Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

l’avortement et l’euthanasie…

… des péchés contre Dieu Créateur

15-11-2014 source : Radio Vatican

Le Pape François a mis en garde le corps médical contre la tentation de jouer avec la vie. Il s’agit, a-t-il dit, d’un péché contre Dieu Créateur. Le Saint-Père a reçu samedi matin quelque 5000 médecins catholiques italiens. « Veillez à ne pas soumettre la vie à des expériences, par exemple en fabriquant des enfants plutôt que de les accueillir comme un don ».

C’est ainsi un véritable plaidoyer en faveur de la vie qu’il a prononcé, se situant dans la droite ligne de ses prédécesseurs. De l’avortement et l’euthanasie, à la fécondation in vitro, la vie est toujours inviolable, il faut l’aimer, la défendre et la soigner et dans certaines circonstances, les médecins catholiques doivent aller jusqu’à l’objection de conscience.

Le Souverain Pontife a souligné que l’avortement n’est pas problème religieux ni même philosophique. C’est un problème « scientifique » parce qu’il est « illicite » de détruire une vie humaine pour résoudre un problème. Et ce principe ne pourra pas changer avec le temps. « Tuer a la même signification aujourd’hui que dans le passé. Cela vaut aussi pour l’euthanasie, y compris l’euthanasie cachée dont sont victimes les personnes âgées ».

Le Saint-Père s’en est pris à la pensée dominante qui propage une fausse compassion sur l’avortement, l’euthanasie et la fécondation in vitro. On veut faire croire que l’avortement est une aide apportée aux femmes, que l’euthanasie est un acte de dignité, que le fait de fabriquer un enfant est une conquête scientifique. L’enfant n’est pas est un droit, mais un don à accueillir. La compassion évangélique est celle qui accompagne dans les moments de besoin, c’est celle du Bon Samaritain qui voit, qui compatit, qui s’approche et qui offre une aide concrète. Le Pape François a également pointé du doigt ceux qui utilisent des vies humaines comme des cobayes sous prétexte d’en sauver d’autres.

La vie humaine est toujours sacrée, elle est toujours de qualité. Il n’y a pas de vie humaine plus sacrée qu’une autre. Le Souverain Pontife a donc exhorté les médecins catholiques à être fidèles à l’Evangile de la vie et respecter la vie comme un don de Dieu, à faire des choix courageux, à contre-courant et à recourir si nécessaire à l’objection de conscience. Leur mission de médecins les met au contact quotidien avec de nombreuses formes de souffrance. Le Pape François souhaite qu’ils adoptent l’attitude du Bon Samaritain surtout à l’égard des personnes âgées, des infirmes et des handicapés.

Le Saint-Père a enfin attiré l’attention sur un paradoxe : aujourd’hui, les chances de guérison ont sensiblement augmenté grâce aux progrès scientifiques et techniques. Et pourtant, a-t-il regretté, la capacité de prendre soin des personnes, surtout les plus souffrantes et fragiles, semble avoir baissé. Les conquêtes de la science et de la médecine, a-t-il conclu, peuvent contribuer à améliorer la vie humaine à condition de ne pas s’éloigner de la racine éthique de ces disciplines. 

Transmettre la foi aux jeunes…

 … par l’exemple et non par des mots

14-11-2014 source : Radio Vatican

Pour transmettre la foi aux enfants et aux jeunes d’aujourd’hui, pour les aider à faire l’expérience “de la vérité et de l’amour”, les adultes doivent leur offrir des exemples plutôt que des mots. C’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, où étaient présents un bon groupe d’enfants et d’adolescents d’une paroisse romaine.

Comment se transmet la foi à ceux qui sont nés dans l’ère du digital ? Par une modalité qui, plus que les autres, permet d’avoir prise, ce sont ceux qui sont constamment stimulés par les images : l’exemple. En ce jour, une partie des bancs de la chapelle de la maison Sainte-Marthe ressemble à une JMJ en miniature- avec un groupe de jeunes qui une fois surmontée la timidité initiale, passe à un tac au tac d’une grande vivacité avec le Pape François qui se met dans la peau d’un catéchiste et au même moment, dans la peau du formateur des catéchistes. On semble assister à la « messe des jeunes » dit-il; et regarder ces jeunes, « c’est regarder une promesse, c’est regarder le monde de demain ». Mais que laisse-t-on au futur ?

« Enseignons-nous ce que nous avons entendu dans la Première lecture : marcher dans l’amour et dans la vérité ? Ou bien nous l’enseignons par des mots en menant notre propre vie ? Pour nous, faire attention à ces jeunes est une responsabilité ! Un chrétien doit prendre soin des jeunes, des enfants et transmettre la foi, transmettre ce qu’il vit, ce qui est dans son cœur. Nous ne pouvons pas ignorer les petites plantes qui poussent ! ».

Le Pape François affirme que tout dépend du fait d’assumer un bon comportement envers les jeunes. Il se demande encore quel est notre comportement ? Est-ce un comportement de frère, de père, de mère, de sœur, qui le fait grandir ou est-ce un comportement de détachement : « ils grandissent et moi je mène ma propre vie…. ?

“Nous avons tous la responsabilité de donner le meilleur que nous avons et ce meilleur, c’est la foi : il faut la leur donner par l’exemple! Les mots sont inutiles…. Aujourd’hui, les mots ne servent à rien ! Dans ce monde d’image, ils ont tous un portable et les mots sont inutiles…L’exemple ! L’exemple ! Qu’est-ce que je leur donne ?

À ce stade, le dialogue décolle. Le Pape commence à demander aux jeunes le pourquoi de leur venue à la messe et quelque peu après, quelqu’un prend courage et admet : « Pour te voir… ». Le Pape François réplique  en retour- « À moi aussi, ça me fait plaisir de vous voir ». Il s’informe pour savoir qui a reçu la première communion, qui a reçu la confirmation et il répète à tous que le baptême « ouvre les portes à la vie chrétienne » et que tout de suite après, commence « un chemin long de toute une vie ». Le parcours est décrit dans le passage de la Lettre de Jean citée plus haut : « Marcher dans la vérité et l’amour ». Ensuite, indique le Pape, d’autres sacrements arriveront comme le mariage. Mais ce chemin, « il est important de savoir le vivre, de savoir le vivre comme Jésus. »

« Nous devons prier. Vous ne savez pas si vous devez prier ? Eh bien… oui ! Prier le Seigneur, prier Jésus, prier la Sainte Vierge afin qu’ils nous aident dans ce chemin de la vérité et de l’amour. Vous avez compris ? Vous êtes venus pour me voir. Qui d’entre vous me l’a dit ? Toi. C’est vrai. Mais aussi pour voir Jésus. D’accord ? Ou bien nous laissons Jésus à part ? (Les enfants : Non !).  Maintenant, Jésus vient sur l’autel. Et nous le verrons tous ! C’est Jésus ! Nous devons maintenant demander à Jésus de nous enseigner à marcher dans la vérité et dans l’amour. Disons-le tous ensemble. (tous ensemble) « Marcher dans la vérité et dans l’amour ».

Le Règne de Dieu grandit dans le silence…

… pas dans le vacarme

13-11-2014 Radio Vatican

Le Règne de Dieu, a dit le Pape, grandit dans le silence. Il ne grandit pas dans le vacarme, et « ce n’est  pas un spectacle », mais bien « une fête », même si « notre faiblesse humaine préfère le spectacle ». Il a alors cité la célébration du mariage, qui pour être pourtant un sacrement, en est parfois réduit à n’être qu’un spectacle. « Un défilé de mode, pour se montrer, avec vanité ». Voilà en résumé le thème développé par le Pape François ce jeudi matin, dans son homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

« Dans le silence d’une maison où l’on arrive peut-être à la fin du mois avec la moitié d’un euro, mais où l’on continue de prier et de s’occuper de ses enfants et des grands-parents, c’est là que se trouve le Règne de Dieu ». « Loin du bruit, parce que le Règne de Dieu n’attire pas l’attention », exactement comme n’attire pas l’attention la semence qui grandit sous terre.

Le Pape est parti du passage de l’Évangile de saint Luc, où à la question des disciples ‘Quand viendra le Règne de Dieu ?’ « Le Règne de Dieu n’est pas un spectacle. Tant de fois, le spectacle est la caricature du Règne de Dieu » « Jamais le Seigneur ne dit que le Règne de Dieu est un spectacle ». « C’est une fête, une très belle fête. Une grande fête, car le Ciel sera une fête, mais pas un spectacle ». « C’est notre faiblesse humaine qui préfère le spectacle ». « En réalité, le Règne de Dieu est silencieux, il grandit à l’intérieur. C’est l’Esprit Saint qui le fait grandir avec notre disponibilité, dans notre terre, que nous devons préparer ».

Et Il a ajouté en citant les paroles de Jésus : « Le Règne de Dieu connaîtra pourtant le moment de la manifestation de sa force, à la fin des temps ». « Le jour où il fera du bruit, il le fera comme l’éclair qui fend le ciel. » « Sinon pour l’heure, le Règne de Dieu est caché dans la sainteté de la vie quotidienne, cette sainteté de tous les jours. Parce que le Règne de Dieu n’est pas éloigné de nous, il est proche. C’est une de ses caractéristiques : sa proximité de tous les jours ».

« La souffrance, la croix, la croix quotidienne de la vie, la croix du travail, de la famille, de bien faire les choses, cette petite croix quotidienne fait partie du Règne de Dieu ». « Le Règne de Dieu est humble, comme la semence : humble mais pour grandir ensuite, par la force de l’Esprit Saint. Nous n’avons qu’à le laisser grandir en nous, sans nous vanter : laisser l’Esprit venir en nous, nous transformer et nous porter de l’avant dans le silence, dans la paix, dans la sérénité, dans la proximité avec Dieu, avec les autres, dans l’adoration de Dieu, sans spectacle »