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Marie, vierge jusqu’à la fin

Athanase-d-AlexandrieAujourd’hui l’Église célèbre la mémoire de Saint Athanase d’Alexandrie (300-373), surnommé « le Grand », Moine et Évêque, Docteur de l’Église universelle et 20ème Patriarche d’Alexandrie, défenseur du Concile de Nicée contre les Ariens et auteur de la vie de Saint Antoine.

Le Seigneur veut nous instruire sur le fait que Marie resta Vierge jusqu’à la fin.

En effet, quand il fut élevé sur la croix, il recommande Jean à la mère en disant : « Femme, voici ton fils »! et au disciple: « Voici ta mère! » et depuis ce moment le disciple la prit chez lui » (Jn 19,26-27). Avec ces paroles, le Sauveur affirme que Marie n’engendra pas d’autre fils après lui. Si en effet elle avait eu un autre fils, le Sauveur en aurait tenu compte, sans devoir confier la mère à d’autres : au contraire, Marie n’était pas la mère d’autres enfants, elle abandonnât la maison des siens ; or, abandonner un mari et des fils aurait été une action passible de peine.

Mais parce que la Vierge persévéra dans la virginité après sa naissance, le Seigneur, au regard de la pureté excellente de l’âme de Jean et de la virginité intacte de Marie, confia au disciple Marie comme mère, bien que ce ne fût pas sa mère.

Saint Athanase d’Alexandrie , extrait de « Sur la virginité »

Prière Mariale de Saint Athanase

« Écoute nos prières, ô Très Sainte Vierge, et souviens-Toi de nous. Répands sur nous les dons de Tes richesses, de cette abondance de grâces dont Tu es toute remplie. L’Archange Te salue et T’appelle pleine de grâces, toutes les nations Te proclament Bienheureuse, toutes les hiérarchies célestes Te bénissent, et nous qui sommes de la hiérarchie terrestre, nous Te disons aussi : Salut, ô pleine de grâces, le Seigneur est avec Toi, prie pour nous, ô Mère de Dieu, notre Dame et notre Reine. Amen. »

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Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : voir le 2 MAI

L’AMOUR DE MARIE

Apparition de la Vierge à saint BernardPour nous donner une idée de l’amour de Marie pour les êtres humains que nous sommes, il est nécessaire de remarquer que l’amour de Dieu et celui du prochain ne sont pas de nature différente, mais de même nature. À mesure que croît en nous l’amour de Dieu, à mesure l’amour du prochain y croît.

Ainsi peut-on se former une idée de l’amour de Marie pour les humains. Si Marie a plus aimé Dieu que tous les anges et que tous les saints, il est donc vrai aussi que Marie nous aime plus que ne sauraient le faire tous les anges et tous les saints ; elle nous aime à proportion comme elle aime Jésus Christ son Fils, qu’elle voit en nous et nous en lui. Selon saint Augustin, autant Marie est élevée au-dessus des autres saints, autant elle les surpasse en amour pour nous.

Elle nous aime d’un amour ineffable. Elle a tant de bonté pour nous, qu’elle ne peut souffrir que personne se retire d’auprès d’elle sans recevoir l’effet de ses prières. Quel est, pour saint Bernard, celui qui, ayant eu recours à Marie et demandé ses suffrages, n’ait été exaucé ?

Mais peut-être Marie n’a-t-elle pas autant de pouvoir que de bonté ? Qui pourrait le penser ? Marie n’est-elle pas Mère de Dieu, Mère de Jésus ? Consultons la tradition, l’autorité des saints de tous les siècles, ils nous diront tous unanimement que Marie a un pouvoir universel, un domaine souverain sur les grâces de son divin fils ; ils nous diront que Marie est puissante dans la distribution des grâces, sachant bien entendu que ce pouvoir de Marie dépend de Dieu.

Ainsi Dieu veut, dit encore saint Bernard, que, passées par trois canaux, nous recevions par Marie quantité de grâces données à la terre. D’abord, Dieu les fait descendre de lui-même en Jésus Christ, notre médiateur ; de Jésus Christ beaucoup passent en Marie, et enfin de Marie elles viennent jusqu’à nous, comme nous pouvons le voir avec la Vierge aux rayons sur la Médaille Miraculeuse. ■

P. J.-Daniel Planchot, cm

* Aujourd’hui nous célébrons Saint Joseph travailleur et commençons le MOIS de MARIE que l’on peut vivre avec Sainte Catherine Labouré et la Médaille Miraculeuse.

Regina Caeli, 30 avril 1989, Antananarivo – Madagascar – Saint Jean-Paul II nous invite à prier la Vierge Marie, comme l’a fait la bienheureuse Victoire Rasoamanarivo

une histoire de grâce et de péché…

… Être chrétien

30-04-2015 source : Radio Vatican

Le chrétiens est inscrit dans une histoire de péché et de grâce, toujours mis devant une alternative : servir ou se servir de ses frères. C’est ce qu’a dit le Pape lors de la messe matinale dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe, au Vatican, jeudi.

« L’Histoire et le service » : deux traits de l’identité du chrétiens ». Saint Paul, saint Pierre et les premiers disciples « n’annonçaient pas un Jésus sans histoire : ils annonçaient Jésus dans l’Histoire du peuple, un peuple que Dieu a fait cheminer pendant des siècle pour arriver » à maturité, « à la plénitude des temps ». Dieu entre dans l’Histoire et chemine avec son peuple :

« Le chrétien est l’homme et la femme de l’Histoire, car il n’appartient pas à soi-même, il est inséré dans un peuple qui chemine. On ne peut pas penser à un égoïsme chrétien, cela ne va pas. Le chrétien n’est pas un homme, une femme, spirituel de laboratoire. Il est un homme, une femme, spirituel inséré dans un peuple qui a une histoire longue et qui continue de cheminer jusqu’au retour du Seigneur ».

Il s’agit d’une « histoire de grâce, mais aussi de péché » :

« Combien de pécheurs, combien de crimes. Aujourd’hui aussi Paul mentionne le roi David, saint. Mais avant de devenir saint, il a été un grand pécheur. Notre Histoire doit assumer les saints et les pécheurs. Et mon histoire personnelle, celle de chacun, doit assumer son péché, et la grâce du Seigneur qui est avec nous, nous accompagnant dans le péché per pardonner et nous accompagner dans la grâce. Il n’y a pas d’identité chrétienne sans Histoire. »

Le second trait de l’identité chrétienne est le service : « Jésus lave les pieds des apôtres les invitant à faire comme lui ; cheminer ».

« L’identité chrétienne est le service, non l’égoïsme. “Mais père, nous sommes tous égoïstes.” Ah bon ? C’est un péché, une habitude de laquelle nous devons nous détacher. Demander pardon, que le Seigneur nous convertisse. Nous sommes appelés au service. Être chrétien n’est pas une apparence ou même un comportement social, cela ne veut pas dire se maquiller un peu l’âme pour être un peu plus beau. Être chrétien, c’est faire ce qu’a fait Jésus : servir ».

Le Pape, enfin, nous exhorte à nous poser cette question : « Qu’est-ce que je fais de plus dans mon cœur ? Je me fais servir par les autres, je me sers des autres, de la communauté, de la paroisse, de ma famille, de mes amis, ou je sers, je suis au service “de” ? »