Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

choix entre Dieu et l’inertie de la vie

Dans chaque circonstance de la vie, le chrétien doit choisir Dieu et ne pas se laisser tromper par des habitudes et des situations qui L’en éloignent, comme l’affirme le Pape lors de la messe matinale à la maison Sainte-Marthe au Vatican.

Au centre de la liturgie en ce jeudi après les cendres, et donc au centre de la réflexion du Souverain Pontife, le passage de la Bible dans lequel Moïse disait au peuple : « Vois ! Je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Ce que je te commande aujourd’hui, c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses chemins. »

« Le choix de Moïse est celui que le chrétien doit faire tous les jours, explique le Saint-Père. C’est un choix difficile. Il est plus facile vivre en se laissant porter par l’inertie de la vie, par les habitudes, il est plus simple, au fond, devenir le serviteur des “autres dieux”, ceux qui n’ont le pouvoir de ne rien nous donner ».

L’Église nous fournit un bon conseil : « cela nous ferait du bien de nous arrêter et de penser : comment est mon style de vie ? Par quelles routes je chemine ? Quel est mon rapport avec Dieu, avec Jésus, avec mes parents, mes frères, femme et mari, enfants ? » interpelle le Pape François, qui complète avec l’Évangile du jour, lorsque Jésus demande à ses disciples « quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

L’erreur est de « toujours chercher le propre succès, les propres biens, sans penser au Seigneur, sans penser à la famille. On peut tout remporter, mais devenir à la fin un échec ». Il faut se demander quelle est « la vitesse de ma vie », si « je réfléchis sur ce que je fais ». Et « demandons à Dieu la grâce d’avoir ce “petit courage” nécessaire pour Le choisir à chaque fois. Il nous aidera. »

le don des larmes

18-02-2015 source : Radio Vatican

Alors que plus d’un milliard de catholiques sont entrés ce mercredi dans le temps du Carême, à Rome, le Pape François a présidé la célébration du Mercredi des Cendres en la basilique Sainte-Sabine, après avoir participé à une procession à pied depuis la basilique Saint-Anselme.

Dans son homélie, il a insisté sur l’importance de se laisser réconcilier avec Dieu en lui demandant « le don des larmes ».

C’est en revenant sur ce cri du cœur du prophète Joël, « Revenez à moi de tout votre cœur ! », présent dans la liturgie de ce jour, que le Pape François s’est appliqué à montrer que le Carême ne doit pas être appréhendé avec formalisme mais avec sincérité. « Revenir au Seigneur avec tout son cœur signifie entreprendre le chemin d’une conversion qui ne soit pas superficielle et transitoire, mais un itinéraire spirituel qui concerne le cœur, le lieu le plus intime de notre personne. »

Le Pape a alors appelé à lâcher prise, en laissant une place à l’émotion et aux larmes. « Cela nous fera du bien de demander le don des larmes, afin de rendre notre prière et notre chemin de conversion toujours plus authentique et sans hypocrisie. Cela nous fera du bien de nous poser cette question : est-ce que je pleure ? Est-ce que les évêques pleurent, est-ce que les cardinaux pleurent, est-ce que le pape pleure, est-ce que les prêtres pleurent, est-ce que les consacrés pleurent, est-ce que les larmes sont dans nos prières ? s’est exclamé le Pape François, sortant de son texte, comme souvent, pour se mettre lui-même au même niveau de proximité avec Dieu que tous les autres fidèles. « Les larmes du cœur, c’est ce qui distingue le fait extérieur des faits intérieurs. Vous savez que les hypocrites ne savent pas pleurer. Ils ont oublié comment pleurer, ils ne demandent pas le don des larmes.

La colère de Jésus face aux personnes hypocrites se donnent en spectacle. « Soyez attentifs à ne pas pratiquer votre justice devant les hommes pour être admirés d’eux. Quand tu fais l’aumône, ne sonne pas la trompette devant toi, comme le font les hypocrites. Quand vous priez, ne soyez pas similaires aux hypocrites, qui aiment prier en se tenant droit, pour être vus de la population. Et quand vous jeûnez, ne devenez pas mélancoliques comme les hypocrites. » (Mt 6) Et le Pape a rappelé la nature pécheresse de tout être humain : « Quand s’accomplit quelque chose de bien, presque instinctivement naît en nous le désir d’être estimés et admirés pour cette bonne action, pour en recevoir une satisfaction. »

En évoquant l’exhortation de Jésus, « convertissez-vous et croyez en l’Évangile », prononcée lors de l’imposition des Cendres, le Pape a rappelé que l’invitation à la conversion est « une invitation à revenir, comme pour le fils prodigue, entre les bras de Dieu, un Père tendre et miséricordieux, et à se confier à lui. »

« Le Seigneur ne se fatigue jamais d’avoir miséricorde de nous, et veut nous offrir encore un fois son pardon – nous en avons tous besoin, en nous invitant à nous tourner à Lui avec un coeur nouveau, purifié du mal, purifié par les larmes, pour prendre part à sa joie » a répété le Pape François, qui a repris les propos tenus par Saint-Paul dans la lettre aux Corinthiens : « Nous vous supplions au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu ». Le Pape a redit que cette invitation concerne tous les chrétiens, au Vatican comme partout dans le monde : « Nous sommes des créatures pécheresses, toujours en besoin de conversion, alors, s’il-vous plaît, arrêtons-nous un peu, et réconcilions-nous avec Dieu. »

frères et sœurs

Lors de l’audience générale, mercredi matin place Saint-Pierre, le Pape François a poursuivi sa catéchèse sur la famille. Après avoir évoqué le rôle de la mère, du père, puis celui des enfants, il parle aujourd’hui des frères et sœurs. C’est ce que nous voulons vivre à notre manière dans l’Association de la Médaille Miraculeuse sous le regard de notre Sainte Mère qui nous conduit vers Jésus, son Fils et notre Frère.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 18 février 2015

« Frère », « sœur », sont des mots que le christianisme aime beaucoup, et que toutes les cultures et toutes les époques comprennent. Le lien de fraternité, formé en famille, dans un climat d’éducation à l’ouverture aux autres, est une grande école de liberté et de paix. La famille introduit la fraternité dans le monde ! La bénédiction que Dieu, en Jésus-Christ, répand sur ce lien de fraternité le rend capable de dépasser toute différence de nation, de langue, de culture et même de religion. La fraternité en famille resplendit particulièrement quand nous voyons la prévenance, la patience, l’affection dont sont entourés le petit frère ou la petite sœur plus faible, malade, handicapé. Il en va de même de la fraternité chrétienne. Les plus petits, les plus faibles, les plus pauvres, doivent ouvrir notre cœur. La parole et l’exemple du Seigneur nous disent qu’ils sont nos frères et nous devons les aimer et les traiter comme tels. Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de mettre la fraternité au centre de nos sociétés. Alors la liberté et l’égalité prendront leur juste tonalité.

J’adresse un cordial salut aux pèlerins francophones, en particulier à la paroisse chaldéenne de Pontoise et aux nombreux jeunes. Alors que commence le temps du Carême, je vous invite à découvrir à nouveau la beauté de la fraternité, à la vivre et à la répandre autour de vous. Que Dieu vous bénisse !

 


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