Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

le Pape prie pour les enfants victimes…

… d’un terrorisme qui ne s’arrête même pas devant les enfants  — Audience générale.

17-12-2014 source : L’Osservatore Romano

«Des actes inhumains qui ne s’arrêtent même pas devant les enfants». C’est ainsi que le Pape François définit les attaques terroristes de ces jours derniers en Australie, au Pakistan et au Yémen. S’adressant mercredi matin, 17 décembre, aux dizaines de milliers de fidèles présents place Saint-Pierre pour l’Audience générale, le Pape demande de prier afin que «le Seigneur accueille dans sa paix les défunts, réconforte les familles, et convertisse les cœurs des violents». Une prière que le Pape veut voir concrétisée par «un moment de silence» et, ensuite, par le chant du Notre Père.

Immédiatement après, lors de l’habituel échange de saluts avec plusieurs groupes des premiers rangs, le Pape François a reçu des fleurs en hommage pour son soixante dix-huitième anniversaire: un bouquet de tournesols qui lui a été offert par huit pauvres de Rome: cinq sans domiciles fixes qui gravitent autour du dortoir des Sœurs de Mère Teresa de Calcutta à la gare Termini, et trois femmes âgées assistées à la « Casa dono di Maria » au Vatican.

Parmi les vœux envoyés aujourd’hui au Pape, se trouvaient aussi ceux du président Giorgio Napolitano, qui au nom du peuple italien a remercié le Pape François pour avoir apporté «un message de paix et d’espérance universel qui a trouvé un large écho dans notre pays et dans le monde entier, laissant dans les consciences des croyants et des non-croyants une trace profonde». Et rappelant sa rencontre récente, il a souligné comment il a «permis, encore une fois, de réaffirmer une harmonie de fond entre l’État italien et l’Église catholique dans l’engagement envers les couches les plus faibles de la société, les immigrés, les pauvres et les exclus».

Durant l’Audience générale, poursuivant ses réflexions sur la famille, le Pape a indiqué comme modèle la normalité de la vie de Jésus avec ses parents à Nazareth, le «village perdu de la périphérie de l’empire romain» où Dieu marqua «un nouveau début de l’histoire universelle».

Le salut vient d’un cœur humble…

… qui fait confiance à Dieu

2014-12-16 Radio Vatican

Dieu sauve « le cœur repenti » alors que celui qui ne lui fait pas confiance attire sur soi la « condamnation » : voilà ce qu’a affirmé le Pape François lors de son homélie prononcée ce mardi matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe.

« L’humilité sauve l’homme aux yeux de Dieu, l’orgueil le perd. La clef se trouve dans le cœur, celui de l’homme humble est ouvert, il sait se repentir, accepter la correction et faire confiance à Dieu. Celui de l’homme orgueilleux est à l’opposé : arrogant, fermé, qui ne connaît pas la honte et qui est imperméable à la voix de Dieu ». Le passage du prophète Sophonie et celui de l’Évangile suscitent une réflexion en parallèle : « les deux textes parlent d’un « jugement » dont dépend le salut et la condamnation. »

L’humilité est l’unique voie

La situation décrite par le prophète Sophonie est celle d’une ville rebelle où réside cependant un groupe repenti de ses propres péchés : le Pape souligne qu’il constitue le « peuple de Dieu » qui a en lui « trois caractéristiques » : l’humilité, la pauvreté et la confiance dans le Seigneur.

Mais dans la ville, il y a aussi ceux qui « n’ont pas accepté de correction et ne font pas confiance au Seigneur ». Ceux-ci seront frappés par la condamnation selon le Saint-Père. En revanche, le Seigneur dit : « Je laisserai subsister au milieu de toi, un peuple petit et pauvre : il fera confiance dans le nom du Seigneur pour toute la vie », « saint peuple de Dieu qui est humble, dont les richesses sont dans la foi et la confiance portée au Seigneur, ce peuple humble et pauvre est sauvé. Et l’Église doit emprunter ce même chemin, (…) pas l’autre chemin qui ne considère pas la voix du Seigneur, qui n’accepte pas les corrections et qui ne fait pas confiance au Seigneur. »

Sincèrement repentis

Le Pape s’appuie ensuite sur l’Évangile du jour, avec la parabole du père qui envoie ses deux fils travailler à la vigne. Le premier refuse mais ensuite, se repent et s’y rend. Le second dit oui au père mais en réalité, il lui ment et n’y va pas. Cet épisode est encore valable aujourd’hui : la situation est identique à celle de tant de chrétiens qui se sentent « purs » seulement parce qu’ils se rendent à la Messe et qu’ils communient. Mais Dieu a besoin d’autre chose : « si ton cœur n’est pas repenti, si tu n’écoutes pas le Seigneur, si tu n’acceptes pas la correction et que tu ne lui fais pas confiance, tu n’as pas un cœur repenti. »

Ce jugement « nous donne l’espérance, pourvu que nous ayons le courage d’ouvrir notre cœur à Dieu sans réserve », «  lorsque nous serons en mesure de reconnaître nos péchés et de les offrir au Seigneur, alors nous serons ce beau peuple, ce peuple petit et pauvre, qui fait confiance dans le nom du Seigneur. Que le Seigneur nous concède cette grâce. »

La leçon de communication…

… du Pape aux journalistes

14-12-20 source Radio Vatican

Le Pape François a délivré un cours de bonne communication, ce lundi matin, en recevant le personnel de la chaine de télévision des évêques italiens TV 2000. Le Saint-Père leur a proposé une réflexion en trois points sur le rôle et la lourde responsabilité des journalistes catholiques. Ceux-ci doivent tout d’abord s’exprimer avec franchise et en toute liberté, dans un monde où la communication est souvent pilotée par la propagande, les idéologies, les objectifs politiques, économiques ou techniques. Les journalistes doivent aussi s’affranchir des modes, des lieux communs, des formules toutes faites, qui annulent la capacité de communiquer.

Deuxième point, deux dangers menacent les communicateurs : celui de saturer la perception des destinataires à coup de slogans qui entravent la réflexion et celui au contraire, très fréquent dans une communication toujours plus rapide et superficielle, de courir immédiatement à la conclusion sans présenter la complexité de la vie réelle. Face à ces risques, les communicateurs catholiques doivent se laisser conduire par l’Esprit Saint.

Troisième point enfin, il faut s’adresser à la personne tout entière en évitant les péchés les plus répandus dans les médias : la désinformation, qui porte à dire les choses à moitié, la calomnie et la diffamation. La communication authentique n’a pas pour vocation de frapper, a insisté le Pape François en fustigeant les médias qui alternent entre alarmisme et catastrophisme d’un côté et désengagement consolatoire de l’autre. Il faut selon le Souverain Pontife s’adresser aux esprits et aux cœurs afin que les gens parviennent à voir au-delà de l’immédiat, d’un présent qui risque d’être oublieux du passé et craintif par rapport à l’avenir. Or, dans un contexte toujours plus pluraliste, il est nécessaire de favoriser la culture de la rencontre.