Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Dieu est plein d’amour pour nous…

… et a des rêves d’amour pour nous

16-03-2015 Radio Vatican

Dans son homélie quotidienne prononcée lors de la messe à la Chapelle Sainte-Marthe, le Pape est parti ce lundi de la première lettre du prophète Isaïe, quand le Seigneur dit qu’il créera « de nouveaux cieux et une nouvelle terre ». Cette seconde Création de Dieu est encore plus « merveilleuse » que la première, car « quand le Seigneur « refait » le monde ruiné par le péché, il le « refait » en Jésus-Christ ». C’est dans cet acte qu’il exprime son immense joie : « le Seigneur rêve. Il a ses propres rêves à propos de nous ».

Le Seigneur pense à la joie partagée avec son peuple et il s’en réjouit à l’avance, comme quand un fiancé rêve de ce qu’il fera avec sa fiancée, quand ils se marieront. « Dieu pense à chacun de nous et nous veut du bien, il « rêve » de nous. Il rêve de cette joie qu’il pourra partager avec nous. C’est pour cela que le Seigneur veut nous « re-créer », refaire notre cœur, « re-créer » notre cœur pour faire triompher la joie. » Ces rêves de Dieu sont les rêves d’un amoureux, et le Seigneur « est amoureux de son peuple. » Cet amour se manifeste quand Il dit à son peuple : « je ne t’ai pas choisi parce que tu es le plus fort, le plus grand, le plus puissant. Je t’ai choisi car tu es le plus petit de tous. Tu pourrais même dire le plus miséreux de tous. Mais je t’ai choisi ainsi. »

Recevoir l’amour de Dieu, sans l’expliquer

Cet amour envers nous de Dieu est « inexplicable, c’est quelque chose qu’aucun théologien ne peut expliquer. On peut seulement le penser, le ressentir et pleurer. De joie. » Le Seigneur peut nous changer et pour cela, nous devons seulement croire, « croire que le Seigneur peut me changer, qu’Il est puissant ». L’Évangile du jour pour le démontrer parle de la guérison du fils de l’officier royal : « cet homme qui a un fils malade dit à Dieu : « Seigneur, descends, avant que mon fils ne meure« . Et le Seigneur lui répond « va, ton fils est vivant ! » Cet homme croit aux paroles de Jésus et s’est mis en chemin. Croyez. Croyez que Jésus avait le pouvoir de changer son fils, la santé de son fils. Et Il a vaincu. La foi consiste à créer un espace pour cet amour de Dieu, à sa puissance, au pouvoir de Dieu. Mais il ne s’agit pas d’un pouvoir de quelqu’un qui est très puissant, c’est le pouvoir de quelqu’un qui m’aime, qui est amoureux de moi et qui veut partager la joie avec moi. C’est cela la foi, croire : faire de la place au Seigneur pour qu’Il vienne et me change. »

Dieu pardonne tout et pardonne toujours

2015-03-15 Radio Vatican

Lors de la prière de l’angélus ce dimanche, le Saint-Père, deux jours après avoir annoncé l’organisation d’une Année sainte de la Miséricorde, a développé une réflexion sur l’amour de Dieu, père miséricordieux. Il s’est attardé sur l’Évangile du jour selon Saint Jean : les paroles prononcées par Jésus à Nicodème : “Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique”. « Dieu nous aime vraiment, il nous aime tant », c’est « l’expression la plus simple qui résume tout l’Évangile, toute la foi, toute la théologie : Dieu nous aime d’un amour gratuit et illimité ».

Cet amour, Dieu le démontre tout d’abord à travers la Création. « A l’origine du monde, il y a seulement l’amour libre et gratuit du Père. » « Un Saint des premiers siècles », Saint Irénée a écrit . “Dieu n’a pas créé Adam parce qu’il avait besoin de l’homme, mais afin d’avoir quelqu’un sur qui répandre ses bienfaits”. « L’amour de Dieu est ainsi, Dieu est venu avec sa miséricorde. » « Tout comme dans la Création, l’amour gratuit de Dieu, se distingue dans les étapes successives de l’Histoire du Salut ».

« Le Seigneur choisit son peuple non pas parce qu’ils le méritent, mais parce qu’il est le plus petit parmi tous les peuples ». Et, « bien que les hommes aient à maintes reprises rompu l’alliance, Dieu, plutôt que de les abandonner, a établi un lien nouveau avec eux, dans le sang de Jésus – le lien de l’alliance nouvelle et éternelle – un lien que nul ne pourra jamais briser ». Le Saint-Père se référant à Saint Paul nous rappelle une fois encore que : “Dieu est riche de miséricorde”, « ne n’oubliez jamais. » « La Croix du Christ est la preuve suprême de la miséricorde et de l’amour de Dieu pour nous : Jésus nous a aimés « jusqu’à la fin », non seulement au dernier moment de sa vie terrestre, mais à l’extrême limite de l’amour. »

« Si, dans la Création, le Père nous a donné la preuve de son immense amour en nous donnant la vie, dans la passion et la mort de son Fils, il nous a donné la preuve de la preuve: il est venu souffrir et mourir pour nous. » « La miséricorde de Dieu est si grande, parce qu’Il nous aime, Il nous pardonne. Avec sa miséricorde, Dieu pardonne tout et Dieu pardonne toujours ».

une Année Sainte de la Miséricorde

2015-03-13 Radio Vatican

Ce vendredi soir, au cours d’une liturgie pénitentielle, dans la basilique Saint-Pierre, le Pape François a annoncé la convocation d’une Année Sainte de la Miséricorde. Elle commencera le 8 décembre 2015, solennité de l’Immaculée Conception, par l’ouverture de la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre et s’achèvera le 20 novembre 2016, en la fête du Christ Roi.

L’organisation de ce Jubilé extraordinaire a été confiée au Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Son ouverture coïncidera avec le cinquantenaire de la conclusion du Concile Vatican II en 1965. Le dernier Jubilé extraordinaire, l’Année Sainte de la Rédemption, s’était déroulé en 1983, pendant le pontificat de Jean-Paul II. La Miséricorde est un thème particulièrement cher au Pape François. Dans son exhortation apostolique Evangelii gaudium, le mot miséricorde figure 31 fois.

Pour expliquer son choix, le Pape a expliqué qu’il avait souvent pensé à « comment l’Église pouvait rendre plus évidente sa mission d’être témoin de la miséricorde. C’est un chemin qui commence comme une conversion spirituelle. » Il a ainsi invité tous les fidèles à être miséricordieux, insistant tout particulièrement sur les confesseurs.

« toute l’Église, qui a besoin de recevoir la miséricorde, parce que nous sommes pécheurs, pourra trouver dans ce jubilé la joie de retrouver et de rendre féconde la miséricorde de Dieu avec laquelle nous sommes tous appelés à donner la consolation à chaque homme et à chaque femme de notre temps. »

Dans son homélie, le Pape François est revenu sur l’évangile de Luc et la parabole de la pécheresse et du pharisien pour expliquer le parcours que chacun d’entre nous doit entreprendre pour faire preuve de miséricorde et être objet de la miséricorde de Dieu.

« Chaque geste de cette femme parle d’amour et exprime son désir d’avoir une certitude inébranlable dans sa vie : celle d’être  pardonnée. Cette certitude est très belle. Et Jésus lui donne cette certitude. En l’accueillant, il lui montre l’amour de Dieu pour elle, une pécheresse publique ! Il est grand l’amour de Dieu. »

Si cette femme a parlé avec son cœur, ce n’est pas le cas du pharisien, Simon, qui « reste fermé au seuil de la formalité. C’est une mauvaise chose, l’amour formel ». Simon n’invoque que la justice et qu’il se trompe en faisant ainsi. « Il s’est arrêté à la surface, à la formalité, il n’a pas été capable de regarder le cœur. »

Or, Jésus nous pousse « à ne jamais s’arrêter à la surface des choses surtout quand nous sommes face à une personne. Plus le péché est grand et plus l’Église doit exprimer son amour envers ceux qui se convertissent. »