Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

la consolation de Dieu

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 7 décembre 2014
Deuxième dimanche de l’Avent

Chers frères et sœurs,

Ce dimanche marque la deuxième étape du temps de l’Avent, un temps merveilleux, qui réveille chez nous l’attente du retour du Christ et la mémoire de sa venue historique. La liturgie d’aujourd’hui nous présente un message plein d’espérance. c’est l’invitation du Seigneur exprimée par le prophète Isaïe : »Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu; Par ces paroles s’ouvre le livre de la Consolation dans lequel le prophète adresse au peuple en exil l’annonce joyeuse de la libération.

Le temps des souffrances est terminé, le peuple d’Israël peut regarder avec confiance l’avenir. Le retour à la patrie l’attend. Et c’est pour cela l’invitation à se laisser consoler par le Seigneur. Isaïe s’adresse à un peuple qui a traversé une période obscure, qui a subi une épreuve très dure, mais le temps de la consolation est arrivé. La tristesse, la peur ont laissé la place à la joie, puisque le Seigneur lui-même guidera son peuple sur le chemin de la libération et du salut.

Comment fera-t-il tout cela avec la sollicitude et la tendresse d’un pasteur qui s’occupe de son troupeau ? Lui en effet donnera unité et sécurité au troupeau. Il le fera paître, il rassemblera sa bergerie sur les brebis dispersées. Il donnera attention aux brebis les plus fragiles, les plus faibles. C’est l’attitude de Dieu envers nous qui sommes ses créatures. donc le prophète invite celui qui écoute, y compris nous aujourd’hui, à répandre dans le peuple ce message d’espérance. Un message : le Seigneur nous console. il faut laisser la place à la consolation qui vient du Seigneur.

Mais nous, nous ne pouvons pas être des messagers de la consolation de Dieu, si nous n’expérimentons pas nous les premiers la joie d’être consolés et aimés par lui. Cela survient surtout lorsque nous écoutons sa parole, l’Évangile. Nous devons toujours avoir sur nous, dans nos poches, il ne faut pas l’oublier, l’Évangile. Dans un sac, dans nos poches, il faut le lire tout le temps. Et cela nous donne consolation, lorsque nous sommes en prière silencieuse en sa présence, lorsque nous le rencontrons dans l’eucharistie ou le sacrement du pardon. Tout cela nous console. Laissons-nous que l’invitation d’Isaïe : « Consolez, Consolez mon peuple, résonne dans nos cœurs en ce temps de l’Avent.

Aujourd’hui on a besoin de personnes qui soient témoins de la miséricorde et de la tendresse du Seigneur qui réveille les résignés, ranime ceux qui ont perdu confiance, allume le feu de l’espérance. C’est lui qui allume le feu de l’espérance, ce n’est pas nous ! Tant de situations demandent notre témoignage consolateur. Nous devons être des personnes joyeuses. Je pense à tous ceux qui sont opprimés par des souffrances, des injustices, des abus, à tous ceux qui sont esclaves de l’argent, du pouvoir, du succès, des mondanités. Ô les pauvres ! Ils ont des consolations, des fausses consolations, pas la consolation du Seigneur. Nous sommes tous appelés à consoler nos frères en témoignant que seul Dieu peut éliminer les causes des drames existentiels et spirituels. Il peut le faire, il est puissant.

Le message d’Isaïe qui résonne en ce deuxième dimanche d’Avent est un baume pour nos blessures et il nous pousse à préparer avec engagement le chemin du Seigneur. Le prophète en effet parle aujourd’hui à nos cœurs pour nous dire que Dieu oublie nos péchés et nous console. Si nous nous confions à lui d’un cœur humble et repenti, il fera tomber les murs du mal, il remplira les trous de nos omissions, il aplatira notre orgueil, notre vanité, ouvrira le chemin de la rencontre avec lui.

C’est drôle, mais plusieurs fois nous avons peur d’être consolés. Même nous sommes plus sûrs dans la tristesse, dans la désolation. Vous savez pourquoi ? Parce que dans la tristesse Nous nous sentons des protagonistes, alors que dans la consolation c’est le Saint Esprit qui est le protagoniste. C’est lui qui nous console. C’est lui qui nous donne le courage de sortir de nous-mêmes. C’est lui qui nous conduit à la source de toute consolation, c’est-à-dire le Père. Cela c’est la consolation. S’il vous plaît, laissez-vous consoler par le Seigneur, laisser-vous consoler par le Seigneur !

La Vierge Marie est le chemin que Dieu lui-même s’est préparé pour venir dans le monde. Confions-lui l’attente de salut et de paix de tous les hommes et de toutes les femmes de notre époque. Je vous souhaite à vous tous un bon dimanche. Laissez-vous consolez par le Seigneur, laissez-vous consoler par le Seigneur ! Et n’oubliez pas de prier pour moi. Au revoir ! Et demain bonne fête de l’Immaculée Conception !

© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

deuxième dimanche de l’Avent

Outre son grand privilège d’être la Mère de Dieu, Marie est aussi le premier disciple de son Fils. Elle est souvent appelé le modèle de l’Église. En suivant son exemple, nous marchons avec elle à travers les Évangiles que nous réfléchissons sur sa réponse à Dieu dans sa vie.

7 décembre 2014 – Marc 1: 1-8

Il y a un chemin vers le bonheur, la route « de l’œil qui regarde » (« Eye » en anglais), et un chemin vers le malheur, la route du « Je » (« I » en anglais qui se prononce de la même façon que « Eye »). Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jean-Baptiste fait tourner le regard de son auditoire de lui-même vers Jésus : « Un plus puissant que moi vient après moi, je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. » Il proclame ailleurs en des mots que nous répétons à chaque Messe: «Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui ôte les péchés du monde. » C’est la route « de l’œil qui regarde » : Regardez Jésus.

La route du «Je» au contraire, c’est l’égocentrisme. C’est la décision insensée de construire notre monde sur nous-mêmes. C’est le péché de Lucifer, le péché d’orgueil : «Je suis le centre de l’univers. » Mais c’est ce qui rend notre monde trop petit. Tout monde limité en son centre avec l’être humain doit être un monde insignifiant, ennuyeux !

Par contre, lorsque nous permettons à Jésus de vivre en nous, quand nous laissons s’écouler à travers nous son amour, la vie devient riche et joyeuse. Jésus a dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »

Il y a plusieurs manières de pouvoir rester coincés sur la route du « Je ». Certaines sont évidentes: l’orgueil, l’égoïsme, apportant toujours des conversations qui tournent autour de nous. D’autres voies ne sont pas si évidentes : l’apitoiement sur soi («Pourquoi moi?»), le blâme de soi pour les échecs des enfants ou des parents (« Où ai-je eu tort ? »), la remise en cause des décisions antérieures lorsque cela ne peut rien changer («Si seulement j’avais…»).

Pour aller de la route du « Je » vers la route de l' »œil », nous devons regarder Jésus en premier lieu, les autres en second, et nous-mêmes en troisième lieu. Comme Marie, nous devrions nous considérer comme des serviteurs du Seigneur. Comme Marie, nous devrions examiner les besoins des autres, Marie l’a fait pour sa cousine Élisabeth, la visitant et l’aidant avant qu’elle ait donné naissance à Jean-Baptiste.

Le port de la Médaille Miraculeuse est une merveilleuse façon de voir Jésus comme « un plus puissant que moi, » ainsi que l’a fait Jean-Baptiste. Le port de la médaille nous invite à prier avec Marie, «Mon esprit trouve sa joie en Dieu, mon Sauveur. Le Puissant a fait pour moi de grandes choses. » La Médaille Miraculeuse allume la route de « l’oeil », pour une vie éclairée et remplie de joie.

Traduit du Père Oscar Lukefahr, CM

voir aussi le premier dimanche de l’Avent

La reine Fabiola

La reine Fabiola est décédée ce vendredi soir 5 décembre à Bruxelles en Belgique à l’âge de 86 ans. Avec son mari le roi Baudouin qu’elle rejoint désormais, elle formait un couple de chrétiens exemplaires. Nous nous unissons au message de condoléances de notre Saint Père.

SA MAJESTÉ PHILIPPE
ROI DES BELGES
BRUXELLES

AYANT APPRIS AVEC PEINE LE DÉCÈS DE SA MAJESTÉ LA REINE FABIOLA, JE TIENS À VOUS EXPRIMER, AINSI QU’À TOUTE LA FAMILLE ROYALE, AU GOUVERNEMENT ET AU PEUPLE BELGE, MES PLUS VIVES CONDOLÉANCES. JE PRIE AVEC FERVEUR LE SEIGNEUR POUR QU’IL ACCUEILLE SA FIDÈLE SERVANTE DANS SON ROYAUME DE LUMIÈRE ET DE PAIX, ET POUR QU’IL ASSURE À TOUS CEUX QUE TOUCHE SA MORT LE RÉCONFORT DE L’ESPÉRANCE.

FRANCISCUS PP.