Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Marie, porte de la miséricorde

porte de la miséricordeL’Année de la miséricorde en la chapelle de la Médaille Miraculeuse (7e) est confiée à la tendresse de Marie qui y est apparue à sainte Catherine Labouré en 1830. Le chemin en huit étapes mis en place en témoigne.

Le visuel, reproduit en grand et créé pour l’Année de la miséricorde par le P. Marko Rupnik, s.j.,  est installé à l’entrée de l’allée qui mène à la chapelle et accueille les fidèles venus en nombre se confier à l’intercession de Marie. Le panneau d’information sur la gauche nous fait connaître les huit étapes du «Chemin de la miséricorde».

Avec l’eau bénite, se signer et renouveler ses promesses du baptême. En tant que baptisés, nous appartenons à une communauté : l’Église. Nous en sommes membres.

Devant la croix, reconnaître la miséricorde de Dieu et les appels à la conversion. Entrons dans la chapelle. Faisant face à la croix surmontant l’autel, regardons le visage plein de compassion de la Vierge Marie qui diffuse des rayons de grâces et l’inscription qui encadre l’ensemble : « Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur tous. » Dieu est miséricordieux. Et Marie, la Mère de Dieu, en plus d’en être le signe, en est aussi la porte d’entrée.

Confesser son péché et recevoir l’absolution. Au fond de la chapelle, des personnes attendent patiemment. Dieu nous demande de nous investir pour nous accorder son pardon.

Devant l’autel, s’offrir à Dieu et rendre grâce. Approchons-nous des marches menant à l’autel et, comme les autres, agenouillons-nous.

Allumer un cierge, se rappeler sa confirmation et se laisser consumer par la miséricorde.

Recevoir l’indulgence plénière, pour soi-même ou pour un défunt. Prenons le temps de nous confesser et de recevoir l’eucharistie, pour nous-mêmes ou pour l’un de nos proches. Le message devient de plus en plus clair : il faut s’investir davantage pour pouvoir accueillir la miséricorde du Père.

Passer la porte de la miséricorde, décider de recevoir la conversion.
Pour franchir la porte sainte installée dans l’allée, arrêtons-nous un instant pour prier.

Devant l’Église et la société, devenir missionnaire de la miséricorde. Il semble que notre première mission n’est pas à chercher très loin. Elle serait de prendre le temps de faire correctement et librement un des parcours proposés dans les églises jubilaires. Le chemin de la miséricorde demande du temps et une réelle disponibilité du corps et du cœur. C’est pourquoi le pape a consacré plus d’une année pour que chaque chrétien l’expérimente et en devienne témoin !

se reconnaître pécheur

 pour accueillir la miséricorde de Dieu

03-03-2016 source : Radio Vatican

Nous pouvons accueillir la miséricorde de Dieu seulement si notre cœur est ouvert. C’est ce qu’a dit le Pape lors de la messe matinale jeudi 3 mars 2016 dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Il a mis l’accent sur l’infidélité du peuple de Dieu qui peut être vaincue seulement en se reconnaissant pécheur et ainsi débuter un chemin de conversion.

L'infidélité du peupleDans les lectures du jour se lit la fidélité du Seigneur et la «l’échec de fidélité» de son peuple. En commentant la Première Lecture, tirée du livre du prophète Jérémie, il souligne que «Dieu est toujours fidèle, car il ne peut pas se renier Lui-même», alors que le peuple n’écoute pas sa Parole. Jérémie raconte donc les «nombreuses choses faites par Dieu pour attirer les cœurs du peuple», mais ce dernier persiste dans son infidélité.

« Ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille, ils ont suivi les mauvais conseils de leur cœur obstiné ; ils ont reculé au lieu d’avancer. Depuis le jour où vos pères sont sortis d’Égypte jusqu’à aujourd’hui, j’ai envoyé vers vous tous mes serviteurs, les prophètes, je les ai envoyés inlassablement.« 

«Cette infidélité du peuple, notre propre infidélité, endurcit notre cœur et le ferme». Cela ne «laisse pas entrer la voix du Seigneur qui, comme père affectueux, nous demande toujours de nous ouvrir à sa miséricorde et à son amour». La miséricorde de Dieu «se comprend seulement si on est capable d’ouvrir son cœur, pour qu’elle puisse entrer.»

«Les cœurs fermés ont oublié le mot “pardon”.» Ils «ne se sentent pas pécheurs, ils sentent comme les juges des autres». Cet échec dans la fidélité, Jésus l’explique avec deux mots-clés: «“Celui qui n’est pas avec moi est contre moi.” Ou tu es fidèle, avec ton cœur ouvert, à Dieu qui est fidèle avec toi, ou tu es contre Lui. “Celui qui n’est pas avec moi est contre moi”.»

Une voie intermédiaire est-elle possible ? «Oui, il y a une sortie: se confesser pécheur. Si tu dis “je suis pécheur”, le cœur s’ouvre et entre la miséricorde de Dieu, et tu commences à être fidèle».

Le Seigneur ne renie jamais son peuple

«Le Seigneur ne renie jamais son peuple, le plus mauvais des hommes et la plus mauvaise des femmes restent enfant de Dieu.» Le Saint-Père a poursuivi ce mercredi matin lors de l’audience générale son cycle de catéchèses sur la miséricorde. Prenant appui sur le livre d’Isaïe, qui décrit le Père déçu par l’ingratitude des fils d’Israël, il a rappelé que Dieu «même blessé, laisse parler l’amour» et «en appelle à la conscience de ses enfants pour qu’ils se repentent et se laissent de nouveau aimer.» Il a exhorté à se tourner vers Dieu et non pas vers d’autres «voies» qui ne sont pas des solutions, précisant que «ce ne sont pas les sacrifices qui sauvent, mais la miséricorde de Dieu qui pardonne le péché.»

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 2 mars 2016
condensé


Frères et sœurs, comme un bon père de famille Dieu éduque et corrige ses enfants, favorisant leur croissance dans le bien. Dans le livre d’Isaïe, le Père est blessé et déçu par l’ingratitude des fils d’Israël, portés, dans leur orgueil, à des prétentions d’autonomie et d’autosuffisance. Dieu en appelle à leur conscience pour qu’ils se repentent et se laissent de nouveau aimer. La conséquence du péché est alors la souffrance, car là où il y a refus de Dieu, la vie n’est plus possible, elle perd ses racines, tout est perverti et anéanti. Mais le châtiment même doit faire réfléchir le pécheur, pour l’ouvrir à la conversion et au pardon. Le salut comporte ainsi la décision d’écouter et de se laisser convertir. Il est nécessaire de se rapprocher de Dieu, les mains purifiées, évitant le mal et pratiquant le bien et la justice.

La miséricorde de Dieu est offerte à tous. Mettons à profit ce temps du carême qui nous est donné pour regretter nos péchés, et nous engager courageusement dans une vie nouvelle.Je vous souhaite un bon chemin vers Pâques, et que Dieu vous bénisse.


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