Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Jésus, Saveur et Intercesseur

22-01-2015 source : Radio Vatican

Le Pape a expliqué, lors de sa messe matinale dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, jeudi, que le peuple de Dieu trouve dans le Seigneur « un espoir, parce que sa façon d’agir, d’enseigner, touche le cœur, parvient au cœur, car il a la force de la parole de Dieu ». Il s’est appuyé sur l’Évangile du jour dans lequel une grande multitude de gens suivent le Christ.

« Le peuple voit qu’en Jésus les promesses sont accomplies. Le peuple était un peu ennuyé par la manière des docteurs de la loi d’enseigner la foi, leurs commandements et préceptes n’atteignant pas le cœur des gens. »

La foule accourt vers Jésus pour être guérie, elle cherche son propre bien. « Nous ne pouvons jamais suivre Dieu avec une pureté d’intention dès le début. Le cheminement sert à purifier cette intention. »

Mais la chose la plus importante n’est pas que Jésus guérisse ou que ses mots arrivent au cœur des gens, mais ce que dit la lettre aux Hébreux : « Christ peut parfaitement sauver ceux qui, par Son intermédiaire, se rapprochent de Dieu ». « Jésus sauve et il est l’intercesseur, ce sont les deux paroles clé, le début du salut. Le plus important, c’est qu’Il sauve, cela est la force de notre foi ».

Et cela est toujours d’actualité : « tous les jours, Jésus intercède, Il prie pour nous continuellement ». « Souvent on oublie – “Jésus, c’est fini, Il est monté au ciel, Il nous a envoyé le Saint-Esprit, fin de l’histoire”. Non ! A chaque instant, Jésus intercède. »

Unité – cinquième jour ANNONCIATION

Tu n’as pas même un seau et le puits est profond (Jn 4, 11)

Gn 46, 1-7 Dieu dit à Jacob de ne pas craindre de descendre en Égypte
Ps 133 Oh ! quel plaisir, quel bonheur de se trouver entre frères
Ac 2, 1-11 Le jour de la Pentecôte
Jn 4, 7-15 « Tu n’as pas même un seau et le puits est profond »

Jésus a besoin d’aide. Après sa longue marche, la fatigue le frappe. Exténué dans la chaleur de midi, il a faim et soif (Jn 4, 6). De plus, Jésus est un étranger. C’est lui qui se trouve en territoire inconnu et le puits appartient au peuple de la femme. Jésus a soif mais, comme le lui fait remarquer la Samaritaine, il n’a pas de seau pour puiser l’eau. Il a besoin d’eau, besoin de son aide : nous avons tous besoin d’aide !

Bon nombre de chrétiens pensent connaître à eux seuls toutes les réponses et n’avoir besoin de l’aide de personne. Si nous nous enferrons dans cette perspective, nous y perdons beaucoup. Aucun de nous ne peut atteindre les profondeurs divines et pourtant, la foi en Dieu exige que nous puisions toujours davantage dans les eaux du mystère. Seuls, nous ne saurions y parvenir. L’aide de nos frères et sœurs chrétiens nous est indispensable. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons atteindre la profondeur du mystère de Dieu.

Indépendamment de l’Église à laquelle nous appartenons, nous avons tous un point commun dans notre foi : Dieu est un mystère qui dépasse toute compréhension. La quête de l’unité chrétienne nous porte à reconnaître qu’aucune confession chrétienne ne possède tous les moyens pour atteindre les eaux les plus profondes du mystère divin. Nous avons besoin d’eau, nous avons besoin d’aide: tous, nous avons besoin d’aide ! Plus grande sera notre unité, plus nous partagerons nos seaux d’eau et plus nos cordes nouées les unes aux autres seront longues, plus nous pénétrerons en profondeur dans le puits du mystère de Dieu.

Certaines traditions indigènes du Brésil nous montrent comment apprendre de la sagesse des anciens et, en même temps, de la curiosité et de l’innocence des enfants. Á partir du moment où nous sommes prêts à accepter que nous avons besoin les uns des autres, nous devenons comme des enfants disposés à apprendre toute chose nouvelle. C’est ainsi que le Royaume des cieux s’ouvre à nous (Mt 18, 3). Nous devons suivre l’exemple de Jésus, en osant pénétrer en territoire inconnu et y devenir des étrangers, en cultivant le désir d’apprendre de ce qui est différent.

Questions
1. Vous souvenez-vous de situations dans lesquelles votre Église en a aidé une autre ou a elle-même été aidée par une autre Église ?
2. Votre Église est-elle réticente à accepter l’aide d’une autre Église ? Comment serait-il possible de surmonter ces réticences ?

Prière
Ô Dieu, toi qui es source d’eau vive,
fais que nous comprenions que plus nous unirons nos cordes,
plus nos seaux plongeront en profondeur dans tes eaux divines !
Donne-nous de percevoir que les dons que possède l’autre
sont une expression de ton insondable mystère.
Ouvre nos yeux et fais que nous voyions cette vérité.
Fais que nous nous asseyions ensemble autour du puits
pour boire ton eau qui nous rassemble dans l’unité et dans la paix.
Nous te le demandons, au nom de ton Fils Jésus Christ,
qui demanda à la Samaritaine de lui donner de l’eau pour étancher sa soif.
Amen.

Voyage apostolique Sri Lanka-Philippines

Les foules « océaniques », la ferveur des fidèles, l’émotion à Tacloban : le Pape est revenu lors de l’audience générale ce mercredi matin dans la salle Paul VI au Vatican sur son voyage apostolique au Sri Lanka et aux Philippines. Il a évoqué les moments forts de ces deux étapes asiatiques et les thèmes principaux qu’il a abordés tout au long de la semaine dernière.

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PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 21 janvier 2015


Frères et sœurs, je voudrais aujourd’hui revenir sur mon voyage de la semaine dernière en Asie. Le moment culminant de ma visite au Sri Lanka a été la canonisation de saint Joseph Vaz, grand missionnaire qui exerça son ministère à un moment de violente persécution. J’ai souvent abordé le thème de la réconciliation, auprès des autorités civiles, comme devant les chefs des différentes religions, mais surtout au sanctuaire marial de Madhu, demandant à Notre Dame l’unité et la paix pour le peuple sri-lankais. Je suis allé aussi au Philippines, qui fête les cinq cents ans de son évangélisation. Après avoir exprimé ma proximité au victimes du Typhon Yolanda ainsi que mes remerciements à tous ceux qui avaient porté secours, j’ai rencontré les familles, qui sont aujourd’hui menacées et ont besoin d’être protégées. J’ai voulu enfin offrir une parole d’encouragement aux jeunes dans leurs efforts pour renouveler la société, avec une attention spéciale aux pauvres.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres du diocèse d’Aix et Arles, avec leur Évêque, Monseigneur Christophe Dufour.

Que le Seigneur vous donne la grâce de le suivre et de toujours garder l’espérance même dans les épreuves et les moments difficiles, à l’exemple des communautés chrétiennes d’Asie que j’ai rencontrées.

Bon pèlerinage !


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