Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Tu as les paroles de la vie éternelle

23-08-2015 source : Radio Vatican
L'amour du Christ nous presse« Qui est Jésus pour moi  ? Que représente-t-il dans ma vie ? une nom ? Une idée ? Un personnage historique ? Ou bien vraiment cette personne qui aime, qui a donné sa vie pour moi et qui marche avec moi ? ». Ce dimanche, le Pape a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre pour la prière de l’Angélus à faire une minute de silence pour se donner le temps de répondre à cette question « Pour moi qui est Jésus ? », encourageant chacun à lire chaque jour un passage de l’Évangile pour connaître la Parole de Jésus car « plus nous sommes avec Lui , plus croît le désir de rester avec Lui ».

Ce dimanche, il a commenté l’Évangile de Jean, (6, 60-69) : la fin du discours sur le Pain de vie. Jésus y explique être le Pain descendu du ciel, et affirme qu’il donnera sa chair comme nourriture et son sang comme boisson, « une allusion claire au sacrifice de sa vie même ».

Après « le grand enthousiasme » de la multiplication des pains, « les gens sont déçus » par ces paroles qu’ils jugent « indignes d’un Messie ». Ce ne sont pas des paroles de « gagnants ». « Certains regardaient Jésus comme un Messie qui devait parler et agir afin que sa mission ait du succès immédiatement ». Même les disciples ont du mal à accepter « le langage inquiétant » de Jésus. « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »

En réalité, les disciples avaient très bien compris, « tellement bien qu’il ne voulaient pas écouter, parce que c’est un discours qui à mis leur mentalité en crise », et c’est ce que font « toujours » les paroles de Jésus. « Elles nous mettent en crise par exemple devant l’esprit du monde, la mondanité ».

Jésus offre cependant la clé pour dépasser cette difficulté. Une clé en trois points qu’énumère François : son origine divine (Il descend du ciel et Il montera « là où il était auparavant »), ses paroles ne peuvent être comprises que par l’action du Saint-Esprit, enfin la vraie cause de l’incompréhension est le manque de foi. « A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner » écrit Jean. Mais que fait Jésus ? « Face à ces défections ? Il ne brade pas ni n’adoucie ses paroles, et même il contraint à faire un choix précis : ou être avec lui, ou se séparer de lui ». C’est à ce moment-là que Simon-Pierre se confesse au nom des apôtres : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ». Il ne dit pas « où » mais « à qui ». « La fidélité à Dieu est une question de fidélité à une personne » : Jésus.

« Tout ce que le monde nous offre ne rassasie pas notre faim d’infinie. Nous avons besoin de Lui, d’être avec Lui, de se nourrir à sa table, à ses paroles de vie éternelle. Croire en Jésus signifie faire de Lui le centre, le sens de notre vie. Christ n’est pas un accessoire : Il est le Pain de vie, une nourriture indispensable. Se lier à Lui dans un vrai rapport de foi et d’amour, ne signifie pas être enchainés, mais profondément libres et toujours en chemin, ouverts aux défis de notre temps. »

Le Pape prie enfin la Vierge pour qu’elle nous aide à aller vers Jésus, pour expérimenter la liberté qu’il nous offre, et qui nous permet de « nettoyer nos choix de ses incrustations mondaines et de nos peurs ».

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Le travail contribue au bien commun

Le Pape a poursuivi son cycle de catéchèses consacré à la famille. Après avoir parlé la semaine dernière de la fête dans la vie de famille, il est revenu ce mercredi matin sur un « élément complémentaire », le « travail », fête et travail faisant partie du « dessein créateur de Dieu »

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 19 août 2015
condensé


 

Frères et sœurs, le travail est nécessaire aux familles, afin qu’elles puissent assurer à chacun de leurs membres une vie digne ; et c’est en famille que l’on éduque les enfants au travail par l’exemple des parents. Dans la tradition chrétienne, la prière et le travail vont ensemble. Le manque de travail nuit à la vie spirituelle et réciproquement. Le travail exprime la dignité de la personne humaine créée à l’image de Dieu. Il fait partie du dessein de Dieu créateur, c’est pourquoi il ne doit pas devenir l’otage de la logique du seul profit. Autrement ce sont les pauvres et les familles qui en souffrent le plus. Il est alors certain que la société travaille contre elle-même. Car ce sont les familles qui gardent ces précieux fondements de la création que sont le lien entre l’homme et la femme, la génération des enfants, et le travail qui rend le monde habitable ; fondements dont la perte est dommageable à la maison commune.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, particulièrement les prêtres en cette fête de saint Jean Eudes.

En ce moment difficile de notre histoire, demandons au Seigneur de soutenir les familles dans leur vie quotidienne et dans leur mission. Qu’il leur accorde de garder fidèlement et courageusement les valeurs fondamentales de la création.

 


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L’eucharistie n’est pas une prière privée

16-08-2015 source : Radio Vatican

Retable de l'Eucharistie musée Rolin Autun 1515 | DRLe Pain de la vie, Jésus lui-même, et le sacrement de l’eucharistie : le Pape François est revenu ce dimanche midi, lors de l’angélus place Saint-Pierre, sur l’Évangile de saint Jean qui reprend le discours de Jésus sur le Pain de la vie.

Il a rappelé aux pèlerins que « l’eucharistie n’est pas une prière privée ou une belle expérience spirituelle », qu’elle « n’est pas simplement une commémoration de ce que Jésus a fait lors de la Dernière Cène : l’eucharistie est “mémorielle”, c’est-à-dire qu’elle est un geste qui actualise et rend présent l’événement de la mort et de la résurrection de Jésus : le pain est réellement son Corps donné, le vin est réellement son Sang versé. » Le Pape a donc souligné à quel point il était nécessaire de se rendre à la messe pour communier.

Pour bien comprendre ce que signifiait cette démarche, il est revenu sur la signification de « manger la chair et boire le sang ». Il faut bien comprendre ce qui se passe dans le cœur de Jésus quand il rompt le pain pour la foule affamée. Il « s’identifie avec ce pain rompu et partagé ». « Ce processus atteint son point culminant lors de la Dernière Cène où le pain et le vin deviennent réellement son corps et son sang. » Pour cela, il faut aussi que nous disions « oui », et que nous adhérions à la foi.

Si nous communions vraiment avec foi, notre vie se trouve transformée « en un don à Dieu et aux frères. » « Cela signifie entrer dans un dynamisme d’amour oblatif et devenir des personnes de paix, de pardon, de réconciliation, de partage social. » « Vivre en communion concrète, réelle avec Jésus sur cette terre nous fait déjà passer de la mort à la vie. »

« Jésus conclut son discours par ces mots: « Celui qui mange ce pain vivra à jamais » (Jn 6:58). Oui, vivre en communion réelle avec Jésus sur cette terre il y a déjà passage de la mort à la vie. Ciel commence, dans cette communion avec Jésus. »

« Et dans le ciel nous attend déjà Marie notre Mère nous avons célébré hier, ce mystère. Qu’elle nous obtienne la grâce de toujours nous nourrir avec la foi en Jésus, le pain de vie. »