Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Pour une solution au Moyen-Orient…

… je prie tous les jours

30-01-2015 source : Radio Vatican

Ce vendredi matin, dans la salle du Consistoire, le Pape a rencontré une délégation d’une trentaine de membres de la Commission internationale mixte pour le Dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales. Commission créée en janvier 2003 sur une initiative commune entre le Conseil pontifical pour la Promotion de l’unité des chrétiens et les autorités ecclésiastiques de la famille des Églises orthodoxes orientales.

Le travail de cette Commission, a dit le Pape, s’est attaché à étudier « selon une perspective historique, les routes sur lesquelles les Églises ont exprimé leur communion dans les premiers siècles, et ce que cela signifie pour notre recherche de communion aujourd’hui ».

Il a exprimé une nouvelle fois sa préoccupation pour les Chrétiens d’Orient : « en ce moment, de manière particulière, nous partageons la consternation et la douleur pour ce qui se passe au Moyen-Orient, en particulier en Irak et en Syrie ».  Les habitants de la région vivent « les conséquences d’un conflit exténuant » et sont « frappés par cette immense tragédie ».

Pour une solution négociée

« Je prie tous les jours avec vous pour que soit trouvée rapidement une solution négociéeTous les chrétiens sont appelés à travailler ensemble dans l’acceptation mutuelle et dans la confiance pour servir la cause de la paix et de la justice ».  L’intercession de nombreux martyrs et saints peuvent soutenir et renforcer les communautés chrétiennes.

Il s’est souvenu avec une « vive appréciation de l’engagement inspirant pour le dialogue de Sa Sainteté Ignace Zakka Ier Iwas, patriarche de l’Église syro-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, » décédé l’an dernier.

Les élites qui méprisent les autres…

… ne suivent pas le chemin de Jésus

29-01-2015 source : Radio Vatican

Ceux qui privatisent la foi en se renfermant comme des élites qui méprisent les autres ne suivent pas la nouvelle route inaugurée par Jésus : c’est l’enseignement principal délivré par le Pape François ce matin dans son homélie quotidienne à la Chapelle Sainte-Marthe du Vatican. Commentant la Lettre aux Hébreux, le Pape François a affirmé que Jésus est « la nouvelle voie vivante » que nous devons suivre « de la façon dont il le souhaite ». Il existe de mauvaises formes de vie chrétienne et Jésus « donne les critères pour ne pas suivre ces modèles erronés. L’un d’entre eux est le fait de privatiser le salut

« Jésus nous a tous sauvé mais pas d’une façon générique. Tous mais aussi chacun, avec notre nom et prénom. C’est le salut personnel. Le Seigneur m’a regardé, il a donné sa vie pour moi, il a ouvert cette porte, cette nouvelle voie, pour moi. Chacun d’entre nous peut dire « pour moi ». Le danger existe d’oublier qu’il nous a sauvé individuellement et comme faisant partie d’un peuple. Le Seigneur nous sauve toujours comme peuple. (…) Le salut ne me concerne pas uniquement, moi. (…) La privatisation du salut est une voie erronée

Trois critères : communiquer la foi, l’espérance et la charité

Pour ne pas privatiser le salut, le Saint-Père dresse trois critères : « la foi en Jésus qui nous purifie », l’espérance qui « nous fait considérer les promesses et aller de l’avant » et « la charité : c’est-à-dire que nous prêtons attention les uns aux autres pour nous stimuler l’un l’autre dans la charité et dans les bonnes œuvres ». L’auteur de la lettre aux Hébreux donne un conseil « pratique » très important : « ne désertons pas nos réunions, comme certains ont l’habitude de le faire ». Cela survient « lorsque nous sommes en réunion – dans la paroisse, dans le groupe – et que nous jugeons les autres, il y a une sorte de méprise des autres. Si dans une communauté, on ne se parle pas, on ne se donne pas corps et âme dans ces trois vertus, cela signifie que les membres de cette communauté ont privatisé la foi. Chacun cherche son propre salut et non pas le salut de tout le monde, le salut du peuple. Et Jésus a sauvé tout le monde mais comme peuple, comme Église.»

« Ils méprisent les autres ; ils ont privatisé le salut » : le Pape dénonce ce qu’il définit comme « les élites ecclésiales ». «Lorsque de petits groupes se créent au sein du peuple de Dieu, ceux-ci pensent être de bons chrétiens, peut-être même qu’ils sont de bonne volonté, mais ce sont de petits groupes qui ont privatisé le salut. Que le Seigneur nous donne la grâce de nous sentir toujours comme faisant partie du peuple de Dieu et personnellement sauvés. Nous sommes sauvés comme peuple et non pas comme dans le petit groupe que je crée ».

l’absence du père…

… mal des sociétés occidentales

28-01- 2015 source : Radio Vatican

Lors de l’audience générale de ce mercredi matin, le Pape a continué sa catéchèse sur le thème de la famille, en évoquant la figure du père.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 28 janvier 2015


 

Chers frères et sœurs, reprenant notre catéchèse sur la famille, nous nous laissons guider aujourd’hui par le mot « père ». Ce mot nous est cher, parce que c’est ce nom que Jésus nous a enseigné pour appeler Dieu, prenant alors une nouvelle profondeur. C’est un mot connu de tous. Il indique une relation fondamentale.

Aujourd’hui, on en arrive à affirmer que nous sommes dans une « société sans père. En d’autres termes, en particulier dans la culture occidentale, la figure du père serait symboliquement absente, perdue, refoulée. Dans un premier temps, cette évolution a d’abord été vécue comme une libération du père-chef de famille, du père comme représentant de la loi imposée de l’extérieur, du père comme censeur du bonheur des enfants et obstacle à l’émancipation et l’autonomie des jeunes.

Les pères sont parfois tellement concentrés sur eux-mêmes et sur leur relation individuelle, qu’ils en viennent à oublier même leur famille, quelquefois, il semble que les pères ne savent pas bien quelle est la place à tenir dans la famille et comment éduquer les enfants. Et alors, dans le doute, ils s’abstiennent, se retirent et négligent leurs responsabilités, parfois en se réfugiant dans une improbable relation « au pair » avec les enfants.

Mais l’absence de la figure paternelle dans la vie des enfants et des jeunes produit des lacunes et des blessures qui peuvent être très graves. Beaucoup de jeunes vivent comme des orphelins, parce que le père est souvent absent ou ne remplit pas sa tâche éducative, ne donne pas à ses enfants les principes, les valeurs, les règles de vie dont ils ont besoin comme du pain. Ce sentiment que vivent tant de jeunes de se sentir orphelins est beaucoup plus profond qu’on ne le pense.

La communauté civile aussi néglige parfois sa responsabilité envers les jeunes. Ainsi ceux-ci demeurent orphelins de maîtres à qui se confier, d’idéaux qui réchauffent le cœur, de valeurs et d’espérance qui les soutiennent. Ils sont parfois nourris par des idoles mais on leur vole leur cœur, ils sont poussés à rêver de divertissements et de plaisirs, mais on ne leur donne pas de travail, ils deviennent illusionnés par le Dieu argent, et les vraies richesses leur sont niées.

Il est bon de se rappeler que Jésus est le chemin à parcourir, le maître à écouter, l’espérance qu’il peut y avoir un avenir de fraternité et de paix pour tous et de réécouter la promesse que Jésus a faite à ses disciples : « Je ne vous laisserai pas orphelins. »

Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les Recteurs de Sanctuaires de France et les jeunes de Lille et de Paris. À l’occasion de votre pèlerinage à Rome, je vous invite à vous mettre à l’écoute de Jésus qui nous révèle que Dieu est un Père qui nous aime et en qui nous sommes tous des frères et des sœurs ! Bon pèlerinage et que Dieu vous bénisse !


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