Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

crier la joie de l’Évangile…

… pour que le monde croie

« Je vous demande que nous soyons un, que l’Église soit une maison de frères » : c’est l’essentiel de ce qu’a dit le Pape François qui a célébré ce mardi la messe à Quito et a surtout parlé d’évangélisation, depuis le Parc du bicentenaire, surnommé le poumon de la capitale équatorienne. Aménagé sur l’emplacement de l’ancien aéroport et inauguré il y a deux ans, ce vaste espace vert accueille les grands rassemblements comme les festivals de musique et les rencontres sportives. Mais la ville avait fini par entourer complètement l’ancien aéroport, qui a donc été fermé et converti en parc. Plus d’un million d’arbres ont été plantés. Les bâtiments ont été transformés en centre de conventions, tandis que l’ancienne piste d’atterrissage est devenue un lieu de détente.

C’est ce lieu qui a été choisi pour accueillir les 700 000 fidèles venus assister à la deuxième messe du voyage du Pape François en Amérique du Sud, après celle dédiée à la famille lundi à Guayaquil. Beaucoup avaient passé la nuit sur place, bravant le froid et l’humidité. Le Saint-Père n’a pas oublié ce cadre au moment de prononcer son homélie : le Parc du bicentenaire fait référence aux deux cents ans de l’indépendance de l’Équateur vis-à-vis de l’Espagne. Cette volonté d’indépendance était « un cri, né de la conscience de manque de libertés, la conscience d’être objet d’oppression et de pillages, « sujets aux convenances contingentes des puissants du moment » (Evangelii gaudium, n. 213) ». Comparant ce cri au « susurrement de Jésus lors de la dernière Cène », le Pape a souhaité que ces deux cris convergent vers le « beau défi de l’évangélisation », à laquelle la messe de ce mardi était dédiée et qui est le thème de son voyage en Amérique Latine. « Nous autres, ici réunis, tous ensemble autour de la table avec Jésus, nous sommes un cri, une clameur née de la conviction que sa présence nous incite à l’unité », une unité à vivre « pour que le monde croie. »

« A ce cri de liberté lancé il y a un peu plus de 200 ans, il n’a manqué ni conviction ni force, mais l’histoire nous relate qu’il a été indiscutable seulement quand il a laissé de côté les individualismes, la volonté de leadership uniques, le manque de compréhension d’autres processus de libération ayant des caractéristiques différentes mais pas pour autant antagoniques. Et l’évangélisation peut être le véhicule d’unité des aspirations, des sensibilités, des espoirs et même de certaines utopies. »

Lire la suite →

le Pape François à Guayaquil

Ce lundi, pour son premier jour entier en Équateur, le Pape passe une bonne partie de la journée à Guayaquil, la capitale commerciale du pays, située sur le Pacifique. Premier temps fort, sa visite au sanctuaire de la divine Miséricorde de la ville, le deuxième plus grand lieu de culte à Guayaquil, après la cathédrale. Le Pape François a pris le temps de se recueillir et a récité un « Je vous salue marie » avec les fidèles. « Jésus est là, pour chacun de vous, avec beaucoup de Miséricorde, la Vierge est toujours à vos côtés » a dit le pape avant de bénir la foule.

Se tenant sur 11 hectares, ce sanctuaire est une grande arche de pierre et de verre lancée vers le ciel et dont la construction s’est achevée en 2013. Entouré par une végétation luxuriante, il est né de la volonté de l’archevêque de Guayaquil qui devant l’afflux de pèlerins venant vénérer l’autel de la Divine miséricorde à la cathédrale, a décidé de le transférer ici. En Équateur, la dévotion à la Divine Miséricorde est très forte. Chaque 27 avril, un grand pèlerinage a lieu.

À quelques mois du second synode sur la famille, c’est un discours très fort que le Pape a lancé depuis Quayaquil. Un million de fidèles ont assisté sous le soleil à la messe célébrée dans l’immense parc de Los Samanes (379 hectares). La célébration était dédiée au thème de la famille, un pilier de la société équatorienne.

Extraits de l’homélie du Pape François –> Lire la suite →

voyage du Pape en Amérique latine

voyage du Pape en Amérique latine

30-06-2015 source : Radio Vatican

Le voyage du Pape François commence aujourd’hui. Il s’est envolé ce dimanche vers l’Amérique Latine pour une visite très attendue.

Première visite dans trois pays, ce neuvième voyage apostolique du Pape François est surtout le premier en Amérique Latine hispanophone, et il a pour thème commun la joie d’annoncer l’Évangile.

Trois pays, l’Équateur la Bolivie et le Paraguay, trois identités distinctes, avec zones plus pauvres et plus développées, les hauts plateaux des Andes où la population indienne est forte, aux villes de plaines plus mixtes. Le Pape François commence sa visite à Quito, la capitale équatorienne, avant de de se rendre à Guayaquil pour la première grande messe de ce voyage, où plus d’un million de personnes sont attendues. Sa visite va le mener ensuite de La Paz à Santa Cruz, puis Asunción la capitale paraguayenne, où sont attendus de très nombreux argentins, qui viendront en voisins.

A part les rencontres avec les autorités civiles et religieuses de chaque pays, le Pape va aller à la rencontre des plus pauvres, en visitant des missionnaires de la charité en Équateur, une prison géante en Bolivie, et un bidonville au Paraguay. Un des temps forts sera aussi la rencontre du Pape avec les peuples indiens, et sa participation à la rencontre mondiale des mouvements populaires à Santa Cruz en Bolivie le 9 juillet.

Ce voyage se fait aussi sous le regard de la Vierge, très aimée sur le continent, avec la visite de deux sanctuaires mariaux, El Quinche près de Quito et celui de Caacupé au Paraguay.