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l’hommage aux soldats du débarquement – de Normandie

l’hommage aux soldats du débarquement – de Normandie

05-06-2014 source: Radio Vatican

Le Pape François a voulu s’associer à l’anniversaire du Débarquement de Normandie. Il « s’unit de grand cœur à l’intercession des personnes venues commémorer les événements dramatiques qui se sont déroulés en ces lieux il y a soixante-dix ans, et prier pour la paix. »

Le pape François rend hommage à ceux qui ont « combattu la barbarie nazie », et espère que les nations européennes retrouvent « la racine » chrétienne de leur histoire.

Selon cette lettre envoyée à l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, et l’évêque de Bayeux, Mgr Jean-Claude Boulanger, le Saint-Père « rend hommage aux nombreux soldats qui partirent de leur pays pour débarquer sur les plages de Normandie, avec l’objectif de combattre la barbarie nazie, en libérant la France occupée».

Gare aux systèmes qui excluent Dieu

Le pape « n’oublie pas non plus les soldats allemands entraînés dans ce drame, comme toutes les victimes de cette guerre », ajoute le message. « Il est opportun, poursuit-il, que les générations d’aujourd’hui expriment leur entière reconnaissance à tous ceux qui ont accepté un sacrifice aussi lourd.»

« Cette commémoration nous rappelle que l’exclusion de Dieu de la vie des personnes et des sociétés ne peut qu’apporter mort et souffrance », ajoute le Pape qui écrit encore : « Les nations européennes peuvent trouver dans l’Évangile du Christ, prince de la Paix, la racine de leur histoire et la source d’inspiration pour établir des liens toujours plus fraternels et solidaires

Il y a 10 ans, le 6 juin 2004, lors des commémorations du 60ème anniversaire du débarquement, le Pape Jean-Paul II avait demandé au cardinal Ratzinger de le représenter. Un geste fort et audacieux, car en 1994 encore, les Allemands avaient été exclus du cinquantenaire.

Il avait alors livré à Caen une méditation sur la guerre juste, une réflexion peu médiatisée à l’époque, mais qui préfigurait la pensée de celui qui allait devenir, moins d’un an plus tard, le Pape Benoît XVI. Le cardinal Ratzinger avait salué l’offensive des alliés, la qualifiant de nécessaire pour faire sauter l’anneau de l’action criminelle des nazis. La légitimité de cette intervention démontrait selon lui, le caractère insoutenable d’un pacifisme absolu.

L’Eglise n’est pas une maison en location

05-06-2014 source : Radio Vatican

Le Pape François a une fois encore dénoncé « les affairistes » dans l’Église, et dans l’homélie de la messe célébrée ce jeudi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican, il a pointé du doigt, en « martyrisant un peu la langue italienne », les « uniformisti, alternativisti, vantaggisti » (ceux qui sont pour l’uniformité, ceux qui ont toujours une alternative, ceux qui cherchent des avantages ) qui considèrent l’Église non comme leur maison, mais comme une maison en location, que l’on occupe avec un pied dedans et un pied dehors.

« Il y a ceux qui se disent chrétiens et qui vont à l’Église en y cherchant seulement des avantages personnels et qui finissent par y faire des affaires. Ces gens-là, a souligné le Pape, nous en avons tous rencontrés dans les communautés paroissiales ou diocésaines, comme dans les congrégations religieuses. « Certains d’entre eux se considèrent même des bienfaiteurs de l’Église, ils se sont pavanés comme des bienfaiteurs, mais en cachette faisaient leurs affaires ».

« Dans l’Église il y a ceux qui veulent l’uniformité, que tous soient pareils. Ils sont rigides, ils n’ont aucune liberté, et confondent entre ce que Jésus a prêché dans l’Évangile et ce qui n’est que leur propre doctrine ». « Dans l’Église enfin, a ajouté le Pape, il y a ceux qui sont pour l’alternative, ceux qui ont toujours leur propre idée et qui surtout ne veulent pas qu’elle soit comme celle de l’Église, parce qu’eux ont une alternative. Ils entrent dans l’Église avec cette idéologie. Leur appartenance à l’Église n’est que partielle et pour eux aussi l’Église n’est qu’une maison en location. Pourtant l’Église, a conclu le Pape, n’est pas une maison en location, mais une maison à vivre. »

le don de piété

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 4 juin 2014

Chers frères et sœurs, bonjour.

Nous voulons aujourd’hui nous arrêter sur un don du Saint-Esprit qui très souvent n’est pas bien compris ou considéré de manière superficielle, et qui touche le cœur de notre identité et de notre vie chrétienne: il s’agit du don de la piété.

Il faut immédiatement préciser que ce don ne signifie pas avoir compassion de quelqu’un, avoir pitié de son prochain, mais il indique notre appartenance à Dieu et notre lien profond avec Lui, un lien qui donne un sens à toute notre vie et qui nous maintient solides, en communion avec Lui, également dans les moments les plus difficiles et compliqués.

1. Ce lien avec le Seigneur ne doit pas être entendu comme un devoir ou une imposition. C’est un lien qui vient de l’intérieur. Il s’agit d’une relation vécue avec le cœur : c’est notre amitié avec Dieu, qui nous a été donnée par Jésus, une amitié qui change notre vie et qui nous remplit d’enthousiasme, de joie. C’est pourquoi le don de la piété suscite tout d’abord en nous la gratitude et la louange. Tel est en effet le motif et le sens le plus authentique de notre culte et de notre adoration. Quand le Saint-Esprit nous fait percevoir la présence du Seigneur et tout son amour pour nous, il réchauffe notre cœur et nous incite presque naturellement à la prière et à la célébration. La piété est donc synonyme d’un authentique esprit religieux, d’une proximité filiale avec Dieu, de cette capacité de le prier avec amour et simplicité qui est propre aux personnes humbles de cœur.

2. Si le don de la piété nous fait croître dans la relation et la communion avec Dieu et nous conduit à vivre comme ses enfants, il nous aide dans le même temps à déverser cet amour aussi sur les autres et à les reconnaître comme des frères. C’est alors que nous serons en effet animés par des sentiments de piété — pas de piétisme ! — à l’égard de ceux qui sont à nos côtés et de ceux que nous rencontrons chaque jour. Pourquoi ai-je dit : pas de piétisme ? Car certains pensent que faire preuve de piété signifie fermer les yeux, prendre le visage d’une image pieuse, faire semblant d’être comme un saint. En piémontais nous disons : faire la « mugna quacia ». Cela n’est pas le don de la piété. Le don de la piété signifie être vraiment capables de se réjouir avec qui est dans la joie, de pleurer avec qui pleure, d’être proche de qui est seul ou angoissé, de corriger qui est dans l’erreur, de consoler qui est affligé, d’accueillir et de secourir qui est dans le besoin. Il existe un lien très étroit entre le don de la piété et la douceur. Le don de la piété que nous donne le Saint-Esprit nous rend doux, nous rend calmes, patients, en paix avec Dieu, au service des autres avec douceur.

Chers amis, dans la Lettre aux Romains, l’apôtre Paul affirme : « En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions “Abba !”, c’est-à-dire: Père ! » (Rm 8, 14-15). Demandons au Seigneur que le don de son Esprit puisse vaincre notre crainte, nos incertitudes, également notre esprit inquiet, impatient, et qu’il puisse faire de nous des témoins joyeux de Dieu et de son amour, en adorant le Seigneur en vérité et également au service de notre prochain avec douceur et avec le sourire que le Saint-Esprit nous donne toujours dans la joie. Que le Saint-Esprit nous donne à tous ce don de piété.

Je suis heureux de vous accueillir chers amis francophones, particulièrement les paroisses et les jeunes venant de France et de Suisse. À quelques jours de la Pentecôte, je vous invite à demander au Seigneur le don de son Esprit pour devenir des témoins joyeux de son amour. Bon séjour à Rome !

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