il n’a pas de baguette magique pour tout changer. «Il aime changer la réalité de l’intérieur, avec patience et amour ; il demande à entrer dans nos vies avec délicatesse comme la pluie qui pénètre la terre, pour porter ses fruits

La paix que Dieu souhaite semer dans le monde, nous devons la cultiver, et même la conquérir. «Cela implique une vraie lutte, un combat spirituel dans notre cœur». A L’occasion de la journée mondiale de la paix, le Souverain pontife rappelle en effet que la guerre n’est pas la seule ennemie de la paix. Il y a aussi l’indifférence qui nous pousse à ne penser qu’à nous-mêmes, «qui crée des barrières, des soupçons, la peur et l’enfermement». Si le Pape se félicite de la diffusion d’informations, il regrette que «submergés par les nouvelles, nous soyons distraits face à la réalité, au frère ou à la sœur qui a besoin de nous». Il souhaite que nous commencions à ouvrir nos cœurs en accordant notre attention à notre prochain, à commencer par ceux qui nous sont proches. «Ainsi se conquiert la paix.»

La Mère de Dieu, dont c’est la fête, est une alliée dans ce combat pour la paix. «Elle protège nos joies et défait les nœuds de notre vie, en les soumettant au Seigneur». Afin que se déploient la paix et la miséricorde, le Pape a ainsi confié cette nouvelle année à Marie.

Le Pape François ouvre la Porte Sainte de Sainte-Marie-Majeure
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