Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

l’Ascension de Jésus au Ciel

Aujourd’hui on célèbre l’Ascension de Jésus au Ciel, survenue quarante jours après Pâques. Les Actes des apôtres racontent cet épisode, le détachement final du Seigneur Jésus de ses disciples et de ce monde (cf. Ac 1, 2.9). L’Évangile de Matthieu rapporte, en revanche, la consigne de Jésus à ses disciples : l’invitation à aller, à partir annoncer à tous les peuples son message de salut (cf. Mt 28, 16-20). « Aller », ou mieux, « partir » devient le mot clef de la fête d’aujourd’hui : Jésus part vers le Père et il commande à ses disciples de partir vers le monde.

Jésus part, il monte au Ciel, c’est-à-dire qu’il retourne au Père par qui il a été envoyé dans le monde. Il a accompli son travail, il revient donc au Père. Mais il ne s’agit pas d’une séparation, parce qu’Il reste à jamais avec nous, sous une forme nouvelle. Avec son Ascension, le Seigneur ressuscité attire le regard des apôtres — et aussi notre regard — vers les hauteurs du Ciel pour nous montrer que le but de notre chemin est le Père. Lui-même avait dit qu’il serait parti pour nous préparer une place au Ciel. Cependant, Jésus demeure présent et agissant dans les événements de l’histoire humaine, avec la puissance et les dons de son Esprit; Il est auprès de chacun de nous, même si nous ne le voyons pas de nos yeux, Il est là! Il nous accompagne, il nous guide, il nous prend par la main, il nous relève quand nous tombons. Jésus ressuscité est proche des chrétiens persécutés et qui souffrent de discriminations; il est proche de chaque homme et de chaque femme qui souffre. Il est proche de nous tous, aujourd’hui aussi il est avec nous sur la place ; le Seigneur est avec nous ! Croyez-vous cela ? Alors disons-le ensemble : « Le Seigneur est avec nous ! ».

Quand Jésus retourne au Ciel, il apporte un cadeau au Père. Quel est ce cadeau ? Ses plaies. Son Corps est très beau, sans les bleus, sans les blessures de la flagellation, mais il conserve les plaies. Et quand il revient au Père, il lui dit : « Regarde Père, cela est le prix du pardon que tu donnes ». Et quand le Père voit les plaies de Jésus, il nous pardonne toujours, non pas parce que nous sommes bons, mais parce que Jésus a payé pour nous. En regardant les plaies de Jésus, le Père devient plus miséricordieux. C’est la grande œuvre de Jésus aujourd’hui au Ciel : faire voir au Père le prix du pardon, ses plaies. Cela est une belle chose qui nous pousse à ne pas avoir peur de demander pardon ; le Père pardonne toujours, parce qu’il regarde les plaies de Jésus, il regarde notre péché et il le pardonne.

Mais Jésus est aussi présent à travers l’Église, qu’il a envoyée prolonger sa mission. Les dernières paroles de Jésus à ses disciples sont le commandement de partir : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). C’est un commandement précis, il n’est pas facultatif ! La communauté chrétienne est une communauté « en sortie », une communauté « en départ ». Plus encore, l’Église est née « en sortie » ! Vous allez me dire : mais les communautés de clôture ? Oui, elles aussi, parce qu’elles sont toujours « en sortie » par la prière, le cœur ouvert au monde, aux horizons de Dieu. Et les personnes âgées, et les malades ? Eux aussi, par leur prière et l’union aux plaies de Jésus.

À ses disciples missionnaires, Jésus dit : « Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (v. 20). Seuls, sans Jésus, nous ne pouvons rien faire ! Dans l’œuvre apostolique, nos forces ne suffisent pas, ni nos ressources, nos structures, même si elles sont nécessaires. Sans la présence du Seigneur et sans la force de son Esprit, notre travail, même s’il est bien organisé, s’avère inefficace. Ainsi, allons dire aux gens qui est Jésus.

Et avec Jésus, Marie notre mère nous accompagne aussi. Elle est déjà dans la maison du Père, elle est la Reine du Ciel et c’est ainsi que nous l’invoquons en ce temps ; mais comme Jésus, elle est avec nous, elle marche avec nous, elle est la Mère de notre espérance. Que Marie, Reine de la Paix, nous aide tous par son intercession maternelle. Marie, Reine de la Paix, prie pour nous.

 PAPE FRANÇOIS – REGINA CŒLI – Place Saint-Pierre – Dimanche 1er juin 2014

 


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Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 14 MAI

S’il te plaît, merci, pardon…

… les paroles de l’amour selon le Pape François

Le Pape François a poursuivi ce mercredi matin sa série de catéchèses sur la famille. Après s’être concentré lors des semaines écoulées sur les rôles des enfants, du père, de la mère ou encore des grands-parents, il s’est cette fois-ci attaché à rappeler l’importance de l’éducation à la politesse, une clé indispensable pour vivre harmonieusement en famille et en société en ce jour où l’Église honore Notre-Dame de Fatima.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 13 mai 2015


Chers frères et sœurs, la catéchèse d’aujourd’hui est comme une porte d’entrée sur la vie familiale. Sur cette porte sont écrits trois mots qui permettent de bien vivre en famille : S’il te plaît, merci, pardon.

« S’il te plaît ! » Des paroles pas si simples à mettre en pratique : entrer dans la vie de l’autre demande la délicatesse d’une attitude non invasive, qui renouvelle la confiance et le respect. L’amour exige le respect de la liberté et la capacité d’attendre que l’autre ouvre la porte de son cœur. Dans l’histoire nous avons connu aussi un formalisme de bonnes manières qui peut devenir un masque qui cache l’aridité de l »âme et le désintérêt de l’autre.  Même le diable qui tente Jésus étale ses bonnes manières, c’est justement un seigneur, un cavalier, et cite des écritures sacrées, il semble un théologien. Son style apparaît correct, mais son intention est de détourner de la vérité de l’amour de Dieu. L’amour exige le respect de la liberté et la capacité d’attendre que l’autre ouvre la porte de son cœur. Le Seigneur lui-même demande la permission d’entrer ! « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. »  (Apocalypse 3, 20)

« Merci ! »  Nous devons être intransigeants sur l’éducation à la gratitude, à la reconnaissance, c’est aussi une question de dignité de la personne et de justice sociale : si la famille l’oublie, la vie sociale perdra aussi cette dimension. Un chrétien qui ne sait pas remercier a oublié la langue de Dieu.

« Pardon ! » C’est une parole difficile et pourtant nécessaire. Si nous ne sommes pas capables de nous excuser, nous ne serons pas capables de pardonner. Quand ça manque, des petites fentes s’élargissent jusqu’à devenir des fossés profonds. Beaucoup de blessures dans les familles commencent par l’oubli de cette belle parole. Être désireux de restituer ce qui s’est perdu, le respect, la sincérité, l’amour, rend digne du pardon.

Que le Seigneur nous aide à remettre ces trois mots-clés à leur juste place dans notre cœur, dans notre maison mais aussi dans notre vie sociale. (Le Pape a conclu son enseignement en faisant répéter à la foule ces trois formules : s’il te plait, merci, pardon.) Ce sont les paroles pour entrer dans l’amour.

Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones, venus de France et d’autres pays. Je salue particulièrement un groupe venu de l’île de la Réunion  et les membres de l’Entraide missionnaire internationale. Chers amis, j’encourage vivement votre service des Congrégations et des Diocèses pour faciliter l’accès de leurs membres aux soins de santé et favoriser ainsi leur dévouement à la mission. Je demande au Seigneur de faire grandir chez tous le souci de l’annonce de la joie de l’Évangile.

En ce jour de Notre-Dame de Fatima, je vous invite à multiplier les actes quotidiens de vénération et d’imitation de la Mère de Dieu. Confiez-lui tout ce que vous êtes, tout ce que vous avez ; et ainsi vous serez en mesure d’être instruments de la miséricorde et de la tendresse de Dieu pour les membres de votre famille, de vos voisins et de vos amis.

Un salut particulier aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. Chers jeunes, apprenez à cultiver la dévotion à la Mère de Dieu, avec la récitation quotidienne du Rosaire; chers malades, puissiez-vous sentir Marie présente à l’heure de la croix et vous, chers jeunes mariés, priez pour que ne manquent jamais dans votre maison l’amour et le respect mutuel.

Je vous bénis tous dans le Seigneur !

 


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Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 13 MAI

l’Église au cénacle avec Marie

Au milieu des problèmes, des déceptions et des espoirs, des abandons et des retours que connaît notre époque, l’Église demeure fidèle au mystère de sa naissance. Si c’est un fait historique que l’Église est sortie du Cénacle le jour de la Pentecôte, on peut dire qu’en un sens elle ne l’a jamais quitté. Spirituellement, l’événement de la Pentecôte n’appartient pas seulement au passé: l’Église est toujours au Cénacle, qui reste présent dans son cœur. L’Église persévère dans la prière, comme les Apôtres, avec Marie, Mère du Christ, et avec ceux qui, à Jérusalem, constituaient le premier noyau de la communauté chrétienne et attendaient en priant la venue de l’Esprit Saint.

L’Église persévère dans la prière avec Marie. Cette union de l’Église en prière avec la Mère du Christ fait partie du mystère de l’Église depuis son origine: nous voyons Marie présente en ce mystère comme elle est présente dans le mystère de son Fils. Le Concile le dit: «La bienheureuse Vierge…, enveloppée par l’Esprit Saint…, engendra le Fils, dont Dieu a fait le premier-né parmi beaucoup de frères (cf. Rm 8, 29), c’est-à-dire parmi les croyants, à la naissance et à l’éducation desquels elle apporte la coopération de son amour maternel»; elle se trouve, «de par les grâces et les fonctions singulières qui sont les siennes…, en intime union avec l’Église: de l’Église (elle) est le modèle…». «En contemplant la sainteté mystérieuse de la Vierge et en imitant sa charité…, l’Église devient à son tour une Mère» et, «imitant la Mère de son Seigneur, elle conserve par la vertu du Saint-Esprit, dans leur pureté virginale, une foi intègre, une ferme espérance, une charité sincère… »

LETTRE ENCYCLIQUE DOMINUM ET VIVIFICANTEM DE JEAN-PAUL II SUR L’ESPRIT SAINT DANS LA VIE DE L’ÉGLISE ET DU MONDE 18 MAI 1986

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Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 12 MAI